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00:00On va passer à Donald Trump, et d'ailleurs vous voyez un juge de Los Angeles suspend la remise en cause du droit du seul qui a été ordonné par Donald Trump, on verra les détails de cette affaire, mais c'est là qu'on voit que...
00:13C'est quand même là une atteinte si je puis dire, sur le fond je suis d'accord, mais c'est une atteinte au quatorzième amendement, vous le savez, de la constitution des Etats-Unis.
00:24Et donc pour modifier l'article 14 de la constitution, il faut la majorité je crois des deux tiers du congrès, il ne les a pas aujourd'hui, même s'il a une très forte majorité, et il faut aussi que 38 Etats fédérés ratifient cette... donc on est très très loin.
00:39Donc il s'est beaucoup avancé en fait.
00:41Non mais il a lancé, bon il montre...
00:43Comme toujours, mais c'est la redile, on revient toujours à ça.
00:45Mais attention, c'est certainement la disposition la plus complexe à mettre en oeuvre, parce que ça nécessite la modification de la constitution américaine.
00:53Merci de cette précision qui est très importante, cher Georges Fenech.
00:56Écoutons Donald Trump en visioconférence à Davos.
00:58Il propose aux entreprises du monde entier de venir produire aux Etats-Unis directement.
01:04Beaucoup d'emplois et d'entreprises vont venir ici.
01:07Vous savez, nous avons un impôt sur les sociétés à 21%, c'était 40%, je l'ai passé à 21% lors de mon précédent mandat.
01:15Et nous allons encore l'abaisser à 15% à condition, et c'est une grosse condition, à condition que vous produisiez aux Etats-Unis.
01:23Nous aurons l'impôt le moins élevé, 21% c'est déjà parmi les plus bas au monde.
01:2815%, c'est le plus bas que nous pouvons faire.
01:31Et nous serons le pays qui taxe le moins parmi les plus grands, les plus puissants pays au monde.
01:36Il n'y aura pas photo, nous allons descendre à 15% pour les entreprises qui produisent ici aux Etats-Unis, et ça va faire un buzz sensationnel.
01:45Alors c'est toujours pareil avec Donald Trump, d'un côté il vous propose de venir investir dans son pays,
01:50et puis dans un autre temps il annonce son intention de taxer davantage l'Union Européenne si le comportement envers les produits américains ne change pas.
02:02L'Union Européenne nous traite très injustement, elle nous traite très mal.
02:07Elle n'achète pas nos engins agricoles ou nos voitures, mais elle nous en envoie par millions.
02:12Elle veut vendre ses produits aux Etats-Unis, et elle le fait.
02:15Nous avons des centaines de millions de dollars de déficit vis-à-vis de l'Europe, et personne ne peut s'en contenter.
02:21Nous allons nous en occuper.
02:24L'Europe a aussi la fiscalité la plus forte, ils ont pris 15 ou 16 milliards à Apple, des milliards à Google,
02:31et je crois qu'ils demandent aussi des milliards et des milliards à Facebook.
02:35Ce sont des entreprises américaines, qu'ils le veuillent ou non, ce sont des entreprises américaines.
02:40Ils ne devraient pas faire ça.
02:43Vincent Roy.
02:44C'est étonnant, un type qui défend son pays, non ?
02:47Ça vous donne envie en fait.
02:49Écoutez, je vais vous dire, après on n'est pas là pour dire ce que je pense de Donald Trump sur le fond,
03:00mais depuis qu'il est là, cette manière qu'il a eu d'affoler la boussole de l'extrême-gauche française et européenne,
03:09ne me ravit.
03:11Je trouve ça jubilatoire.
03:16Il y a des patrons d'entreprises qui sont aussi libéraux que vous, et qui ne sont pas du tout à gauche,
03:21et qui sont aussi flippés que les gens d'extrême-gauche dont vous parlez.
03:24Écoutez, je trouve ce moment extrêmement intéressant.
