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00:0013h-14h, l'Europe 1-13h, avec Céline Giraud sur l'Europe 1-13h.
00:04Jean-Céline, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour.
00:06Le chroniqueur politique Olivier Darcigal et le journaliste Yvan Youfolle.
00:09Bonjour à vous deux, bienvenue à bord.
00:11Bonjour.
00:12Ravie de vous retrouver pour cette nouvelle semaine et dans cette Europe 1-13h,
00:15je voulais y revenir évidemment sur ce drame absolu.
00:17Elias, donc cet adolescent de 14 ans, mort tellement poignardé vendredi dernier pour son téléphone portable.
00:23Ça s'est passé dans le 14e arrondissement de Paris, deux adolescents placés en garde à vue.
00:27L'un d'eux a avoué avoir porté le coup de couteau mortel.
00:30Alors, avant d'en parler, on va écouter les déclarations de Karine Petit.
00:34Elle est maire écologiste du 14e arrondissement.
00:37On a eu des signaux d'alerte, par exemple, il y a un peu plus d'un an,
00:41qu'un petit groupe de jeunes rentrait dans le centre sportif,
00:46agressait en tout cas, violentait ou menaçait, par exemple, de manière plus ou moins grave
00:51et de manière plus ou moins fréquente ceux qui venaient au stade.
00:55On a mobilisé tout le monde, on s'est réunis, on a pu mettre aussi des mots sur ce qui se passait
01:01et puis on y a apporté aussi des réponses.
01:03Les deux jeunes qui ont été interpellés font déjà l'objet de mesures de la justice pour mineurs.
01:08Tout le monde agissait.
01:09Certaines mesures, peut-être, ont été mises en place, mais n'ont pas empêché que survienne ce drame.
01:13N'ont pas suffi.
01:14Voilà, Karine Petit sur BFM, le lendemain du drame, Olivier Dartigolle,
01:19c'est quand même un peu hors sol, ce que dit cette maire du 14e arrondissement.
01:23On savait, on a mis des mots, mais en même temps, on n'a rien fait.
01:27C'est de nouveau, vous l'avez dit, Céline Indra, mais en cinq semaines,
01:30ce deuxième élève tué à l'arme blanche à Paris.
01:33On se souvient de ce qui s'était passé devant le lycée Rodin dans le 13e, en décembre.
01:39Deux jeunes, je le rappelle, connus des services de la justice.
01:42Là, c'est un véritable fiasco judiciaire, puisque ces jeunes sont poursuivis
01:51depuis octobre dernier sur des faits à peu près similaires.
01:54Ils étaient en contrôle judiciaire.
01:57Ils ne pouvaient pas être ensemble.
01:59Le procès a été renvoyé à juin 2025, à juin prochain.
02:04Il nous manque des éléments, j'espère que nous les aurons rapidement.
02:08C'est-à-dire que le garde des Sceaux doit aujourd'hui poser un certain nombre de questions
02:13sur la nature de ce suivi judiciaire.
02:16Est-ce qu'ils ont été véritablement accompagnés ou pas ?
02:23A priori, non.
02:26Et d'ailleurs, la maire écologiste en profite pour dire qu'il manque d'éducateurs, etc.
02:29Ce n'est pas un peu facile.
02:30On dit que dans ce quartier précis de Paris, il y a de gros problèmes.
02:35Est-ce qu'il y a eu un renforcement de la sécurité du quotidien ?
02:40On a fait la démonstration pendant l'SGO que quand on voulait sécuriser, on arrivait à sécuriser.
02:45Surtout que la maire le dit, il y avait régulièrement des agressions à la sortie de ce centre sportif.
02:49C'est ce qu'elle dit et ce qu'elle confirme.
02:51Il y a à la fois sur le plan judiciaire et sur le plan de la sécurité du quotidien,
02:58des problèmes évidents auxquels l'exécutif doit aujourd'hui répondre, à savoir M. Retailleau et M. Darmanin.
03:07On en parlera dans quelques instants justement de ces deux ministres.
03:10Mais pour le moment, Yves-Henri Aufol, il y a une élue LR du 14e arrondissement
03:14qui dénonce justement les propos de la maire.
03:18Elle dit que c'est le résultat d'une inaction coupable de la mairie et de la mairie de Paris
03:21qui ont laissé s'installer, voire organiser la ghettoïsation de tant de quartiers du 14e
03:27en se voilant la face sur la grave insécurité qui y règne.
03:29Oui, Olivier Vertigole parle de fiasco judiciaire, je le suis là-dessus naturellement.
03:35Il y a ce contrôle judiciaire, ils ne devaient pas se rencontrer, ils se sont rencontrés.
03:39Mais il y a d'abord un fiasco éducatif, il y a un fiasco politique,
03:43il y a un fiasco idéologique.
03:45C'est toute cette gauche bien pensante, cette gauche angélique
03:48qui est représentée par la maire du 14e arrondissement
03:50qui n'arrive pas à exprimer le fait que ces jeunes-là devaient être sanctionnés.
