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David Balland, cofondateur de Ledge avait été enlevé le mardi 21 janvier, dans le Cher. Il a été libéré le mercredi 22 janvier, avec sa compagne, a annoncé Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, le jeudi 23 janvier.

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Transcription
00:00Je tiens à saluer la remarquable mobilisation de la Gendarmerie Nationale,
00:05des sections de recherche de Bourges, d'Orléans et de Paris,
00:09de l'Unité Nationale Cyber ainsi que du GIGN.
00:14Initialement dirigée par le parquet de Bourges, l'enquête a été reprise dès le 22 janvier
00:20par la Junalco, la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée.
00:25Au cours de ces dernières 24 heures, la mobilisation sans discontinuer des enquêteurs du parquet,
00:34mais également du juge des libertés et de la détention a permis le déploiement
00:39de multiples techniques spéciales d'enquête.
00:42En l'état actuel des informations dont nous disposons, voici comment se sont déroulés les événements.
00:49Le couple a été enlevé le 21 janvier au petit matin à son domicile à Vierzon.
00:55Les victimes ont aussitôt été séparées et conduites en des lieux différents.
01:00Les ravisseurs sont alors entrés en contact avec l'un des autres cofondateurs de la société Ledger
01:07afin de réclamer une rançon.
01:10C'est à ce moment-là que la gendarmerie a été avertie de la séquestration en cours.
01:15Les investigations et une première interpellation ont rapidement permis d'identifier le lieu
01:22où était retenu le cofondateur de la société Ledger.
01:26L'intervention immédiate du GIGN a permis sa libération ainsi que l'interpellation de deux autres personnes.
01:34La victime a dû être hospitalisée en raison d'une mutilation qui lui a été infligée à la main.
01:42Grâce au silence sur les faits que les journalistes ont bien voulu maintenir,
01:48et je salue ici leur sens des responsabilités dans le souci de la préservation de la vie humaine,
01:55la situation a pu évoluer dans la nuit du 22 janvier.
02:00Les enquêteurs, demeurés en surveillance, ont interpellé une quatrième personne.
02:06Le recoupement du travail effectué en matière de surveillance, d'audition, de téléphonie et de véhicules
02:14a permis de localiser les lieux successifs de séquestration de la seconde victime.
02:20Ce jour, en début d'après-midi, les gendarmes ont libéré celle-ci alors qu'elle se trouvait ligotée dans un véhicule à étampes.
02:30Elle ne souffrait pas de blessures physiques, mais elle sera nécessairement prise en charge médicalement à l'issue de son audition en raison du traumatisme subi.
02:40Cette seconde intervention du GIGN a permis six nouvelles interpellations.
02:45À cette heure, ce sont donc dix personnes qui sont en garde à vue.
02:50Il s'agit de neuf hommes et d'une femme âgées d'entre 20 et 40 ans,
02:56originaires de villes différentes, pour la plupart déjà connues de la justice.
03:01Dans le cadre de la négociation dirigée par les gendarmes, une partie de la rançon a été versée.
03:08La presque totalité de ces cryptomonnaies a été tracée, gelée et saisie.
03:14Cette fois encore, la convergence des spécialités de la GIGN et de la gendarmerie s'est révélée nécessaire et efficace
03:25pour obtenir la libération des victimes et la progression rapide de l'enquête.
03:30Les investigations se poursuivent évidemment afin d'identifier l'ensemble des acteurs de l'organisation criminelle.
03:38Une information judiciaire sera ouverte demain.
03:41Des chefs d'enlèvement et séquestration en bande organisée avec ordre de remplir une condition, vous l'aurez compris, c'est le versement de la rançon,
03:49accompagné d'actes de torture ou de barbarie, ainsi que d'extorsion avec arme.
03:55Ces infractions font encourir la réclusion criminelle à perpétuité.
04:00Je vais céder désormais la parole à la gendarmerie, dont la mobilisation mérite encore une fois d'être soulignée.
04:10Messieurs, je vous laisse la parole dans l'ordre qui vous est appartenu de choisir.
04:20Mesdames et messieurs, bonjour, je suis le lieutenant-colonel Marc Péter et je commande la section de recherche de Bourges.
04:27Comme l'a rappelé Madame le procureur, la gendarmerie a été alertée de fait d'une gravité certaine qui a nécessité d'abord sous l'autorité du tribunal et du parquet de Bourges,
04:46puis sous l'autorité de la Junalco, la mise en œuvre de moyens, d'abord locaux, régionaux, donc la gendarmerie du Cher, puis la gendarmerie de l'Indre,
04:58pilotée par la section de recherche de Bourges pour initier les éléments d'enquête.
05:06Et ensuite, la gendarmerie est venue agréger l'ensemble des moyens qui vous seront présentés pour obtenir les résultats que vous connaissez dorénavant.
