Manu Petit accuse les présidents de L1 d'être soumis à NAK : "Nasser a le contrôle. Toutes voix dissonantes sont jugées humiliantes par Nasser. Mais le président du PSG est-il responsable de tout ? Non."
Category
📺
TVTranscription
00:00J'ai l'impression qu'ils sont arrivés à un plat-fond de fer en fait.
00:05Ah un quoi ? Un glaçon de fer ?
00:08J'ai l'impression qu'ils sont arrivés à leur propre limite.
00:11Je croyais que j'étais avec lui il y a des jours.
00:13Le procès de Roten sans Flamme.
00:15C'était l'événement de la semaine sur RMC, l'interview exclusive de John Textor,
00:21le propriétaire de l'OL dans Roten sans Flamme lundi.
00:23Allez vite l'écouter en podcast si jamais ce n'est pas encore fait.
00:26Il a réglé ses comptes avec l'ensemble du foot français,
00:28notamment Vincent Labrunne et Nasser El-Ralaifi.
00:31Il regrette une influence beaucoup trop importante du président du PSG,
00:35également président de Bid Media Group.
00:38John Textor reproche surtout aux autres présidents de Ligue 1
00:41d'accepter cette situation.
00:43Pablo Longoria, toujours dans Roten sans Flamme, c'était mercredi,
00:46lui a répondu.
00:47Il a signifié que l'OL n'était pas le mieux placé
00:49pour parler d'équité sportive dans ce championnat.
00:51Mais globalement depuis lundi,
00:53peu de voix s'élèvent pour soutenir Textor dans son combat.
00:56Alors ce soir, les présidents de Ligue 1 vont être accusés d'être totalement soumis
01:00à Nasser El-Ralaifi, accusation menée par le procureur Petit.
01:03Bonsoir monsieur le procureur.
01:05Il a beaucoup bossé le procureur, je vous l'annonce d'ores et déjà.
01:07Les présidents de Ligue 1 vont être défendus par Maître Roten.
01:10Bonsoir Maître.
01:11Bonsoir à tous.
01:12Et le verdict sera rendu par le juge Veyrel.
01:14Bonsoir monsieur le juge.
01:15Bonsoir messieurs.
01:16Allez-y monsieur Petit, qu'avez-vous pensé des propos tenus
01:19par John Textor lundi dans Roten sans Flamme ?
01:21Oui, alors pour commencer, l'interview de Textor est lunaire
01:25sur certains points, mais pas sur tous.
01:27Voilà, c'est pour ça que je tiens à préciser, avant de commencer mon argumentation,
01:31la grande majorité des présidents des clubs français ont prêté allégeance à Nasser.
01:37Car qui finance le foot français et les droits télévisuels ?
01:39À combien se chiffrent les droits TV dans le budget des clubs actuellement ?
01:43Environ 70%.
01:44Et quid de la répartition des droits TV à l'heure actuelle qui est inégalitaire
01:48et qui bénéficie en priorité aux meilleurs clubs du championnat de France ?
01:52Et que dire également de la gestion de la Ligue 1 ?
01:55Et à ces questions, on retrouve toujours la même personne, Nasser.
01:58C'est lui qui a le contrôle.
02:00Lorsqu'un État finance un club et une chaîne de TV détentrice des droits télévisuels,
02:04même si la participation de celle-ci est moindre aujourd'hui,
02:07on est en droit de se poser la question sur l'indépendance des présidents de Ligue 1.
02:11À cela s'ajoutent les intimidations et pressions que peuvent subir
02:14certains présidents lors des assemblées générales de la Ligue,
02:16comme ça a été révélé encore récemment lors des dernières assemblées générales.
02:21Toutes voix dissonantes sont jugées humiliantes et infondées par Nasser.
02:26Et les présidents le savent très bien, ils l'ont bien intégré tout ça.
02:29Mais malgré tout, est-il vraiment responsable de tout à cette question ?
02:33La réponse est non.
02:35Le Qatar n'a pas vocation à financer la terrible gestion
02:38et catastrophique gestion économique des clubs français et de la Ligue professionnelle.
02:43Mais il a su tirer parti de sa surpuissance financière,
02:46tel un opportuniste, pour mettre à genoux l'ensemble du foot français.
02:50Ces derniers qui émandent en permanence la générosité du Qatar,
02:54Nasser le sait et en use.
02:55Mais peut-on vraiment lui reprocher ?
02:57Non, pas entièrement.
02:58Et c'est là où je trouve qu'il n'est pas le seul et unique responsable de cette situation,
03:02bien loin.
03:03La peur et le manque de courage des présidents de Ligue 1,
03:06associés à leur pitoyable gestion,
03:08ont permis à Nasser de faire main basse sur le foot français,
03:11un football qui n'arrive plus à se réinventer,
03:13à se diversifier dans ses ressources et à rester indépendant.
