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Avec General 2S Vincent Desportes, Benoît Perrin, directeur de Contribuables associés et François Gervais, physicien

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-01-29##

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News
Transcription
00:00:00...
00:00:02-"Sud Radio", Berkhoff dans tous ses états.
00:00:04...
00:00:06Nous sommes en guerre.
00:00:07Elon Musk est devenu l'homme le plus riche de l'histoire.
00:00:10...
00:00:11Lui, il est Asperger au dernier degré, c'est un fou.
00:00:14...
00:00:16Il a été diagnostiqué Asperger, donc c'est un barjot complet.
00:00:19Si on vous l'enlève, vous êtes quoi ?
00:00:21Un génie, playboy, philanthrope, milliardaire.
00:00:23Un barjot qui a 200 millions de followers,
00:00:25qui est le patron de Vix, pas simplement de Tesla.
00:00:27Il pourrait faire comme aux Etats-Unis,
00:00:28nommer quelqu'un pour slasher un peu la bureaucratie.
00:00:31Le patron de la gendarmerie nationale
00:00:33évoque la possibilité d'un conflit armé.
00:00:35Faut-il mieux se faire craindre ou se faire respecter ?
00:00:38L'idéal serait de perdre l'un comme l'autre.
00:00:40Le fait que ce fou ait 440 milliards de dollars comme fortune
00:00:43est évidemment extraordinairement inquiétant.
00:00:45Qu'est-ce que c'est, Iron Man ?
00:00:46Logiquement, c'est Marco.
00:00:47Nous sommes en guerre.
00:00:48...
00:00:51Il ne croyait pas si bien dire, le président de la République.
00:00:53C'était il y a 4 ans, c'était à l'époque du Covid,
00:00:56c'était contre le Covid.
00:00:58Mais alors, la guerre, la guerre, on en parle à tous les étages,
00:01:02on en parle dans tous ces États.
00:01:05Mais aujourd'hui, le patron de la gendarmerie française,
00:01:09eh bien, s'est exprimé là-dessus,
00:01:11dans un courrier qui devait rester confidentiel,
00:01:13mais qui ne l'est pas resté, le général d'armée Hubert Bonneau.
00:01:15Nous allons en parler.
00:01:16Guerre, guerre intérieure, guerre extérieure,
00:01:20stratégie de la peur, gouvernement par le chaos.
00:01:23Qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:01:25On va prendre le temps d'en parler avec le général Vincent Desportes.
00:01:29Et puis, on va parler aussi d'autres choses, évidemment.
00:01:32On va parler de subversion, bien sûr.
00:01:34Vous avez vu ce qu'a dit le Premier ministre.
00:01:35Est-on en subversion ?
00:01:37Effectivement, subversion migratoire,
00:01:40en subversion d'incivilité ou d'ensauvagement, etc.
00:01:46Et puis, un certain Bernard Arnault,
00:01:52qui est quand même la deuxième ou la troisième fortune du monde,
00:01:55revient des Etats-Unis en disant que ce n'est plus possible.
00:01:57Un certain Bernard Arnault, qui a toujours été plutôt supporteur
00:02:02de la Macronie et autres, qui parle assez peu de politique,
00:02:05mais là, il a dit que ce n'est plus possible.
00:02:07Les taxes, je reviens des Etats-Unis,
00:02:09on ne peut pas continuer comme ça en France.
00:02:12Et on va comparer avec ce qu'a dit le nouveau ministre de l'Économie,
00:02:15Éric Lombard, qu'il n'est pas du tout, du tout, du tout de cet avis.
00:02:18Donc, il y a vraiment, à tout point de vue,
00:02:21et dans tous les domaines, je ne dirais pas des gouffres,
00:02:24mais de sacrées failles dans l'État
00:02:28et dans la manière de concevoir cet État.
00:02:30On va parler ensuite, justement, de Musk,
00:02:33revu et corrigé par le philosophe Luc Ferry.
00:02:37On va parler, effectivement,
00:02:39le sentiment de subversion ou sentiment d'insécurité.
00:02:42On va parler, effectivement, aussi d'un patron de presse
00:02:46qui est obligé de démissionner parce qu'il like
00:02:49des gens qu'il ne devrait pas liker.
00:02:52Et dans la seconde partie de l'émission,
00:02:54nous allons recevoir François Gervais.
00:02:56François Gervais, ancien chercheur au CNES, ancien,
00:02:59il a travaillé aussi au GIEC,
00:03:01et qu'il dit qu'il n'y a pas d'apocalypse climatique.
00:03:04Voilà, il faut arrêter avec l'éco-anxiété.
00:03:07Est-il sulfureux ? A-t-il raison ? A-t-il tort ?
00:03:10Nous allons le recevoir et prendre le temps d'en parler.
00:03:13Donc, attachez vos ceintures, on est parti, ça va tanguer.
00:03:18Sud Radio.
00:03:19Parlons vrai.
00:03:20Parlons vrai.
00:03:21Sud Radio.
00:03:22Parlons vrai.
00:03:23Ici, Sud Radio.
00:03:27Les Français parlent au français.
00:03:31Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:33Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:36Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:39En tous points du territoire national,
00:03:42notamment Outre-mer,
00:03:44différents acteurs et compétiteurs
00:03:46cherchent à déstabiliser la nation.
00:03:49Qui écrit ça ?
00:03:50Pas un observateur, pas un analyste, non, non, non.
00:03:54Le général d'armée Hubert Bonneau,
00:03:56commandant en chef de la Gendarmerie nationale,
00:03:59donc le patron de la gendarmerie.
00:04:01En date du 19 janvier,
00:04:03c'est une lettre interne qui a été diffusée.
00:04:06De quoi s'agit-il ? On en parle tout de suite.
00:04:09Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:04:12Le fait du jour.
00:04:13-"Soldats, ils vont en temps",
00:04:15une très belle chanson de Francis Lemarque.
00:04:19Il faut le souligner.
00:04:20Alors, général Vincent Desportes, bonjour.
00:04:24Vous êtes général de l'ES, on est de deuxième section.
00:04:27Vous avez été dirigeant de l'école de guerre pendant deux ans,
00:04:31l'Institut de formation supérieure des armées.
00:04:34Vous êtes spécialiste
00:04:35dans la réflexion stratégique et l'international.
00:04:38Voilà-t-il pas, donc, que cette lettre,
00:04:41elle date d'il y a quelques jours,
00:04:43dit effectivement...
00:04:45Alors, on a essayé de dire, mais non, c'est normal, etc.
00:04:48Mais enfin, quand même, il dit ceci.
00:04:52J'ajoute ce que dit Hubert Bonneau, le général Hubert Bonneau.
00:04:55Face à cela, je veux insister sur notre lien avec les armées
00:04:58et sur l'enjeu structurant
00:05:00de la défense opérationnelle du territoire.
00:05:02C'est une priorité.
00:05:03Depuis l'invasion russe en Ukraine,
00:05:05la possibilité d'un conflit armé
00:05:07et d'une agression du sanctuaire national
00:05:09doit être sérieusement envisagée.
00:05:12Donc, c'est pas des bruits de bottes, là, c'est autre chose.
00:05:14En même temps, vous savez aussi, aussi bien que moi,
00:05:18que le ministre des Affaires étrangères,
00:05:20parlant du Groenland, en disant,
00:05:22mais écoutez, si le Danemark nous le demande,
00:05:24il faut, nous, en tant que membres de l'OTAN,
00:05:27eh bien, pourquoi pas envisager l'envoi de troupes au Groenland ?
00:05:31Donc, est-ce que c'est quelque chose
00:05:34qui vous paraît effectivement à l'horizon aujourd'hui ?
00:05:38Vous allez me dire que tout le temps,
00:05:40l'horizon d'une guerre peut se passer, hélas,
00:05:42on n'a pas de date pour ça,
00:05:43mais pourquoi cette lettre,
00:05:46pourquoi cet accent aujourd'hui ?
00:05:49Alors, d'abord, moi, je remercie le général Bonneau
00:05:53d'avoir eu cette lettre, cet être affûté,
00:05:55et je trouve que c'est très bien,
00:05:56parce que nous sommes à un moment
00:05:58où les Français doivent prendre conscience.
00:06:02Prendre conscience de quoi ?
00:06:03De l'évolution profonde du monde.
00:06:05Moi, je parle même de basculement du monde.
00:06:08Nous sommes à une période vertigineuse.
00:06:10Nous devons nous rappeler que nous nous sommes endormis
00:06:12pendant 80 ans sous les jupes des États-Unis,
00:06:16sacrifiant petit à petit nos armées
00:06:19à d'autres nécessités ou à d'autres passions,
00:06:23et aujourd'hui, le monde a complètement changé.
00:06:27C'est-à-dire que nous ne pouvons pas,
00:06:29nous ne pouvons plus nous sentir protégés
00:06:31par les règles internationales qui ont prévalu,
00:06:34et ce, d'autant moins que le pays
00:06:37qui a établi l'ordre dans lequel nous vivons
00:06:40depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
00:06:42ce pays, même par la voix de son dirigeant,
00:06:45le président Trump,
00:06:46est en train de remettre en cause cet ordre international.
00:06:51L'ordre de 45, c'est le respect de l'état-nation,
00:06:54c'est l'inviolabilité des frontières,
00:06:57c'est la règle multilatérale,
00:07:01et là, on est dans le président
00:07:03qui devrait défendre cet ordre nouveau,
00:07:05qui dit lui-même qu'il est intéressé
00:07:08et qu'il est dans une démarche impériale,
00:07:10on le sait vis-à-vis du Groenland, vous l'avez rappelé,
00:07:12mais vis-à-vis du Canada, vis-à-vis du Panama.
00:07:16C'est-à-dire que tous les piliers
00:07:18sur lesquels nous nous sommes endormis,
00:07:20nous, l'Europe, sont en train de s'effondrer.
00:07:23– Parce que le monde a changé.
00:07:24– Parce que le monde a changé complètement.
00:07:27Il faut bien comprendre
00:07:28qu'il y a un certain nombre de parenthèses qui se ferment
00:07:31et nous entrons dans un monde nouveau,
00:07:33totalement dérégulé.
00:07:35Pour faire simple, nous sommes dans un monde
00:07:39où désormais, la victime, le faible, ne sera plus respecté.
00:07:44On se rappelle ce que disaient les Romains,
00:07:47vae victis, malheur au vaincu.
00:07:50– Mais justement, ce n'est pas nouveau,
00:07:51le faible n'a jamais été très respecté, cher mon général.
00:07:54– Mais maintenant, ça n'est plus le vaincu, c'est l'infirme,
00:07:58c'est le faible, et donc la règle n'est plus vae victis,
00:08:01c'est vae infirmis, comme on dirait en latin,
00:08:05c'est-à-dire que le faible est menacé, simplement parce qu'il est faible.
00:08:09Or, quel est le problème de l'Europe ?
00:08:11Quel est le problème de la France ?
00:08:13C'est que nous sommes les faibles parmi les faibles.
00:08:16Nous sommes une puissance économique, évidemment,
00:08:19mais une puissance désarmée.
00:08:21– Et pourtant nucléaire, et pourtant nucléaire.
00:08:23– Pourtant nucléaire, pourtant nucléaire.
00:08:25Alors d'abord, en Europe, il y a un pays qui est nucléaire,
00:08:27et c'est la France, et merci, cher général de Gaulle,
00:08:30d'avoir, en son temps, compris les véritables règles du monde
00:08:33et de nous avoir dotés de cet appareil de dissuasion nucléaire.
00:08:37Mais nous avons, globalement, des forces armées européennes,
00:08:41d'abord qui ne sont pas cohérentes entre elles,
00:08:43pour un certain nombre de raisons dont on pourra parler,
00:08:45et qui sont tout à fait en dessous de ce qui serait nécessaire aujourd'hui
00:08:51pour que l'Europe se fasse respecter,
00:08:53et pour que l'Europe puisse parler au monde.
00:08:56Elle ne le peut plus, parce que c'est comme ça.
00:08:58On est revenu à un monde que nous avions cru terminé,
00:09:01qui est un monde de rapports, de forces,
00:09:03dans lequel celui qui a la force a le haut-parleur,
00:09:07parle et fait respecter sa propre loi.
00:09:11– Mais pourquoi alors, général ?
00:09:12Pourquoi l'Europe en général, mais la France en particulier,
00:09:16a laissé faire ? Pourquoi ?
00:09:17Enfin, tout ça, malheureusement, on le sait,
00:09:20il y a eu, vous parlez d'un ordre qui s'est établi après 1945,
00:09:24mais vous le savez très très bien, Fukushima disait la fin de l'histoire,
00:09:28mais Huntington disait le choc des identités et des civilisations,
00:09:33on le sait, et pourquoi nous, nous sommes restés,
00:09:37effectivement, dans l'attente, dans l'attente,
00:09:39ah, il y a le parapluie américain, l'OTAN est là,
00:09:42mais l'OTAN, c'est d'abord les Américains, nous aussi,
00:09:45donc on est content, vous l'avez dit au début,
00:09:47voilà, nous avons le parapluie, nous sommes contents,
00:09:49nous sommes dans notre petit iglot, et tout va bien.
00:09:52Or, voilà, comme vous le dites, ça s'effondre.
00:09:54Mais comment ça se fait qu'il n'y a pas eu de prévision ?
00:09:57Alors, il y a toujours eu des voix pour parler
00:10:01à un certain nombre d'officiers généraux,
00:10:02mais pas qu'eux ont pris la parole,
00:10:04j'en ai été pendant longtemps qui ont pris la parole,
00:10:06pour dire, vous avez tort, vous êtes dans un monde que vous rêvez,
00:10:10mais qui n'existe pas.
00:10:12Et tout d'un coup, tout d'un coup, le tragique de l'histoire
00:10:14auquel nous avons échappé pendant 80 ans
00:10:17est en train de nous sauter à la figure à un moment où nous sommes désarmés.
00:10:21Alors, pourquoi sommes-nous globalement désarmés ?
00:10:24Il y a un double phénomène, si vous voulez,
00:10:26c'est que l'Europe est la guerre.
00:10:28L'Europe est la guerre parce qu'elle est née de la guerre,
00:10:30que chaque mètre carré de l'Europe est plein du sang
00:10:33de soldats qui se sont battus d'un côté ou de l'autre.