03:29Je trouve que cette remise en cause du wokeisme à tous les étages, encore une fois, me ravit,
03:39et je l'écoute, pour le coup, avec beaucoup d'intérêt.
03:43Vous voyez, on parlait tout à l'heure, on en revient toujours à la volonté et le courage.
03:47Et là, c'est une démonstration de volonté et de courage.
03:50Mais vous savez, en France, parce que moi j'ai trouvé ça formidable, exceptionnel,
03:55de voir, dans la foulée de son élection, le jour même, signer des décrets, signer des executive orders,
04:02mais nous pouvons le faire en France.
04:04Et d'ailleurs, je vous rappelle que lorsque M. Macron a pris le pouvoir, en 2017,
04:08vous le souvenez, de manière très solennelle, dans son bureau,
04:12il commence à signer des ordonnances sur les lois travail.
04:17En disant, voilà, je fais ça tout de suite.
04:19C'est un peu ça qu'a fait M. Macron, mais de manière démultipliée.
04:23Et je pense qu'effectivement, l'article 38 de la Constitution de 1958
04:27permet au chef de l'État qui vient d'être élu,
04:30il faut qu'il dispose aussi d'une majorité parce qu'il va falloir une loi de ratification.
04:34C'est pas le cas là.
04:35C'est pas le cas, mais je pense que gouverner comme ça, par ordonnance, dans les 100 premiers jours,
04:39c'est ainsi qu'on peut espérer faire évoluer les choses.
04:42Ça a existé, les ordonnances.
04:45Chirac l'avait fait en 1986 pour les privatisations.
04:49En fait, c'est une manière qui n'est pas exceptionnelle de légiférer.
04:53Et puis alors, privatisation qui faisait suite aussi à 5 premières années de nationalisation.
05:00Il y a eu un contrebalancier qui était quand même emprunt d'une certaine justice.
05:06En tout cas, là, il y a une inexactitude de Trump quand il dit
05:12vous n'achetez pas vos engins agricoles.
05:14Tout à l'heure, Jean-Claude Dassier disait
05:16moi je passe mes week-ends dans les champs
05:19et je ne vois que des machines agricoles dans les champs français.
05:23Et c'est vrai que c'est quand même un des produits de tracteurs notamment qui sont américains.
05:29Les Tesla, aujourd'hui, n'importe quel chef d'entreprise qui a envie d'avoir une voiture
05:34à une époque on achetait une Mercedes, aujourd'hui on achète une Tesla.
05:37Avec l'air du temps, c'est comme avec les téléphones portables.
05:40Donc, il n'est pas tout à fait réglo le père Trump.
05:43Non, mais c'est quand même quelqu'un qui est dans l'exagération permanente.
05:49Il a aussi ses défauts, mais il défend son biftec.
05:55Il a été applaudi à Davos.
05:57Qu'est-ce que vous voulez faire ?
05:59Vous voulez le huer ?
06:01On a des chefs d'entreprise qui disent
06:02venez chez moi, vous paierez 15% d'impôt sur ce système.
06:05Vous en connaissez beaucoup des pays en Europe ?
06:07C'est une bonne offre, c'est un bon deal comme on dit.
06:10Mais on n'attend que ça.
06:12Il va développer l'énergie, forer, développer l'énergie qui sera beaucoup moins chère.
06:16Défiscaliser, enfin réduire l'impôt.
06:18Depuis combien de temps on parle de la baisse des impôts de production en France ?
06:21Ben oui.
06:22On n'y est pas.
06:23Ben non, on n'y est pas.
06:25On a fait la taxe flax.
06:27Oui, la taxe flax.
06:29J'entendais M. Le Maire qui disait encore il n'y a pas très longtemps
06:32il faut vraiment baisser les impôts de production.
06:35Il a réussi, on peut lui quand même donner gré de ça.
06:39Il n'a pas réussi à les supprimer, mais en tout cas il a réussi à les abaisser.
06:42Mais on est quand même très loin du coup.
06:44Oui, on est loin du coup.
06:45Merci Vincent Roy, merci beaucoup à vous Georges Fenech.

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