03:54Si j'ai bien compris le contexte, ces jeunes étaient donc connus du quartier.
03:58Connus des services de justice aussi.
04:01Ils avaient bénéficié, si j'ai bien compris, sous réserve de vérification,
04:04de mesures éducatives qui avaient été diligentées par la maire précisément.
04:07Or, on se rend bien compte que ces mesures éducatives sont des blagues.
04:11Naturellement, s'il n'y a pas de sanctions derrière tout ceci.
04:15Or, pour ce que j'en comprends en tout cas,
04:18ces jeunes-là ont été d'abord laissés naturellement faire ce qu'ils voulaient
04:23et la maire s'est contentée de construire, de se croire quitte
04:28en ayant construit des stades de sport, etc.
04:30Ce qui est naturellement très bien.
04:31Elle a fait beaucoup d'équipements sportifs, mais simplement il n'y a eu aucun suivi.
04:35Elle est complètement hors sol, mais ce n'est pas tellement la maire elle-même,
04:39mais que le reflet d'une vieille opposition entre l'éducatif et le répressif
04:44concernant toute la jeunesse française.
04:46Vous avez toute cette gauche angélique qui pense qu'aujourd'hui encore,
04:48on ne peut pas réprimer les jeunes d'une manière trop abrupte,
04:52qu'il faut d'abord les éduquer, que ces jeunes-là sont le fruit
04:55des conditions sociales, sont le fruit d'injustice.
04:58Et que ces jeunes-là, d'ailleurs, on n'arrive même pas à désigner qui ils sont.
05:02Je vois dans un grand journal du matin, que j'aime beaucoup,
05:04que le Figaro, pour ne pas le citer, que ces jeunes sont désignés
05:07comme étant Léo et John. Je ne suis pas sûr que John
05:11soit vraiment des origines anglaises, et Léo non plus.
05:14Donc ça me fait penser au Kevin et Mathéo du ministre de l'Intérieur d'Armanin,
05:17qui ne voulait pas non plus désigner, qui préférait désigner
05:21des supporters anglais quand ils mettaient le souk au Stade de France,
05:24plutôt que de désigner cette contre-société qui s'est installée
05:27non seulement en Seine-Saint-Denis, mais maintenant dans le 14e arrondissement.
05:30Donc on voit qu'il y a une porosité aujourd'hui de territoire, si je puis dire,
05:35entre la délinquance, entre la violence urbaine que l'on a vu apparaître
05:39d'abord dans les cités, et qui maintenant s'installe au cœur même de Paris.
05:42Et moi, tout ceci me révolte, et j'en ai assez de voir que cette gauche
05:45continue à se mettre la tête dans le cerneau.
05:48On va écouter Laurent Nunez, préfet de Paris, il était sur RTL ce matin.
05:51Quand on prend certaines catégories de faits,
05:54je pense notamment aux vols violences. Il faut savoir que les vols violences
05:57dans l'agglomération parisienne, un tiers des mis en cause sont des mineurs.
06:01Les cambriolages, c'est 40%. On voit de plus en plus de mineurs
06:04également dans les home-jacking. On voit que les mineurs s'engagent
06:08de plus en plus dans des processus violents. On le voit dans les rigs
06:11entre bandes aussi. Les rigs entre bandes, qui est un phénomène
06:13qui nous inquiète beaucoup, où 77% des personnes mises en cause
06:17sont des mineurs dans les rigs entre bandes. Et dans un cas sur deux,
06:21il y a utilisation d'armes, et notamment d'armes blanches.
06:24Voilà l'assidération et l'incompréhension de Laurent Nunez,
06:26alors que la violence des mineurs ne cesse de croître.
06:28J'entends le procès fait à la gauche, mais en l'état, la mise en place
06:34de ce code de la justice pénale des mineurs, ce n'est pas à la gauche.
06:36Et il y a donc un problème aujourd'hui, ce qu'on appelle la césure,
06:41c'est-à-dire entre une première audience où on dit la responsabilité
06:45et l'autre audience qui doit sanctionner et donner la peine
06:52et l'exécuter, ce serait le mieux. Il y a un temps effroyable qui s'écoule.
06:56Là, le procès a été renvoyé à juin prochain.
07:00C'est donc là une grande difficulté qu'on repointe du doigt sur ce cas précis.
07:06On en avait déjà parlé auparavant.
07:08Allez, 13h27, on en reparlera ce soir évidemment,
07:11parce qu'on a beaucoup de choses à se dire.
07:13Dans quelques instants, on va justement se poser la question de savoir
07:15si le gouvernement est assez ferme sur l'immigration.
07:17Bruno Retailleau qui multiplie les actions, les déclarations,
07:20mais qui ne change pas la loi.
07:21Quelles sont ses marges de vaneuvre ?
07:22Eh bien, on va en parler tout de suite.