• il y a 4 heures
Le grand Pedro Almodóvar est dans son "milieu naturel", entouré de films dans le Vidéo Club ! Plein d’anecdotes, ce passionné nous a parlé du film qui lui a fait découvrir sa muse, Pénélope Cruz, de celui qui lui a valu un désaccord avec Depardieu, mais aussi de ce classique qu’il a failli réaliser (indice : 🤠💘🤠🐎🏔)

Merci à Pluto TV de soutenir cet épisode de Vidéo Club 🤝
Transcription
00:00Il y a beaucoup de gens qui croient que c'est moi qui l'ai fait.
00:03Mais ce qui m'a tellement impressionné, c'est que j'ai pensé
00:06que c'est ce genre d'actrice que j'ai besoin.
00:08J'ai caminé avec un zombie, The Cat People,
00:10l'invasion des ultra-corps.
00:12C'est ce genre de terror que j'aime.
00:14J'aime beaucoup le cinéma français,
00:16de presque toutes les époques.
00:18C'est une joie de me voir entouré de tous ces titres.
00:31Hey ! Salut tout le monde, c'est moi le...
00:33Ah non, là on me voit pas.
00:34Je suis là.
00:35Voilà, non, pas ici.
00:36Là.
00:37Voilà, là, je suis là.
00:39Salut tout le monde, c'est moi, le DVD de Vidéoclub.
00:42C'est juste un petit message pour vous dire merci.
00:45Merci de suivre depuis si longtemps ce programme
00:48qui nous a permis de recevoir les plus grands réalisateurs
00:51et réalisatrices pour parler cinéma
00:53en toute simplicité.
00:54Je vous remercie.
00:55Je vous remercie.
00:56Et pour nous permettre de faire vivre Vidéoclub encore plus longtemps,
00:59nous sommes accompagnés de Pluto TV pour cet épisode.
01:02Pluto TV, c'est la plateforme gratuite de streaming
01:05qui regorge de classiques déjà cultes.
01:07Merci à eux.
01:08Merci à vous.
01:09Et bon visionnage.
01:10Allez, je rentre dans mon rayon, moi.
01:12Voilà, je suis bien, là.
01:14Un peu serré, mais bon.
01:16Non, mais ça va, ça va.
01:19Eh bien, bienvenue.
01:20Merci beaucoup.
01:21Je vous remercie.
01:22Je vous remercie.
01:23Je vous remercie.
01:24Eh bien, bienvenue.
01:25Merci beaucoup.
01:26Dans cette boutique JM Video.
01:28C'est l'une des dernières boutiques qui loue des DVD,
01:31comme à l'époque.
01:32C'est quoi votre rapport, vous, au DVD, au film, à l'objet
01:35et est-ce que ça a été quelque chose qui a été important
01:37dans votre cinéphilie ?
01:55C'est une joie de me voir entouré de tous ces titres.
01:59L'une des dernières films espagnols de Buñuel, Viridiana.
02:03Sœur Viridiana.
02:04Qui, même si elle s'est filmée en Espagne,
02:06a eu beaucoup de problèmes de censure.
02:08Et pour moi, c'est l'une de mes films préférés.
02:10Buñuel est très reconnaissable dans tout ce qu'elle a fait.
02:13Mais, par exemple, les personnages sont très différents.
02:16Il y a des personnages très différents.
02:18Il y a des personnages très différents.
02:20Il y a des personnages très différents.
02:22Mais, par exemple, les films de Mexique sont très différents
02:25des dernières films, par exemple, français.
02:28Mais, cette film passe entre ces deux étapes
02:32et c'est 100% Buñuel.
02:35En plus, en parlant de notre culture, de la culture espagnole.
02:38Pour moi, c'est une œuvre d'un maître absolu.
02:41Très, très intelligente.
02:43Et avec un fin incroyable.
02:46Toutes les films de Buñuel ont quelque chose d'anticlérical.
02:49C'est celle qui a le plus de cruelité dans cet aspect.
02:55Toute scène qui imite la scène sacrée,
02:58ou la dernière scène,
03:00c'est en plus énormément amusant.
03:02C'est tellement blasphème.
03:04J'adore cette film.
03:06J'imiterais ici, j'imiterais l'essai d'un crime,
03:09Archivaldo de la Cruz.