00:10:36Et donc, nous avons cru à un rêve, parce qu'on nous l'a proposé,
00:10:39c'était le rêve de Kant, le rêve de la paix et de la paix éternelle.
00:10:43Et on s'est endormis, d'autant plus que les Américains nous ont dit
00:10:46ne vous en faites pas, nous, on va vous protéger.
00:10:48Et donc, il y a une responsabilité américaine qui est tout à fait importante.
00:10:51C'est-à-dire que l'Amérique a toujours fait en sorte,
00:10:53et vous le savez, que l'Europe n'advienne jamais.
00:10:56C'est-à-dire que la seule Europe qui vaille,
00:10:57c'était une Europe en perpétuelle construction.
00:11:00Une Europe, d'ailleurs, que les Américains se sont efforcés
00:11:02d'agrandir en permanence pour la dissoudre dans l'espace.
00:11:06Donc, il y a une responsabilité.
00:11:08Nous, on a été trop contents que l'Amérique...
00:11:09– Mais nous aussi, on est responsables, en général.
00:11:11– Je dis, il y a deux responsables.
00:11:12Il y a nous-mêmes, nous, nous sommes endormis,
00:11:15mais l'Amérique a tout fait pour que la défense européenne n'existe pas.
00:11:19Et en particulier, parce que l'OTAN, l'Amérique a toujours voulu être
00:11:24le patron de l'Occident, et on comprend ce qu'était rien à dire.
00:11:29Et donc, mais pour le rester, il a fait en sorte que l'OTAN
00:11:31ne soit pas un dialogue entre partenaires, Europe-États-Unis,
00:11:37mais un rapport entre un grand roi puissant qui s'appelle les États-Unis
00:11:41et des vassaux... – Et des sujets, oui, les vassaux, oui.
00:11:43– Et donc, si vous voulez, et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
00:11:46et que vos auditeurs ne le savent peut-être pas,
00:11:49c'est moins de chars, d'avions, d'obusiers dont nous manquons.
00:11:52Nous en manquons, mais c'est de la cohérence.
00:11:55Aujourd'hui, la défense européenne repose sur des moyens américains.
00:11:59Le renseignement est américain, l'information est américaine,
00:12:03les capacités de commandement et de planification sont américaines.
00:12:07C'est pour ça qu'il est temps que nous nous réveillons
00:12:10et que nous nous mettions en ordre de marche.
00:12:12Le général Bonneau a raison, je ne pense pas, il y a une menace,
00:12:15je ne pense pas qu'elle soit imminente.
00:12:18Mais nous avons un très court laps de temps pour nous mettre en ordre de bataille.
00:12:22Et vous savez, comme moi, que pour refaire une armée,
00:12:25ça ne se fait pas en six mois, il faut des années, des années, des années.
00:12:28Donc, il faut se réveiller maintenant.
00:12:30Et tous les appels au réveil, celui du général Bonneau,
00:12:34bien sûr, mais celui du général Burka aussi,
00:12:35chef d'état-major des armées, ou du général Chiche,
00:12:37chef d'état-major de l'armée de terre,
00:12:39et les autres chefs d'état-major le disent,
00:12:41essayent de le hurler, mais ils ne sont pas entendus.
00:12:44Alors moi, quand j'entends au Palais-Bourbon, au Parlement,
00:12:48les gens discuter de problèmes de 40, de jours qui doivent être payés, etc.
00:12:53Je dis, mais vous vous trompez complètement de problème.
00:12:56Vous traitez des petits problèmes,
00:12:57alors que demain, je vous promets que vous n'aurez pas à les régler,
00:13:00parce que quelqu'un d'autre les réglera pour vous.
00:13:03– Alors justement, est-ce que ça doit se passer,
00:13:05alors parce que c'est la question,
00:13:06que faire, comme disait un certain Vladimir Ilych,
00:13:09est-ce que ça doit se passer au niveau de la France, au niveau de l'Europe ?
00:13:11On parle, vous savez, depuis des années, de l'armée européenne,
00:13:14mais franchement, on a l'impression que c'est le serpent de mer,
00:13:16ou le monstre de Loch Ness, selon…
00:13:19Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait pratiquement aujourd'hui ?
00:13:22– Eh bien, on fait quelque chose de très simple.
00:13:25D'abord, on comprend que l'armée européenne n'existera pas,
00:13:29tant qu'il n'y aura pas une autorité politique légitime
00:13:32capable de dire à un soldat européen, va mourir pour l'Europe.
00:13:35Et donc, tant que l'Europe politique n'est pas faite,
00:13:38il ne peut pas y avoir d'armée européenne.
00:13:40Deuxième constat, les visions des différents pays européens sont différentes.
00:13:45Les pays de l'Est pensent à l'Est, nous, on pense au Sud, etc.
00:13:48– L'Allemagne et autres, même le couple franco-allemand,
00:13:51on voit ce qui se passe.
00:13:51– Bien sûr, et donc, ça veut dire quoi ?
00:13:53Ça veut dire que dire, tout d'un coup, nos 27 pays, on va les unir,
00:13:58dans une défense commune, c'est un pur rêve.
00:14:00Donc, il faut arriver à créer quoi ?
00:14:02Ce qu'on a fait pour l'euro, c'est-à-dire un eurogroupe de défense.
00:14:05Il faut qu'un certain nombre de pays acceptent de perdre un peu de souveraineté,
00:14:09chacun, pour en gagner, par le biais du collectif.
00:14:14Voilà, et quand on va…
00:14:16Donc, il faut assez rapidement se mettre d'accord.
00:14:18Les pays dont je parle sont quand même les pays les mieux armés,
00:14:22les pays que j'imagine.
00:14:23Donc, c'est quelque chose qui est possible,
00:14:25à condition d'admettre que le temps est à l'alerte
00:14:29et qu'il faut arrêter de laisser dominer la politique étrangère
00:14:33par les petites péripéties de la politique intérieure.
00:14:35Oui, c'est facile de le dire, à moi, mais en tout cas,
00:14:38c'est bien à ceux qui ont conscience du danger d'alerter les Français.
00:14:43Je ne parle pas pour rassurer les Français,
00:14:46parce que les Français ne doivent pas être rassurés.
00:14:49Ils doivent comprendre que s'ils ne se laissent pas,
00:14:51maintenant, pour exiger d'avoir une armée à la hauteur des défis,
00:14:55avoir une défense globale à la hauteur des défis,
00:14:57eh bien, demain, ils ne seront pas défendus,
00:14:59la France ne dissuadera pas plus,
00:15:02et la bombe atomique n'est pas suffisante pour dissuader à elle-même,
00:15:05et alors, tout ce qu'ils aiment, notre culture, notre histoire,
00:15:08nos valeurs disparaîtront.
00:15:10– Mais justement, ce serait la dernière question, Général Deporte,
00:15:13il n'y a pas un problème, justement, on parle de l'extérieur,
00:15:16mais vous savez très bien, comme moi, comme tout le monde,
00:15:18qu'en ce moment, en France, il y a des tensions,
00:15:20des tensions fortes, des tensions culturelles,
00:15:22des tensions communautaires, des tensions de civilisation,
00:15:25et on parle souvent, on ne prononce pas ce mot,
00:15:28mais de guerre civile, en tout cas, d'affrontements civils,
00:15:31vous savez, de la France orange mécanique à la France en guérilla.
00:15:36Est-ce que cela doit être, je ne dirais pas considéré,
00:15:39qu'un phénomène remplace l'autre,
00:15:41cela doit être considéré comme faisant partie du périmètre de préoccupations ?
00:15:45– Il y a deux règles, pour que les choses n'arrivent pas,
00:15:48pour que le pire n'arrive pas, il faut dissuader du pire,
00:15:52et donc, il faut créer les moyens pour que ce ne soit pas possible.
00:15:54La deuxième règle, c'est que si la France, et ce n'est pas impossible,
00:15:58beaucoup de services de renseignement en Europe le disent,
00:16:01étaient attaqués de manière concrète par la Russie,
00:16:04eh bien, il est évident que la Russie jouerait de toutes les dissensions intérieures,
00:16:08et qu'on aurait très rapidement une cinquième colonne.
00:16:11Les Russes avaient ce plan pendant la guerre froide,
00:16:13et ils l'ont évidemment encore.
00:16:15Et donc, il faut être capable d'aller défendre le territoire national,
00:16:20c'est ce que le général Bonneau appelle la défense opérationnelle du territoire,
00:16:24et c'est évidemment extrêmement important,
00:16:26parce que si, pour défendre le territoire à l'intérieur,
00:16:29vous prenez votre belle armée professionnelle pour défendre la campagne,
00:16:32qui ira défendre nos frontières face à l'agression ? Personne.
00:16:35Donc, il a raison de dire qu'il faut remilitariser la gendarmerie,
00:16:40qui a cru, et on le comprend,
00:16:42que finalement, ce genre de menaces que je viens de décrire, n'existait pas.
00:16:46Et il faut que les armées aussi se dotent de cette capacité-là.
00:16:50C'est pour ça que le président Macron a parfaitement raison de dire,
00:16:53oui, il faut absolument augmenter les réserves,
00:16:56de manière à créer, au niveau des armées conventionnelles,
00:16:59je ne dis pas de la gendarmerie,
00:17:00des forces de défense opérationnelle du territoire
00:17:02qui pourront traiter ce genre de problèmes, qui adviendront, c'est sûr.
00:17:06– On va en parler juste, on va continuer à parler,
00:17:08quelques minutes après cette petite pause,
00:17:13à tout de suite avec le Général Desportes.
00:17:16– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:17:18– Sud Radio. – Parlons vrai.
00:17:21– Sud Radio, Bercoff, dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
00:17:26– Et nous avons Maud Bocoffet, nous avons des auditeurs,
00:17:29oui, ça téléphone beaucoup, Général Desportes.
00:17:31– Beaucoup de questions apparemment,
00:17:32et une première de Sophie qui vient d'Anneurs-sur-Seine.
00:17:35– Bonjour Sophie.
00:17:37– Bonjour Monsieur Bercoff,
00:17:38merci encore une nouvelle fois pour vos émissions passionnantes.
00:17:41Moi je suis une citoyenne lambda, peut-être pas très maligne,
00:17:45mais je m'intéresse énormément à l'actualité
00:17:49et à tout ce qui se passe dans le monde.
00:17:50Monsieur le Général, peut-il nous dire qui nous menace ?
00:17:53Citez des pays, puisqu'il est très bien informé,
00:17:56je le respecte tout à fait,
00:17:57parce qu'évidemment dans ce domaine je suis une ignorante,
00:18:00mais moi j'ai vraiment l'impression, en tant que citoyenne très bête,
00:18:03que ce qui nous menace, c'est ce qui se passe en France.
00:18:06Ce ne sont pas les pays du Golfe, certainement,
00:18:08qui vont nous balancer une bombe sur la tête,
00:18:10ni la Russie qui a d'autres choses à faire,
00:18:12ce n'est pas un pays conquérant.
00:18:14Monsieur le Général Desportes, dites-nous qui nous menace,
00:18:17puisque vous êtes si bien informé.
00:18:19– Oui, ce que dit Sophie en fait, ce qu'elle sous-entend,
00:18:22mais elle le dit aussi,
00:18:23c'est que c'est beaucoup plus menaçant ce qui se passe en France,
00:18:25que, c'est ce qu'elle dit, ce qui se passe à l'extérieur.
00:18:29– Alors, merci de cette question qui est tout à fait importante.
00:18:33Vous avez raison, ce ne sont pas les pays du Golfe
00:18:35qui vont venir nous attaquer, ou l'Iran.
00:18:38La menace qui est considérée comme très sérieuse
00:18:41par la plupart des services de renseignement européens,
00:18:44et qui sont donc eux, et d'ailleurs beaucoup mieux placés que moi
00:18:47pour le savoir, c'est que, certes,
00:18:49nous ne sommes pas menacés à très court terme par la Russie,
00:18:53mais nous sommes menacés à moyen terme.
00:18:56Et que donc, pour éviter cette menace,
00:18:59il faut la faire cesser en dissuadant.
00:19:02Et on ne peut pas dire que la Russie n'est pas impériale,
00:19:06la Russie est impériale depuis qu'elle a été créée.
00:19:08Donc l'impérialisme est dans la nature des empires,
00:19:11donc l'impérialisme est dans sa nature.
00:19:14Mais la Russie ne s'arrête depuis Catherine II,
00:19:17que devant la force ou devant la mer, c'est ça.
00:19:20Et donc, il faut arriver, nous, à lui faire comprendre
00:19:23qu'elle n'a absolument pas intérêt,
00:19:26et qu'il est même dangereux pour elle, de poursuivre son agression.
00:19:29Vous savez, en stratégie, il faut se préparer au pire,
00:19:31parce que si vous ne vous préparez pas au pire, le pire arrive.
00:19:34Alors, parfaitement d'accord avec vous, madame, hélas,
00:19:37que les dangers de l'intérieur sont tout à fait importants.
00:19:40Mais vous ne pouvez pas vous préoccuper que ça.
00:19:42C'est pour ça qu'il y a des gens, moi ça a été mon métier,
00:19:45qui se préoccupent de l'extérieur, et de bien, pas que d'ailleurs,
00:19:49mais de bien comprendre, si vous voulez,
00:19:51ce qu'il se passe, et qu'il faut prendre les deux problèmes en compte aujourd'hui.
00:19:55Or, aucun des deux problèmes n'est pris en compte sérieusement
00:19:58par les politiques aujourd'hui.
00:19:59– Et le problème, voilà, l'intérieur non plus, et c'est le problème.
00:20:02Je crois que nous avons quelqu'un…
00:20:03– Un second appel d'Adrien de Brest.
00:20:05– Bonjour Adrien.
00:20:06– Oui, bonjour André, bonjour Naud, et mes respects, mon général.
00:20:11– Merci.
00:20:12– J'avais une question, moi, j'avais une question, mon général.
00:20:16Au vu de la situation actuelle, et de la gestion,
00:20:20on va dire calamiteuse, par les politiciens actuels,
00:20:24ne pensez-vous pas qu'il serait temps d'instaurer un esprit
00:20:29un peu plus militaire au sein de notre gouvernement,
00:20:31dans l'esprit du général de Gaulle en 58,
00:20:34après la dissolution de la 4ème République, en fait ?
