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Au terme de la huitième et dernière journée de la phase de ligue de Ligue des champions, Lille, Paris, Monaco et Brest ont assuré leur place pour la phase à élimination directe. Une performance qu'analyse Hervé Penot, journaliste à L'Equipe, non sans un brin d'orgueil.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, nous allons revenir sur les performances des clubs français en Ligue
00:06des champions.
00:07Et puis, comme dit David, pour tous ceux qui se sont moqués du football français.
00:10A tout bien, tout honneur, commençons par Lille, le meilleur club français durant cette
00:19Ligue des champions.
00:20Alors là, c'est vert, vert, vert, vert et vert.
00:22C'est une équipe qui s'est totalement révélée, qui a créé une méga surprise
00:26en sortant, en battant le Real Madrid, qui avait une invincibilité incroyable depuis
00:3030 matchs.
00:31Après, il s'est imposé à l'Atlético de Madrid, alors dans des conditions peut-être
00:34un peu particulières.
00:35Il y a eu aussi la réussite qui a accompagné un peu tout ce parcours.
00:38Mais ce qu'ils ont fait, c'était proprement phénoménal.
00:40Avec un Bruno Genesio qui a maîtrisé, du début à la fin, tout ce qui s'est passé.
00:45En changeant des joueurs, il y a eu beaucoup d'absents, parce que c'est une équipe en
00:48plus qui a été impactée par de nombreuses blessures, de nombreuses suspensions.
00:51Et puis, il est allé jusqu'au bout comme ça, avec le chef d'œuvre, d'une certaine
00:54manière, contre Feyenoord.
00:556 à 1, vous vous rendez compte, en Ligue des champions, 6 à 1, qui a permis à l'équipe
00:58d'atteindre la 7ème place, donc de faire partie de ces fameux 8, alors qu'il l'aurait
01:02imaginé au départ, et justement après le sporting.
01:04Et puis, ce jour-là, Bruno Genesio n'a pas eu peur de faire rentrer Sarraoui, de
01:09mettre Haraldsson sur le banc, de mettre Jonathan David sur le banc, de mettre Gudmundsson sur
01:12le banc, pour quasiment les trois joueurs qui étaient un peu les plus tauliers, d'une
01:16certaine manière, de cette équipe de Ligue.
01:17Donc là, du côté de Lille, du côté de Genesio, du côté des joueurs, du staff,
01:21j'ai jamais oublié le staff, du côté des présidents, c'est un ensemble, on peut
01:24dire une chose, vert.
01:25Le PSG s'est enfin réveillé, ouf, on les a attendus longtemps, c'était compliqué,
01:31parce que jusqu'à présent, on s'est quand même posé beaucoup de questions sur ce Paris-Saint-Germain.
01:34Alors le chef d'œuvre, c'est ces 4 buts contre Manchester City, parce que ça, il
01:37fallait le faire, et puis après, il fallait finir le travail Stuttgart, ce qu'ils ont
01:41parfaitement réussi.
01:42Alors bien sûr, on peut dire Stuttgart, c'est une petite équipe, mais enfin, quand vous
01:45arrivez sur un dernier match, 65 000 spectateurs, considéré comme le stade le plus chaud d'Allemagne,
01:50et puis vous êtes là avec des incertitudes liées à vos performances passées, il fallait
01:55répondre présent.
01:56Répondre présent, ça a été vite réglé, l'affaire, au bout d'un demi-temps, tout
02:00était scellé, surtout qu'il y a un match nul suffisait, ils ont fait exactement ce
02:03qu'ils devaient faire, avec un démêlé en feu, Barcola qui s'est révélé, milieu
02:07de terrain énorme.
02:08En tout cas, pour Paris, c'est pas du vert, parce qu'on peut pas dire vert après être
02:11sorti d'une telle période, ça va être de l'orangé, pour la fin, parce que je suis
02:15gentil quand même.
