Les Vraies Voix du Rugby, tous les lundis soir de 20h à 21h, pour revenir sur l'actualité rugby du week-end.
Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.
Trois invités pour participer à cette émission spécial rugby féminin au micro de Sud Radio :
- Marie Barsacq, la ministre des sports
- Agathe Sochat, talonneuse internationale et du Stade Bordelais
- Lénaïg Corson, ex-internationale du XV de France et du 7 de France.
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
---
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##VRAIES_VOIX_RUGBY-2025-01-27##
Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.
Trois invités pour participer à cette émission spécial rugby féminin au micro de Sud Radio :
- Marie Barsacq, la ministre des sports
- Agathe Sochat, talonneuse internationale et du Stade Bordelais
- Lénaïg Corson, ex-internationale du XV de France et du 7 de France.
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
---
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##VRAIES_VOIX_RUGBY-2025-01-27##
Catégorie
🥇
SportTranscription
00:00Les brevets du rugby, l'émission du lundi qui traite de toute l'actualité de tous les rugby bien sûr et au sommaire ce soir une émission spéciale à l'occasion de la semaine du sport féminin toujours, invité exceptionnel de cette émission pour parler justement de ce sport féminin Marie Barsac, la ministre des sports de la jeunesse et de la vie associative, 20h15, Agathe Socha, talonneuse du 15 de France et des Lyon du stade Bordelais, on reviendra notamment sur le week-end d'élite 1 et puis 20h30, Lénaï Corso, ancienne internationale, grand témoin de cette émission spéciale pour aborder l'évolution du sport féminin
00:30toute l'actu des filles, des garçons parce qu'on est à quatre jours du début du tournoi des 6 nations avec Yohann Huiget, Philippe Spanguero, les consultants Sud Radio, vous pouvez bien sûr nous appeler au 0826 300 300
00:41Sud Radio, les vraies voix du rugby
00:44Bonjour Philippe Spanguero, bonjour Yohann et bonsoir Quentin, émission spéciale, je le disais ce soir parce qu'on est ravi d'accueillir la ministre des sports et de la vie associative, de la jeunesse également
00:57c'est Marie Barsa qui est avec nous en direct, bonsoir madame la ministre
01:02Bonsoir
01:03Merci d'être avec nous, selon quelques indiscrétions vous étiez à Marcoussis auprès des Bleus aujourd'hui, avant de parler du sport féminin, bonne journée de prépa pour l'équipe de Fabienne Galtier
01:15Oui tout à fait, ils étaient en plein stage et je suis allée les encourager parce qu'on a besoin en ces temps un peu compliqués de bonheur et du coup de voir des joueurs au rendez-vous du tournoi des 6 nations
01:26Ils sont tous en forme ?
01:28Tous en grande forme
01:30Bon on va développer après, mais venons-en quand même à ce sport féminin parce que je sais que votre temps est compté madame la ministre, le sport féminin est j'imagine un des points marquants de votre mandat
01:48Est-ce que dans votre bataille pour le budget, le sport féminin a des mesures on va dire particulières ?
01:58Oui tout à fait, se battre pour le budget des sports c'est se battre pour avoir plus de terrain, plus d'éducateurs et notamment pour accueillir les nouveaux pratiquants qui sont nombreuses
02:08On a eu au lendemain des Jeux de Paris 2014 beaucoup de jeunes filles, beaucoup de femmes qui ont tapé à la porte des clubs pour pratiquer des sports, elles ont eu envie en regardant les Jeux Olympiques et Paralympiques de venir faire du sport
02:20Et donc du coup on doit évidemment les accueillir et ça passe par de la formation évidemment d'encadrants, d'éducateurs et puis également de terrain pour développer des pratiques loisires puisqu'elles sont nombreuses aussi à demander des pratiques loisires dans toutes les disciplines notamment des sports Olympiques et Paralympiques
02:36Est-ce que ça fait partie des arguments que vous mettez en avant dans votre bataille pour le budget ? On sait que le sport s'est mobilisé derrière contre les mesures un petit peu drastiques puisqu'il y a eu des réductions de budget, est-ce que c'est des choses que vous mettez en avant ?
02:56Tout à fait, ça fait partie évidemment des arguments parce que nous avons, vous vous souvenez, à l'époque de Paris 2024 beaucoup promis que les Jeux seraient un élan pour encourager les femmes et les jeunes filles à pratiquer du sport, on a fortement médiatisé les compétitions féminines, on a mis des compétitions à heure de grande écoute sur les finales notamment, souvenez-vous les Jeux Olympiques se sont terminées sur le marathon féminin cette année contrairement à la tradition
03:21et tout ça a contribué à cette volonté de donner envie aux femmes de faire du sport et donc il faut aujourd'hui les accueillir et puis les femmes quand elles s'expriment leurs besoins et leurs envies de sport, elles parlent de sport loisir et donc du coup ça veut dire des équipements à proximité de chez elles sur des pratiques vraiment tournées vers le loisir, le bien-être et ça il faut y répondre et pour cela il faut des terrains, il faut qu'on puisse trouver davantage d'accessibilité de ces terrains sur tout le territoire
03:47Vous êtes optimiste pour jeudi, commission mixte paritaire justement pour arriver à vos fins ?
03:53Oui alors elle n'est pas simple parce que vous connaissez le contexte de notre pays, on doit évidemment tous et tous les ministères sont mis à contribution de cet effort que l'on doit faire pour réduire la dette et c'est important que tout le monde participe à cet effort et dans le même temps on est dans un timing un peu particulier au lendemain des Jeux de Paris 2024 où on avait tous travaillé pour construire un héritage au lendemain de ces Jeux
04:13et l'un des indicateurs de cet héritage c'était l'afflux de nouveaux pratiquants accueillis dans les clubs et donc aujourd'hui on est dans ce moment là où on doit pouvoir accueillir ces nouveaux pratiquants dans les salles de sport, dans des clubs et il faut des terrains, des éducateurs comme je le disais, il faut aussi des moyens pour médiatiser le sport féminin, je pense que vous en parlerez dans votre émission
04:32et donc c'est pour ça qu'on a besoin de trouver le bon équilibre dans la construction du budget de loi de finances 2025 pour préserver un peu de moyens au sport pour être au rendez-vous de cet héritage de Paris 2024.
04:44Philippe Sanguero, tiens Philippe je sais que tu as travaillé notamment sur le sport à l'école, c'était un des thèmes sur lesquels tu as travaillé, je crois que tu as fait un rapport sur ça, est-ce que peut-être il y a des choses qui t'inspirent dans ce point de vue là pour une question Madame la Ministre ?
04:58Oui bien sûr mais avant une question c'est vrai que j'ai travaillé surtout sur le sens de l'engagement pour la jeunesse et c'est vrai que quand on parle d'engagement pour la jeunesse naturellement le sport arrive comme un des facteurs clés qui peuvent amener les enfants à trouver quelque part une voie à travers le sport donc ça c'est très important,
05:17on est aussi dans la recherche de vivre ensemble et en ça le sport a quand même des magnifiques messages à faire passer et c'est vrai que bien sûr que l'effort doit être pris par tous les ministères mais le sport à ça de particulier c'est qu'il permet de faire société dans une période dans laquelle on en a besoin et en parallèle Madame la Ministre parlait du sport loisir,
05:37des études prouvent quand même que la pratique du sport en loisir ou à un autre niveau permet aussi de réduire de façon assez massive le financement de la sécurité sociale parce que faire du sport est un moyen aussi de rester en bonne santé donc il y a des enjeux quand même très importants autour du sport dans notre société et pour revenir au féminin,
05:59pas de question particulière mais un constat pour le rugby parce que je regarde un peu les chiffres du rugby pour rester dans notre cœur de métier et c'est vrai qu'à l'échelle de la fédération française de rugby c'est assez colossal les chiffres, c'était un peu moins de 25 000 licenciés filles sur la saison 2019-2020,
06:16aujourd'hui c'est le double 50 000 donc mis en perspective d'un pourcentage du rugby masculin on voit à quel point le taux d'évolution est important et donc ça se vérifie à peu près dans tous les sports donc on se rend compte que nos relais de croissance aussi pour le tissu fédéral des différentes fédérations il est là, il est chez les filles donc il faut les désinhiber, faciliter la pratique parce que moi je soutiens aussi une action que je salue qui s'appelle
06:45la maison du sport au féminin à Toulouse, on voit qu'il y a beaucoup beaucoup de freins pour les filles dont on n'a pas du tout conscience quand on est un garçon au moment où les filles commencent à devenir femmes avec les règles enfin des sujets qui peuvent paraître complètement basiques mais plein de sujets qui viennent inhiber la pratique et donc l'enjeu il est aussi là pour essayer de réduire cet écart entre les garçons et les filles dans l'accès à la pratique parce que nos relais de croissance ils sont là.