00:20:38– Alors, est-ce qu'il faut retrouver une autorité ?
00:20:41– Ce qui est sûr, c'est que nous manquons profondément de leaders,
00:20:46des gens capables de comprendre, de faire passer l'essentiel avant l'accessoire,
00:20:51être capables d'expliquer les grands problèmes,
00:20:53de les faire passer avant les problèmes politiciens.
00:20:56Le problème, c'est que nous manquons de grands leaders en France aujourd'hui,
00:20:59on ne voit pas très très bien qui pourrait brutalement émerger,
00:21:03et que nous manquons, hélas, aussi totalement de grands leaders
00:21:06au niveau européen, et que donc, la France 1, l'Europe 2,
00:21:10sont particulièrement faibles à un moment où les États-Unis apparaissent
00:21:16comme particulièrement agressifs et révisionnistes.
00:21:21– C'est bien pour ça, je crois, et nous allons conclure là-dessus,
00:21:24mais nous allons nous revoir avec le général Desporte,
00:21:26c'est que vous parlez des empires, mais en fait, on va être,
00:21:30moi je crois, dans la civilisation des empires,
00:21:32c'est-à-dire que les empires reviennent, et pas seulement l'empire américain,
00:21:35il est là, l'empire russe va être là, les chinois, qu'on le veuille ou pas,
00:21:38même s'ils ne sont pas conquérants, c'est un empire, l'Inde peut être demain,
00:21:42les BRICS, je ne sais pas ce que ça va donner,
00:21:44c'est-à-dire qu'on est et on entre dans l'ère des empires,
00:21:47et le problème que vous avez posé, effectivement,
00:21:49que quid de l'Europe, quid de l'Europe qui pourrait être un empire aussi,
00:21:53à condition qu'ils aient les personnes pour les diriger.
00:21:56Merci beaucoup, général Desporte. – Merci à vous.
00:21:58– Sud Radio, André Bercoff.
00:22:00– Ça balance pas mal.
00:22:03– Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:22:06– Non, non, il n'est pas venu nous dire qu'il s'en va,
00:22:09mais quand même, mais quand même, les déclarations de Bernard Arnault,
00:22:14du multimilliardaire Bernard Arnault, une deuxième ou troisième fortune mondiale,
00:22:19ont fait beaucoup de bruit, et à juste titre,
00:22:24il revient des États-Unis où il a assisté à l'instauration de Donald Trump,
00:22:31et des fêtes qui ont suivi, et puis il s'est exprimé, Bernard Arnault,
00:22:36et je rappelle qu'il est président directeur général de LVMH,
00:22:43propriétaire des médias Les Echos, Le Parisien, Radio Classique et Paris Match,
00:22:49qui estime en 2022 sa fortune à 149 milliards d'euros,
00:22:54et à 238,5 milliards d'euros par Forbes le 9 mai 2023.
00:22:59Donc il était effectivement aux États-Unis, il en revient, et voici ce qu'il dit.
00:23:07– Je reviens des USA, comme vous l'avez très gentiment noté,
00:23:11et que j'ai pu voir le vent d'optimisme qui régnait dans ce pays,
00:23:15et que quand on revient en France, après avoir passé quelques jours aux USA,
00:23:21c'est un peu la douche froide, je dois dire,
00:23:25on a l'impression qu'aux USA, on vous accueille à bras ouverts,
00:23:30les impôts vont descendre à 15%,
00:23:34les ateliers qu'on peut construire aux USA
00:23:37sont subventionnés dans toute une série d'États,
00:23:41et le président américain encourage ça, le marché se développe très vite,
00:23:47il faudrait faire comme aux États-Unis, nommer quelqu'un pour slasher un peu la bureaucratie,
00:23:50mais dès qu'on essaye de faire ça…
00:23:54– Eh oui, on entend le rire étouffé de Bernard Arnault,
00:23:58qui est quand même intéressant, je rappelle que Bernard Arnault,
00:24:01ce n'est pas un petit patron de PME, c'est le premier contraire du pays,
00:24:06alors on aime ou on n'aime pas,
00:24:07mais il fait quand même tourner des dizaines de milliers d'emplois,
00:24:12et bien lui, il estime, alors qu'il a des armées, des avocats fiscalistes, etc.,
00:24:19il exprime un ras-le-bol, alors qu'il a toujours,
00:24:21c'est intéressant parce qu'il a toujours été en tout cas très discret,
00:24:25et a plutôt défendu ses journaux Le Monde, ses médias Le Monde,
00:24:29Emmanuel Macron, et la Macronie, depuis un certain nombre d'années.
00:24:34Alors, là, il ne veut pas partir, mais on voit très très bien,
00:24:38rappelez-vous les appels de Chimène de Donald Trump,
00:24:42les appels de sirène en disant, venez produire aux États-Unis,
00:24:45venez vous installer aux États-Unis,
00:24:46vous allez voir, on va vous réduire les impôts,
00:24:48effectivement, 15% au lieu de 40 à 50%, venez, venez.
00:24:53Alors, effectivement, l'appel dit sirène,
00:24:54alors, je ne pense pas que Bernard Arnault va tout quitter,
00:24:58mais enfin, quand même, il est Bernard Arnault,
00:25:03et c'est quand même très intéressant de voir ce fossé abyssal qui se crée,
00:25:07y compris dans l'establishment le plus establishment de France,
00:25:12et ce qui se passe aux États-Unis,
00:25:14et qui commence à donner des poussées d'urticaire à un certain nombre de gens.
00:25:18D'autant plus, d'autant plus, qu'en même temps, dimanche,
00:25:23Éric Lombard, le ministre de l'Économie et des Finances,
00:25:25le nouveau ministre de l'Économie et des Finances,
00:25:28était sur LCI, ce dimanche 26 janvier, écouter ce qu'il disait, lui.
00:25:33Faire maigrir l'État, oui ou non ?
00:25:35Idée concrète, David Lissnard était notre invité il y a quelques semaines,
00:25:37il dit, à Cannes, j'ai réduit 10 à 12% de postes de fonctionnaires,
00:25:42on pourrait le faire à l'échelle de la France.
00:25:43Est-ce que c'est faisable ?
00:25:45La question, ce n'est pas tellement le nombre de nos fonctionnaires
00:25:47qui, souvent, font beaucoup de choses et qui, parfois, travaillent trop.
00:25:50Un exemple d'agence qui pourrait fermer ?
00:25:52Non, on ne va pas fermer d'agence,
00:25:53parce qu'il n'y a pas d'agence qui a des missions inutiles.
00:25:56Depuis tout à l'heure, il n'y a pas un seul exemple que vous donnez,
00:25:59et ça donne l'impression du « bien entendu, nous ne ferons rien »,
00:26:02on n'ose pas citer un nom d'agence,
00:26:03on n'ose pas citer un nombre de postes réduit.
00:26:06En réalité, il n'y a aucune économie concrète qui est donnée.
00:26:09On fonctionne trop, il y a trop d'impôts aussi.
00:26:12Ce n'est pas les prélèvements qui posent un problème.
00:26:14Est-ce que vous espérez une fiscalité plus haute des hauts revenus,
00:26:18de façon générale ?
00:26:19Moi, je souhaite la justice fiscale.
00:26:21Vous allez frapper les très grandes entreprises,
00:26:24là aussi, pardon, mais soyons précis sur les chiffres,
00:26:26ça veut dire à partir de quelle seuil ?
00:26:27C'est les entreprises à plus d'un milliard et demi d'euros de chiffre,
00:26:30si je me souviens bien.
00:26:30Ça devrait rapporter 8 milliards d'euros.
00:26:33Est-ce que c'est une erreur de taper là,
00:26:35quand on voit par exemple des entreprises comme celle de Bernard Arnault
00:26:38qui fonctionnent si bien ?
00:26:40En réalité, il y a dans cet univers morose à bien des égards,
00:26:44c'est certaines de ces entreprises qui fonctionnent le mieux.
00:26:47Il faut se méfier comme ça d'une réticence à l'impôt.
00:26:51L'impôt permet de financer les services publics,
00:26:53l'école, la défense, la défense nationale.
00:26:56Moi, je pense que la France n'a jamais été un pays libéral
00:27:00depuis Philippe Lebel, sauf quelques années, au 19e siècle,
00:27:04peut-être Louis XVIII, et puis peut-être Napoléon III,
00:27:07pour ceux qui aiment l'histoire.
00:27:09On n'est pas un pays libéral, on est un pays d'État,
00:27:11on est un pays de protection.
00:27:13– Formidable, voilà, formidable.
00:27:16Deux discours, Bernard Arnault d'un côté,
00:27:19Éric Lombard, l'actuel ministre d'Économie, et de l'autre,
00:27:23nommé évidemment par Emmanuel Macron, donc le gouvernement Macron.
00:27:26Alors vraiment, ça apparaît, c'est même pas une...
00:27:29Je sais pas, ils sont sur deux planètes différentes,
00:27:32c'est vraiment Mars et Saturne, et encore, et encore.
00:27:36Je pense que Mars et Saturne ne sont pas plus proches.
00:27:38Formidable.
00:27:39Alors justement, et je suis très content que nous accueillons
00:27:43aujourd'hui Éric Perrin, qui nous parle de cela,
00:27:49et qui nous dit quoi ?
00:27:51Qui nous dit, effectivement, Benoît Perrin,
00:27:53directeur de Contrières Associés.
00:27:55Alors on parle de ça, on parle de...
00:27:58Vous avez vu, Éric Lombard, il lui dit,
00:27:59mais peut-être qu'il y a trop d'agences.
00:28:02Non, non, il n'y a pas trop d'agences, ils travaillent très bien.
00:28:05Peut-être des fonctionnaires, dit Darius Rochebin de LCI.
00:28:09Non, non, non, les fonctionnaires travaillent très, très bien.
00:28:12Les impôts, mais enfin, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:28:14C'est un traitissance à l'impôt.
00:28:16Et puis alors, le couronnement de la France.
00:28:19Alors j'adore, un pays d'État.
00:28:21Alors Benoît Perrin, directeur de Contrières Associés,
00:28:25c'est quoi un pays d'État ?
00:28:27En tout cas, bonjour André, bonjour aux auditeurs de Sud Radio,
00:28:30quand j'ai entendu les phrases de M. Lombard,
00:28:33je me suis demandé en quelle année, en fait, cette vidéo avait été tournée.
00:28:36Et en fait, je suis un peu tombé des nues
00:28:37quand j'ai vu qu'effectivement, elle avait été tournée il y a quelques jours.
00:28:39Enfin, concrètement, dire aujourd'hui qu'il n'y a pas de problème d'impôt,
00:28:43qu'il n'y a pas de problème avec le nombre de fonctionnaires
00:28:45et qu'il n'y a pas de problème avec les agences d'État,
00:28:47je veux dire, c'est vraiment être tenu par le groupe socialiste.
00:28:50Il n'y a pas d'autre raison, parce qu'objectivement,
00:28:52personne, mais vraiment personne, ne peut dire avec sincérité
00:28:57qu'il n'y a pas de problème sur ces trois aspects-là.
00:28:59Et c'est vraiment très inquiétant, parce qu'aujourd'hui, on le sait tous,
00:29:02on crève d'impôts, on crève de dépenses publiques, on crève de normes.
00:29:05Et on a aujourd'hui un ministre, le ministre de l'Économie,
00:29:08qui vient dire les yeux dans les yeux aux Français,
00:29:10ne vous inquiétez pas, dormez bien, bonnes gens,
00:29:12il n'y a pas de problème de ce côté-là.
00:29:13Mais on a envie de lui dire, mais M. Lombard, il y a des problèmes qui sont où ?
00:29:17On sait très bien qu'on dépense plus que tout le monde.
00:29:19On sait très bien qu'on est en train de crever de ces normes et de ces impôts.
00:29:23On voit que tous les patrons, quelle que soit leur taille,
00:29:26parce qu'aujourd'hui, on dit, les Français n'ont pas assez de pouvoir d'achat.
00:29:29Évidemment, l'État leur vole beaucoup d'argent.
00:29:31On entend depuis des années les petits patrons et les petits commerçants
00:29:34qui nous disent, mais j'en peux plus, j'ai trop d'impôts.
00:29:37On leur dit, non, mais ce n'est pas très grave,
00:29:38ne vous inquiétez pas, vous vivez dans un rêve éveillé.
00:29:40Et maintenant, on a les grands patrons des multinationales qui nous disent,
00:29:43mais nous aussi, on va crever, et très concrètement, on va se barrer.
00:29:46Parce que là, le sous-titre, sachant qu'il était, je vous le rappelle quand même,
00:29:51à l'antronisation du président Trump, il revient des États-Unis,
00:29:55et il revient de ce moment important.
00:29:57Il revient en France et il dit ça, ça veut dire quoi ?
00:29:59Ça veut dire, très concrètement, je n'ai pas d'informations,
00:30:02mais très probablement, on m'a fait un pandore aux États-Unis.
00:30:05Aux États-Unis, on va baisser encore les impôts sur les sociétés,
00:30:07aux alentours de 15 %, en France, c'est au moins 25 %,
00:30:12et donc, du coup, il est en train de nous dire quoi, M. Arnault ?
00:30:14Il est en train de dire, attendez, si on continue à tenir des discours lénifiants
00:30:18et à ne pas s'attaquer aux problèmes dont on va vraiment crever,
00:30:21et tous les Français vont en crever, vous l'avez dit, M. Arnault,
00:30:23c'est quand même 40 000 emplois en France, eh bien, je vais partir.
00:30:26Et ce qui est très intéressant, c'est que c'est même un mouvement européen.
00:30:29Vous avez vu, même en Allemagne, les patrons, en Allemagne,
00:30:32les patrons sont en train de défiler dans la rue pour dire,
00:30:35les normes européennes, on n'en peut plus, on va en crever.
00:30:37Je veux dire, il y a un moment où il faut quand même regarder la réalité telle qu'elle est.
00:30:41Et la réalité, c'est qu'aujourd'hui, si on ne fait pas des réformes de fonds,
00:30:44la France, mais d'une manière générale, l'Europe,
00:30:47eh bien, va continuer à perdre des emplois.
00:30:48– C'est intéressant parce qu'avec le Gérald Deporte,
00:30:50on parlait de la nécessité de l'Europe de se défendre
00:30:53et de faire au moins, sinon une armée, du moins une militarisation.