03:15Nazarine.
03:19Et l'époque française, par exemple,
03:21l'enchanté discrète de la bourgeoisie,
03:23je la laisserais un peu pour la fin,
03:25en savant tout ce qu'elle avait fait.
03:27Avant, ce sont des films beaucoup plus abstraits,
03:29où il est très présent,
03:31mais j'ai regardé avant celle-ci.
03:33Et celle des années 50 de Mexique.
03:36Et ensuite, par exemple,
03:38c'est très curieux, parce que
03:40Jamon Jamon.
03:41C'est moi.
03:43Bon.
03:44Il y a beaucoup de gens qui croient que j'ai fait Jamon Jamon.
03:47J'ai rencontré beaucoup de gens dans la rue
03:49qui m'ont félicité,
03:51qui m'ont félicité pour cette film.
03:53Vigas Luna, je le savais.
03:55Mais pour moi, Jamon Jamon, c'est une film très important en Espagne,
03:58parce que pour la première fois,
04:00j'ai rencontré nos deux étoiles,
04:02Pére López Cruz et Javier Bardem.
04:04Mais je me souviens parfaitement
04:06quand j'ai vu la film,
04:08et surtout, Pére López m'a tellement impressionné.
04:10C'était une présence totalement nouvelle dans le cinéma espagnol,
04:13que j'ai pensé, ce type d'actrice est celui que j'ai besoin.
04:16Depuis ce moment-là, j'ai pensé qu'il fallait travailler avec elle.
04:18Heureusement, on l'a réussi.
04:25Sur Jamon Jamon,
04:27il y a une autre personne qui est aussi très importante,
04:29si je ne me trompe pas,
04:31qui est José Luis Alcaine.
04:33Oui, c'est vrai.
04:35La photographie de José Luis Alcaine.
04:37Et la moitié de mes films,
04:39je les ai fait avec José Luis Alcaine.
04:41Tu as raison, la photo est fantastique.
04:43Oui, oui, oui.
04:45José Luis Alcaine, c'est aussi le directeur de la photographie du Sud.
04:53Il fait une photographie de maître,
04:57comme ce qu'il est,
04:59mais probablement, c'est l'un de ses meilleurs travaux.
05:02Je ne sais pas si vous savez qu'ici,
05:04le Sud avait une continuation,
05:06il y avait une troisième partie de la film
05:08qui se déroulait dans le Sud,
05:10avec la fille et la famille,
05:13la grand-mère de la fille,
05:15mais le producteur a décidé de la couper,
05:19non pas de la couper,
05:21mais de terminer la film,
05:23parce que Victor Erice prenait trop de temps.
05:25Alors, Victor,
05:27qui est un génie absolu,
05:29mais il a beaucoup de travail,
05:31il prend des décisions,
05:33et le producteur était fatigué.
05:36Alors, il y a toujours la question
05:38de comment serait la partie du Sud
05:41qui est écrite dans le scénario,
05:43mais qui n'a jamais été réalisée.
05:45Et Le Soleil en Membril,
05:47pour moi en particulier,
05:49a beaucoup de rapport avec moi,
05:51parce qu'en 1992,
05:53je faisais partie du jury
05:55du Festival de Cannes,
05:57et j'insistais,
05:59j'étais le principal voteur
06:01de Le Soleil en Membril.
06:03J'insistais surtout,
06:05je ne sais pas si c'est bien de le dire,
06:07contre le président de la jury,
06:09mais c'était un documentaire.
06:11Et malheureusement,
06:13le reste des membres m'ont soutenu.
06:15Et Le Soleil en Membril,
06:17en plus de cette relation,
06:19c'est l'histoire d'un artiste,
06:21Antonio López,
06:23qui est de ma terre,
06:25c'est mon paysan,
06:27et j'ai beaucoup de rapport avec lui.
06:29C'est une film très modeste
06:31en termes de production,
06:33parce que c'est un film
06:35qui parle de sa lutte
06:37contre la nature.
06:39C'est une lutte condamnée
06:41à la faillite
06:43d'un artiste
06:45qui, pendant un an,
06:47peint, dessine,
06:49dessine des dessins
06:51de chaque fruit,
06:53mais qui n'arrive jamais
06:55à terminer ce dessin.
06:57Pour moi, c'est un film
06:59merveilleux.
