[DÉCLARATION] Les agents de Télé africa Clôchardés
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00:00Je suis Cédric Ndomezui, porte-parole du collectif Unis pour nos droits,
00:05journaliste principal à la rédaction de Téléfrica. Aujourd'hui nous sommes réunis
00:12pour une assemblée générale. Cette assemblée générale avait pour objectif de déterminer la
00:17suite à donner à nos actions énoncées il y a quelques semaines. Au titre de ce que nous avons
00:25fait, premièrement nous avons adressé des courriers aux autorités de la place, aux autorités de la
00:32république, en tête desquelles la présidente de la république, en tant que garant de la vie et de
00:41la nation gabonaise, père de famille gabonaise, pour que ce dernier soit imprégné de ce qui se
00:47fait à Téléfrica, le malaise social qui existe à Téléfrica pendant cette période de transition.
00:53Ensuite nous avons saisi la PCA qui entre griffes et notre employeur madame Pascaline Ferry-Bongo,
01:03à qui nous avons adressé une correspondance en cette même date du 30 décembre 2024. Nous
01:11sommes rendus dans ses bureaux pour signifier qu'effectivement nous avons des démarches qui
01:19vont dans le sens de vouloir la rencontrer, afin qu'elle nous dise quelle suite à donner à notre
01:25emploi, à nos vies et peut-être à l'entreprise. La même chose a été faite auprès du ministre de
01:31la communication, en tant que ministre de la communication chargé des médias, pour qu'elle
01:36regarde ce qui se fait à Téléfrica parce que en 2023, lors de l'investiture, on va dire les
01:44premiers jours du magistère du CTI, le président de la république pendant la période de souhaits
01:50et voeux à la coupe présidentielle avait été saisi, notamment par moi, puisque j'avais pris
01:56part à cet événement, lorsqu'on avait lu le laïs qui concernait la famille, la coopération
02:02journalistique, c'est-à-dire les hommes de presse. Personne n'a parlé de Téléfrica et à partir de ce
02:07jour, il a demandé à ce que madame le ministre vienne voir dans quelles possibilités son autorité
02:13peut intervenir ici afin d'assainir le climat à Téléfrica, notamment en octroyant s'il y avait
02:18possibilité des postes budgétaires et voir comment améliorer les conditions de vie à Téléfrica.
02:23Ensuite, nous avons été à l'autorité, la haute autorité de la communication. L'article 3 de
02:33leur charte des devoirs et des missions à lignée A5 nous a donné le droit de les saisir parce que
02:43ça parle de l'exploitation. Selon la loi internationale, c'est-à-dire l'union internationale
02:48des télécommunications, lorsqu'une entreprise de presse n'est plus capable de pouvoir produire
02:53ou de pouvoir avoir une exploitation normale, il est dit que la haute autorité de la
03:01communication doit, n'est-ce pas, saisir les propriétaires afin que des solutions soient
03:06trouvées pour une exploitation normale. Ce qui n'est pas le cas à Téléfrica. Nous avons été
03:11reçus premièrement à presse et courrier par le ministère de la communication via le conseiller
03:17en charge des affaires juridiques à qui nous avons explicité notre démarche. Et à la suite,
03:25il était question que madame la ministre fasse un tour à Téléfrica, ou qu'elle nous reçoive pour
03:32mieux présenter les problèmes de façon directe avec elle. Ça a été fait plus ou moins le lundi
03:41dernier. Nous avons été reçus par le directeur de cabinet, elle-même nous a vus, pour aller dans
03:47ce sens-là. Et au moment où nous sommes là, nous attendons une communication, nous attendons
03:52un appel, n'est-ce pas, de ce ministère qui veut, n'est-ce pas, que nous les représentants des
03:57travailleurs, le collectif et quelques administrateurs qui existent encore ici dans
04:02cette période de crise puissent, eux et nous, se retrouver afin de pouvoir esquisser les pistes de
04:08solution de sortie de crise. Et aujourd'hui, nous avons décidé de convoquer cette assemblée
04:16générale parce que dans le chronogramme de nos activités, il est prévu un sit-in qu'on
04:21devait aller faire chez celle qui est supposée ou censée être notre employeure. Parce qu'en n'ayant
04:29pas de réponse, ayant été à son cabinet avec accusé de réception, il était programmé que
04:35nous ayons un retour. Elle ne nous a jamais appelé. Et nous devons forcer la mère cette dernière afin
04:40qu'elle nous écoute et qu'elle nous dise qu'elle a l'avenir donné à cette chaîne, et la vie que
04:45nous menons aussi qui devient de plus en plus précaire. Voilà un peu l'ensemble des points
04:51qui étaient à l'ordre du jour. Nous n'occultons pas un autre point qui n'est pas des moindres.