03:17Donc oui, les présidents du foot français, dans sa grande majorité, sont soumis à Nasser.
03:20Mais ce dernier ne peut être tenu responsable de ce fiasco.
03:24Et ce sera peut-être ma conclusion.
03:25Je pense que Nasser est intelligent
03:27et j'espère qu'il comprendra que le Paris Saint-Germain ne peut pas sortir
03:30éternellement gagnant de sa suprématie dans l'hexagone,
03:33car le foot français n'a rien à gagner là-dedans
03:35et a besoin davantage d'incertitude dans sa lutte pour le titre,
03:38pour être un produit attrayant.
03:40Car c'est la meilleure issue pour tout le monde,
03:42un contrat gagnant-gagnant à la fois pour le foot français,
03:44mais également pour Nasser et le Paris Saint-Germain
03:46dans sa quête suprême de la Ligue des champions.
03:48Oui, le foot français va mal, va même très mal.
03:50Et la question qui me revient sans cesse est simple.
03:53Dans ce fiasco de la gestion du foot français,
03:57qui vient d'être réélu à son poste de président de la Ligue ?
03:59Vincent Labrune.
04:01Et qui lui a permis de se maintenir à son poste ?
04:03Ces mêmes présidents de la Ligue 1 qui ont prêté l'allégeance à Nasser.
04:07Voilà, c'était très travaillé.
04:09Bravo, monsieur le procureur, la prise de parole pour ce procès.
04:12Parole à la défense, pour défendre les présidents de Ligue 1, Maitre Montaigne.
04:15Il y a pas mal de conneries, comme dans l'interview de John Textor,
04:17mais bon, je ne vais pas revenir sur tous les points.
04:19Je dirais juste que depuis quand être d'accord signifie être soumis ?
04:28C'est une question que vous posez ?
04:29Non, mais parce que là, vous me dites,
04:31les présidents de Ligue 1 sont soumis à Nasser.
04:34C'est parce qu'ils sont d'accord.
04:35Donc, être d'accord, c'est être soumis.
04:37Est-ce qu'ils ont le choix d'être d'accord ?
04:38Bon, déjà, quand t'as pas le choix, t'as pas le choix de quoi ?
04:43Les choix ne se posent même pas quand t'as pas le choix.
04:46Donc, je savais pas que Nasser obligeait les présidents de Ligue 1
04:50à être d'accord avec lui.
04:51Ça, je le savais pas.
04:52Et puis, je vais vous dire pourquoi, parce que...
04:54C'est quand même le président de la Ligue.
04:55Moi, autant Manu Petit a travaillé, mais moi aussi.
04:59Et comment on peut reprocher donc au président de Ligue 1
05:01d'être reconnaissant à Nasser Al Haifi
05:03pour ce qu'il apporte au foot français ?
05:05Non, mais la réalité, elle est là.
05:06Il apporte les transferts, déjà dans un premier temps.
05:09Justement, il fasse renvoyer l'ascenseur également.
05:11Non, mais quand tu fais des transferts inter en France,
05:15entre les clubs, déjà, tu apportes comme à Lyon, par exemple,
05:19parce que John Textor, il peut nous dire ce qu'il veut.
05:20Oui, mais t'as appauvri aussi les équipes dans la Ligue pour le titre.
05:22Oui, d'accord.
05:23C'est la façon de parler comme ça, en fait.
05:24Est-ce que tu appauvris vraiment l'Olympique Lyonnais ?
05:26C'est ce que fait Bayern en Allemagne depuis des années.
05:28Est-ce que tu appauvris Lyon quand tu achètes Barcolas 50 millions d'euros ?
05:34Je crois qu'il n'a plus trop envie de vendre ses joueurs à Lyon.
05:36Oui, oui, d'accord.
05:37Ce sont des joueurs que tu peux vendre ailleurs aussi.
05:38Est-ce qu'il a appauvri quand il a fait aussi peu de matchs
05:41et qu'il est vendu 50 millions d'euros ?
05:43On peut voir les choses des deux façons.
05:45Exactement.
05:46Et il n'y a pas que lui.
05:47Il y a eu dans le passé, il y a eu Lucas Ding, il y a eu Matuidi,
05:49il y en a eu d'autres au Paris Saint-Germain,
05:51depuis l'arrivée de Nasser Al-Raleifi.
05:53Est-ce qu'on peut reprocher à Nasser Al-Raleifi
05:56d'apporter un maximum de points UFA depuis maintenant 14 ans ?
06:00C'est la réalité avec le Paris Saint-Germain.
06:02Et heureusement que le Paris Saint-Germain est là.
06:04Mais ce n'est pas un procès de Nasser ce soir.
06:06Non, il y a cette puissance-là.