07:01Antonio López,
07:03qui est encore vivant,
07:05c'est le grand peintre
07:07espagnol actuel.
07:13Oui, absolument.
07:17Oui, oui, oui.
07:19Je m'en rappelle.
07:25Je me souviens de la carte
07:27qu'a écrite Erice
07:29au festival,
07:31parce qu'il était très déçu
07:33par rapport à la carte officielle.
07:35Je ne sais pas,
07:37parce que je suppose
07:39que Thierry Ephraim
07:41parlait avec les producteurs,
07:43et peut-être que les producteurs
07:45ne lui ont pas raconté
07:47cette conversation.
07:49Donc, il ne comprenait pas
07:51pourquoi il n'était pas
07:53dans la compétition
07:55et il était très déçu par cela.
07:57C'est plus, comme je te dirais,
07:59un gossip sur le festival,
08:01sur la carte officielle.
08:03Parce que j'aurais aimé
08:05qu'il vienne,
08:07je l'avais déjà proposé à Victor Erice
08:09au Cannes 1992,
08:11que si il avait un script,
08:13nous serions heureux de le produire.
08:15Il m'a remercié,
08:17mais il n'a rien fait pour s'approcher.
08:19Donc, j'aurais aimé
08:21qu'il nous l'avait offert.
08:23C'est une carte très intéressante
08:25d'un homme qui dit au revoir
08:27au plus important de sa vie,
08:29le cinéma.
08:31Mais je pense que c'est une production
08:33trop modeste
08:35pour les besoins du film.
08:37J'aime beaucoup le film,
08:39il raconte ce qu'il doit raconter,
08:41mais je suis en colère
08:43qu'il n'ait pas tous les moyens
08:45qu'il avait besoin
08:47pour réaliser le film
08:49avec plus de facilité.
08:51Mais bon, c'est ce qu'il a décidé,
08:53et en tout cas,
08:55c'est un film qui me provoque
08:57beaucoup d'intérêt,
08:59car c'est un film d'un homme
09:01qui se dit au revoir
09:03d'un métier qu'il adore le plus
09:05dans sa vie,
09:07et il se dit au revoir
09:09d'une profession
09:11dans un moment
09:13où il n'a pas l'impression
09:15de comprendre
09:17les chemins
09:19qu'a pris le cinéma
09:21pour se faire en ce moment.
09:23C'est un point d'authenticité,
09:25mais je suis heureux
09:27que vous l'ayez ici.
09:29Il y a un film qui va vous parler,
09:31puisque vous avez donné,
09:33vous et votre jury, la Palme d'Or.
09:35Je voulais savoir si c'était
09:37une Palme d'Or facile.
09:39Non, ce n'était pas facile.
09:43Je ne dois pas dire
09:45qui sont les deux films
09:47qui étaient,
09:49car les jurys ne le disent pas,
09:51mais la Palme d'Or était entre
09:53les deux films.
09:55C'était un film de Robin Campilio.
09:57C'était un film de Robin Campilio.
09:59C'était un film de Robin Campilio.
10:01C'était un film d'une très importante
10:03et très, très émouvante.
10:05En fait,
10:07l'acteur Nauel,
10:09un acteur argentin,
10:11était en train de gagner
10:13le premier prix,
10:15mais nous l'avons reçu par Square.
10:17Je pense que c'est un bon film.
10:19Il a eu un bon futur.
10:21Je pense qu'il n'a pas été une grande édition
10:23du Festival de Cannes.
10:25Par exemple, je me souviens
10:27que l'année suivante,
10:29la présidente était
10:31Cate Blanchett.
10:33C'était l'année où elle a gagné
10:35la Corée d'Eda
10:37pour un sujet familial.
10:45C'est comme le camp.
10:47Je veux dire,
10:49la récolte de l'année suivante
10:51peut être meilleure ou pire
10:53par rapport à l'année suivante.
10:55Square est un film brillant,
10:57très, très intelligent,
10:59et surtout,
11:03il attaque de façon
11:05très cruelle
11:07et très, très lucide
11:09ce qui est le plus correct politiquement.
11:11C'est très intéressant que cela se transforme
11:13comme dans le villain de la film.
11:15Ce qui est correct politiquement,
11:17c'est le pire qui peut arriver.