04:56L'antenne est dans le noir, vous le constatez. C'est dû au fait d'une situation d'exaspération
05:04ressentie par un des nôtres qui a pensé que nous ramions en contre-courant une chaîne malade,
05:10mais qui produit des émissions, qui produit un journal avec des éléments de la présidence de
05:15la République qui, à un moment, a l'air d'être malade, mais en même temps qui montre que ça va
05:20parce que le fort de la télévision, c'est l'écran. Dès que ça passe, les gens pensent que tout va
05:24bien. Il a pensé qu'il était temps que nous tous venions au même niveau, que tout le monde sache
05:29que l'Africa ne va pas bien. Et il a fait le geste qu'il a fait en supprimant déjà qu'il est dans
05:34des équipes techniques, lui seul sachant comment ça fonctionne à l'intérieur, il a trouvé qu'il
05:39était bon de suspendre tout cela. Et ça nous a confortés parce que ça rentre effectivement
05:44dans la lignée des actions que nous envisageons. Peut-être pas de cette manière, mais il était
05:51dit qu'un jour, nous en arriverons là, en parfaite harmonie, en accord avec tout le monde,
05:58de dire cessons de travailler pour qu'on nous écoute. C'est un moyen de pression et c'est
06:03pourquoi nous nous sommes solidaires. Nous étions tout à l'heure au niveau des autorités judiciaires.
06:07Il a entendu, on ne sait pas le sort qui va lui être réservé, mais au premier contact que nous
06:13avons avec les autorités de la police, il sera des nôtres d'ici très prochainement. Peut-être
06:19ça suivra, mais pour l'instant, il n'est pas question qu'il aille en prison parce que nous
06:24nous sommes présentés là-bas solidaires à son action et nous pensons qu'en s'appuyant sur la
06:31parole qui nous a été donnée à la police, il sera parmi nous peut-être en fin de journée.
06:37A ce jour, qu'est-ce qui a été déjà fait par rapport à l'autorité?
06:42Ce qui a été résolu, c'est juste le fait qu'on nous reçoive. Nous avons déposé nos saisines
06:53le même jour, la même date, c'est-à-dire le 30 décembre 2024. Après quelques jours,
06:59nous avons d'abord été reçus par le ministre, comme je dis, le cabinet du ministre de la
07:04communication pour demander sa médiation. Parce que le problème, c'est que nous avons
07:08l'impression d'avoir un rideau de fer qui existe entre nous les employés et notre employeur parce
07:14qu'on ne peut pas vivre dans une société comme la nôtre. On n'a pas de directeur général. Nous
07:19avons des directeurs qui administrent des services, mais cela ne peut pas permettre un dialogue social
07:23comme il se doit. La loi dit qu'au bout de six mois, après une période de l'année, il faut des
07:27discussions internes avec les administrés. Nous n'avons pas ce dialogue ici. Donc c'est pour
07:33ce consensus, arriver à cette table ronde, arriver à ces assises, que nous avons pensé
07:39qu'il était bon que nous allions vers des personnes qui peuvent amener l'employeur à
07:43respecter cette réglementation qui est en vigueur en République gabonaise. C'est pourquoi nous avons
07:49sollicité leur médiation pour qu'ils lisent le droit, pour qu'ils aillent dans le sens d'amener
07:57chacun face à ses responsabilités. Nous sommes des pères et des mères de famille. Nous avons
08:0117 mois de salaire impayé. Aujourd'hui, voici le 18ème mois. Il y a un passé récent, nous étions
08:06payés par la présidence de la République. Dès son arrivée, on était suspendus avant le pouvoir
