Les invités en plateau débattent sur les taxes pour les entreprises en France : «Ça ne peut que mal se terminer pour nous» dans l'émission L'Heure des Pros 2 Week-end, ce vendredi 31 janvier, sur CNEWS.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Le Made in France est relatif. Je précise qu'en 2022, LVMH a recruté 15 000 personnes en France
00:05et qu'on estime à 36 000 le nombre d'employés sur notre sol.
00:09Et ce sont des emplois très qualifiés dans l'artisanat, justement.
00:12Ce sont des compétences. Si LVMH, mais d'ailleurs ce que M. Arnaud n'a jamais dit,
00:17si LVMH devait partir, ce seraient des compétences que nous perdrions.
00:21Mais ce qui est totalement grotesque de la part de Mme Binet,
00:23c'est qu'elle ne se pose pas la question de pourquoi, indépendamment de M. Arnaud,
00:27parce que le patron du MEDEF l'a dit aussi,
00:29et la plupart des patrons de petites entreprises vivent un peu les mêmes difficultés.
00:34Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas d'usine en France ?
00:35Parce que c'est quand même génial.
00:36C'est comme Mme Tondelier.
00:37Elle pleure sur les salariés qui risquent de perdre leur emploi dans l'industrie automobile
00:40et elle veut interdire les voitures.
00:42Mais on fait quoi, en fait ?
00:44On fait quoi dans la logique de ces gens-là ?
00:46Le salaire moyen au sein du groupe, sans inclure les primes, est de 52 000 euros par an.
00:51Et vous avez 9 à 10 000 euros de primes.
00:52Vous arrivez à 60 000 euros par an de salaire moyen.
00:56On va écouter les explications d'Eric de Ritmaten.
00:58Il était colère ce matin.
01:01On vise LVMH.
01:03LVMH, ça devrait être une fierté.
01:05Aujourd'hui, quand on relit le rapport d'activité de LVMH,
01:08on voit que le poids de la France dans l'imposition, c'est-à-dire ce que verse LVMH,
01:13le poids de la France dans les impôts de LVMH, c'est 40 %.
01:17Et ça va monter à 45 % avec la surtaxe qui va rapporter 8 milliards à l'État.
01:21Donc il va payer presque la moitié de ses impôts,
01:24alors que son activité en France, c'est 8 %.
01:27Et c'est là où on comprend qu'en fait, Bernard Arnault aime tellement la France
01:31qu'il y reste, même si c'est un coût très important pour le groupe.
01:36Non, mais il a mis autant en garde le reste pour lui que pour les autres.
01:39Parce que c'est vrai que quand vous avez un pays qui descend,
01:42c'est les États-Unis, pour ne pas les nommer,
01:44qui descend ses impôts sur les sociétés à 15 %,
01:46et que nous, on les augmente à 40, forcément, ça ne peut que mal se terminer pour nous.
01:50Donc c'est un calcul mathématique évident.
01:52Et à la fin, c'est les ouvriers qui trinquent.
01:54Le luxe, c'est le dernier domaine dont on dit depuis des années.
01:56Ah, quand même, c'est l'excellence française.
01:59Bon, ça serait dommage, il faut le détruire, évidemment.
02:03Donc c'est quand même grave difficile.
02:03Et puis je vois le mépris avec lequel elle parle.
02:05C'est quoi un rat ? Les rats quittent le navire.
02:08Vous imaginez si un patron parlait des ouvriers en disant les rats,
02:11ce serait plus vantable.
02:13En quoi sont-ils des rats ?
02:14Je comprends mieux pourquoi les grands patrons comme Bernard Arnault
02:18ont une parole extrêmement rare.
02:20Parce qu'ils se retrouvent face à des gens qui sont donneurs de leçons,
02:23qui n'ont jamais rien fait.
02:25Ils n'ont jamais créé un seul emploi.
02:26Ils n'ont pas créé d'emplois qui se permettent de leur faire des leçons.
02:30Et donc ils ont peut-être autre chose à penser,
02:32et notamment gérer ces milliers, ces dizaines de milliers d'emplois
02:36que vous générez, créés en France.
02:38Voilà pourquoi peut-être leur parole est extrêmement rare.
02:42En plus, c'est un discours qui date d'une autre époque, celui qu'elle tient.
02:47D'ailleurs, je pense que la plupart des salariés et des ouvriers,
02:50si on allait les interroger de chez LVMH,
02:52ne seraient pas du tout d'accord, évidemment, avec ce qu'il dit,
02:55à partir de ce que vous avez dit.
02:56C'est-à-dire combien la CGT a-t-elle encore d'avérants ?
02:58Vous avez raison.
02:59Quand elle dit ça, ça veut dire qu'implicitement,
03:03elle soutient les emplois qui sont sous-payés en Chine
03:06et l'exploitation aussi de beaucoup en Chine.
03:08Puisque quand on ne produit pas en France,
03:11si on va produire effectivement ailleurs,
03:14on se retrouve avec ça.
03:17Sous-titrage Société Radio-Canada