05:16Au niveau de l'enquête, toutes les technicités ont été mises en œuvre pour espérer obtenir un résultat opérationnel se rapportant aux victimes le plus rapide possible
05:29pour éviter des dommages énormes et permettre aussi une production judiciaire qui permettra à la justice de pouvoir passer.
05:39Au niveau de la section de recherche de Limoges de Bourges, l'ensemble des enquêteurs ont été engagés, donc toute l'unité, ainsi que les renforts,
05:53comme je l'ai dit tout à l'heure, des gendarmes du Cher et de l'Indre, ce qui a représenté peu ou prou entre 70 et 80 militaires de la région Centre-Val-de-Loire.
06:06Voilà pour cette première partie, je dirais, judiciaire, qui n'est qu'une première étape, fort heureuse, mais qui sera suivie par des investigations à venir
06:18sous l'autorité du jeu d'instructions qui sera désigné. Merci à vous.
06:27Mesdames et messieurs, bonjour. Je suis le général Gislain Réti, je commande le GIGN.
06:32Le GIGN est très régulièrement, voire quotidiennement engagé sur de la criminalité organisée.
06:38Donc on vient toujours en appui des enquêteurs sous l'autorité des magistrats pour apporter nos savoir-faire, savoir-faire technique,
06:46savoir-faire humain, avec une expertise principalement connue pour les prises d'otages, mais aussi pour les interpellations d'individus dangereux.
06:54Cette affaire a été extrêmement complexe. C'est ce qui a nécessité la mobilisation de plus de 90 militaires du GIGN.
07:01Déjà, un enlèvement, c'est extrêmement complexe. C'est complexe parce qu'en fait, c'est une prise d'otage.
07:06Donc il faut tous les savoir-faire d'une prise d'otage. Ça commence de la négociation, les capacités de renseignement, les capacités éventuellement d'interpellation.
07:13Mais c'est une prise d'otage non localisée. Donc en plus, il faut y agréger toutes les capacités d'acquisition du renseignement, de localisation pour savoir
07:22où sont les preneurs d'otages et plus particulièrement où sont les otages. Elle était d'autant plus complexe que comme ça a été rappelé par Madame la procureure,
07:30que c'était sur deux sites différents, donc avec une implication entre les deux affaires et une nécessité de coordination pour que l'action sur l'un n'ait pas éventuellement
07:42de répercussions sur l'autre affaire. Comme je disais, c'est plus de 90 militaires du GIGN qui ont été mobilisés vraiment en appui, en complémentarité de tous
07:51les moyens de la gendarmerie, des moyens cyber, des moyens aériens, des moyens d'enquêteurs. Nous, notre priorité, ça a été principalement la gestion de crise au sens large du
08:05terme, la négociation, qui est vraiment un outil tactique. Le but, c'est d'avoir des preuves de vie, d'avoir des garanties que si un quelque euro est versé, on puisse éventuellement
08:15le récupérer et en tout cas, ce sera en contrepartie de la libération d'un ou de plusieurs otages, des capacités d'acquisition du renseignement humain, tout ce qui est filature,
08:25mais aussi technique. Je ne pourrais pas malheureusement les dévoiler, vous comprenez bien pourquoi ici, mais il y a des vrais savoir-faire dans ce domaine qui ont été mis au profit des enquêteurs
08:34et des magistrats. Au final, comme cela a été rappelé, deux interpellations avec de nombreux remodissements, je n'y reviendrai pas dessus, une première et une deuxième décalées
08:46quelques heures plus tard. Merci, je laisse la parole au commandant de l'unité nationale cyber.
08:56Bonsoir à tous, je suis le colonel Petri, je commande l'unité nationale cyber, qui est l'unité phare de la gendarmerie nationale en matière de lutte contre la cybercriminalité.
09:04A l'instar de ce qui vient d'être dit par le GIGN, l'unité nationale cyber intervient généralement en appui de telles opérations telles que celles-ci pour venir seconder et appuyer la direction d'enquête qui était conduite par la section de recherche de Bourges, comme cela vous a été expliqué à l'instant.
09:26Notre action en matière de lutte contre la cybercriminalité dans ce dossier a été double, d'abord par une force de projection sur le terrain pour appuyer les investigations par rapport à l'ensemble des supports numériques qui ont été saisis, de manière à geler la preuve, extraire les données, les traiter, les exploiter pour essayer d'avoir un maximum de preuves et d'informations nous permettant, peu ou prou, d'identifier, d'essayer de l'occuper,
09:54d'identifier, d'essayer de localiser un certain nombre d'éléments nous permettant de serrer un petit peu nos recherches et d'essayer effectivement de retrouver ces personnes.