08:13déçu. Il a rétabli l'antenne de Téléfrica. Nous avons une présence sur satellite qui est
08:20omniprésente. Nous ne savons pas qui paye ces charges. Nous avons ces locaux où c'est alimenté
08:25en courant. Nous ne savons pas qui paye ces charges. Donc on a l'impression que l'État a un peu,
08:29on va dire, partenaire de cette chaîne parce qu'on ne peut pas comprendre que tout est gratuit
08:35à Téléfrica. 20 ans de paiement de feu Omar Bongo, notre récrété père. Téléfrica a été payé par
08:44les services de la présidence. Pendant Ali Bongo Ndimba, Téléfrica a été payé par les services
08:50de la présidence. Pendant le président Oligi, jusqu'au temps d'Oligi Ndimba. Pendant une année,
08:56Téléfrica a été payé par les services de la présidence. Quel est le lien que nous avons
08:59avec la présidence et pourquoi nous avons écrit au président ? Nous ne savons pas.
09:02Et partout où on part, on nous dit que notre statut jusqu'à ce jour est ambigu. Donc on ne
09:08peut pas continuer. Nous travaillons au noir. Nous n'avons pas de contrat. Nous n'avons pas de CNSS.
09:12Nous n'avons pas de fiche de paie. Nous n'avons rien qui ressemble à une entreprise normale et
09:18pourtant c'est la première chaîne panafricaine. Une entité qui ne peut pas mourir parce que
09:25l'Afrique subsaharienne, le président Omar Bongo a été le premier ingénieur à créer une chaîne
09:29privée. Ça fait mal à toute l'Afrique entière. Notre histoire est presque semblable à celle
09:33d'Africa numéro 1. On a une dette de plus de 2 milliards. Ça veut dire que si on part d'ici,
09:39il y a des moments ici qui ne peuvent plus continuer. Il y a des gens ici qui travaillent,
09:43ils ne savent pas s'ils vont arrêter un jour. Il y a des gens ici qui travaillent qu'on ne voit
09:47même pas. Il y a des gens ici, c'est-à-dire qu'on ne comprend pas ce qui se passe à Téléfrica.
09:51Pourquoi on continue ? Il y a des collègues qui sont décédés ici par le fait de la précarité. Dans
09:56ces locaux que vous voyez derrière nous, personne ne nous prend sérieux. Nous venons de passer les
10:01fêtes là, personne ne nous voit. Mais en temps de transition, où tout est dit, refaire, ce qu'on
10:06appelle redonner la dignité aux Gabonais. Où est la dignité des gens de Téléfrica ? Allons-nous
10:11partir à une nouvelle élection où on nous sollicite ? Parce qu'on entend passer par là que
10:15Téléfrica pourrait bénéficier, n'est-ce pas, de l'aide de l'État. Mais comment ? On donne cette
10:20aide à qui ? Qui est le directeur général ? À partir du moment où nous avons porté nos problèmes
10:25auprès de l'employeur, en pensant qu'elle va sortir, parler, personne ne parle. On ne sait
10:30plus qui est le propriétaire. Est-ce que cette chaîne est une chaîne de l'État ? Est-ce que c'est
10:34une chaîne privée ? Nous ne pouvons le déterminer. Tout ce que nous savons, c'est que nous avons des
10:37droits ici. Tout a été calculé. Le dernier que nous avons accepté ici, qui est arrivé de façon
10:43légale, c'est un administrateur qui a terminé ses services au mois de mars 2024, pendant six
10:48mois d'administration, envoyé par le tribunal du commerce. C'était le seul qui est venu depuis
10:55ces derniers temps-là, sous une forme légale. Mais après, où sont ses conclusions ? On ne connaît
11:00pas. Il n'y a pas de suite. Nous sommes allés au tribunal il n'y a pas très longtemps. Ils sont
11:03incompétents devant notre situation. Nous étions à l'inspection du travail, incompétents. Finalement,