11:19Je me souviens aussi, par exemple,
11:21que j'ai adoré la film d'Elise Ramsey
11:23« You Really Were Never Here »
11:25dont nous avons donné le prix à Joaquin Phoenix.
11:29« The Women »
11:31de George Cukor,
11:33qui est un de mes maîtres.
11:41« The Women », je crois que c'est
11:43la film la plus gay,
11:45la plus homosexuelle,
11:47et c'est une film
11:49où il n'y a pas d'homme.
11:51Mais je crois que c'est
11:53la plus queer
11:55que j'ai jamais vu.
11:59Il s'agit d'une époque
12:01que j'adore de Hollywood
12:03et qui ne s'agit pas seulement
12:05d'une film d'hommes,
12:07mais aussi d'un genre
12:09que j'adore.
12:11George Cukor est un de mes maîtres.
12:13C'est impossible de dire
12:15lequel d'entre eux est meilleur.
12:17C'est très amusant.
12:21Pour exemple,
12:23Turner est un autre
12:25des auteurs
12:27les plus...
12:29Je ne veux pas dire
12:31qu'ils soient influencés,
12:33mais ils restent dans ma tête.
12:35Il s'agit aussi d'une époque
12:37de la RKO,
12:39des films,
12:41d'un genre d'horreur
12:43que j'adore.
12:45C'est un genre d'horreur
12:47de cette époque.
12:49Caminer avec un zombie,
12:51The Cat People,
12:53l'invasion des ultra-corps...
12:55Ce sont des films en blanc et en noir
12:57très chers,
12:59de la série B,
13:01mais qui, pour moi,
13:03sont très supérieurs
13:05au terror qu'il y a aujourd'hui
13:07et qu'il y avait même en 80.
13:09Ils sont très politiques,
13:11car ils sont nés
13:13en pleine guerre froide.
13:15Ce sont des films
13:17avec une propagande politique,
13:19mais ça ne fait pas
13:21que la série est moins intéressante.
13:23Pour les Américains,
13:25tout ce qui venait de l'extérieur
13:27était l'ennemi,
13:29et ce qui venait de l'extérieur
13:31était le communisme,
13:33soit en forme de martien
13:35ou en forme de femme
13:37Mais ce qui est intéressant,
13:39c'est que, avec cette intention
13:41de propagande politique,
13:43ils ont réussi à faire,
13:45pour moi,
13:47la période de l'or
13:49de ces films de terror.
13:51Parfois, j'ai pensé
13:53faire quelque chose
13:55similaire à La Céline,
13:57une histoire d'amour
13:59entre deux personnes
14:01qui appartiennent à une espèce différente.
14:03J'aime aussi la version
14:05de Paul Schrader.
14:09Tout sur ma mère
14:11vient de ce titre.
14:13Les protagonistes
14:15regardent sur la télé
14:17All About Ed.
14:19L'enfant, qui est l'écrivain,
14:21ou qui est supposé être l'écrivain,
14:23écrit tout sur ma mère.
14:25Je pense que c'est
14:27comme la perfecte film.
14:29Le scénario est brillant.
14:31Monkey Week
14:33montre que les films
14:35littéraires,
14:37où la parole
14:39a autant d'importance que l'image,
14:41c'est l'un des meilleurs
14:43exemples de cinéma littéraire
14:45qui est très agréable
14:47et qui a beaucoup de valeurs.
14:49C'est impossible d'avoir un meilleur
14:51répertoire. Bette Davis, Sam Baxter,
14:53George Sanders, Celeste Holm...
14:55Ils m'ont offert, il y a longtemps,
14:57un livre qui s'appelle All About Ed,
14:59qui parle des relations
15:01entre Bette Davis
15:03et Celeste Holm.
15:05Il y avait beaucoup
15:07d'anecdotes,
15:09mais je n'avais pas
15:11d'assurance
15:13dans les années 80.
15:15Si je devais choisir
15:17entre 5 films
15:19que j'aimerais
15:21sauver d'un incendie,
15:23All About Ed serait
15:25l'un d'entre eux.
15:27Et l'autre serait
15:29un film d'Ed Sheeran.
15:33J'adore ce film.
15:35Glenn Ford n'a jamais été un bon acteur,
15:37je pense qu'il est parfait.