00:30:56On voit ce que ça peut donner vu ce qui se passe.
00:30:59On va continuer à parler avec vous, Benoît Perrin, après cette petite pause.
00:31:03En fait, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:31:05Est-ce qu'il faut faire l'Oafuera de Javier Milei ?
00:31:08Et comment ? On en parle tout de suite après cette petite pause.
00:31:12– Sud Radio, c'est votre opinion qui compte.
00:31:15– Je vous félicite pour vos émissions, c'est toujours un plaisir.
00:31:17Je déguste votre émission.
00:31:18– Sud Radio, parlons vrai.
00:31:20Sud Radio, Bercov, dans tous ses états, midi 14h.
00:31:26André Bercov.
00:31:27– Je veux dire, eh bien, ce qui se passe aujourd'hui,
00:31:34on a entendu, nous sommes toujours avec Benoît Perrin,
00:31:37directeur de Contribulables Associés.
00:31:40Et c'est intéressant ce qu'a dit François Bayrou, lui-même devant le Sénat.
00:31:44Qu'est-ce qu'il a dit François Bayrou, il y a deux jours ?
00:31:47« 1000 agences ou organes sans contrôle démocratique réel,
00:31:51constituent un labyrinthe dont un pays rigoureux peut difficilement se satisfaire.
00:31:56On estime aujourd'hui qu'il y a 1200 opérateurs,
00:31:59on parle des agences publiques, des agences d'État,
00:32:02dont 438 agences, ce qui représente une charge globale,
00:32:05tenez-vous bien, auditeurs de Sud Radio, résistants de Sud Radio,
00:32:08une charge globale de 80 à 85 millions d'euros par an.
00:32:13Mais attention, chiffre à préciser, car entre 2012 et 2024,
00:32:18le coût de ces structures a doublé, doublé, voilà.
00:32:221000 agences sans contrôle démocratique réel,
00:32:24et vous avez beaucoup, beaucoup parlé de ça à Contribulables Associés,
00:32:27Benoît Perrin, alors qu'en est-il exactement ?
00:32:30– Alors d'un point de vue global, ce qui est, je crois, important de noter,
00:32:32c'est donc l'effort qui est demandé, l'effort, c'est 50 milliards sur le budget de l'État.
00:32:37– Tout à fait. – Sur ces 50 milliards,
00:32:38on voit que vous avez 20 milliards de hausse d'impôts.
00:32:42Ça, vous le savez André, c'est bien renseigné,
00:32:45c'est-à-dire qu'on sait qu'on va taxer les grandes entreprises,
00:32:47on vient d'en parler, on va taxer les riches,
00:32:48on va taxer les billets d'avion,
00:32:49on a mis en place cet impôt sur la fortune improductive,
00:32:52donc ça, les hausses d'impôts, on les connaît.
00:32:54En revanche, quand on va dans les dépenses,
00:32:56dans les économies qui devraient être à peu près de 30 milliards,
00:32:59alors là, je ne sais pas si vous avez eu beaucoup d'informations,
00:33:01mais les Français doivent vraiment s'arracher les cheveux,
00:33:03parce qu'il y a finalement… – On ne sait pas.
00:33:05– On ne sait pas, exactement.
00:33:06– Il y a 30 milliards à trouver des kilomètres, mais on ne sait pas où.
00:33:09– Exactement, on sait à peu près la répartition,
00:33:11les collectivités locales doivent trouver 2 milliards,
00:33:13la sécurité sociale 5 milliards,
00:33:17et puis l'État doit faire des économies de 23 milliards,
00:33:19et sur ces 23 milliards, vous avez effectivement 3
00:33:21qui doivent être trouvées au sein des agences.
00:33:23Sachant que dans tous les discours de politique générale,
00:33:27on nous sort toujours les deux marottes,
00:33:28mais on ne fait jamais rien,
00:33:29c'est trop de bureaucratie en France et trop d'agences.
00:33:31C'est en gros les solutions de facilité, espèce d'élément de langage.
00:33:33– Ce n'est pas ce que dit Lombard.
00:33:34– Eric Lombard dit tout va bien, les fonctionnaires travaillent très bien,
00:33:39les agences, non, non, il n'y a pas trop d'agences du tout,
00:33:41et vous avez en fait une réticence à l'impôt,
00:33:44qui après, c'est presque un syndrome.
00:33:47– Exactement, et en fait vous avez deux systèmes,
00:33:49soit le système suédois, en gros,
00:33:52vous avez très peu de monde dans les ministères,
00:33:53mais vous créez plein d'agences qui sont chargées
00:33:55de mener des politiques publiques, de mettre en œuvre des politiques publiques.
00:33:58Soit vous avez beaucoup de gens dans les ministères,
00:34:00et vous avez peu d'agences.
00:34:01En France, on a double peine, c'est-à-dire qu'on a beaucoup d'agences,
00:34:04et en plus, on a beaucoup de gens dans les ministères.
00:34:06Et vous avez, vous l'avez dit tout à l'heure, à peu près 1200 agences en France,
00:34:09alors vous avez précisé avec raison que ça pèse pour à peu près 85 milliards d'euros,
00:34:13pour donner une référence en français, c'est à peu près 6% de la dépense publique,
00:34:16donc je veux dire, c'est énorme, et ça emploie à peu près 470 000 agents,
00:34:20donc je veux dire, c'est quelque chose qui est vraiment énorme.
00:34:23Alors l'objectif, je vous l'ai dit,
00:34:24c'est souvent de mettre en place des politiques publiques,
00:34:27et vraiment dans tous les domaines,
00:34:29vous avez dans le domaine de l'emploi, exemple Pôle emploi,
00:34:31vous en avez dans la santé, les agences régionales de santé,
00:34:33dans l'environnement, l'ADEME, dans la culture, le Louvre,
00:34:36on en a parlé il y a quelques jours, dans l'éducation, les universités,
00:34:38bref, il y en a dans tous les secteurs,
00:34:40elles ont des formes juridiques, les ARS exactement,
00:34:44beaucoup de formes juridiques différentes,
00:34:47et c'est un problème dont on parle tout le temps,
00:34:49et dont on s'attèle, sur lequel en fait les responsables politiques ne font jamais rien.
00:34:54– C'est ça, et les strates augmentent, les effectifs augmentent, d'année en année.
00:34:57– Exactement, et puis alors vous avez des agences qui doublonnent,
00:35:00on le sait, vous avez, on en a parlé aussi, l'agence du bio,
00:35:03qui fait à peu près le même boulot que France Agrimaire,
00:35:05vous avez France Stratégie qui fait le même boulot que le commissariat au plan,
00:35:08vous avez Business France qui fait le même boulot qu'Atout France,
00:35:12et puis vous avez la gestion des forêts par exemple,
00:35:14vous avez à la fois l'ONF, l'Office national des forêts,
00:35:17le conseil de la forêt et du bois,
00:35:19le comité national de gestion des risques en forêt,
00:35:22l'observatoire des espaces verts, enfin bref, on va s'arrêter là,
00:35:25donc vous avez des agences qui doublonnent,
00:35:27vous avez des agences qui ne sont plus contrôlées par personne,
00:35:31ce sont des coffres forts dont on a perdu la clé,
00:35:33c'est-à-dire que vous avez les députés qui veulent des informations
00:35:38sur un certain nombre d'opérateurs d'État,
00:35:40ils n'arrivent pas à les obtenir parce que c'est des informations
00:35:42qui ne remontent pas, c'est-à-dire que même la Cour des comptes en 2021
00:35:46a sorti un rapport pour dire, en gros,
00:35:47les données qui sont remontées par les agences d'État ne sont pas fiables,
00:35:51donc il n'y a même pas de contrôle interne,
00:35:53il n'y a pas de contrat d'objectif, ça c'est extraordinaire,
00:35:56c'est-à-dire que normalement,
00:35:57vous confiez une politique publique à une agence,
00:35:59vous leur fixez des objectifs,
00:36:00là, la Cour des comptes le dit,
00:36:02il y a à peu près 22% des opérateurs d'État
00:36:05qui ont un contrat d'objectif.
00:36:06Et quand il y a des objectifs...
00:36:08Donc vous voulez dire que 78% n'ont pas de contrat d'objectif.
00:36:11Exactement, et quand il y a des objectifs,
00:36:12ce sont des objectifs qui sont trop laxistes,
00:36:14qui sont trop flous, voilà, c'est exactement ça.
00:36:19Donc, pas d'objectif,
00:36:21des fonctionnaires qui sont en général bien payés,
00:36:23il faut le dire aussi,
00:36:24c'est-à-dire que ça vous permet un peu de sortir
00:36:26des classifications classiques
00:36:29qui sont affectées aux fonctionnaires.
00:36:31Et puis, la Cour des comptes le dit très bien,
00:36:32elles ont foisonné dans tous les sens,
00:36:34il n'y a pas de plan cohérent,
00:36:35on ne sait plus qui s'occupe de quoi.
00:36:37Et aujourd'hui, on a effectivement 1 200 agences
00:36:40qui sont vraiment, pour une grande partie d'entre elles,
00:36:42hors contrôle.
00:36:43Et si on ne s'attaque pas à ce problème-là,
00:36:45eh bien, on va exaspérer aussi les Français,
00:36:48pour une raison très simple.
00:36:49Les Français, on leur demande des efforts,
00:36:51mais comment vous voulez demander des efforts aux Français
00:36:53s'ils savent que 1, l'État ne fait pas d'efforts,
00:36:562, les collectivités ne font pas d'efforts,
00:36:58et 3, pour aller vite,
00:36:59on ne va pas chercher tous les fraudeurs.
00:37:01Tant que vous n'avez pas résolu ces trois problématiques,
00:37:03vous ne pouvez pas vous adresser aux Français en disant…
00:37:05– Pas d'autorité, pas de courage, pas de volonté.
00:37:08– Exactement.
00:37:08– Alors dites-moi, Benoît Périn, on appelle Elon Musk ici ?
00:37:13– Écoutez, je ne sais pas si on appelle Elon Musk,
00:37:14mais il est certain…
00:37:15– Il va faire ce boulot aux États-Unis,
00:37:16alors que les impôts sont en baisse,
00:37:19ils n'ont pas du tout les mêmes dépenses publiques.
00:37:21– Alors vous avez raison,
00:37:22vous savez, pour qu'il y ait des réformes en France,
00:37:23il faut d'abord, 1, une volonté politique,
00:37:25savoir ce qu'on veut faire et comment on veut le faire.
00:37:28La volonté, je ne suis pas sûr qu'on l'ait,
00:37:30ce qu'on veut faire, je ne suis pas sûr qu'on l'ait,
00:37:31et comment faire, évidemment, encore moins.
00:37:33Le problème des agences,
00:37:34c'est que c'est un chantier qui est important,
00:37:37ça mérite du courage,
00:37:38parce que dans ces agences, comme vous le savez,
00:37:40il y a aussi des petits copains qu'on recase,
00:37:41il y a aussi des fonctionnaires auxquels on ne veut pas toucher.
00:37:44– Conseil économique et social, par exemple, magnifique.
00:37:47– Là aussi, c'est 45 millions de budget,
00:37:53mais André, il faut aussi parler des conseils économiques et sociaux régionaux,
00:37:57parce que ce qu'on ne sait pas aussi,
00:37:58c'est que dans chacune des régions de France,
00:38:00vous avez aussi entre 100 et 200 personnes qui sont payées
00:38:03pour pondre des rapports que personne ne lit,
00:38:06et ce sont des instances qui sont censées être sollicitées
00:38:10par les pouvoirs publics,
00:38:11mais comme les pouvoirs publics ont bien compris
00:38:12qu'en fait les rapports ne sont pas de qualité,
00:38:14et bien que font ces instances ?
00:38:16Et bien en fait, elles s'autosaisissent de rapports
00:38:20qu'elles pondent et que personne ne lit.
00:38:21Et ça aussi, c'est de l'argent gaspillé.
00:38:24– Benoît Périn, on sait ce qu'on va faire,
00:38:26je vais vous dire, tous ces fonctionnaires,
00:38:27on va les envoyer au Groenland pour protéger le Groenland
00:38:30des invasions du fasciste Trump.
00:38:32– En tout cas, il y en a plus sur le terrain,
00:38:34plus évidemment dans la police, plus dans la justice,
00:38:36plus en fait dans les secteurs qui sont importants,
00:38:39et moins d'administration, évidemment moins.
00:38:41Alors là, les hôpitaux, vous savez les ARS,
00:38:43c'est quand même 9000 agents qui pondent des normes
00:38:46et qui empêchent très concrètement les infirmières et les médecins
00:38:49et les directeurs d'hôpitaux de faire leur travail,
00:38:52c'est-à-dire en fait de soigner.
00:38:53– Benoît Périn, on va vous nommer l'Elon Musk français
00:38:56et on va appeler Emmanuel Macron,
00:38:58il est temps qu'il vous prenne tout de suite à l'Élysée.
00:39:00Merci en tout cas et on va continuer à en parler avec vous
00:39:03et continuer de vous associer.
00:39:04– Merci beaucoup.
00:39:05– Sud Radio.
00:39:05– Sud Radio.
00:39:06– Parlons vrai.
00:39:07– Parlons vrai.
00:39:07– Sud Radio.
00:39:08– Parlons vrai.
00:39:09– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:39:11– Je ne sais pas si on l'aura toujours ou on ne l'aura pas,
00:39:14mais la liberté de liker, alors là, attention !
00:39:17Sur le réseau social, la liberté d'exprimer sa l'opinion
00:39:20va devenir une entreprise à risque.
00:39:24Vous dites, allez vous exagérez,
00:39:25non, non, on n'est pas en Corée du Nord,
00:39:26bien sûr qu'on n'est pas en Corée du Nord,
00:39:28heureusement qu'on n'est pas en Corée du Nord,
00:39:30mais, mais, mais, écoutez ce qui est arrivé,
00:39:32la mésaventure du président du groupe de presse ÉBRA.
00:39:35Le groupe de presse ÉBRA, c'est le Dauphiné Libéré,
00:39:38le Progrès, l'Est Républicain,
00:39:39plusieurs journaux très importants,
00:39:41effectivement de provinces et des régions.