07:14Oui c'est tout à fait vrai c'est pour ça qu'il faut vraiment investir aussi sur le champ des complémentarités entre le sport scolaire, le sport en club et toute la dynamique qui avait été initiée à l'époque de Paris 2024 à travers le label génération 2024 qui venait mettre plus de sport dans le quotidien des élèves avait pour objet de les initier à des nouvelles pratiques et la fédération française de rugby notamment a vraiment travaillé sur des fiches très concrètes, très pratiques pour les enseignants pour qu'ils mettent en place des activités autour du rugby.
07:44Dans le temps scolaire notamment dans le premier degré à l'école primaire pour leur donner le goût du rugby alors sur du rugby évidemment à toucher à 5 et on voit que ces disciplines là intéressent les jeunes filles puisqu'on a un fort engouement vous le disiez tout à l'heure Philippe des jeunes filles pour la pratique du rugby je pense que le rugby à 7 aussi qui a été une vraie réussite un vrai succès lors des jeux olympiques aussi bien féminin que masculin ont pu aussi donner envie à beaucoup de jeunes filles de pratiquer ce sport.
08:12Oui bonsoir madame la ministre vous avez totalement raison aujourd'hui si on fait un peu notre machine arrière l'accès au sport pour les filles notamment dans la cursus scolaire est très difficile et je pense que l'essence même c'est que l'on puisse avoir tous les sports à proximité dans le cursus scolaire de la primaire jusqu'au lycée et de pouvoir toucher à tout et derrière on choisit nos voies c'est un peu comme une sorte de métier.
08:40Il faut que ça rentre dans les mœurs je pense qu'on a un peu de retard vis-à-vis de nos des autres pays que ce soit les anglais ou j'ai l'impression qu'on est une culture rugby culture sport mais pas assez approfondi à mon goût au niveau de l'école.
08:57Oui oui c'est vrai mais il y a beaucoup de progrès quand même qui ont été faits de notamment ces dernières années avec comme je vous le disais la dynamique des jeux beaucoup d'enseignants d'EPS ont souhaité initier les élèves en leur faisant découvrir les disciplines des jeux et notamment le rugby et encore une fois la fédération française de rugby propose des contenus très abordables pour les enseignants pour donner envie aux enfants de pratiquer du sport et donc notamment de découvrir le rugby donc ça ce sont des axes de travail qu'il faut continuer à travailler
09:25et moi je me réjouis que cette dynamique va continuer puisque nous sommes vus avec Elisabeth Borne pour poursuivre ce label Génération 2024 il aura peut-être un nom vers Génération 2030 puisque vous savez qu'on va accueillir les Jeudis vers en 2030 et nous sommes d'accord pour se dire que ça devait être une locomotive pour continuer nos efforts pour proposer plus de sport, de découverte, des initiations aux enfants dans le temps scolaire parce que c'est clé vous le disiez tout à l'heure aussi Philippe
09:53nous avons un enjeu de santé publique extrêmement important, nos enfants sont beaucoup trop sédentaires, beaucoup trop sur leurs écrans et il y a des solutions à ça assez simples, il y a déjà les 30 minutes d'activité physique quotidienne à l'école mais au-delà de ça il y a le sport scolaire qui se mobilise avec l'ICEP, l'UNSS au collège, il faut vraiment encourager ces dynamiques et puis les clubs sont aussi là à proximité de chacun pour pouvoir proposer aux enfants une offre assez diversifiée
10:20et c'est tout l'enjeu du débat autour du budget du sport pour diversifier l'offre de pratique à proximité de chez soi et une offre de pratique qui soit accessible à tous et donc beaucoup tourner vers le loisir.
10:34François j'ai une dernière question si on a le temps, il y a un point qui m'intéresse c'est la dynamique par rapport à la professionnalisation du sport féminin, on est allé assez loin dans le développement et j'ai vu notamment que quelques clubs de foot récemment avaient fait marche arrière en expliquant que c'était un poste de charge finalement trop important,
10:56on est encore dans des logiques économiques classiques au-delà d'être dans des logiques de vision et de dimension RSE j'allais dire, est-ce qu'il n'y a pas des réflexions, est-ce que vous n'avez pas des réflexions à mener là-dessus pour être incitatif pour amener le sport professionnel à continuer à développer la pratique féminine parce qu'aujourd'hui il faut se dire les choses franchement ça perd encore de l'argent pour les organisations
11:22mais elles ne peuvent pas laisser ce terrain vierge donc quels sont les leviers que vous imaginez pour les inciter à continuer à investir ?
11:31Alors vous avez raison pour ce qui concerne le football, la fédération française de football face à ce phénomène a vraiment pris le sujet à bras le corps puisque vous avez vu qu'ils ont beaucoup investi dans le premier niveau de championnat la ligue Arkema pour encourager vraiment les clubs à investir dans le sport féminin, dans le foot féminin
11:51donc certains clubs comme Lyon ont pris carrément le parti de faire un club à côté indépendant puisque ce sont vraiment deux sociétés qui gèrent d'une part les garçons d'autre part les filles, d'autres clubs se posent cette question mais ce qui est sûr c'est que la fédération investit et accompagne beaucoup les clubs dans la structuration et la professionnalisation
12:09il y a encore beaucoup d'efforts à faire pour aussi développer le spectacle sportif et donc aménager les stades pour diffuser un spectacle de qualité à l'antenne, ça c'est un enjeu fort et puis pour d'autres sports qui sont moins riches que la fédération française de football il y a aussi le fond d'aide audiovisuelle qui est porté par l'agence nationale du sport qui aide aussi les ligues professionnelles féminines à être diffusées et du coup à être accessibles pour toutes et tous
12:36ça c'est important parce qu'on sait très bien que le sport professionnel est une vraie locomotive pour le développement de la pratique, les jeunes filles ont envie de voir des femmes comme elles, des jeunes filles comme elles devenir des championnes pour se lancer dans la pratique et donc cette locomotive est vraiment indispensable, on a encore besoin de rôles modèles, peut-être que l'Enaïde Corson pourra en parler, elle a joué ce rôle quand elle était joueuse et ça doit être vraiment poussé un maximum
13:03Pour ce qui me concerne, en tout cas dans la politique de féminisation, je l'ai annoncé cette semaine dans le cadre de la semaine du sport féminin, on va demander aux fédérations de doubler leurs aides pour le développement de la pratique pour les filles, donc ils font déjà des efforts mais on va leur demander d'être encore plus ambitieux sur ce volet-là puisqu'on voit qu'au lendemain des Jeux il y a une vraie envie des femmes, des filles de pratiquer du sport et donc les fédérations doivent l'avoir comme priorité dans leur plan de développement
13:30Marie Bersac, merci d'avoir été avec nous bien sûr, juste quand même, on est à 4 jours de début du tournoi des Destinations, vous étiez aujourd'hui à Marcoussis avant de se quitter, vous avez aussi connu le tournoi dans les commissions de discipline dans une autre vie
13:45C'est vrai, c'était il y a longtemps mais oui tout à fait
13:49Il n'y avait pas de misogynie dans ces instances ?