02:16Monaco, c'est l'élève, vous savez, un petit peu agité, vous vous dites qu'ils sont capables
02:20de trucs, et puis d'un autre côté, parfois, vous avez envie de les renvoyer un peu au
02:23fond de la classe.
02:24C'est ce qui s'est passé un peu avec cette équipe de Monaco, qui a quelque chose dans
02:28le ventre, qui a de la qualité, mais qui parfois est capable aussi de dévisser.
02:32Alors, ils ont fait le boulot, j'allais le dire, d'une certaine manière, d'entrer,
02:34avec la victoire contre Barcelone.
02:36Donc Monaco, potentiel athlétique intéressant pour la Ligue des Champions, parce qu'ils
02:40sont solides, mais aussi, ils ont parfois un petit peu dévissé, comme hier soir, où
02:45ils sont rentrés à la maison relativement vite, parce que Milan a fait la différence
02:49dès qu'il le fallait.
02:50Donc pour ce Monaco-là, il y a du bon et du moins bon, mais cette équipe, elle a quand
02:55même quelque chose.
02:56Il y a des joueurs étrangers qui ont déjà connu un petit peu le haut niveau, il y a
02:59beaucoup de jeunes.
03:00C'est vrai que c'est la difficulté.
03:01La perte de Ben Yedder a été difficile à compenser, donc des performances qui sont
03:05bonnes dans l'ensemble, puisque vous passez, enfin, on restera quand même aussi sur l'oranger,
03:10on n'ira pas plus haut que ça.
03:11Stoner, ils sont là ! Bon, je sais que c'est un peu facile, d'accord ? Moi, je suis d'origine
03:15bretonne, donc je suis obligé de dire ça.
03:16Donc, Brest, qualifié parmi les 24 équipes, alors que tu sois de la quatrième équipe
03:21française et qu'à un moment, on a pu croire aller encore plus haut, c'est absolument
03:24phénoménal.
03:25Ce qu'on réussit, c'est Brestois, Éric Roy à la tête de l'équipe, plus tous les
03:29joueurs, tous le staff, le président, il faut absolument le féliciter.
03:34Vous prenez 3-0 contre Real, et alors ? Où est le problème ?
03:37Puis à un moment, vous avez même failli égaliser, elle est à un poil de hors-jeu,
03:41vous pouviez égaliser, ça aurait été encore la belle histoire 1-1, et sait-on jamais ? C'est
03:44pas grave, sait-on jamais ou on sait ou on sait pas, c'est pas le souci.
03:47Ce qu'a montré cette équipe de Brest, c'est que quand vous avez des gens compétents
03:50qui ne se prennent pas pour d'autres, quand vous avez des joueurs qui sont vraiment inspirés,
03:55vous pouvez vous retrouver avec des résultats de ce calibre-là.
03:57Alors attention, quand vous avez de tels résultats, c'est aussi que vous avez des qualités,
04:00il ne faut jamais l'oublier.
04:01Je veux dire, Lille, c'est magnifique, c'est peut-être encore plus fort quand on voit la
04:05qualité des oppositions et les résultats qu'ils ont pu avoir, mais Brest, c'est vraiment
04:08la belle histoire, le beau moment.
04:10Vous savez, c'est ces moments qui vous font aimer le football, aimer la Ligue des champions,
04:14et puis quand vous avez vu la communion qu'il y a pu avoir entre ces gens qui sont venus
04:17jusqu'au roue-de-roue, parce qu'on parle de Brest, ils ne jouent pas à Brest quand
04:20même, et puis à un moment, ils parlaient même du Stade de France, mais enfin, arrêtons-nous
04:23en Bretagne.
04:24Il y a eu quelque chose autour de cette équipe, une effervescence, une ferveur, un bonheur.
04:29Vous savez, quand vous voyez Brest, le soir, vous vous endormez, vous êtes heureux.
04:32C'est ce qu'on veut aussi, le football, ça doit vous apporter ça, des émotions.
04:36Brest, magnifique.
04:37Vert, bien sûr.
04:39Sous-titrage Société Radio-Canada

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