00:39:44Alors Philippe Carly, le président du groupe de presse ÉBRA,
00:39:48a dévisionné de ses fonctions
00:39:50après avoir présenté des excuses publiques ce dimanche 26 janvier,
00:39:55dont pour avoir liké sur LinkedIn,
00:39:57sur LinkedIn, même pas sur X, Twitter, LinkedIn,
00:40:01plateforme professionnelle s'il en est,
00:40:04eh bien, il a liké, franchement c'est vrai que c'est terrifiant,
00:40:10des députés comme Sarah Knafo et Marion Maréchal,
00:40:13ainsi que des députés du Rational National.
00:40:16C'est incroyable ça, c'est vrai que c'est sulfureux.
00:40:18Et voici ce qu'il a dit, Philippe Carly,
00:40:22ma pratique rapide des réseaux sociaux a été mise à droite,
00:40:25j'en suis désolé, ce n'est pas ce que je suis en tant qu'homme
00:40:29et dirigeant d'un groupe de presse indépendant,
00:40:32c'est-il blâmé dans une tribune, donc publique bien sûr,
00:40:35intitulée Mea culpa.
00:40:37Voilà, c'est Mediapart qui avait sorti ça,
00:40:39des likes sur Twitter, complètement privés quoi.
00:40:44Et il ajoute, parce que, attention,
00:40:47quand on commence à se fouetter, il ne faut pas arrêter,
00:40:50il faut aller jusqu'au bout.
00:40:51Si ma pratique des réseaux sociaux a pu paraître partisane
00:40:54et laisser croire que nos journaux reflètent une opinion politique,
00:40:58je prie nos lecteurs, nos journalistes et nos collaborateurs de m'en excuser,
00:41:01je serai désormais plus vigilant dans mon expression publique.
00:41:06Bon, Philippe Carly va peut-être éviter le camp de l'éducation,
00:41:10on l'en verra peut-être en Guyane ou, je ne sais pas,
00:41:13dans les îles Kerguelen, on verra, on verra.
00:41:16Non, non, il a toujours été, dit-il, dans un seul camp,
00:41:19celui de l'humanisme, du respect des autres,
00:41:22de l'intégration, dans l'opposition au racisme,
00:41:24aux discriminations, au sexisme, voilà.
00:41:27Et donc, Philippe Carly a publié un communiqué
00:41:30dans l'intérêt du groupe Hébra,
00:41:32j'ai décidé de quitter mes fonctions de président.
00:41:35Je rappelle que le groupe Hébra est propriété du Crédit Mutuel,
00:41:40de la Banque de Crédit Mutuel,
00:41:42ils rencontrent 9 quotidiens régionaux, 1400 journalistes,
00:41:45et le Crédit Mutuel s'est félicité de cet apaisement, voilà,
00:41:49qui permettra aux esprits, voilà, de reprendre leurs esprits, justement.
00:41:56C'est pas magnifique, ça, c'est pas magnifique.
00:41:58Vous savez, avant la révolution culturelle chinoise,
00:42:00on en mettait un bonnet, évidemment, et risquait la mort.
00:42:03Non, on ne risque pas la mort.
00:42:04Mais attention, maintenant, si vous n'êtes pas dans la ligne
00:42:08juste du parti du bien, eh bien, il faut s'excuser,
00:42:12il faut se fouetter, il faut dire que ce n'est plus possible,
00:42:16et je vous assure, je m'excuse, je ne le ferai plus,
00:42:18je ne le ferai plus.
00:42:19La seule chose, c'est que, d'air et d'avant,
00:42:25vous ne parlez plus ni du Rassemblement National,
00:42:28ni de Mario Maréchal, ni de Sarah Knafo, non, non, non, non.
00:42:32Il faut faire des likes, et d'ailleurs, je m'en engage,
00:42:35je ne likerai plus que Deleugu, Boyard,
00:42:38Ersilia Soudé et Sandrine Rousseau.
00:42:41Ce seront les quatre pôles de la conscience française,
00:42:44et tous ceux qui ne sont pas sur ce plan-là,
00:42:47eh bien, écoutez, on fera attention.
00:42:50Vous savez, nous, nous sommes très attentifs.
00:42:52Merci, monsieur, merci les autorités, merci.
00:42:55Je vous assure, on sera calmes, on sera paisibles.
00:42:58Sud Radio-Bercov, dans tous ses états,
00:43:02le face-à-face.
00:43:05Eh bien, le face-à-face, aujourd'hui,
00:43:07avec quelqu'un que certains trouvent sulfureux,
00:43:10que d'autres trouvent passionnants,
00:43:13c'est un scientifique, c'est François Gervais,
00:43:16qui vient de publier « Il n'y a pas d'apocalypse climatique ».
00:43:20Incroyable ! Comment ?
00:43:21Rappelez-vous ce que disait Greta Thunberg,
00:43:24la grande Greta Thunberg,
00:43:25la passionaria des climato-enthousiastes,
00:43:30de ceux qui disent qu'on va tous mourir,
00:43:32que la planète va prendre feu dans cinq ans ou dans dix ans.
00:43:35Écoutez ce qu'elle disait, il y a quelques années.
00:43:38« How dare you ! How dare you ! »
00:43:42« How dare you ! How dare you ! »
00:43:44Eh oui, que comment vous osez !
00:43:45Vous nous avez volé notre enfance, vous vous rappelez, Greta Thunberg ?
00:43:48Magnifique, hein ?
00:43:49C'est la passionaria qui a arrêté les Républiques,
00:43:51qui a arrêté Franco, enfin.
00:43:54François Gervais, bonjour.
00:43:55Alors, je rappelle, pour ceux qui, effectivement,
00:43:58disent « Ah, mais François Gervais, ce qu'il raconte ! »
00:44:01Mais François Gervais, je vais vous dire qu'il s'est...
00:44:02Il était directeur de recherche au Centre de Recherche de la Physique
00:44:05des Hautes Températures du CNRS,
00:44:08et au CNRS, il ne s'est pas occupé de dire « Hello, je quitte X ».
00:44:12Non, ce n'était pas son boulot, là.
00:44:14D'autres l'ont repris.
00:44:15Et il a été expert reviewer des rapports AR5, AR6 du GIEC.
00:44:20Et alors, on nous dit toujours, et nous, on nous a dit ici,
00:44:22« Oui, mais attention, le seul, effectivement,
00:44:26paragon de l'information juste et scientifique, c'est le GIEC.
00:44:30Quiconque sort du GIEC n'est plus scientifique. »
00:44:33Nous, vous savez, on n'est pas climatologues,
00:44:35on n'est pas scientifiques, mais on a question à tout.
00:44:37Et nous, nous ne sommes pas dans le côté de la ligne juste du parti.
00:44:42Nous ne sommes pas en Corée du Nord.
00:44:44Alors, François Gervais,
00:44:45vous avez écrit, après d'autres ouvrages,
00:44:48et beaucoup vous avez reçus,
00:44:49« Il n'y a pas d'apocalypse climatique ».
00:44:51Alors, moi, je voudrais vraiment que l'on parle,
00:44:53et que l'on parle très, très, très précisément des choses.
00:44:57On est encore, vous avez vu récemment,
00:44:59qu'il fallait interdire un certain nombre de voitures thermiques.
00:45:03Ça doit être terminé.
00:45:05Et un certain nombre de millions de Français
00:45:07ne pourront pas entrer dans certaines villes
00:45:09parce qu'ils n'auront pas les véhicules nécessaires,
00:45:12le climat, etc.
00:45:13Alors, moi, je voudrais vraiment
00:45:15que l'on parle très précisément.
00:45:17Et en chiffre, François Gervais,
00:45:19votre livre est passionnant
00:45:21parce qu'il donne des faits et des informations précises.
00:45:24Alors, le CO2,
00:45:26est-ce que c'est toujours ce pelé, ce galeux
00:45:29d'où nous vient tout le mal ?
00:45:31Ça n'est nullement un pôlement.
00:45:32Au contraire, c'est un fertilisant.
00:45:34S'il n'y avait pas de CO2 dans l'atmosphère terrestre,
00:45:37il n'y aurait plus de végétation sur Terre.
00:45:40Et donc, il n'y aurait plus de vie sur Terre.
00:45:44Le CO2 est absolument indispensable.
00:45:47Et s'il y avait seulement 60% de moins de CO2
00:45:51dans l'atmosphère de la Terre,
00:45:52la végétation s'étalerait et la vie disparaîtrait.
00:45:56Alors, pourquoi on dit que le CO2,
00:45:58c'est l'ennemi à abattre,
00:46:00les gaz à effet de serre ?
00:46:02Tout est fait en ce nom-là.
00:46:04Oui, il faut décarboner.
00:46:06Décarboner.
00:46:07C'est l'expression.
00:46:10Pour décarboner,
00:46:12selon mes collègues
00:46:15universitaires économistes,
00:46:18il faudrait dépenser
00:46:21entre 40 milliards d'euros
00:46:25et 66 milliards d'euros par an.
00:46:27Et celui avec qui j'ai échangé encore hier
00:46:31disait que ça serait 300 milliards par an
00:46:35qu'il faudrait dépenser pour décarboner la France.
00:46:37La France, uniquement la France.
00:46:40Or,
00:46:42si on raisonne en termes de coûts-bénéfices,
00:46:46ça, c'est le coût.
00:46:47Quel serait le bénéfice ?
00:46:49Alors là, je suis politiquement correct,
00:46:51je reprends justement les chiffres du GIEC.
00:46:53Et à partir des chiffres du GIEC,
00:46:55compte tenu du fait que nos émissions,
00:46:58il n'y en a que 44% qui restent dans l'atmosphère,
00:47:00ça, c'est le GIEC qui l'écrit,
00:47:02et dans son paragraphe D1.1
00:47:05du résumé à l'attention du décideur
00:47:07du dernier rapport à R6,
00:47:10il donne que chaque 1 000 milliards de tonnes de CO2
00:47:15réchaufferait la Terre de 0,45 degré.
00:47:18Donc, ça nous fait 7 millièmes de degrés par an.
00:47:22Dixique le GIEC.
00:47:23Oui, dixique le GIEC, c'est intéressant,
00:47:24mais reprenez cela pour que ce soit très clair.
00:47:27Vous voulez dire que chaque...
00:47:29Combien de centièmes de CO2 ?
00:47:31Combien de millièmes de milliards ?
00:47:337 millièmes de degrés par an
00:47:37dû à nos émissions actuelles.
00:47:397 millièmes de degrés par an ?
00:47:41Absolument, selon les chiffres du GIEC.
00:47:43Les principaux émetteurs, je rappelle,
00:47:44c'est la Chine, les États-Unis, l'Inde, la Russie.
00:47:49Qui n'en ont rien à faire de tout cela.
00:47:51Exactement.
00:47:51À E4, ils font 60% des émissions.
00:47:55L'Europe, c'est 8%, et la France, c'est 0,8%.
00:48:00Alors, 0,8% multiplié par 7 millièmes de degrés par an,
00:48:05ça ne fait pas beaucoup.
00:48:07Ça fait 0,00056 degrés par an.
00:48:15Voilà la culpabilité de la France actuellement
00:48:18dans ce qu'on appelle le réchauffement climatique.
00:48:21C'est-à-dire qu'il pourrait...
00:48:22Juste, on ne va pas faire le calcul là,
00:48:23mais François Gérard, pour arriver à 1 degré de plus,
00:48:26il faudrait quoi, 100 ans ?
00:48:28Il faudrait 18 000 ans.
00:48:2918 000 ans pour 1 degré de plus ?
00:48:31Pour 1 degré.
00:48:33Intéressant.
00:48:33À ce rythme, il faudrait 18 000 ans.
00:48:35D'accord.
00:48:36On aura basculé, selon l'analystique de Milankovitch,
00:48:38en phase froide, bien avant.
00:48:40Bien sûr.
00:48:41Mais c'est... Oui, mais alors, comment vous expliquez...
00:48:44On parle de ça, là.
00:48:45On s'arrête là-dessus, parce que, déjà,
00:48:47cela, il y a beaucoup d'autres choses à dire,
00:48:49mais nous en aurons le temps.
00:48:50Comment vous expliquez que ceci,
00:48:54ce que vous expliquez en quelques chiffres,
00:48:56et encore une fois, vous dites vous-même,
00:48:57c'est les chiffres du GIEC, quand on regarde,
00:48:59comment ça se fait que ça fait autorité
00:49:02que quiconque, jusqu'ici, en tout cas,
00:49:05dans nos pays à nous, quiconque ose dire,
00:49:08regardez, le roi est nu, eh bien,
00:49:10vous faites traiter de complotistes,
00:49:13de parascientifiques, de ceci, de cela.
00:49:16C'est quoi ?
00:49:17C'est le dogme, c'est quoi ?
00:49:19Il n'y a pas besoin d'avoir une thèse de doctorat,
00:49:21que ce soit en science dure ou en science molle,
00:49:24pour imaginer que ceux qui disent ça,
00:49:25c'est qu'ils ont un intérêt.
00:49:28Il y a d'énormes intérêts en jeu,
00:49:31et c'est la raison pour laquelle, effectivement,
00:49:35pour garantir ces intérêts,
00:49:37et ces énormes subventions aussi,
00:49:40pas qu'en France, mais bien sûr.
00:49:43Alors, aux États-Unis, ça va peut-être s'arrêter,
00:49:45les subventions, mais il y a des budgets
00:49:47de plusieurs dizaines de milliards d'euros.
00:49:50Donc, évidemment, il y a des intérêts derrière,
00:49:53il n'y a pas besoin d'avoir une thèse de doctorat
00:49:55pour comprendre cela.
00:49:57Alors, justement, ce qui est intéressant,
00:49:59continuons là-dessus,
00:50:00vous savez que, je n'ai pas le sonore,
00:50:03mais on l'a diffusé plusieurs fois,
00:50:05la directrice de France Inter,
00:50:07donc le service public, bien sûr, par excellence,
00:50:10disait, il n'y a pas si longtemps,
00:50:13écoutez, nous, on parle de tout,
00:50:14on est ouvert à tout, il n'y a absolument
00:50:16aucune censure, sauf, sauf,
00:50:18il est hors de question d'accepter
00:50:22ou d'accueillir quelqu'un
00:50:24qui parle de réchauffement climatique.
00:50:25Je la cite dans le bouquin.
00:50:26Ah, vous la citez ?
00:50:27Oui, absolument.
00:50:28Bien sûr.