13:53Alors j'ai commencé par me demander si je voulais bien servir le café ou le thé mais rapidement ils ont compris que je n'étais pas l'assistante de service mais que j'étais membre de la commission comme eux, comme ces messieurs anglo-saxons pour la plupart
14:06puisque j'étais la première femme dans ces commissions mais ils ont été charmants une fois qu'ils ont compris et j'ai passé beaucoup de temps à comprendre aussi le système anglo-saxon
14:15ce qui a été fort utile aussi pour les français puisque dans ces commissions disciplinaires on traite les sujets sous l'angle de la common law et du coup en France on est toujours un petit peu différent sur ce sujet, on a une approche un peu différente
14:29donc il fallait aussi évangéliser un petit peu, si vous me permettez l'expression, nos instances françaises pour aller sur le terrain de la common law et mieux faire entendre notre voix
14:39Voilà, ces commissions de discipline qui ont souvent été dures avec les joueurs français mais en tout cas c'était un bon souvenir pour vous et on vous remercie d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio dans les vraies voies du rugby
14:50Bonne soirée à vous et bonne semaine surtout jeudi pour votre budget, commission mixte paritaire pour défendre le budget du sport
14:59Dans un instant on continue dans les vraies voies du rugby à parler de sport féminin, de rugby féminin avec Agathe Socha qui sera avec nous, la talonneuse du 15 de France et également Delione du Stade Bordelais, à tout de suite
15:14Les vraies voies du rugby, mission spéciale dans le cadre de la semaine du sport féminin, le sport féminin toujours bien sûr
15:23Alors nous, bon c'est vrai que là on fait une émission spéciale mais on parle régulièrement quand même du rugby féminin et du sport féminin en général donc ça ne nous change pas énormément
15:33Mais on est très heureux d'accueillir dans l'équipe Sud Radio ce soir Agathe Socha notre invité, notre deuxième invitée, bonsoir Agathe
15:40Bonsoir
15:42Je le disais, talonneuse du 15 de France et talonneuse Delione du Stade Bordelais, c'était la 11ème journée d'élite 1 ce week-end et les leaders que vous êtes de l'élite 1 ont largement battu, je crois que c'était Villeneuve-Dasques, le stade Villeneuve-Voix, 68 à 0
16:04Ouais, tout à fait, on a eu un bon match ce week-end pour continuer et aborder la suite de la saison un peu plus sereinement encore
16:13Ouais, sereine parce que c'est vrai que les Lyonnes, on va dire, vous planez quand même sur ce championnat, 68 à 0, c'est plus qu'un symbole
16:24Ouais alors après
16:26C'est la Champions Cup quoi
16:28Ouais c'est ça, Toulouse fait 80 donc finalement on peut faire mieux
16:33Non, après nous on est forcément ravis de ce début de saison, pour l'instant on s'en faute, après c'est une nouvelle formule de championnat et on le sait dans le rugby les matchs qui comptent, oui il faut se qualifier pour les phases finales mais voilà, c'est les matchs coups prêts quoi
16:48Ceux qu'il y a avant ils permettent juste de préparer cela donc ça sert à rien de gagner toute la saison si c'est pour perdre dans le money time donc on en reparlera à ce moment là
16:57Yohann Hugé, Philippe Spanguero, Yohann qu'est-ce que tu as ?
17:00Salut Agathe, juste est-ce que vous avez programmé des matchs à Chabans, on voit que vous êtes télévisé, tout ça, est-ce que vous avez la vision sur un match peut-être à Chabans devant ces 36 000 personnes qui peuvent être eux présentes aussi pour battre le record d'affluence ?
17:18Salut Yohann, on a joué pas mal de matchs en baissé des rideaux et à Chabans aussi, que nous, cette année on en a eu un, cette année je ne sais pas s'il y en a qui sont prévus, il y avait peut-être une discussion sur le Bordeaux Clermont qui arrive prochainement au mois de février
17:39Ouais, match retour, mais je crois qu'il y a des problèmes d'horaire, puisque le match des garçons risque d'être un peu tard, donc je sais pas, après venez nous voir à Saint-Germain, ça marche aussi de remplir le stade
17:55Il est sympa en plus le stade de Saint-Germain, parle-nous Agathe s'il te plaît de ta vie, parce que j'imagine que le rugby est essentiel, mais tu es plus réactive comme toutes les autres joueuses ou alors tu fais ça à 100% ?
18:12En fait moi je suis sous contrat avec la FFR à 75% du temps, donc en théorie j'ai un 25% restant, en pratique franchement il n'y en a pas beaucoup qui arrivent à travailler sur le 25% à côté, moi mon diplôme étant dans la santé c'est difficile d'être à 25% annualisé quand on soigne des gens, j'ai eu la chance de le faire à Montpellier et c'était une super expérience
18:39mais en fait dans les faits je fais que du rugby et on y passe quand même énormément de temps, soit avec l'équipe de France à peu près 6 mois dans l'année, et puis le reste du temps au club avec des entraînements, double ou triple entraînement dans la journée, le mardi 4 par exemple
18:58Vous faites quoi ?
19:02C'est là après 20 ans de carrière que Yoann se rend compte qu'il a été un feignant toute sa vie, il le prend de plein fouet
19:15Les 4 entraînements des fois on les faisait pendant la pré-partie du monde
19:17Il n'y a pas que les entraînements rugby, j'inclus la muscu, j'inclus la séance technique de skills d'une heure le midi, le soir on fait le collectif d'une heure et demie, parce qu'on s'entraîne les soirs comme les amateurs puisque pour le coup en club les filles elles elles travaillent, les filles qui n'ont pas la chance d'avoir un contrat fédéral elles sont soit étudiantes soit elles bossent la journée et elles se libèrent le soir pour être là
19:42Elles ne peuvent pas faire 4 entraînements comme toi par exemple ?
19:45Elles arrivent à se libérer parce qu'on s'entraîne entre milliers d'eux, elles bossent tôt le matin à 8h, elles s'arrangent un peu avec leur employeur pour essayer d'arriver vite vite à 11h-11h30, elles s'entraînent jusqu'à 13h, elles mangent en vitesse et elles repartent bosser jusqu'à 18h le soir de revenir au stade
20:01Tu es entre Bordeaux et le Lot-et-Garonne si je me souviens bien, sur une journée comme ça tu t'occupes entre le midi, l'entraînement du midi et l'entraînement du soir, ça doit être long, tu ne peux pas rentrer chez toi ?
20:15Non je ne peux pas rentrer chez moi, finalement ce n'est pas si long parce qu'une fois qu'on a fini de manger, j'ai aussi un rôle à Bordeaux où je suis capitaine donc il y a toujours plein de choses à gérer entre les joueuses, le staff, les présidents, gérer aussi un peu le développement et la structuration du club, c'est un truc qui me tient à coeur donc ça m'occupe bien
20:37Philippe Spanguero avec Agathe Socha, talonneuse du 15 de France et des Lyon de Bordeaux
20:43Bonsoir Agathe, d'abord c'était une blague parce que Yohann était un énorme bosseur à l'époque, je le reprécise, tout le monde était au courant
20:52Est-ce que tu peux nous préciser un peu l'organisation justement avec ces contrats fédéraux parce qu'il y en a pour les joueuses à 15, quelques-uns pour les joueurs à 7 aussi, donc c'est un premier pas
21:02On compare souvent la référence quand on parle de rugby féminin, c'est l'Angleterre où on dit qu'elles ont pris beaucoup d'avance sur la professionnalisation des joueuses, j'imagine que la clé de la très haute performance elle passe par là
21:17Aujourd'hui c'est quoi le socle de filles sous contrat fédé qui peuvent quasiment être professionnelles à plein temps comme tu le disais et vers quoi il faut tendre selon toi pour s'assurer de jouer les premiers rôles sur la scène mondiale ?
