François Bayrou, après le début des concertations sur le sujet des retraites, affirme : «Je pense qu'il est inimaginable que ce problème si important pour la société française se résolve uniquement par l'épreuve de force», ce vendredi 17 janvier.
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00:00Je ne parle pas de victoire. La victoire, ça veut dire que je réussis à imposer quelque chose.
00:06Je pense qu'il est inimaginable que ce problème si important pour la société française se résolve uniquement par l'épreuve de force.
00:16Je ne crois pas ça. Je ne crois pas que des problèmes difficiles ne se règlent que par l'épreuve de force.
00:28La victoire des uns sur les autres, la soumission des uns aux autres.
00:33Parce que si c'est par l'épreuve de force et si ça vient du sommet, il n'y a que deux solutions.
00:38Ou bien vous vous soumettez ou bien vous vous révoltez.
00:42Et moi, je crois qu'il y a une démarche beaucoup plus constructive et beaucoup plus intéressante, beaucoup plus nouvelle.
00:47Je ne suis pas le premier à la défendre. Jacques Delors, hier, défendait exactement la même vision.
00:54Je pense qu'on peut progresser ensemble. Je pense qu'on peut trouver des réponses, peut-être même qu'on n'avait jamais imaginées.
01:05Et dans cette démarche nouvelle, qui est que les délégations vont vivre ensemble jusqu'au bout du dispositif, jusqu'au bout de négociations.
01:16Parce que je crois que vous allez me trouver naïf ou idéaliste. Je crois qu'on trouve autant de solutions autour de la mâchette à cartier qu'autour de la table des négociations.
01:27Et cette idée qu'ils vont partager des mois et des mois de travail en commun, pour moi, c'est une idée fructueuse.
01:36Peut-être je me trompe. Peut-être nous sommes trop optimistes ou trop idéalistes.
01:42Mais vous voyez bien l'état dans lequel on est. État de blocage général.
01:53C'était François Bayrou qui s'exprimait suite à l'organisation de ce conclave.
01:59Et on retrouve François Bayrou.
02:02Écoutez bien le chiffre. Il a dépassé en décembre 1 000 milliards de dollars d'euros d'excédents commerciaux, de bénéfices commerciaux.
02:15Si nous ne rendons pas compte que notre Europe, qui a tellement de mal à équilibrer, risque d'être en situation de domination.
02:29Et si vous ne voyez pas ce qu'il se passe aux États-Unis, le président sortant des États-Unis a dit hier qu'on était sur le point de voir une oligarchie prendre le contrôle.
02:43Des États-Unis, état le plus puissant du monde. Et par la technologie, la recherche, l'industrie, le commerce et le dollar devenir surpuissants.
02:56Et nous qui portons un héritage aussi précieux, moi en tout cas, je n'ai aucune intention d'accepter que tous ensemble nous baissions les bras.
03:07Donc il faut trouver des voies nouvelles. Ces voies nouvelles, elles ne peuvent être que positives, parce qu'il faut rendre de l'espoir au pays.
03:13Et cette première rencontre allait dans ce sens-là.
03:16Est-ce que vous fixez une date d'élutoire, M. le Premier ministre, pour la fin de l'année ?
03:19J'ai dit la fin mai. Mais si les organisations décident qu'il leur faut quelques jours de plus, c'est eux qui choisiront.
03:31Je fais confiance, je sais qu'il y a des gens qui n'y croient pas, je fais confiance à la responsabilité du dialogue social,
03:39qui est une autre forme de préparer l'avenir que l'affrontement politique.
03:44Sophie Binet parlait à votre place il y a quelques minutes de désaccord d'ampleur. Est-ce que ça vous inquiète sur la suite ?
03:50Si vous connaissez une situation humaine dans laquelle on trouve un accord sans être parti d'un désaccord, présentez la loi.
03:59Parce que ça, ça veut dire qu'il n'y a pas besoin de négociations, il n'y a pas besoin de travailler, il n'y a pas besoin de chercher.
04:04Moi, je crois que tout ça est normal et naturel.
04:08Et je prends à témoin les ministres qui sont autour de moi, il y a probablement des désaccords.
04:15Mais le contexte, le climat n'était pas au désaccord. Le climat était à réfléchir ensemble et travailler ensemble.