15:39Et j'ai une déficience spéciale pour Gloria Graham.
15:41Tout ce qu'elle a fait avec son mari
15:43et ce qu'elle n'a pas fait avec lui,
15:45avec Nicholas Ray.
15:47Mais il y a ici une scène
15:49brutale de Lee Marvin,
15:51dont elle est son amante,
15:53où il est furieux
15:55et il boit un verre de café
15:57et elle lui tire la tête.
15:59C'est ce qui fait que la moitié
16:01de la tête de Gloria Graham
16:03doit sortir.
16:05C'est une violence inaudite.
16:07Et je lui ai fait un petit hommage
16:09en me rappelant
16:11ce que j'ai fait pour mériter ça.
16:13Dans la film,
16:15je faisais ça en années 80,
16:17je mettais un annonce
16:19dans la même film.
16:21C'était un annonce de café
16:23interprétée par Cecilia Roth.
16:25Et l'amante
16:27tombait sur un chapeau
16:29et la tasse tombait sur lui.
16:31Et elle tombait là-bas.
16:33Et elle a tué toute sa tête.
16:35Elle apparaissait
16:37avec un bon profil,
16:39puis avec un mauvais profil
16:41et elle disait « je n'oublierai jamais
16:43cette tasse de café ».
16:45J'espère que Fritz Lang ne l'aura pas.
16:47Il y a peut-être l'un de mes films préférés
16:49qu'on pourrait dire, peut-être que vous avez presque
16:51fait un remake,
16:53mais je ne sais pas.
17:01J'ai toujours été impressionné
17:03par l'origine
17:05de la peau que j'habite.
17:07La peau que j'habite démontre
17:09quelque chose qui ne peut pas
17:11se produire dans les yeux sans visage.
17:13C'est-à-dire, une fois qu'il existe
17:15la transgénèse,
17:17le problème de changer de visage
17:19et de créer une peau artificielle
17:21et synthétique,
17:23je résouds tout ça
17:25dans la peau que j'habite.
17:27J'adore George R.R. Martin,
17:29mais c'est l'une de mes films
17:31qui me semble
17:33d'un lyrisme incroyable.
17:35« L'âme des hommes ».
17:37En 2006,
17:39dans les Etats-Unis, il se déroulait « Revenir »
17:41et il avait beaucoup de succès
17:43de critique. J'étais donc
17:45en Nouvelle-York pour faire la promotion.
17:47La vérité, c'est qu'on espérait que les critiques
17:49de la Nouvelle-York
17:51prémieraient la film comme la meilleure filme étrangère.
17:53Et on regardait dans le journal
17:55les films qui ont été prémiés.
17:57Alors, « Revenir » n'est pas sorti.
17:59Il est sorti comme « Run It Up »,
18:01qui est la deuxième option.
18:03Et la film qui, en 2006,
18:05a gagné la meilleure filme étrangère
18:07aux Etats-Unis,
18:09c'est celle-ci.
18:11Une filme faite en 1966.
18:13Je n'ai pas l'intention de comparer
18:15une de mes filmes avec
18:17celle de Jean-Pierre Melville.
18:19Mais c'est que c'était sorti aux Etats-Unis
18:21à ce moment-là.
18:23Alors, naturellement...
18:25Mais c'était une décision étrange,
18:27parce que, évidemment,
18:29une filme de 1966
18:31qui a été prémiée en 2006,
18:33c'était étrange,
18:35mais je crois que
18:37Delon a eu de la chance
18:39de pouvoir travailler avec lui
18:41dans trois films clés
18:43de Jean-Pierre Melville.
18:47Et aussi, une autre filme de Melville
18:49qui, à mon avis,
18:51même si c'est athée,
18:53m'impressionne beaucoup,
18:55c'est celle de Jean-Paul Belmondo,
18:57« La Histoire d'un Cœur ».
19:03C'est une film qui parle de la faim.
19:05Et aussi de...
19:07Parce que c'est une fille
19:09qui n'a pas de faim,
19:11et qui essaie,
19:13à travers la relation
19:15avec le prieur,
19:17d'acquérir la faim,
19:19de devenir un croyant.
19:21C'est une film original,
19:23qui parle de ce thème,
19:25parce que, naturellement,
19:27il y a aussi une relation
19:29sensuelle entre les deux.