21:30C'est sûr que c'est intéressant parce que bien sûr qu'on a pris exemple sur le modèle des Anglaises qui ont été les premières à passer sous contrat, nous aujourd'hui à 15 en France c'est à peu près une trentaine de contrats
21:44Après il y en a qui sont sous contrat jeune, de 18 à 22 ans, elles ont un contrat qui est un peu différent mais qui est aussi à 75% du temps et des contrats, on va dire les 25, je ne sais pas trop, je n'ai pas le compte exact pour être honnête, elles sont sous contrat dit professionnels
22:03Donc en fait ça ne fait pas lourd sur l'ensemble des joueuses françaises qui peuvent en vivre franchement, qui jouent tous les week-ends et qui s'entraînent toute la semaine dure, c'est vraiment pas énorme, les Anglaises elles ont fait les contrats mais en même temps ils ont développé les clubs
22:22Ils ont une poule unique dans laquelle tu payes tes droits d'entrée, il y a une charte qu'il faut respecter, il faut autant d'entraîneurs professionnels, tant de préparateurs physiques professionnels salariés par le club
22:34Pardon de te couper mais ils mutualisent beaucoup de moyens avec les clubs masculins aussi, peut-être beaucoup plus qu'en France, donc ça explique aussi qu'il y a des moyens importants mais pour peu de frais finalement parce que les garçons jouent vraiment le jeu
22:50Ouais je pense que c'est ça, je pense qu'en voulant créer, les deux sont liés, leur équipe nationale a eu des bons résultats, ça incite aussi les clubs à investir parce qu'il y a de la visibilité, parce qu'il y a quelque chose
23:02Et les clubs qui existaient se sont rapprochés des structures professionnelles pour rentrer dans cette ligue-là et figurer, donc ouais elles bénéficient effectivement des infrastructures des garçons, donc d'un point de vue qualité d'entraînement déjà, elles ont passé le cap
23:19Et après il y a le côté géographique aussi de l'Angleterre où Londres c'est central mais à la fois c'est pas loin de tout et pendant des années je sais pas si c'est encore le cas mais elles étaient du lundi au mercredi à la fédé en fait et le mercredi soir elles rentraient pour être dans les clubs, en fait c'est limite un club en fait, elles se voyaient trois jours par semaine toute l'année tout le temps
23:41Et forcément ça sera encore l'adversaire à battre dans le tournoi qui commence plus tard que les garçons, je crois que c'est le 22 mars pour vous le début du tournoi, l'objectif pour le 15 de France cette année ?
23:56Il est un peu toujours le même j'ai envie de dire, on a envie de se lancer vraiment pleinement dans l'aventure coupe du monde qui sera à la fin de l'année, au mois d'août et au mois de septembre, je pense qu'on a envie de solder nos derniers résultats du W15 qui a eu lieu au Canada donc on a envie que ça soit derrière nous
24:18et on a vraiment envie de générer de la confiance à travers toutes les nations qu'on va rencontrer et bien sûr générer de la confiance en battant les anglais ça sera encore mieux mais on ne se dit pas que gravir la montagne est impossible, on veut le faire
24:35Et vous allez le faire bien sûr, bien sûr, est-ce que Agathe toi depuis que tu as commencé, je crois que tu as 29 ans même si on ne dit pas normalement l'âge des invités, toi tu as commencé un peu le rugby dans les pattes de ton frère, est-ce qu'aujourd'hui tu vois des jeunes qui arrivent au rugby parce qu'elles vous ont vu à la télé par exemple, parce que depuis 10 ans on voit beaucoup plus l'équipe de France Féminine et même maintenant du rugby de club ?
25:01Oui ça semble assez évident et des fois nous quand on joue, je pense que Johan tu ne me contrediras pas mais quand on est au haut niveau on ne se rend pas compte de l'impact qu'on peut avoir sur des gens qu'on ne voit pas mais qu'ils nous voient, moi je me rends compte, tu vois par exemple avec Bordeaux tous les week-ends on a des ramasseuses de balles, c'est que des filles des écoles de rugby alentour de la région, mais ça même il y a 4 ans c'est impossible, déjà je pense qu'il n'y avait pas assez de filles dans les clubs
25:30et de là à ce qu'elles se disent qu'ils vont faire un ramasseur de balles sur un match d'élite 1, tu vois c'est un truc de fou et j'essaye un petit peu de me reconnecter à ce qui se fait dans les clubs, dans les petits clubs et tout et d'aller passer parfois une tête et quand tu vois qu'il y a des filles souvent elles te disent que c'est parce qu'on a vu à la télé, c'est parce qu'il y a de la visibilité donc évidemment, ça c'est sûr que je pense que l'image permet de générer des vocations en tout cas même si ce n'est pas des vocations mais que c'est juste du plaisir
25:59de jouer, je pense que c'est l'essentiel.
26:02C'est l'essentiel, en tout cas on te remercie Agathe Socha d'avoir été avec nous, 5 fois championne de France quand même, il faut le dire et on espère bien sûr pour toi et les Lyonnes du stade Bordelais qu'il y aura un triplé.
26:13Attention, il y a Yoann le Toulousain qui se réveille.
26:17C'était effectivement un beau match Toulouse-Montpellier qu'on a aussi vécu sur Sud Radio en intégralité.
26:24Allez on se retrouve bien sûr bientôt, bonne saison, bon tournoi à toi Agathe et puis dans un instant on continue à parler du rugby féminin, on va parler des garçons aussi dans quelques instants, le tournoi qui débute dans 4 jours avec ce France-Gal.
26:36Merci Agathe, à bientôt sur l'antenne de Sud Radio.
26:38Les vraies voix du rugby mission spéciale sur le sport féminin, le rugby féminin après Marie Barsac, madame la ministre des sports, après Agathe Socha, talonneuse du 15 de France.
26:47Nous sommes ravis d'accueillir Lénaïque Corson qui est avec nous, ancienne internationale du 7 et du 15 de France, ancienne deuxième ligne bien sûr et toujours très active et très impliquée dans le rugby féminin.
26:58Bonsoir Lénaïque.
27:00Bonsoir François, bonsoir Yoann.
27:03Salut Lénaïque.
27:04Et Philippe Spanguero qui est là, même si parfois il peut se cacher comme ça avec son image.
27:09Les infos aussi tout de suite avant bien sûr de revenir avec toi Lénaïque sur la place du rugby dans ta vie et bien sûr dans le sport en général.
27:19Mais place aux dernières infos du jour avec toi, il est 20h33 maintenant sur l'antenne du Sport du Monde.
27:25On est depuis une demi-heure près de toute façon.
27:28La grosse news du week-end c'est évidemment le forfait de Damien Penaud pour le premier match du Tour Indestination.
27:33L'éliet français souffre d'une blessure à l'orteil qui devrait le tenir éloigné des terrains pour une semaine.
27:39Un absent de poids en revanche pour l'Irlande pour le choc face à l'Angleterre dans le début du Tour Indestination.
27:44C'est Furlong qui sera forfait pour le premier match du tournoi.
27:49Ça se resserre François en top 14 et en haut du top 14 notamment après le succès du RCT hier soir face à la Rochelle et la défaite de l'UBB contre le Lourdes rugby.
27:57Il n'y a plus que trois points d'écart entre les trois leaders du top 14.
28:00L'UBB et Toulouse sont égalités en première place avec 51 points.
28:04Toulon complète le podium à 48 points.
28:06En bas du classement, Vannes a fait la belle opération du week-end en battant le stade français.