00:50:28Alors, qu'est-ce que c'est,
00:50:30comment on parle de réchauffement,
00:50:31on parle des règlements,
00:50:32on parle de ceci, on parle de cela,
00:50:34du matin au soir, du soir au matin.
00:50:36Est-ce qu'on peut essayer d'expliquer
00:50:38ou, en tout cas, d'éclaircir cela,
00:50:40selon vous, François Gervais ?
00:50:41Alors, déjà, il faut distinguer
00:50:43climat et météo.
00:50:45Ce sont deux choses différentes.
00:50:46Les événements atmosphériques extrêmes,
00:50:50il y en a toujours eu,
00:50:51quand on reprend les archives,
00:50:53même depuis plusieurs siècles,
00:50:54il y en a toujours eu et il y en aura toujours,
00:50:56parce que c'est un système chaotique
00:50:59au sens physique du terme,
00:51:01donc c'est imprévisible.
00:51:03Donc ça, il y en aura toujours.
00:51:04Ça, c'est la météo.
00:51:06En revanche, le climat,
00:51:07c'est la moyenne de tous ces événements
00:51:09sur 30 ans.
00:51:11C'est deux choses différentes.
00:51:12Absolument.
00:51:13Non, mais c'est important de le préciser.
00:51:15Et alors, le climat,
00:51:17est-ce qu'il est déréglé, réchauffé ou pas ?
00:51:21Qu'est-ce qu'il en est exactement ?
00:51:23Alors, déjà, pour être déréglé,
00:51:25il faudrait qu'il y ait un règlement.
00:51:27Quand vous regardez les fluctuations de température
00:51:30du plus ancien thermomètre du monde,
00:51:32le plus ancien thermomètre du monde,
00:51:34qui mesure la température central England,
00:51:37ça dit bien ce que ça veut dire,
00:51:38là où il est,
00:51:39on ne bouge pas, évidemment,
00:51:40il mesure les fluctuations de température
00:51:42depuis 175 ans.
00:51:44D'accord.
00:51:44Il y a toujours eu des fluctuations.
00:51:47L'amplitude des fluctuations reste la même aujourd'hui
00:51:50de ce qu'elle a toujours été.
00:51:52Depuis 175 ans.
00:51:53Depuis 175 ans.
00:51:54On serait bien normal de trouver le début d'un dérèglement.
00:51:57Non, il y a toujours eu des fluctuations.
00:51:59Et c'est vrai que la moyenne de température est croissante.
00:52:04Depuis 175 ans.
00:52:05Oui.
00:52:06On va dire qu'elle a déjà augmenté
00:52:08il y a 100 ans ou 150 ans, etc.
00:52:11Pour une bonne raison, c'est qu'il y a 175 ans,
00:52:14on était dans ce qu'on a appelé le minimum demander,
00:52:18qui est un phénomène météorologique, bien évidemment,
00:52:22mais franchement climatique,
00:52:24puisque le soleil n'avait plus de tâches solaires à ce moment-là.
00:52:27On venait juste d'inventer la lunette de Galilée,
00:52:30ce qui permettait de voir les tâches solaires.
00:52:32À ce moment-là, il n'y en avait pas.
00:52:33Et c'est revenu après.
00:52:34Donc, plus de tâches solaires,
00:52:36ça veut dire qu'il a fait plus froid.
00:52:37C'est vrai.
00:52:38Et depuis, ça s'est réchauffé.
00:52:39Alors, on va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:52:42effectivement, de changements climatiques,
00:52:45dérèglements climatiques,
00:52:47et la tonne, effectivement, de commentaires
00:52:50et, comme vous dites, de subventions et de travaux,
00:52:54des éoliennes aux panneaux solaires en passant par tout le reste,
00:52:57que ça suscite et que ça acte.
00:52:59On en parle tout de suite.
00:53:11Et nous sommes toujours avec François Gervais,
00:53:14qui a contribué au réchauffement climatique par ce brûlot.
00:53:18Il n'y a pas d'apocalypse climatique.
00:53:20Il n'y a pas d'apocalypse climatique, eh oui.
00:53:22Et oui, François Gervais l'affirme.
00:53:24Et il l'a fait en chiffres à l'appui, faits à l'appui.
00:53:26Ça vient de paraître, aux éditions, l'artilleur.
00:53:30Alors, est-ce qu'on pourrait vous qualifier
00:53:32de climato-sceptique, François Gervais ?
00:53:34De climato-réaliste.
00:53:36Climato-réaliste ?
00:53:37Oui, oui.
00:53:37Ah bon ?
00:53:38Une petite association en France.
00:53:40Nous sommes climato-réaliste.
00:53:42Ça veut dire quoi ?
00:53:43Sceptique.
00:53:45Je reviens sur ce mot.
00:53:46Oui, sceptique.
00:53:47Climato-sceptique, oui.
00:53:48Sceptique, qualifier un scientifique de sceptique,
00:53:51c'est lui faire un compliment.
00:53:54Tout scientifique qui se respecte est sceptique par définition.
00:53:58Puisque la science, ça n'est que le débat scientifique.
00:54:01S'il n'y a pas de débat, il n'y a pas de science.
00:54:03Donc, être sceptique, c'est un compliment.
00:54:05Ce n'est pas une religion, pas une vérité révélée, la science.
00:54:09Alors, cela dit, sur réaliste, j'explique.
00:54:12C'est parce que nous sommes plus attachés
00:54:14à regarder les observations.
00:54:17du climat réel,
00:54:19que les modèles de climat virtuel.
00:54:22Oui.
00:54:23Alors, justement, François Gervais,
00:54:25est-ce qu'on peut dire quand même,
00:54:27est-ce qu'on peut dire qu'effectivement,
00:54:31vous établissez un certain nombre de choses
00:54:33par rapport à la température,
00:54:35par rapport au CO2, etc.
00:54:37Mais est-ce qu'on peut vraiment dire
00:54:39que l'homme n'est pour rien depuis des siècles
00:54:41dans le changement, dans ce qu'on appelle
00:54:44le réchauffement climatique ?
00:54:46Est-ce que vraiment, l'homme n'y est pour rien ?
00:54:47Alors, si on prend le CO2...
00:54:51Oui.
00:54:52Le spectre infrarouge du CO2,
00:54:53alors là, c'est ma spécialité,
00:54:56vu que je suis tombé dans la marmite de potions magiques
00:54:59comme Obélix quand j'étais petit.
00:55:01Je veux dire, quand j'ai commencé ma thèse de docteur à l'État,
00:55:03que j'ai construit mon premier spectromètre infrarouge,
00:55:05la première chose qu'on voit,
00:55:07c'est les bandes d'absorption de l'atmosphère.
00:55:09Donc, le CO2 et principalement la vapeur d'eau,
00:55:11qui est de très loin le principal gaz à effet de serre.
00:55:14Mais on voit aussi le CO2.
00:55:15Donc, je le connais depuis tout petit, le CO2.
00:55:19Alors, le CO2 est effectivement un effet.
00:55:21Et à partir du spectre infrarouge,
00:55:24c'est expliqué dans le livre,
00:55:28le CO2, alors qu'il soit d'origine naturelle ou anthropique,
00:55:32attention, parce qu'il y a aussi...
00:55:34Il faut essayer de faire la distinction entre les deux.
00:55:37Alors, quand vous dites anthropique, ça veut dire ?
00:55:39Lié aux émissions.
00:55:40Aux émissions, d'accord, c'est ça.
00:55:41Combustion des ressources fossiles, anthropique.
00:55:44Mais il y a une partie qui est naturelle,
00:55:46parce qu'il y a 60 fois plus de CO2 dans les océans
00:55:50que dans l'atmosphère.
00:55:51Donc, si les océans se réchauffent un petit peu,
00:55:53par exemple lors des phénomènes El Niño, dans le Pacifique,
00:55:57ils dégazent un peu de CO2.
00:56:00Donc, il y en a une partie qui est naturelle,
00:56:01et il y en a une partie qui est d'origine liée aux émissions.
00:56:06Liée aux émissions, oui.
00:56:07Alors, bon, si on prend la totalité des deux,
00:56:10parce que pour les départager,
00:56:12bon, il y a des possibilités.
00:56:14En comparant les isotopes...
00:56:16Là, je vais être un peu technique.
00:56:18Les isotopes 13 et 12 du carbone,
00:56:22le rapport entre les deux permet d'avoir une idée
00:56:24d'où provient le CO2.
00:56:26Alors, en fait, d'où il provient ?
00:56:28Sans entrer dans la technique...
00:56:30Alors, il est largement naturel,
00:56:32puisque à partir de cela,
00:56:34on montre qu'il y a 5% de CO2 lié aux émissions
00:56:39dans l'atmosphère actuellement.
00:56:41D'accord, 5%.
00:56:42Le reste, c'est naturel.
00:56:43C'est ça, c'est naturel.
00:56:45Et donc, il y a un effet là-dessus,
00:56:48c'est indubitable.
00:56:50Et cet effet, naturel plus anthropique,
00:56:53augmentation de CO2 dans l'atmosphère, qui est réelle,
00:56:56a augmenté, d'après le spectre infrarouge,
00:56:59et ce qu'on en déduit par un petit calcul,
00:57:01enfin, c'est un peu technique quand même,
00:57:03on en déduit que le CO2, de fait,
00:57:06a réchauffé la Terre de 0,4°C depuis 175 ans.
00:57:10Donc, il y a un effet.
00:57:120,4°C depuis 175 ans.
00:57:14Il y a un effet.
00:57:16Je ne dis pas qu'il n'y ait pas d'effet,
00:57:18mais il n'est pas apocalyptique, on va dire.
00:57:21C'est ça, ce n'est pas les millions et dizaines de millions
00:57:25de réfugiés climatiques qui vont envahir, effectivement,
00:57:28la planète de part et d'autre.
00:57:31Alors, justement, donc, vous, vous dites
00:57:34qu'il y a des changements climatiques depuis toujours,
00:57:36mais il n'y a pas de dérèglement climatique.
00:57:39Non, parce qu'il n'y a pas de règlement.
00:57:41C'est chaotique au sens physique du terme,
00:57:44donc il ne peut pas y avoir de règlement.
00:57:46Oui, c'est chaotique au sens de l'essentiel.
00:57:48C'est l'ADN qui est chaotique, on peut dire.
00:57:51C'est ça, d'accord.
00:57:52Et alors, quand même, il y a un moment formidable,
00:57:54vous parlez dans votre livre,
00:57:56encore une fois, que je recommande vraiment,
00:57:57vous savez, beaucoup, beaucoup de choses,
00:58:00vous verrez, tout est sur la table,
00:58:02et puis à vous de voir, et à vous de lire,
00:58:05et à vous de prendre parti, si parti à prendre,
00:58:08en tout cas, à vous de réfléchir.
00:58:10Vous parlez alors du pet des vaches.
00:58:13Parlons de cela.
00:58:14Alors, ces vaches...
00:58:15Le méthane.
00:58:15...accusaient le méthane, voilà.
00:58:17Et quand on voit une vache en train de pêtre dans les prés,
00:58:19on se dit, oh là là, la pollueuse !
00:58:22Alors, c'est quoi, ça ?
00:58:22Alors, ce n'est pas le pet des vaches,
00:58:24c'est l'éructation.
00:58:25Ah, c'est l'éructation ?
00:58:26Ah oui, je croyais que c'était la flatulence.
00:58:28Non, non, c'est le rot des vaches.
00:58:29C'est le rot des vaches, pardon.
00:58:32Donc, effectivement, il y avait du méthane,
00:58:34mais pas seulement les vaches, les ovins aussi,
00:58:37et il y a à peu près 3 milliards de bovins et d'ovins sur Terre
00:58:42qui toussent et ructent du méthane.
00:58:44Bon, oui, c'est vrai.
00:58:47Alors, quel en est l'effet ?
00:58:49Oui.
00:58:50Extrêmement faible, pour une très bonne raison.
00:58:54Alors là, je vais encore être un peu technique, pardonnez-moi.
00:58:56Oui, mais allez-y, allez-y.
00:58:57C'est ce qu'on appelle la différence d'électronégativité,
00:59:00concept défini par le prix Nobel de chimie Linus Pauling.
00:59:05Oui.
00:59:06La différence d'électronégativité entre le carbone et l'hydrogène
00:59:09dans le méthane,
00:59:11comparée à la différence d'électronégativité
00:59:13entre le carbone et l'oxygène dans le CO2
00:59:16ou dans l'hydrogène et l'oxygène de la vapeur d'eau,
00:59:19c'est beaucoup plus faible.
00:59:20D'accord.
00:59:21Donc l'effet est beaucoup plus faible.
00:59:22On peut dire qu'il est négligeable ?
00:59:25Non, il n'est pas négligeable, ça se calcule.
00:59:27Mais ça va réchauffer la Terre de 0,06 degré par an.
00:59:34Non, c'est pas négligeable.
00:59:35Et pourquoi on en a fait, effectivement,
00:59:37on dit là, il faut abattre, effectivement ?
00:59:39Oui, alors ça, c'est une entourloupe du GIEC.
00:59:42Ah oui, c'est bon.
00:59:43Carrément, c'est une entourloupe du GIEC.
00:59:45On ne parle pas de l'effet lui-même,
00:59:47mais de la dérivée de l'effet.
00:59:50L'effet, c'est une loi logarithmique.
00:59:53Enfin, ceux qui se souviennent de leurs études
00:59:56se souviennent de ce que c'est qu'une loi logarithmique.
00:59:58Mais la dérivée d'une loi logarithmique,
01:00:01c'est une loi hyperbolique, c'est le contraire.
01:00:04Non, plus la concentration est petite,
01:00:06plus le potentiel de réchauffement est grand,
01:00:09et plus il diminue ensuite.
01:00:11Et donc, c'est le fait que c'est une loi hyperbolique
01:00:14qui a fait dire, ah oui, mais il y a un potentiel de réchauffement.
01:00:17Oui, il y a un potentiel,
01:00:19mais ce potentiel ne peut que décroître, et très rapidement.
01:00:22Oui, c'est intéressant, en tout cas, de le rappeler.
01:00:24Effectivement, vous dites...
01:00:25Alors, en fait, ce que vous dites tout au long de votre livre,
01:00:30effectivement, et vous parlez d'un peu tout cela,
01:00:33c'est, est-ce que tout cela...