19:31Alors, faire ça dans un village...
19:33J'aime bien les films
19:35qui se produisent dans un village,
19:37et j'aime aussi les films
19:39où il y a des prières.
19:41Et je veux dire,
19:43j'aime bien les films
19:45où il y a des prières.
19:47C'est un festival.
19:49J'aime toujours Clousot,
19:51mais celle-ci, en particulier,
19:53m'intéresse beaucoup.
19:55Ah, et ici,
19:57c'est la baïonne de Los Angeles
19:59de Jacques Demy.
20:01Il est l'un de mes auteurs préférés.
20:03Je me rends compte
20:05que j'aime beaucoup
20:07le cinéma français
20:09de toutes les époques.
20:11J'aime aussi
20:13le cinéma français
20:15de Jeanne-Mogau.
20:17C'est un trésor.
20:19J'aime aussi
20:21le cinéma français
20:23de Cannes.
20:25Je ne sais pas
20:27s'il y en aura d'autres,
20:29mais il y a une film
20:31où Jeanne-Mogau
20:33ressemble un peu
20:35à Marilyn Monroe.
20:37Mais Jeanne-Mogau
20:39est toujours elle.
20:41C'est une histoire fantastique.
20:43C'est une histoire
20:45très moderne,
20:47où il y a peu de choses.
20:49C'est l'un de mes auteurs préférés.
20:51J'aime beaucoup tout.
20:53Et ici, il y a le grand maître
20:55du cinéma français,
20:57Jean Renoir,
20:59qui fait une des meilleures comédies.
21:01C'est aussi une de ces films
21:03où, si tu dois la sauver
21:05d'un incendie,
21:07tu ne peux pas la sauver.
21:09C'est l'équivalent
21:11de la comédie à l'écriture
21:13en français,
21:15avec tout ce que signifie
21:17le changement de culture.
21:19Thérèse Raquin apparaît
21:21dans La Mala Éducation.
21:23Il y a un moment
21:25où les deux protagonistes
21:27entrent dans un cinéma
21:29en Barcelone,
21:31où ils font une série
21:33de thrillers,
21:35où ils ne sont pas des tueurs,
21:37mais des tueurs
21:39empêchés par une situation,
21:41normalement parce qu'ils aiment quelqu'un.
21:43J'aime aussi l'ambiance rurale.
21:45Et ensuite, il y a Signore,
21:47qui est l'une de mes actrices
21:49préférées de toute l'histoire du cinéma.
21:51J'ai mis un film d'horreur
21:53parce que j'ai vu une interview
21:55il n'y a pas longtemps,
21:57de Guillermo Del Toro,
21:59où il disait que vous lui avez sauvé la vie,
22:01après Mimic.
22:03On connaissait Guillermo
22:05depuis Cronos,
22:11mon frère et moi,
22:13et on s'est rencontrés,
22:15je ne me souviens plus comment,
22:17et il venait
22:19terrifié de l'expérience
22:21avec Miramax
22:23au moment où c'était Weinstein,
22:25parce que, comme toujours,
22:27Harvey avait mis la main dans le montage.
22:29Ils l'appelaient Harvey Scissorhands
22:31parce qu'il essayait de remonter
22:33toutes les films,
22:35et certaines, il les faisait,
22:37sans le dire à l'auteur.
22:39Il avait une très mauvaise expérience
22:41avec Mimic.
22:43Il voulait faire une film
22:45où il y avait une guerre,
22:47parce que tout tournait
22:49autour d'une bombe
22:51qui tombait au milieu d'un collège.
22:53Alors, on s'est offert
22:55tout ce qu'il savait
22:57sur la guerre espagnole,
22:59et le résultat, c'était
23:01L'Espinazo del Diablo,
23:03une film que nous n'avons pas fait
23:05avec beaucoup d'argent,
23:07mais où il avait toute la liberté,
23:09et c'est très intéressant.
23:11Il a inventé beaucoup de choses.
23:13Ce que j'ai découvert,
23:15c'est que Guillermo
23:17était un grand dessinateur,
23:19et qu'il nous offrait
23:21des dessins merveilleux,
23:23et qu'il valait la peine
23:25de les conserver,
23:27parce qu'il faisait
23:29le design de la production,
23:31même s'il n'avait pas filmé
23:33quelqu'un d'autre,
23:35mais il s'occupait des matériaux,
23:37et il avait un rôle incroyable.