28:10Il n'y a plus que quatre points d'écart entre le club parisien 13e et le club breton.
28:15Et puis enfin en rugby à 7, les françaises ont obtenu la troisième place du tournoi de rugby à 7 à Perse en battant les canadiennes 14 à 7.
28:24Les garçons ont perdu leur match de classement face au Fiji et terminent 6e.
28:28Prochain tournoi de rugby à 7, ce sera le tournoi de Vancouver dans un mois François.
28:33Lénaïque tiens réaction sur les copines du 7, qui font une belle troisième place.
28:45J'étais sur place, on a fait le déplacement sur Vannes pour ce gros match.
28:52Un temps bien breton avec beaucoup de pluie.
28:58Un match à suspense, serré. Je pense qu'ils peuvent être fiers d'eux parce qu'ils ont cherché cette histoire.
29:06Et t'as le match Racing-Vannes après les vacances.
29:10C'est le prochain match de top 14.
29:11Ça va être chaud celui-là.
29:12Tu vas être un peu le porte-bonheur peut-être Lénaïque.
29:15Les petits parisiens sont un peu en grande difficulté en ce moment.
29:18On n'est pas habitués à les voir trôner les deux avant-dernières places.
29:23Il y a six points d'écart entre le Racing-Vannes et le RCV aujourd'hui.
29:28C'est chaud pour les bretons.
29:31Les bretons ne vont pas se laisser abattre comme ça.
29:34Bon, quel est ton regard ?
29:36Ils l'ont montré quand même, aller chercher une victoire à la Rochelle.
29:39Gagner contre Castres, il y a eu plusieurs défaites de peu.
29:44Ils se battent en top 14 et c'est ça qui est magnifique.
29:48Ils sont promus, ils savent que c'est compliqué.
29:51Ils ne sont pas les meilleurs joueurs du monde,
29:53mais derrière, il y a un état d'esprit qui est indéniable.
29:56Surtout quand on joue à la Rabine, c'est un super spectacle.
29:59Tu n'as pas le drapeau derrière toi ?
30:01On ne voit pas le drapeau breton, mais on l'entend dans la voix, Lénaïque.
30:06C'est une fierté, premier club breton en top 14 quand même.
30:12Est-ce que ça a un impact sur les jeunes filles en Bretagne ?
30:16Toi, tu es arrivée au rugby un peu plus tard.
30:20Tu étais d'abord une athlète, mais est-ce que tu sens quelque chose ?
30:24Est-ce qu'il y a un impact ?
30:26La pratique en Bretagne est en train d'exploser,
30:30notamment chez les féminines, où je crois qu'il y a plus de 35 % d'augmentation.
30:35Ce sont juste des chiffres qui sont énormes.
30:37C'est une des régions de France où la progression est nette,
30:41même si on part de beaucoup plus loin par rapport aux régions du Sud.
30:46Mais on voit qu'il y a un élan.
30:49Entre autres, ça draine aussi tout l'environnement.
30:55Le fait que le RCV monte en top 14, derrière, il y a aussi des jeunes filles.
31:01Il n'y a pas que des jeunes garçons qui veulent démarrer le rugby.
31:04Il y a aussi des jeunes filles qui rêvent devant ces matchs.
31:10Yoann ?
31:12Je voulais voir par rapport à ta Rugby Club Académie.
31:16Ah, tu te trompes ! La Rugby Girl !
31:19Rugby Girl, excusez-moi Madame.
31:21Je voulais savoir, est-ce que tu arrives à voir quel genre de profil féminin tu as par région ?
31:29Est-ce que tu arrives à discerner les filles dont tu arrives à toucher exactement ?
31:37Juste quand même, précisons ce qu'est la Rugby Girl Académie, Lénaï.
31:41Peut-être.
31:42Tout le monde connaît quand même.
31:44Oui, tout le monde, mais c'est international.
31:46Oui, t'en as entendu parler.
31:48L'idée, c'était pendant la Coupe du Monde de lancer les premiers stages de rugby féminin,
31:54parce qu'il y avait pléthore de stages de rugby pour les garçons,
31:58exclusivement réservés par eux ou bien pour eux,
32:01ou alors des stages mixtes.
32:04Mais très peu d'initiatives sur les stages de rugby féminin pour progresser,
32:09pour perfectionner, se perfectionner,
32:12mais aussi pour attirer des débutantes,
32:14parce que c'est aussi là une des grosses problématiques du rugby féminin,
32:19c'est que c'est extrêmement dur d'aller toucher ces jeunes filles,
32:22d'aller toucher ses parents, et pour les inciter ensuite à jouer en club.
32:26Et donc l'idée, c'était de réunir sur une semaine de stage
32:30des filles qui étaient confirmées, qui voulaient progresser
32:33et avoir des entraînements techniques,
32:37des avis, des moments inspirants avec des joueuses internationales
32:42de l'équipe de France à 7 et à 15 qui viennent partager leur vécu.
32:48Et puis aussi les sujets de nutrition, d'éthique qui sont abordés.
32:55Et de l'autre côté, leur dire à toutes ces jeunes filles qui jouent au rugby,
32:59soyez prêtes à intégrer des jeunes filles débutantes,
33:03et même si, oui, elles n'attrapent pas un ballon,
33:06ou c'est compliqué, elles ne comprennent pas tout le temps le jeu,
33:09parce qu'on a tous démarré un jour,
33:11et que le rugby, au début, ce n'est pas forcément une évidence,
33:14essayez de les intégrer et de leur donner envie de jouer,
33:18parce que derrière, ça veut dire plus de copines qui vont jouer en club,
33:22derrière un niveau qui va s'élever.
33:25Et c'est sûr qu'aujourd'hui, on a 50 000 joueuses de rugby en France,
33:30donc la progression, elle est nette par rapport à moi,
33:33quand j'ai démarré, on était 8 000 joueuses en France il y a 15 ans,
33:36donc ça explose.
33:3815 ans déjà ?
33:39Vas-y, toi.
33:40Ouais, je suis vieille.
33:44Mais voilà, ces 50 000 joueuses, en tout cas,
33:47on a encore du retard par rapport aux garçons,
33:51on représente seulement 12 % des licenciés aujourd'hui en France,
33:54donc il y a encore du travail pour aller chercher ces débutantes.
33:58Et pour répondre à ta question, Yoann,
34:00est-ce que tu vois une différence d'une région à l'autre ?
34:04Sincèrement, non.
34:06Je vois que des filles qui ont envie de se battre sur un terrain,
34:09qui sont fières de porter leur maillot de club,
34:13et qui sont surtout très curieuses,
34:17dans la recherche de s'améliorer, de poser beaucoup de questions,
34:22ça c'est vraiment typique du public féminin,
34:26ce qui peut d'ailleurs parfois surprendre les entraîneurs masculins.
34:32Mais voilà, plutôt des filles qui sont fières de jouer ce sport-là,
34:38même si ce n'est pas tout le temps évident au quotidien,
34:41parce que dans les clubs, parfois il y a des tournois qui sautent
34:45parce qu'il n'y a pas assez de joueuses,
34:47il n'y a pas forcément de moyens mis sur les féminines.
34:50Des fois, elles sont toutes seules dans un club où il n'y a que des garçons,
34:54donc tout ça, ça demande du caractère, et de se battre au quotidien.
35:00Philippe Spanguero peut-être sur cette initiative quand même,
35:04parce que c'est intéressant de voir aussi du rugby féminin
35:07pris en charge par des anciennes joueuses aussi,
35:10et ça doit peut-être aussi rassurer les parents.