06:07Jérôme ne confond pas, je ne suis pas en train d'accuser Nasser.
06:09J'accuse les présidents de Ligue 1.
06:11Mais là, c'est pour te démontrer à quel point les présidents
06:14sont obligés d'être d'accord avec lui.
06:16Parce que tous ces points-là...
06:19Ça peut être un accord, c'est de la soumission.
06:21Mais non, ce n'est pas de la soumission, c'est juste un constat.
06:23C'est réel.
06:24Non, attends, je t'ai laissé parler.
06:25Tu me filies après.
06:26Si tu as envie de m'en contrer, tu le fais.
06:29Tu auras le verdict du juge.
06:30Il y a ensuite, dans le foot de haut niveau,
06:33je suis désolé, le constat, il est très clair,
06:35il y a toujours eu des patrons.
06:36Alors en France, on va juste faire l'histoire du football français.
06:39En France...
06:40Non, mais ils n'avaient pas de télé.
06:41Non, mais attends, arrête.
06:42C'est comme une grosse différence quand même.
06:44Les droits de la télévision représentent 70 % des budgets.
06:46Les patrons, les grands patrons ont toujours été...
06:48Jérôme, arrête de dire n'importe quoi.
06:49... plus écoutés que certains.
06:51Non, mais je suis désolé.
06:52Tu prends Bernard Tapie.
06:53Tu prends Claude Baize à l'époque.
06:55Tu prends Cancora.
06:56Il y avait une suprématie.
06:57Et tu l'as connue.
06:58Mais il y avait de la concurrence pour le titre.
07:00Aujourd'hui, il n'y en a plus.
07:01Mais comment ?
07:02Ils écrasent la concurrence.
07:03Et tant mieux pour le Paris Saint-Germain.
07:04Ils sont intelligents.
07:05Tu n'as pas écouté Pablo Longoria mercredi.
07:07Je te renvoie à l'interview de Pablo Longoria.
07:09Tu verras ce qu'il pense.
07:10Lui, il a dit que ce n'est pas un problème du PSG.
07:12Mais ils ont tous peur.
07:13La majorité des présidents de Ligue 1, ils ont peur.
07:15A l'étranger, est-ce que quand tu entends Laporta et Florentino Pérez,
07:20c'est faire injure à tous les autres qui suivent certainement quand ils font un collège ?
07:25Mais là, il y a une rivalité, Jérôme.
07:26Je ne sais pas qui va être champion.
07:27Non, mais d'accord.
07:28La rivalité, ça, moi, ça me fait rire.
07:30En fait, ça veut dire que Nasser El-Ralaifi...
07:32C'est pour ça que le produit ne se vend pas, Jérôme.
07:34Il met la loi en place.
07:36Et tous les autres, là, ils sont...
07:38Jérôme, tu es conscient ?
07:39Non, ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas Nasser El-Ralaifi.
07:42Mais ce n'est pas lui.
07:43Ce n'est pas son procès.
07:44Ils sont intelligents.
07:45Tant mieux pour eux.
07:46Quand tu parles, Manu, tu me parles de la Ligue et tu faisais référence au conseil d'administration de la Ligue,
07:53quand ils se réunissent et tout ça.
07:54Juste pour te dire comment ça se passe là-bas.
07:57Parce qu'en effet, j'ai eu le président de la Ligue cette semaine qui m'a expliqué
08:01et qui m'a expliqué que ça faisait un bon moment que Nasser El-Ralaifi n'était pas venu au conseil de la Ligue.
08:08Déjà, ça fait longtemps.
08:09Donc comme quoi...
08:10C'est dans les temps, il était présent quand même.
08:11Non, non, non.
08:12Ça fait très longtemps qu'il n'est pas venu au conseil d'administration de la Ligue.
08:16Pourquoi tu fais une fixation sur Nasser ? Je ne comprends pas.
08:18Mais parce que tu dis qu'ils sont soumis.
08:20Quand je te dis que le président de la Ligue, par exemple, le président de la Ligue, il te le dit, il me le dit,
08:25donc je te le redis, si tu ne le sais pas.
08:27Même s'il te le dit, je ne suis pas obligé de le croire.
08:29Nasser El-Ralaifi, tellement ils ont une relation très proche et que Nasser gère la Ligue,
08:39comme tu le dis, contrairement à Vincent Labrune.
08:41Vincent Labrune ne l'avait pas vu depuis le mois d'août, quand il l'a vu au trophée des champions à Doha.
08:47Donc c'est que, à mon avis, en effet, il y a des conseils d'administration de la Ligue,
08:51et tu te dis, écoute, les idées, ce n'est pas que Nasser qui les a.
08:54Et il y a d'autres présidents qui se sont greffés.
08:56Et pas tous.