11:08qui gère Téléfrica ? Finalement, qui est le propriétaire de Téléfrica ? Finalement, à qui
11:12devrions-nous adresser pour voir la solution aux problèmes que nous sommes en train, n'est-ce pas,
11:18d'énoncer aujourd'hui ? Voilà toute la problématique qui est la nôtre. C'est pourquoi nous vous avons
11:23appelés, pour que l'opinion nationale et internationale sache que nous sommes tout,
11:28sauf dans une entreprise normale. Nous sommes dans une entreprise atypique et on ne peut pas
11:33continuer. Il y en a qui sont jeunes dans la carrière. Ils sont, n'est-ce pas, à l'aurore de
11:38leur carrière. Mais si ça arrête, ils vont où ? Pas de plan de carrière. Il n'y a rien. Les salaires
11:43ne sont pas harmonisés. Rien n'est fait ici de façon normale. Ceux qui veulent partir, ils partent
11:48comment ? Ceux qui veulent rester, ils restent comment ? Et si tu veux partir pour aller travailler
11:52dans une entreprise, il est dit, la loi dit dans le code du travail, que si vous partez de vous-même
11:56pour aller travailler ailleurs, vous vous présentez là comme un démissionnaire. Ça veut dire que
12:00beaucoup parmi nous, nous sommes bloqués ici parce qu'on ne peut pas partir parce qu'on travaille
12:03ailleurs. On va dire, vous êtes partis, vous n'avez plus vos droits. Où est-ce qu'on part ? On est où ?
12:07C'est pourquoi nous nous appelons là à la dextérité, à l'intelligence, au savoir-faire des plus
12:15hautes autorités de la République, pour leur dire que cette chaîne peut encore donner beaucoup
12:20de choses. Mais d'abord, il faudrait que l'homme soit respecté. On ne vit plus, au moment où on
12:26parle, certains du collectif sont à l'hôpital. Depuis hier, avant hier, pas de médicaments,
12:31obligés d'aller au samiz social. C'est grave ce qu'on vit ici. C'est très grave. Voilà pourquoi
12:36nous nous sommes décidés de se réunir en collectif pour faire porter notre voix au plus haut niveau.
12:42Nous rappelons une chose, l'Assemblée générale vient de décider qu'il n'y a aucune reprise des
12:48activités ici qui soit possible par un tiers ou des individus qui peuvent se prévaloir être
12:54responsables de cette télévision alors qu'ils sont des employés comme nous. Nous n'avons pas la
12:57voix de l'employeur, donc personne ne va encore travailler ici tant que la situation n'est pas
13:01mise au clair. Voilà ce qui a été dit. Est-ce que ce n'est pas ça ? Voilà, c'est ce que nous avons
13:05décidé. Donc, aucune télévision ne va encore fonctionner ici. Télé Africa ne reviendra plus
13:10de ces centres si nous ne sommes pas assis sur une table de discussion pour voir quel est le
13:15destin qu'on nous a programmé, nous qui sommes travailleurs ici, jeunes, anciens ou nouveaux.
13:22Voilà un peu en gros ce qu'on pouvait vous dire aujourd'hui. Et la semaine prochaine,
13:27nous aurons un sit-in qu'on ira faire non loin sinon dans les propriétés de notre employeur
13:34qui est Mme Pascaline Ferry, entre guillemets, parce qu'on ne sait pas encore qui est le
13:38propriétaire, où c'est l'État, où c'est elle, mais on sait juste qu'elle est PCA. Mais nous allons
13:43aller là-bas pour qu'elle nous dise ce qu'il faut faire. Jusqu'à ce qu'elle nous réponde,
13:48nous irons là-bas toujours en sit-in pour qu'elle paye nos salaires, pour qu'on retrouve
13:52au moins la dignité. Voilà ce qu'on pouvait dire aujourd'hui, sauf si vous avez d'autres questions.