35:13Bien sûr, ça va rassurer les parents,
35:15et comme on le disait tout à l'heure,
35:17il faut des têtes d'affiches aussi,
35:19qui donnent envie aux jeunes filles de franchir le pas,
35:21et l'ENAIC le disait, on parlait des chiffres en début d'émission,
35:24c'est vrai que le relais de croissance du féminin pour notre sport,
35:28il est majeur en termes d'enjeux,
35:31et moi, la question que j'ai envie de poser à l'ENAIC,
35:33c'est plutôt une question globale, et pas que liée à la France,
35:37mais on a vu le discours du nouveau président de World Rugby,
35:41il y a des attentes assez colossales quand même
35:43sur la prochaine Coupe du Monde en Angleterre,
35:45on a vu des communications qui sont surprenantes et qui font plaisir,
35:49c'est-à-dire que le match d'ouverture, la petite finale,
35:51la finale seront a priori à guichets fermés à Twickenham,
35:54on va battre des records d'audience télé, d'affluence dans les stades,
36:00est-ce que selon toi, c'est vraiment cette Coupe du Monde,
36:05le tournant qu'on attendait,
36:07ou est-ce qu'il ne faut pas se tromper,
36:09et que ce sera beaucoup plus long et compliqué que ça ?
36:14Non, cette Coupe du Monde, elle va être juste la plus incroyable
36:17de toutes les Coupes du Monde de rugby féminine.
36:20Les Anglais adorent ce type d'événement,
36:24ils sont en avance et promulguent...
36:29Parce qu'on le rappelle, toi tu as joué au World of Queens,
36:31donc tu as un regard quand même particulier.
36:34C'est vrai que j'ai eu la chance de goûter au rugby anglais,
36:38donc il ne m'a pas forcément passionnée par le type de jeu,
36:43parce que j'étais un peu sur du jeu à la toulousaine,
36:46beaucoup de jeux debout, jeux après contact,
36:49du jeu de main, et surtout de la fluidité dans le jeu et de la continuité.
36:54Là, il y avait quand même beaucoup de jeux à une passe,
36:58je ne me suis pas éclatée, on va dire, sur l'aspect du jeu des Queens,
37:05mais par contre, j'ai été vraiment très surprise par...
37:10Déjà, le budget qu'ils mettaient sur les féminines,
37:13contrairement à la France, j'avais un staff professionnel,
37:17c'est-à-dire que dans mon club, les Harlequins,
37:20il y avait à peu près dix membres du staff,
37:23ils étaient tous professionnels.
37:25Il faut savoir qu'en France, peut-être qu'aujourd'hui,
37:29maintenant, on a peut-être deux, trois salariés,
37:31et encore, ce n'est pas dans tous les clubs.
37:34Donc déjà, ça change tout quand vous avez un staff pro.
37:37Derrière, oui, on commence à avoir du monde qui sont présents dans les stades,
37:44et ce n'est pas des billets qu'on donne, c'est des billets qu'ils achètent.
37:48Et donc voilà, moi, j'ai joué devant 8 000 personnes
37:51quand on jouait les Saracens,
37:53donc on voit qu'on remplit plus facilement les tribunes.
37:58Et encore, je vous parle de ça, c'était il y a deux ans,
38:01donc maintenant, ça va encore sûrement évoluer.
38:05La France progresse, mais on voit que c'est beaucoup plus complexe.
38:10Il faut savoir qu'en Angleterre,
38:11les joueuses ont signé des contrats professionnels.
38:14La France, ce n'est pas encore le cas.
38:17Donc voilà, c'est pour ça que je pense que cette Coupe du Monde,
38:21elle va être merveilleuse, parce qu'ils vont savoir faire le show,
38:25montrer justement tous les highlights des joueuses.
38:29Vraiment, l'entertainment, c'est vraiment là où ils sont très bons,
38:33dans comment valoriser le divertissement,
38:36rendre le rugby féminin comme un show.
38:40Et c'est pour ça que pour moi,
38:41ça va être la plus grande Coupe du Monde qu'on ait jamais connue
38:44et qu'il y aura un avant et un après.
38:46Comme il y en a eu un en 2014 pour la Coupe du Monde en France,
38:50on voyait qu'on commençait à basculer vers la médiatisation télévisuelle.
38:57C'est là qu'on a commencé à comprendre que les filles pouvaient jouer au rugby
39:00et qu'elles jouaient bien,
39:02surtout à une époque où les garçons n'étaient pas aussi forts en équipe de France.
39:07On a bénéficié aussi un peu de cette lumière.
39:10Tu dis ça pour Johan, ce n'est pas gentil.
39:12Voilà, exactement.
39:13Parce que les Anglais ont été les premiers à faire des baissées de rideaux à Twickenham en 2015.
39:18Je ne sais pas si tu avais joué.
39:212013, il y en a même eu.
39:232013, c'est pour le Grand Chelem en plus, non ?
39:26Non, c'est le Grand Chelem en 2014.
39:29C'était incroyable.
39:31En 2013, on joue en baissée de rideaux à Twickenham.
39:34D'ailleurs, c'était assez impressionnant
39:36parce que le stade est plein pour le match des garçons
39:39et nous, on joue juste après.
39:41On s'échauffe, on rentre dans Twickenham.
39:44C'est juste impressionnant parce que déjà,
39:46c'est quasiment la première fois pour nous toutes,
39:49pour toute l'équipe de France à cette époque-là,
39:51qu'on joue à Twickenham,
39:52qu'on a le droit de fouler ce terrain mythique.
39:55Et puis, en plus de ça, il y a un écho énorme.
39:59On n'a jamais vu autant de monde dans un stade.
40:02Et puis, on retourne dans le vestiaire,
40:05on met les maillots et quand on revient sur le terrain,
40:09il n'y a plus un bruit.
40:11Le stade s'est vidé, mais en deux-deux.
40:14Et tout le public qu'il y avait pour les garçons n'est jamais resté pour les filles.
40:18On devait jouer devant même pas 200 personnes, je pense, à Twickenham.
40:22Quand on parlait, on entendait notre écho dans le stade.
40:25Mais on parle de ça il y a quand même plus de 10 ans.
40:28Maintenant, il y a 53 000 supporters qui ont vu le Crunch il y a deux ans.
40:40Et je pense que cette année, ils vont encore exploser tous les scores.
40:45On le souhaite. En tout cas, dernière petite question, Lénay.
40:49Ton regard sur le tournoi des garçons qui commence vendredi.
40:53France-Galle, qu'est-ce que tu attendais, Bleu ?
40:56Parce que tout le monde attend une victoire. On ne rigole plus.
40:59Oui, évidemment. Et on attend même la victoire finale.
41:02C'est surtout ça.
41:04On a une équipe de France qui nous a fait plutôt plaisir sur la tournée d'automne.
41:08On le voit avec tous les jeunes qui arrivent,
41:11qui amènent toute leur énergie.
41:13Ça fait un bien fou à l'équipe.
41:15Ça les challenge énormément.
41:17Et ça y est, on a enfin basculé pour préparer la prochaine Coupe du Monde.
41:21Ça y est, 2023 est bien derrière nous.
41:24Et cette douleur qu'on a tous eue après cette Coupe du Monde,
41:29je ne dirais pas qu'elle est oubliée.
41:32Mais en tout cas, on se sert des erreurs du passé
41:34pour aller chercher des nouvelles victoires, aller se les construire.
41:38Et je pense que ça doit passer par un trophée, un grand chelem à la fin du tournoi.
41:44On n'attend que ça maintenant.
41:46C'est des victoires qui viennent clore tout le travail qui est en train d'être mis en place.
41:53Sachant qu'on est plutôt bon aussi sur la Coupe d'Europe.
41:57On voit que les nations, notamment l'Angleterre, sont plus en difficulté.
42:06On finit ce troisième de la Coupe du Monde quand même.
42:14On verra ça.
42:15En tout cas, les naïgs et les féminines aussi derrière les garçons.
42:20On va en parler dans un instant.
42:22Merci les naïgs.