08:57Et pour parler des collèges liguins, parce que tu faisais référence, et John Textor a fait référence à ça,
09:02c'est pour ça, en disant qu'ils menacent les gens quand ils ne sont pas d'accord et tout ça,
09:05il y a eu un conseil liguin qui s'est mal passé, c'est le 14 juillet, en effet.
09:09Où là, tous les présidents se sont trouvés surpris sur la réaction de Nasser Al-Rafi sur John Textor,
09:15qui voulait mettre des idées en place, alors que...
09:17On n'a pas entendu Labrune.
09:18Non, alors que lui, John Textor, c'était son premier et seul, premier et seul, vous entendez ça ?
09:26Et même la majorité des présidents liguins, on ne les entend pas.
09:28Manu, Manu, Manu...
09:30Allez, avant le verdict.
09:31John Textor, c'était le premier conseil liguin qu'il faisait au mois de juillet, depuis, il n'en a pas refait.
09:37Il a fait un conseil liguin et lui a donné des leçons en disant, Nasser Al-Rafi, il maîtrise tous les présidents...
09:44C'est pas le procès de Nasser.
09:46Non, je te dis juste que les autres présidents, les présidents...
09:49Moi, j'accuse les présidents liguins d'avoir peur, de ne plus avoir de courage, de donner leur âme.
09:54Mais ce n'est pas une question d'avoir peur, c'est une question de logique par rapport à tout ce que je viens de te dire.
09:58Nasser Al-Rafi, aujourd'hui, Manu, et je finis là-dessus.
10:03Écoute, est-ce que ce n'est pas normal qu'il soit écouté de tous les autres présidents, sachant qu'il est là depuis 14 ans ?
10:09Depuis 14 ans, ce n'est pas un novice.
10:11Jérôme, je vais te rétorquer ce que tu trouves normal qu'un président, patron d'une chaîne de télé, qu'il deal avec les droits télévisuels qui sont si importants aujourd'hui,
10:17et qu'il soit également président au Conseil de l'administration de l'Ontario.
10:20Allez, terminé, le verdict du juge verra.
10:21C'est parce que tu fais une fissation sur Nasser.
10:23Mais c'est marrant parce qu'en fait, tu n'as aucun propos sur tous les présidents liguins, tu te focuses simplement sur Nasser.
10:30Laissez le juge rendre son avis.
10:32Le procès sur les présidents liguins, ce n'est pas sur Nasser.
10:34Jérôme, ce que je veux te dire, c'est qu'ils sont d'accord, mais ils ne sont pas soumis.
10:37Tu as déplacé le juge.
10:39J'espère juste que ce ne soit pas de la soumission.
10:42Ça y ressemble énormément quand même, Jérôme.
10:45Comme tu dis, Benoît, c'est hyper compliqué de trancher.
10:49Pour moi, le gros souci, c'est l'argent.
10:52Parce que qu'est-ce qui intéresse tous les présidents de club ?
10:55C'est d'avoir leur budget, d'avoir leurs droits télé, d'avoir suffisamment d'argent pour pouvoir boucler leur budget chaque année.
11:04Et là, aujourd'hui, vous avez tous les deux raison.
11:08C'est qu'en fait, Manu a raison quand il dit qu'ils sont dépendants des droits télé et de Nasser aussi.
11:22Ils sont obligés d'être un peu d'accord avec lui.
11:24Comme on dit, ce n'est pas normal que ce soit une obligation, mais c'est un fait.
11:28C'est l'argent aujourd'hui qui gère.
11:30Regarde quand tu vois les matchs de foot maintenant.
11:34Ils sont tellement répartis pour que les télés puissent mettre les matchs quand ils veulent.
11:40Les présidents de club avant, ils n'étaient pas d'accord.
11:43Rappelle-toi, il y a des années de ça, il n'y avait qu'un match qui était décalé.
11:47Aujourd'hui, tous les matchs…
11:50C'est compliqué pour moi de trancher.
11:52Tu veux que je dise quoi en fait ?
11:53C'est difficile de trancher dans cette histoire-là.
11:58C'est la mauvaise gestion du football français.
12:03Le football français est devenu comme ça depuis que les droits télé sont rentrés.
12:07Donne-moi un nom, Tony.
12:08Ne te trompe pas, Tony.
12:09Sincèrement, je ne peux pas.
12:10Il menace à la Nasser.
12:12T'inquiète pas, il n'y a aucune menace.
12:15Premier match nul déjà, on dit comment ?
12:17Envoyer nos ados.
12:19Un non-lieu, exactement.
12:21Un non-lieu.
12:22Eh ben ça marche, Tony.
12:24On se sert la main ?
12:25Non, surtout pas.
12:26On ne se sert pas la main.
12:27Je ne te sers pas la main.
12:28Allez, on va se détendre dans un instant avec le rendez-vous de Julien.