23:39Et ensuite, il y avait Federico Lupi,
23:41qui était, si il est mort,
23:43un grand artiste argentin,
23:45qui fait de fantômes,
23:47et qui est dans ce dernier plan
23:49qui ressemble à Sirius,
23:51de John Ford,
23:53avec la porte ouverte
23:55et, bien,
23:57ici, j'ai Todd Haynes,
24:03et, en plus d'un ami,
24:05j'adore cette film,
24:07parce qu'il, directement,
24:09et sans hésitation,
24:11adapte le style de Douglas Serk
24:13avec un point de vue plus actuel.
24:15J'ai travaillé avec elle,
24:17avec Julianne Moore,
24:19et Douglas Serk est aussi
24:21une de mes références principales.
24:23Et j'adore aussi
24:25presque tout ce qu'a fait
24:27Todd Haynes.
24:29Je me sens très identifié avec lui,
24:31même si nous faisons du cinéma différent,
24:33mais bon, c'est comme ça.
24:35Et avec Broback Mountain,
24:37c'était une film que j'étais prêt à faire,
24:43parce que l'écrivain Larry McMurtry
24:45m'a offert de le faire,
24:47et il m'a envoyé le script,
24:49mais c'était très tôt pour moi,
24:51et je n'étais pas sûr
24:53qu'ils me laisseraient faire
24:55ce que je voulais faire,
24:57même si ils me disaient
24:59que j'ai toute la liberté artistique,
25:01etc.
25:03Et j'ai aussi connu
25:05l'histoire d'Annie Proulx,
25:07qui est beaucoup plus physique
25:09que la film.
25:11C'est une relation
25:13entre les deux Shepherds,
25:15qui ne sont pas des cow-boys,
25:17mais des Shepherds.
25:19C'est très physique.
25:21Et je l'imaginais
25:23toujours comme ça.
25:25Le script était bien,
25:27mais cette relation était
25:29mitigée, je suppose,
25:31par le fait d'en faire
25:33aux Etats-Unis,
25:35et par la possibilité
25:37qu'il te donne de filmer là-bas.
25:39J'aurais fait un autre script,
25:41mais la film me semble
25:43merveilleuse,
25:45et les deux Shepherds
25:47et Ledger,
25:49c'est émouvant,
25:51comme c'est dans la film.
25:53Mais j'avais trop peur
25:55qu'ils ne me laissent pas faire
25:57ce que je voulais faire.
25:59Donc j'ai préféré
26:01décliner l'offre.
26:03Mais ils ont fait une superbe film,
26:05dans les limites
26:07de Hollywood.
26:09Est-ce que Strange Way of Life
26:11n'est pas un peu...
26:13Oui, c'est mon réponse
26:15Il y a quelque chose à voir...
26:45Il y a quelque chose à voir...
27:15J'ai commencé à parler
27:17de Wanda.
27:19À un moment,
27:21Isabelle Huppert m'a mentionné
27:23cette film,
27:25ou je me suis rendu compte
27:27qu'elle existait,
27:29parce qu'elle l'aimait,
27:31c'est pourquoi la film
27:33a été acheté ici.
27:35Il y a maintenant
27:37beaucoup plus de femmes
27:39qui font du cinéma.
27:41Wanda est un modèle
27:43qui ne fait pas du cinéma.
27:45Tout ira mal.
27:47Je crois que Barbara Loden,
27:49même si c'est sa première film,
27:51je suis très émotionné
27:53par cette film.
27:55J'ai très peur
27:57qu'elle ait une vie si courte.
27:59Je l'ai enregistrée dans ma mémoire
28:01surtout pour son rôle
28:03de soeur de Warren Beatty
28:05dans Splendor in the Grass.
28:07C'était un rôle
28:09que j'aimais beaucoup
28:11parce que c'était
28:13l'unique qui permettait
28:15l'excès dans une société
28:17qui ne le pardonnait pas.
28:19Voir que cette femme
28:21si contre-courante
28:23avait fait,
28:25en plus d'être mariée
28:27à Elia Kazan,
28:29c'était très, très,
28:31très remarquable.
28:33J'aime bien que vous l'ayez ici.
28:35Merci beaucoup.

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