42:23Rugby Girl Academy, il y a un site, il y a tout ce qu'il faut.
42:25Les réseaux, on te suit.
42:28J'invite tous les auditeurs à venir nous rejoindre sur le tournoi de rugby féminin
42:35de la Rugby Girl Academy qui aura lieu le 18 avril après-midi.
42:39Stade Jacques-Anctille dans le 13e arrondissement.
42:43Autrement dit, le stade du Puc Rugby.
42:46Avis à tous les amateurs et amoureux du rugby.
42:50Super.
42:51On te remercie d'avoir été avec nous en direct pour cette émission spéciale.
42:55C'est toujours un plaisir d'échanger comme ça
42:58et de voir aussi, de ressentir l'évolution de cette discipline.
43:03Merci les naïgs.
43:04Merci beaucoup les naïgs.
43:05À très bientôt sur l'antenne de Sud Radio.
43:08Dans un instant, vous êtes les bienvenus au 0826 300 300.
43:11Il y a Yoann, il y a Philippe, il y a toute l'équipe Sud Radio
43:14qui est là pour parler aussi des garçons
43:18et quand même de ce tournoi 2025 qui va s'annoncer
43:22parce qu'on le sait, il y a le forfait de Damien Peuneau.
43:24Qu'est-ce que ça va engendrer ?
43:26Quel remplacement ?
43:27Yoann est un spécialiste du poste.
43:29Il va nous en parler dans un instant, tout de suite.
43:31Le tournoi, c'est vendredi.
43:33France-Galle, coup d'envoi.
43:35On le vivra bien sûr avec Daniel Herrero, avec toute l'équipe Sud Radio.
43:38En direct, en intégralité, on sera au Stade de France
43:41et avec vous les auditeurs passionnés.
43:43Alors c'est vrai, Yoann, il y a quand même une info
43:46que nous a donnée tout à l'heure Quentin.
43:48C'est le forfait de Damien Peuneau, un orteil qui quine.
43:52C'est vrai qu'il est à deux essais du record de Serge Blanco
43:56et il est retardé en tout cas.
43:58Tu crois que c'est Serge Blanco qui lui savonne la planche ?
44:00Il a été lui mettre un coup dans l'orteil.
44:02Si Serge nous écoute, je n'ai pas dit ça du tout.
44:05Ceci dit, quand même se pose la question du remplacement de Damien Peuneau.
44:09Parce que, bon, toi tu verrais qui.
44:11Il y avait eu Atti Sogbé un peu ?
44:13Oui, bien sûr.
44:14Si on veut quelqu'un qui maîtrise le poste
44:16et qui n'a jamais déçu à chaque fois qu'il a porté le maillot,
44:18après une très belle tournée d'été,
44:20je dirais Atti Sogbé.
44:21Gaber Villière ?
44:22Gaber Villière également.
44:23Mais il n'a pas été apparemment appelé.
44:25Tu ne nous as pas confirmé l'info.
44:27Donc on ne peut pas le mettre.
44:29Il a joué dimanche soir, il rejoue vendredi.
44:31Le temps de récupération est assez court.
44:35Philippe, ça te semble logique toi, Atti Sogbé,
44:37parce qu'il a eu une blessure.
44:39Il a été comme beaucoup de ses joueurs blessés
44:41lors de la tournée de novembre.
44:42Je pense à Gros.
44:44Il y en a d'autres qui ont été blessés.
44:46Il faut de surprises François.
44:48Tu vois ce choix ?
44:50Parce qu'il y a aussi la possibilité Gaëton Philippe.
44:52Alors Gaëton, ça paraît moins évident.
44:56S'il faut replacer un joueur,
44:58j'aurais pu se dire Moé Fana,
45:00qui a été utilisé régulièrement en équipe de France à ce poste.
45:03À l'entraînement dimanche, c'était Gaëton Allèle.
45:07Oui, mais on s'était posé la question éventuellement
45:10d'une paire Barassi-Gaëton au centre.
45:13On en a parlé la semaine dernière.
45:15Honnêtement, il y a plusieurs options possibles.
45:17Après, c'est vrai que,
45:19et Yoann en parlera mieux que moi,
45:21ce qui me dérange dans la complémentarité,
45:24si on a Villières et Bielbarré,
45:27je trouve qu'on a des joueurs avec des profils un peu identiques.
45:31Atisogbe amène peut-être autre chose.
45:33Moé Fana ou Gaëton amèneraient autre chose.
45:35Je trouve que dans cette complémentarité aux ailes,
45:37on a peut-être besoin de profils quand même différents.
45:41Louis Bielbarré et Gaba Villières,
45:43ils n'ont pas du tout le même profil.
45:45Ils ont juste le même casque.
45:46Mais ils n'ont pas le même profil.
45:48T'as l'un qui est plus dans le combat.
45:50Gaba Villières est important sur les zones de ruck.
45:54C'est vrai qu'il est en défense.
45:56Et t'as le petit Louis Bielbarré qui, lui,
45:59est un fofoulé.
46:01Il est capable de prendre tous les espaces.
46:02Il se déplace.
46:04Il court très vite.
46:06Je trouve qu'ils sont complémentaires justement
46:08par rapport à ces deux profils totalement différents,
46:10mis à part qu'ils font à peu près la même taille.
46:12Et après, il faut aussi se souvenir que le staff a confiance en Gaba Villières.
46:15C'est lui qui les avait rappelés quand Bielbarré s'est blessé.
46:19Non, tout à fait.
46:20Mais il a joué dimanche soir.
46:21Est-ce qu'il aura s'est récupéré ?
46:23Il rejoue vendredi soir ?
46:25On ne sait pas.
46:26Tout est un problème de récupération à ce jour.
46:30Après, dans le profil de joueur aussi,
46:33Yohann, il y a le sujet quand même.
46:35Un des mots de cette équipe de France un peu récurrent,
46:38c'est les ballons hauts en fond de terrain.
46:41Et ça aussi, pour moi, c'est un élément important
46:44dans le choix de ta paire d'élites.
46:46Oui, je suis d'accord avec toi.
46:48Surtout à ce niveau-là.
46:49Ah putain, il a fallu. Quelle heure il est ?
46:52Et le putain venait du cœur.
46:54Oui.
46:56L'Ulter Saint-Denis 3.
46:58À ce niveau-là, c'est très important justement.
47:00Il a le qui-je-suis à travers de la gorge.
47:02Je ne le connais pas.
47:03C'est terrible.
47:04C'est un stade de compétition.
47:05Et tout dépend des conditions climatiques.
47:07Il va y avoir aussi vendredi soir.
47:08Donc, c'est sûr que le triangle arrière,
47:10il a l'intérêt d'être fort sur ces ballons hauts.
47:12Et ça a été notre problème.
47:13Notamment, on se souvient tous d'un match en octobre 2023.
47:17Mais on ne va pas rappeler tout ça.
47:18Pas de souvenirs. Aucun souvenir.
47:19Non, mais ils ont progressé.
47:21Louis Bialbarré a énormément progressé sous les ballons hauts.
47:23Le fait de jouer aussi à l'arrière.
47:25Thomas répond plus que présent.
47:27Et Hugo Bavelière, je pense, ou Edson B.
47:30Je pense qu'ils peuvent répondre sur ce jeu-là.
47:32Sachant que dans le système défensif de Fabien Galtier,
47:37ce n'est pas forcément les ailiers qui prennent les ballons hauts.
47:41C'est vrai.
47:42C'est les 10 et 15.
47:44Et sur ce, si c'est Romain qui démarre,
47:47je pense qu'il n'y a pas forcément de problème sur ces ballons hauts.
47:49Et avec Thomas, ils sont complémentaires là-dessus.
47:52Donc, je ne vois pas de problème foncièrement sur ces ballons hauts,
47:58sur cette tournée.