01:00:36Alors, évidemment, vous dites,
01:00:38bien sûr qu'il y a des changements,
01:00:40bien sûr qu'il y a les émissions,
01:00:43bien sûr que ça joue un rôle,
01:00:45mais comment expliquez-vous, là,
01:00:47peut-être c'est aux sociologues qu'on va parler plus qu'aux scientifiques,
01:00:51encore que les sciences molles existent, je les ai rencontrées,
01:00:54comment vous expliquez, depuis maintenant,
01:00:58depuis Rachel Carson, le silence, la Terre silencieuse, etc.,
01:01:03ça fait maintenant plusieurs décennies.
01:01:04On se rappelle, d'ailleurs, de John Kerry,
01:01:07le sénateur américain qui disait,
01:01:09rappelez-vous, il y a 20 ans,
01:01:11que toutes les villes côtières vont être noyées, envahies, etc.
01:01:15Et chaque fois qu'il pleut ou qu'il y a un incendie,
01:01:17c'est évidemment le climat, le dérèglement climatique, dit Snow.
01:01:22Chaque fois qu'il y a un problème, c'est cela,
01:01:24mais plus que ça, on l'a vu avec les intermittents,
01:01:28les éoliennes, etc.,
01:01:31il est, encore une fois, comment vous expliquez,
01:01:33est-ce que c'est religieux, est-ce qu'on l'a voulu,
01:01:37comme on dit, gouverner par l'angoisse,
01:01:39est-ce que c'est par cette anxiété,
01:01:43et vous parlez de l'éco-anxiété, on va en parler,
01:01:45mais qu'il y a eu un tel, je dirais,
01:01:49allez, on peut le dire, un tel règne du discours dominant
01:01:53sur l'écologie depuis maintenant 50 ans, facile.
01:01:56La peur est un instrument de pouvoir.
01:02:02Alors, pour revenir, puisque vous avez cité les intermittents,
01:02:05je voudrais donner l'exemple des panneaux solaires photovoltaïques,
01:02:09à partir desquels, effectivement, on fait de l'électricité.
01:02:1291% des panneaux photovoltaïques dans le monde sont fabriqués en Chine.
01:02:1891% des panneaux photovoltaïques dans le monde sont fabriqués en Chine.
01:02:23Ils sont donc fabriqués à partir d'une énergie carbonée,
01:02:28car la Chine consomme la moitié du charbon mondial
01:02:31pour faire son électricité.
01:02:33Autrement dit, je caricature un tout petit peu, mais pas tellement,
01:02:38on est subventionné pour mettre des panneaux photovoltaïques
01:02:43qui sont, en fait, du charbon transmuté.
01:02:47— D'accord. Donc on subventionne le charbon.
01:02:50— Voilà. — CQFD.
01:02:52CQFD. Et pour les éoliennes, c'est quoi ?
01:02:55Vous diriez quoi des éoliennes ? Autres intermittents ?
01:02:59— Que ça a doublé le prix de l'électricité ?
01:03:01Ça peut intéresser tout le monde. — Oui, quand même.
01:03:04— La demande d'électricité en France, selon RTE,
01:03:08n'a pas augmenté depuis une trentaine d'années.
01:03:11Enfin, il y a des fluctuations, mais pas beaucoup.
01:03:13Elle n'a pas vraiment augmenté.
01:03:15Donc on avait le nucléaire et l'hydroélectricité
01:03:19qui permettaient de répondre à la demande.
01:03:22Qui répondait à la demande, de fait.
01:03:24Comme la demande n'a pas augmenté,
01:03:25tout ce qu'on a installé comme énergie intermittente éolienne,
01:03:31avec des obligations d'achat...
01:03:33Attention, il y a des contrats d'obligation d'achat.
01:03:37— Pourtant, sur des milliards et des milliards de dollars et d'euros.
01:03:40— Ça nous fait payer 2 fois plus cher l'électricité.
01:03:42Quand je dis 2 fois, c'est peut-être 3, d'ailleurs.
01:03:45— Oui, et justement, alors là, c'est peut-être...
01:03:49Parce qu'il faut parler de tout ça, il n'y a pas de cloison étanche
01:03:52avec la science, la géopolitique et la politique elle-même.
01:03:57Comment se fait-il, alors c'est intéressant,
01:04:00que pendant que les accords de Paris,
01:04:02pendant que l'Europe s'enflamme, et pas seulement l'Europe et ailleurs,
01:04:06où on dit d'abord, d'abord, effectivement, l'écologie,
01:04:09l'allemand, on a vu le rôle des verts allemands,
01:04:12on ne va pas revenir à Fabien Bouglie,
01:04:13nous en avons très bien parlé ici en France et ailleurs,
01:04:16comment se fait-il que le fait que l'Amérique,
01:04:20allez, drill, baby drill, on reprend les gaz de schiste,
01:04:23nous, on n'aura pas le droit, on n'a pas le droit, bien sûr,
01:04:25on ne touche pas à ça, même pas le droit d'explorer,
01:04:28je ne sais pas si c'est bien ou pas bien,
01:04:29mais c'est un fait que l'Amérique, la Chine,
01:04:31vous venez de parler de la Chine, la Russie et l'Inde,
01:04:33se fichent totalement et royalement de tout ça
01:04:36et continuent, eux, leur travail ou leur développement, en guillemets,
01:04:40sans aucun problème.
01:04:42Alors que nous, nous sommes dans l'accusation
01:04:45et la stigmatisation totale.
01:04:47Regardons la situation,
01:04:4980% de l'énergie mondiale
01:04:55est produite par les combustibles fossiles.
01:04:5880% aujourd'hui.
01:05:01Alors, c'est un peu plus dans les pays asiatiques,
01:05:04c'est un peu moins dans les pays de l'OCDE,
01:05:07mais c'est quand même 74% dans les pays de l'OCDE.
01:05:10Donc, ils ont besoin, de toute façon,
01:05:13ils ont besoin des énergies fossiles.
01:05:17Donc, pétrole, charbon, etc.
01:05:20Bien sûr, parce qu'il n'y a pas que l'électricité, bien sûr.
01:05:23Il y a tout un tas d'autres besoins.
01:05:26Et puis, si demain, l'intelligence artificielle veut fonctionner,
01:05:29il y a de l'énergie.
01:05:31On va en parler aussi, vous en parlez dans votre livre, d'ailleurs.
01:05:35Je crois qu'on peut peut-être faire une petite pause
01:05:40pour absorber tout cela, mais ce n'est pas fini.
01:05:43Vous allez voir, c'est passionnant.
01:05:44Et on va parler de l'éco-anxiété.
01:05:46Vous en parlez beaucoup aussi, François Gervais.
01:05:48À tout de suite.
01:05:49C'est simplement le moment de rappeler aussi peut-être à vos auditeurs
01:05:52que sur Sud Radio, ils ont la parole
01:05:53et ils ont la possibilité de poser des questions.
01:05:56Donc, n'hésitez pas à appeler le standard au 0 826 300 300.
01:06:00À tout de suite.
01:06:01Sud Radio.
01:06:02Sud Radio.
01:06:03Parlons vrai.
01:06:03Parlons vrai.
01:06:04Sud Radio.
01:06:05Parlons vrai.
01:06:06Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
01:06:09midi, 14h.
01:06:10André Bercoff.
01:06:12Dans tous ses états, décrypté par François Gervais,
01:06:16il n'y a pas d'apocalypse climatique aux éditions de l'artilleur.
01:06:21Effectivement, et vous ajoutez d'ailleurs,
01:06:23c'est le sous-titre de votre livre, François Gervais,
01:06:25modèle, mesure et prévision, se délivrer de l'éco-anxiété.
01:06:30Effectivement, vous en parlez beaucoup dans votre livre,
01:06:33mais cette éco-anxiété, il faut comprendre,
01:06:35les gens se disent, on leur dit, écoutez,
01:06:37on va avoir 4 degrés de plus,
01:06:39des villes d'antier vont disparaître,
01:06:42nous allons crever de faim et de soif dans le sud,
01:06:46et chez nous, ça va être 4 à 5 degrés de plus,
01:06:50beaucoup de gens l'ont dit à la télévision et ailleurs.
01:06:52Et enfin, ça va être, voilà,
01:06:54et depuis 50 ans, évidemment, de 20 ans en 20 ans,
01:06:56on vous raconte les mêmes choses, et ça continue.
01:06:59Donc, cette éco-anxiété, elle est presque devenue généralisée,
01:07:03on l'a vu aussi dans d'autres domaines,
01:07:05mais là, comment vous l'analysez, cette éco-anxiété ?
01:07:09Alors, il y a plusieurs choses.
01:07:11La première chose, c'est qu'effectivement,
01:07:13depuis 2 siècles, la population mondiale
01:07:15a été multipliée par 8.
01:07:17Et c'est énorme.
01:07:18Et depuis 50 ans, la population mondiale a doublé.
01:07:23Donc, on ne peut pas nier que le fait
01:07:25qu'il y ait beaucoup plus de gens sur Terre
01:07:28font que ça a augmenté les problèmes,
01:07:31un certain nombre de problèmes, y compris ceux liés
01:07:35aux événements météorologiques extrêmes, bien sûr.
01:07:38Bien sûr, ça joue.
01:07:40Ça, c'est sûr.
01:07:41C'est normal.
01:07:42Par ailleurs, sur l'éco-anxiété,
01:07:45j'aurais tendance à incriminer cette petite chose
01:07:49que nous avons tous dans notre poche,
01:07:51qui s'appelle un smartphone,
01:07:53et qui a tendance à écarter un peu les gens
01:07:57du vrai collectif,
01:07:59pour se replier sur leur zone d'inconfort.
01:08:03On peut dire, ou presque.
01:08:04Donc, ça, ça a pu jouer.
01:08:06Et donc, on manque de références réellement collectives,
01:08:11qui sont par l'avis en collectivité,
01:08:15où là, les choses se disent,
01:08:18et on peut entendre que, bon, attends,
01:08:21n'exagérons rien, faut pas non plus,
01:08:23parce qu'il n'y aura pas un réchauffement de 4 degrés.
01:08:27Il n'y aura pas.
01:08:28Mais on vous le dit, on vous dit,
01:08:29attendez, oui, d'accord,
01:08:30mais si vous ne faites pas ce qu'on vous dit de faire,
01:08:32des mesures de salubrité publique,
01:08:35on est foutus, et vous nous allez entraîner,
01:08:37vous allez entraîner vers la fin du monde.
01:08:40– Mais attendez, le marégraphe de Brest,
01:08:43qui mesure le niveau de la mer depuis 2 siècles,
01:08:47vous voyez, c'est un millimètre par an.
01:08:51C'est pas ça qui va faire un tsunami.
01:08:53– C'est un millimètre par an.
01:08:55– Un millimètre par an.
01:08:56– De montée des eaux, vous voulez dire.
01:08:57Celui de Marseille, il donne la même valeur.
01:09:01Et globalement, sur l'ensemble,
01:09:04je ne parle pas de la mesure par satellite au-dessus des océans,
01:09:07moi je regarde les valeurs au niveau des côtes,
01:09:09c'est beaucoup plus intéressant, bien sûr.
01:09:11Et au niveau des côtes, il n'y a pas une montée des eaux,
01:09:15à certains endroits-ci, pour des raisons qui sont connues,
01:09:20et à certains endroits-ci, mais pas partout.
01:09:23Il y a même des endroits comme à Stockholm, les eaux baissent.
01:09:26C'est parce que c'est la terre qui monte.
01:09:28– On va en parler, Maud, je crois que nous avons deux auditeurs,
01:09:32là, c'est Serge que nous avons.
01:09:34Bonjour Serge.
01:09:35– Bonjour André, bonjour à votre invité,
01:09:41que je remercie d'avoir écrit déjà pas mal de livres,
01:09:44notamment un page climatique que j'ai pris plaisir à lire il y a un an ou deux.
01:09:49– Ben lisez aussi celui-là.
01:09:51– Oui, on ne lâche pas l'affaire, comme vous dites.
01:09:55– Absolument.
01:09:56– Donc j'avais juste deux ou trois choses à dire,
01:09:58notamment à propos du fameux Al Gore,
01:10:01vous savez, celui qui aurait dû être président à la place de…
01:10:04– Oui, Al Gore, bien sûr, bien sûr.
01:10:07– Et qui avait fait un tabac médiatique et cinématographique
01:10:12à la fin des années 90, en sortant un film, en fait,
01:10:18qui a été largement diffusé par le biais de DVD,
01:10:23qui s'appelait « An Inconvenient Truth »
01:10:26et qui devait s'appeler en français…
01:10:28– « Une vérité inconfortable », mais allons-y Serge,
01:10:30ça on va pas là.
01:10:31– « Une vérité qui dérange ».
01:10:32– Voilà, « Une vérité qui dérange ».
01:10:34– « Une vérité » d'élément, oui.
01:10:36– Une histoire assez intéressante était ce qui s'est passé en Grande-Bretagne,
01:10:40où Tony Blair était au pouvoir encore à cette époque,
01:10:44et il avait fait acheter je ne sais plus combien de millions de DVD
01:10:47à distribuer dans les écoles, et un des parents,
01:10:51il y avait déjà des parents vigilants à l'époque,
01:10:53c'était insurgé en disant « c'est très bien, vous diffusez ça,
01:11:00mais il n'y a pas d'autre avis ».
01:11:04C'est-à-dire qu'on nous donne ça comme une vérité révélée.
01:11:08L'affaire était allée jusqu'à la haute cour,
01:11:13donc ça avait été étudié, la haute cour avait demandé
01:11:17une expertise scientifique, et je me souviens
01:11:20que les scientifiques anglais neutres,
01:11:23enfin des scientifiques neutres en tout cas,
01:11:25avaient décelé au moins une dizaine d'erreurs factuelles.
01:11:31L'histoire de l'ours qui se baladait sur un pauvre glaçon,
01:11:35qui était perdu, etc.
01:11:38Je suis allé, la dernière fois que je suis allé à New York, c'était en 2014,
01:11:43si on avait suivi les prédictions d'Al Gore,
01:11:46j'aurais jamais pu prendre la navette pour aller de Battery Park
01:11:51à la Statue de la Liberté, parce que New York devait être noyée
01:11:56à ce moment-là, etc.
01:11:59Donc, vous voyez ce qu'il faut dire.