10:05Donc ça, c'était un travail sur le terrain assez intense, avec peu d'éléments au début et de fil en aiguille, vous l'imaginez, nous avons pu progresser et donc transmettre les informations à la fois aux enquêteurs de la section de recherche de Bourges et au GIGN pour tout ce qui concerne le dispositif d'intervention et de recherche opérationnelle.
10:24Le deuxième aspect concerne des recherches en centrale à l'unité nationale cyber dont le siège est à pontoise en matière, cette fois, de recherche sur les cryptoactifs, d'identification, de traçabilité, de saisie et là, c'est tout un travail aussi assez technique qui a été entrepris.
10:47Donc, au total, c'est une quinzaine de cyber enquêteurs qui a été mobilisé H24 sur l'ensemble de la période et qui a permis d'un certain nombre de constatations et d'aboutir collectivement à ce résultat.
11:00Je vous remercie.
11:05Oui, bonsoir, je suis le général Frédéric Bonneval, direction des opérations de la gendarmerie.
11:11Le procureur a insisté tout à l'heure sur la mobilisation.
11:14Les propos des camarades qui m'ont précédé à ce pupitre en témoignent.
11:19Je voudrais, pour clôturer cette intervention, souligner la mobilisation collective de l'institution.
11:25Au total, outre les gendarmes locaux, les sections de recherche qu'a cité Madame le procureur qui ont été mobilisés, les effectifs du GIGN, les spécialistes de cybercriminalité auxquels je joute les spécialistes de l'IRCGN qui ont été aussi projetés pour certains d'entre eux et qui ont travaillé à pontoise pour d'autres.
11:46Ce sont plus de 230 gendarmes qui ont été aujourd'hui tout particulièrement mobilisés pour obtenir le résultat positif que nous pouvons saluer ce soir.
11:58Monsieur, je vous remercie donc de votre attention.
12:01Je vous indique que la suite de cette procédure et des déferlements qui auront lieu encore une fois demain pour ouverture d'une information, vous seront évidemment adressés par voie de communiquer ou par échange, évidemment, avec le parquet de Paris et la communication du parquet de Paris.
12:21Merci beaucoup.
12:22Pour le moment, on est en train de voir exactement le montant.
12:28C'était de la crypto monnaie.
12:29Donc, je ne vous le préciserai pas davantage.
12:31Et vous savez que les cryptomonnaies, ça évolue.
12:33Voilà.
12:34Non, il n'y a à ma connaissance aucun coup de feu et pas de.
12:47On se réjouit qu'il n'y ait pas eu de blessés graves.
12:49Tant du côté, évidemment, des gens qui étaient recherchés que des services interpellateurs du côté de la gendarmerie.
13:00De mémoire, oui, c'est ce que je viens de vous dire.
13:03C'est ça.
13:04Il y a eu le domicile dans un premier temps.
13:06Il y a Châteauroux.
13:07Et ensuite, il y a les temps.
13:09Merci beaucoup.
13:19En l'état, les éléments que j'ai pu vous donner de la procédure, ce sont que je vous ai indiqué.
13:29Comme je viens de vous l'indiquer, les investigations se poursuivent afin d'identifier l'intégralité des participants à cette organisation criminelle.
13:37Et c'est tout l'objet de la poursuite des investigations et d'ouverture de l'information.
13:41Outre le fait que cette information est évidemment une information qui va être ouverte, comme je vous l'ai dit, pour des faits criminels.
13:48Ce qui est obligatoire procéduralement, mais qui va permettre aussi le déploiement et la poursuite de toutes ces techniques d'enquête qui nous ont été accordées par le juge des libertés de la détention au cours de la nuit.
14:02Je ne préciserai pas ces natures de feuilles sont très diverses selon les personnalités des uns et des autres.
14:11Ça me conduirait une liste quelque peu longue pour cette soirée.
14:15Mais pas de pas de.
14:18Je parle sous le contrôle de la collègue.
14:20Pas de suivi judiciaire qui les aurait particulièrement fait repérer comme des gens impliqués dans des réseaux de criminels organisés jusqu'à présent.
14:29Plutôt des attractions de droits communs.
14:35C'est plus large.
14:37C'est plus large.
14:38Tout à fait.
14:39Merci de votre attention.
14:41Et puis encore une fois, je ne peux que à la fois saluer la mobilisation collective.
14:46Je crois pouvoir dire de la gendarmerie.
14:48J'ose le dire de la justice.
14:51Et puis aussi vous remercier parce que je sais très bien qu'un certain nombre d'entre vous disposait d'éléments que vous avez conservé par devers vous.
14:59Et que c'est grâce à cela qu'un certain nombre de progrès dans cette enquête ont pu être réalisés.
15:06Je tenais à le souligner.
15:07Merci à vous.

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