48:00Donc, Johan, tu votes Atisogbe.
48:02Il faut une surprise.
48:03Et Philippe est moins convaincu.
48:06Mais en tout cas, ce sont des pistes intéressantes que l'on suit.
48:09On suivra ça au moment de la compo.
48:11Il reste quand même un deuxième poste où il y a un doute.
48:13C'est deuxième ligne.
48:14On a beaucoup parlé du retour d'Alexandre Romat,
48:17qui est revenu de blessure.
48:18Il est rentré contre Montpellier.
48:21Il a joué à ce poste-là de deuxième ligne.
48:23On sait qu'il peut être polyvalent,
48:25même si ce n'est quand même pas son poste numéro un.
48:27Toi, tu le verrais commencer, non ?
48:29Alexandre, il est peut-être...
48:31Moi, oui.
48:33Toi, tu le vois commencer, Philippe ?
48:35Je trouverais ça logique.
48:37Parce que d'abord, Hugo Aradou,
48:39quand même depuis son retour d'affaires de l'été,
48:43je l'ai trouvé quand même moins en vue
48:46avec un retour à la compétition,
48:48un peu plus dans la difficulté.
48:49Donc, il est revenu dans ce groupe.
48:51Et je pense que lui, il est rentré dans le groupe
48:54en bénéficiant de la blessure de Thibaut Flamand.
48:58Donc, ce n'était pas le premier choix.
49:00Et c'est vrai qu'il y a cette problématique en touche
49:02dont on a parlé la semaine dernière.
49:04Et je vois plus Olivier Roumat
49:06prendre le leadership,
49:07car il a la touche, qu'Hugo Aradou.
49:09Olivier Roumat.
49:10Il sort de la retraite.
49:11Il sort de la retraite.
49:12Ok, ok.
49:15Et après, il gagne le qui-je-suis.
49:17Il est incroyable, ce mec-là.
49:18Il est incroyable.
49:19C'est parce qu'il a le dictionnaire ouvert.
49:21Avec tous les joueurs.
49:22C'est incroyable.
49:23Alexandre.
49:24J'ai la déformation parce que moi,
49:26j'ai le sens de l'histoire.
49:28Donc, je pense aux parents,
49:29parce que je les connais.
49:31C'est vrai, c'est vrai.
49:32Non, mais c'est...
49:33Et en talonneur, tu vois qui ?
49:34Peato, alors ?
49:35T'as dit.
49:36C'est ça ?
49:37S'il y a un choix à faire ?
49:39Ou Christian Mauvacat ?
49:42On m'a pas posé la question, mais...
49:45Je la pose.
49:46Je pense que...
49:47Il voit bien sa revête.
49:48Je pense que l'écart s'est un peu creusé
49:50entre Julien Marchand et Peato Mauvacat,
49:52que ce soit à Toulouse
49:54ou en équipe de France,
49:55sur le poste de numéro 1.
49:57Ça a été un peu plus resserré
49:59il y a quelques temps.
50:00Là, on a l'impression que ça se détache
50:01quand même un peu.
50:02Et que le choix numéro 1, c'est Peato.
50:05C'est pas le même style tout à fait.
50:07Non, c'est pas le même style.
50:08Mais le dernier match à Toulouse
50:09qui était très important,
50:10c'est Julien Marchand qui l'a démarré.
50:12Après, tout dépend.
50:13S'ils veulent gratter énormément de ballons,
50:15je sais qu'ils sont complémentaires
50:16avec Jack Willis.
50:18Tu peux te permettre de te passer
50:19d'un gratteur comme Julien.
50:22Et je pense que c'est pareil
50:23pour l'équipe de France.
50:24Même si c'est vrai que Peato,
50:26à chaque fois qu'il a porté ce maillot
50:27et était titulaire,
50:28il était incroyable.
50:30Donc, on va dire priorité Peato.
50:33Priorité Alexandre Roumat.
50:35Toi, tu verrais plutôt Hugo Ranou.
50:39Moi, qui a dit ça ?
50:41Tu m'as même pas posé la question.
50:43J'ai jamais dit ça.
50:44C'est pour ça que je revenais.
50:45Parce que t'as fait un petit crochet extérieur
50:47vers le peuple de Toulouse.
50:48Non, mais tout le monde
50:49va être Alexandre Roumat, bien sûr.
50:51Tout le monde va être Alexandre.
50:52C'est lui qu'ils sont complémentaires,
50:54bien entendu, avec...
50:57Avec Jack Willis.
50:58Avec Jack Méafou.
50:59Avec Jack Méafou.
51:03T'as vu comme il est ?
51:04Il est rancunier, ce mec.
51:05C'est pas possible.
51:07C'est pas possible d'être de mauvaise foi comme ça.
51:09Non, mais bon.
51:10Après, c'est un énorme leader en touche
51:12et ce sera le capitaine de la touche, apparemment,
51:14d'après les échos que l'on a.
51:18Mais toi, t'as des échos
51:19qui viennent d'où, par exemple ?
51:22De l'intérieur.
51:23Inside, inside, inside.
51:25De l'intérieur.
51:26Bon, on va suivre, en tout cas, tout ça.
51:30Qu'est-ce qu'on peut dire de plus sur cette équipe de France
51:32qu'on a envie de la voir jouer un peu plus aussi, Philippe ?
51:35Non ?
51:36On l'a vu assez brillante quand même
51:37contre...
51:38dans la tournée de novembre,
51:39mais c'est vrai qu'on sent une attente.
51:42On sent une attente.
51:43On est revenu à des fondamentaux
51:46en termes de jeu un peu différents
51:49de ce qu'on a connu jusqu'à la Coupe du Monde
51:51sur la fameuse dépossession.
51:53Et donc, bien sûr, on a de l'attente
51:55parce qu'on l'a dit, malgré tout,
51:57on parle de cette génération
51:59comme peut-être de la plus talentueuse du rugby français,
52:01mais on manque de titres.
52:02Et donc, c'est vrai qu'il y a le fameux
52:04prendre les matchs les uns après les autres
52:06et il ne faut pas louper ce démarrage contre les Galois,
52:08mais surtout, on attend une finalité.
52:10Même si on sait, on le répète,
52:11que c'est cette année la plus difficile des deux
52:14parce qu'il y a trois déplacements
52:16et que c'est toujours plus compliqué
52:17de se déplacer trois fois.
52:18Malgré tout, on a l'équipe pour espérer un grand échelon.
52:23Souvent, quand on attend beaucoup d'un tournoi,
52:26on sait qu'il ne faut pas manquer le début, Yohann.
52:28Le début, mais surtout, c'est la fatigue
52:31durant le tournoi qui s'accumule
52:33avec des blessés
52:34et c'est là où il faut trouver
52:36une expérience collective, comme dit Fabien.
52:38Et au fur et à mesure des matchs qui passent et qui comptent,
52:42la fin du tournoi, ça va se compliquer.
52:44Quand tu vas en Angleterre, tu vas en Irlande
52:47et on se dit que le match le plus facile,
52:50c'est l'Italie où tu te déplaces énormément.
52:52On a fait très stress l'an dernier.
52:54Et on passe à deux doigts de la défaite.
52:56La Rochelle a perdu la Trévise.
52:58C'est vrai, c'est vrai.
53:00T'as raison.
53:01Et pas remettre à aller faire match nu à un Ulster.
53:04Le rugby italien, quand même, progresse.
53:06Et on déborde, et on déborde.
53:07En tout cas, merci, messieurs, Philippe,
53:09Philippe Spanguero et Yohann UG.
53:12Je vous laisse, bien sûr, régler ça entre vous.
53:14On remercie toute l'équipe.
53:16Quentin, bien sûr, Cabanisse et toute l'équipe.
53:19Jacques Pessy, les clés d'une vie à suivre sur Sud Radio.