01:12:03– Ce que vous dites Serge, c'est que quand même,
01:12:04il faut un peu regarder le réel et ne pas partir dans des délires.
01:12:10Enfin, en tout cas, raison gardée, disons raison gardée.
01:12:14– Et il avait ajouté, Al Gore, qu'il n'y aurait plus de glace en Arctique
01:12:19à la fin de l'été, en septembre.
01:12:21Eh bien, allez voir, il y en a toujours, et beaucoup plus d'ailleurs.
01:12:25Je crois que nous avons quelqu'un d'autre.
01:12:27– Vous avez un deuxième appel de Christiane qui vient de Versailles.
01:12:30– Bonjour Christiane.
01:12:31– Bonjour et bravo pour vos émissions.
01:12:34Moi, j'ai toujours fait remarquer dans les mouvements écologistes
01:12:39qu'autrefois, le bassin parisien, c'était bien un bassin.
01:12:43Donc, c'est que le climat a quand même beaucoup changé.
01:12:48Et on m'a toujours dit, oui, mais ça, c'est à très long terme,
01:12:52donc ça ne compte pas, voilà.
01:12:54Donc, le règlement, comme le dit Monsieur,
01:12:57il n'y a pas de règlement, il n'y a pas de règlement climatique.
01:12:59Et alors, je voulais dire au sujet du GIEC, pour moi,
01:13:02pour la France et peut-être d'autres pays, je ne sais pas,
01:13:06il me semble que le but était de faire, de cacher les…
01:13:14enfin, non, pardon, de mettre en valeur l'énergie nucléaire.
01:13:18Parce que dans les années d'autrefois,
01:13:20les Français étaient majoritairement contre,
01:13:23enfin, beaucoup étaient contre l'énergie nucléaire,
01:13:26avec tous ses dangers.
01:13:27Et donc là, en passant de l'énergie fossile à l'énergie décarbonée,
01:13:32on fait passer l'énergie nucléaire pour une énergie qui est valable
01:13:38et qui est française.
01:13:40Alors, justement, Christian, vous soulevez un point intéressant
01:13:44ou un paradoxe dont je voulais m'entendre avec vous, François Gervais.
01:13:49C'est qu'en même temps, les écolos,
01:13:55en tout cas les écolos politiques ou les écolos punitifs ou autres,
01:13:59sont violemment contre les énergies fossiles,
01:14:02veulent la fin des énergies fossiles.
01:14:03Vous avez expliqué vous-même qu'aujourd'hui,
01:14:05c'est 80% de l'énergie.
01:14:09On ne voit pas très bien comment on pourra s'en débarrasser tout de suite.
01:14:12Mais en même temps, ils sont violemment contre le nucléaire.
01:14:15Or, le nucléaire, il devrait être pour,
01:14:17parce que c'est la seule énergie décarbonée,
01:14:19enfin, ou pratiquement complètement décarbonée.
01:14:21Qu'est-ce qui fait que…
01:14:23Et Dominique Voynet s'en était vantée
01:14:26quand elle était ministre sous le gouvernement Jospin,
01:14:28en disant qu'elle avait effectivement essayé de saboter,
01:14:32en tout cas d'arrêter un certain nombre de programmes de centrale nucléaire,
01:14:36et on sait ce qui est arrivé à Fessenheim.
01:14:38Il y a quand même quelque chose de bizarre là-dedans.
01:14:40– D'abord, je voudrais rappeler les proportions.
01:14:42L'énergie actuelle dans le monde, on disait 80%,
01:14:46ce sont des énergies fossiles.
01:14:49Alors, ce qui n'est pas fossile, il y a l'hydroélectricité,
01:14:53c'est la principale énergie renouvelable, comme on dit,
01:14:576%, et derrière le nucléaire mondial, 4%.
01:15:02– Le nucléaire mondial est 4%, oui, on se dit que c'est beaucoup plus.
01:15:06– Et les intermittents, c'est 1% pour le photovoltaïque
01:15:10et 2% pour l'éolien.
01:15:11– Et quand on compare ce qu'on a dépensé pour ça, c'est intéressant.
01:15:15– C'est mondial mes chiffres-là, ce n'est pas pour la France.
01:15:18Mais il n'empêche, les proportions ne justifient pas un discours…
01:15:27– Apocalyptique, n'est-ce pas ?
01:15:29– C'est ça, mais je veux dire, ce qui est extraordinaire,
01:15:32et donc ça, juste ça, explique, pardon, pourquoi les États-Unis,
01:15:40la Chine, l'Inde, une partie de l'Europe, la Russie et autres,
01:15:44continuent à forer tranquillement sans se préoccuper des accords de Paris.
01:15:50– Tant qu'il y en a, parce qu'il n'y en aura pas tout le temps,
01:15:53on finira par épuiser ces ressources.
01:15:55– Normalement, alors là c'est aux chercheurs qu'il faut parler,
01:16:00normalement, les énergies fossiles aujourd'hui,
01:16:03on sait sans une date exacte, c'est exploitable, à votre avis,
01:16:09jusqu'à quand ?
01:16:10– Le charbon, plus d'un siècle.
01:16:12– Plus d'un siècle, oui.
01:16:14– Gaz et pétrole, si vous allez voir les émirats arabes,
01:16:21ils en retrouvent des nouveaux gisements tous les jours.
01:16:23– Sans parler des offshores un peu partout.
01:16:26– Bien sûr, bien sûr, qu'on n'a pas encore vraiment commencé à toucher.
01:16:30C'est amusant parce que la Banque mondiale a suggéré à l'Argentine
01:16:38de forer au large de l'Argentine pour avoir des ressources
01:16:42qui leur permettent de diminuer leurs dettes.
01:16:45– Javier Millet va s'en emparer, il va évidemment le faire, c'est intéressant.
01:16:50Je crois que nous avons…
01:16:53Ah, et nous avons d'abord une petite pause, je pense, à faire, non ?
01:16:57À tout de suite, toujours avec François Gervais et nos auditeurs.
01:17:03– Sud Radio, votre avis fait la différence.
01:17:06– J'adore vos débats, on entend des choses qui changent un peu
01:17:08de la doxa généraliste qu'on entend trop partout.
01:17:11– Sud Radio, parlons vrai.
01:17:14– Sud Radio, Bercov, dans tous ses états, midi 14h, André Bercov.
01:17:20– Et François Gervais, il n'y a pas d'apocalypse climatique,
01:17:25ça paraît aujourd'hui, ça paraît aujourd'hui,
01:17:27aux éditions L'Arcture, c'est en libéré aujourd'hui.
01:17:30Écoutez, lisez-le, vous verrez, vous y trouverez,
01:17:33non seulement votre avoine, mais un peu de conscience
01:17:36et un peu de matière à réflexion, c'est ça le plus important,
01:17:39quel que soit ce que vous en pensez.
01:17:40Je crois que Maude, nous avons…
01:17:42– Vous avez encore un appel d'Emilien qui vient de Montpellier cette fois-ci.
01:17:45– Bonjour Emilien.
01:17:46– Oui, bonjour André, content de pouvoir intervenir,
01:17:49bonjour à votre invité, je voulais savoir ce qu'il pensait,
01:17:52je suis assez d'accord avec son prisme de voir les choses,
01:17:56il faut toujours remettre en cause les choses,
01:17:59c'est ce qui fait avancer la science,
01:18:00mais je voulais savoir ce qu'il pensait du pergélisol,
01:18:03vous savez, c'est cette masse terrestre assez profonde,
01:18:06toute gelée dans l'hémisphère nord en Sibérie,
01:18:09qui est en train de fondre littéralement,
01:18:12et de lisser pas mal de méthane,
01:18:13ce qui rajoute à l'effet de serre du CO2.
01:18:16– Oui, vous avez raison, c'est une vraie question,
01:18:23si vous allez voir en ce moment les températures en Sibérie,
01:18:26non, ça ne risque pas de fondre, on en est très loin,
01:18:29alors peut-être pendant quelques semaines en été,
01:18:33mais les températures en ce moment en Sibérie,
01:18:35c'est du moins 40, du moins 60, donc là ça ne risque pas de fondre,
01:18:38donc ça serait ponctuellement dans quelques moments de l'année,
01:18:42oui, ça peut jouer.
01:18:44– Mais pas de façon irrémédiable et poursuivie, vous dites ?
01:18:47– Non, et puis de toute façon,
01:18:48il y a beaucoup plus de CO2 dans les océans
01:18:51que dans le pergélisol de Sibérie,
01:18:55donc de toute façon, s'il y avait vraiment un réchauffement,
01:18:58ça serait d'abord le CO2 des océans qui partirait dans l'atmosphère,
01:19:02il en part un petit peu d'ailleurs,
01:19:04enfin l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère,
01:19:06ça reste quand même très limité,
01:19:09c'est deux parties par millions par an, tout compris,
01:19:13deux parties par millions par an de l'atmosphère,
01:19:16ce n'est pas une proportion phénoménale de l'atmosphère,
01:19:20alors pergélisol et océans compris,
01:19:25donc le pergélisol, ce n'est pas en soi un problème
01:19:29plus que le CO2 qui vient des océans,
01:19:31qui je pense est majoritaire.
01:19:34D'accord, et justement, parlons de cela,
01:19:38Emilia, vous vouliez réagir ?
01:19:40Oui, simplement, vous parlez du CO2, vous avez raison,
01:19:43la majeure partie est stockée dans l'océan,
01:19:45dans tout l'environnement finalement,
01:19:47il constitue l'environnement,
01:19:49mais moi je voulais voir par rapport au méthane,
01:19:51parce qu'il y a du méthane qui est bloqué là,
01:19:52tout ce pergélisol depuis des milliers,
01:19:55depuis des millions d'années,
01:19:56et alors vous parliez, vous disiez en ce moment,
01:19:59les températures sont normales,
01:20:01ce n'est pas de la temporalité,
01:20:02dans l'actualité, je parle d'évolution,
01:20:04et l'évolution des températures,
01:20:05c'est que ce pergélisol fond, quoi qu'il arrive,
01:20:08et le méthane est libéré,
01:20:09le méthane lui a beaucoup plus de pouvoir que le CO2,
01:20:11donc qu'est-ce qui va se passer ?
01:20:13Non, non, je m'inscris en faux contre là-dessus,
01:20:16le méthane n'a pas plus de pouvoir que le CO2,
01:20:18il y en a beaucoup moins.
01:20:19De pouvoir de réchauffement ?
01:20:22Oui, absolument.
01:20:23Ah d'accord, ok, je crois que je suis cherché à dire faux.
01:20:27Pour une raison, la première raison,
01:20:30c'est qu'il y en a que,
01:20:31s'il y a 0,04% de CO2 dans l'atmosphère,
01:20:35il y a 0,0002% de méthane seulement dans l'atmosphère.
01:20:41Oui d'accord, moins important honnêtement.
01:20:43Et l'effet du méthane,
01:20:45l'effet réchauffement de la molécule de méthane
01:20:47est plus faible que celui de la molécule de CO2,
01:20:50comme je l'ai dit tout à l'heure.
01:20:52Donc ce n'est pas un problème en soi, le méthane.
01:20:56Là encore, je le disais tout à l'heure,
01:20:58c'est un entourloupe du GIEC
01:21:00qui au lieu d'insister sur la concentration de méthane,
01:21:02qui est très faible,
01:21:03quand vous reprenez les chiffres de la NOA
01:21:05qui montre l'augmentation de méthane,
01:21:07certaines années, ça n'a même pas augmenté.
01:21:09Certaines années, ça n'a même pas augmenté.
01:21:11D'autres années, ça a augmenté,
01:21:12mais il y a des fluctuations.
01:21:14Et de toute façon, ces augmentations,
01:21:16l'entourloupe, c'est de dire,
01:21:19c'est pas l'effet qui compte,
01:21:21mais c'est la dérivée de l'effet.
01:21:23Et c'est là qu'il y a une tricherie.
01:21:25Pour terminer cette émission,
01:21:28pour en parler pendant des heures,
01:21:29et on en reparlera d'ailleurs,
01:21:31François Gervais, juste un mot.
01:21:34Au fond, comment faire pour...
01:21:37C'est plus qu'un travail d'Hercule,
01:21:40comment faire pour séparer les recherches scientifiques
01:21:44de la vérité révélée qui est des sens religieux ?
01:21:49J'encourage, dans le bouquin d'ailleurs,
01:21:53les anxieux à investir,
01:21:55non pas sur leur portable,
01:21:58mais à vraiment engager une réflexion
01:22:02sur la science, disons, vulgarisée.
01:22:06On n'est pas obligé d'aller lire des publications
01:22:09dans des revues internationales à la comité de lecture,
01:22:11c'est là que se fait la science.
01:22:12En anglais, qui plus est,
01:22:14ça peut paraître un peu abscond,
01:22:16mais il y a tout de même un certain nombre
01:22:18de documents vulgarisés
01:22:21qui permettent de se faire une vraie idée
01:22:25de ce que la science dit,
01:22:28même si elle est controversée.
01:22:29Parce que c'est normal, la science,
01:22:31c'est toujours controversé, c'est normal.
01:22:34Bon, mais il y a quand même matière à aller trouver...
01:22:38Non, mais la science arrive à des vérités
01:22:40à des moments depuis des siècles, enfin...
01:22:42Alors attention...
01:22:43Des vérités, pardon.
01:22:44E égale MC2, c'est une vérité.
01:22:47Ça n'est plus remis en question.
01:22:48Voilà, ça n'est plus remis en question.
01:22:50C'est déjà pas mal.
01:22:51C'est ça, mais je vous mets au défi
01:22:54de trouver une publication
01:22:55dans une revue internationale,
01:22:57la comité de lecture,
01:22:58dont la conclusion dit la vérité, c'est ça.
01:23:01Jamais.
01:23:02Vous ne verrez dans une publication,
01:23:04dans une revue internationale,
01:23:06tout au plus, on aboutit à un faisceau convergent
01:23:08de présomption qui permet de dire
01:23:11voilà, notre conclusion, ça va dans ce sens-là.
01:23:13Mais on ne dit pas c'est la vérité.
01:23:15Absolument.
01:23:15Le mot vérité n'existe pas en science.
01:23:17Eh bien, écoutez, prenez-en de la graine,
01:23:19prenons-en de la graine.
01:23:21Et encore une fois, question à tous.

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