• il y a 10 heures
Qui a prononcé cette vérité stratégique ? Réponse : Steve Jobs, l’emblématique et regretté patron d’Apple. Assurément, sans désir, un produit meurt. Le « sex-appeal » dépasse donc l’objet pour incarner une expérience globale, où design, émotion et imaginaire collectif se mêlent. Acheter un « Mac », un Levi’s ou un Lacoste, c’est toujours d’abord adhérer à un style de vie. [...]

Category

🗞
News
Transcription
00:00The products suck. There's no sex in them anymore.
00:14Qui a prononcé cette vérité stratégique ?
00:18Réponse Steve Jobs, l'emblématique regretté patron d'Apple.
00:25Assurément, sans désir, un produit meurt.
00:31Le sex-appeal dépasse donc l'objet pour incarner une expérience globale,
00:37où design, émotion, imaginaire collectif se mêlent et s'entremêlent.
00:44Acheter un Mac, acheter un Levis ou un Lacoste,
00:48c'est toujours d'abord adhérer à un style de vie.
00:54Le désir, c'est une force créatrice.
00:57C'est ce que nous enseigne Deleuze et Gattari.
01:00Le désir, ce n'est pas seulement un besoin à combler,
01:03c'est une force qui transcende la fonction technique en réveillant les émotions,
01:08l'excitation, la nostalgie, l'appartenance.
01:13Le produit désirable, c'est donc d'abord une porte qui ouvre vers un univers,
01:18un agencement, nous disent Deleuze et Gattari.
01:22Mais qu'est-ce qui crée donc un agencement dit désirable selon eux ?
01:29La réponse pourrait tenir dans un acronyme, Orcette.
01:34Haut, comme objet, d'abord.
01:37Esthétique, fonctionnel, les objets posent les bases, comme on dit.
01:43C'est typiquement le cas de sneakers de luxe.
01:47Pensons typiquement au Golden Goose.
01:51Après le haut, le R, comme relation.
01:55Qu'il s'agisse d'être connecté, d'être dans le move, d'être remarqué,
02:00les produits sont ressentis désirables parce qu'ils enrichissent d'abord
02:04les interactions de celles et ceux qui les possèdent.
02:09Orcette, avec un C comme contexte.
02:12Le produit n'est rien s'il n'est pas associé à des environnements eux-mêmes jugés désirables.
02:18Ceux-là même que mettent en scène les affiches, les campagnes de pubs
02:24pour les séjours, tiens, à la mer ou à la montagne.
02:28Orcette avec E comme émotion.
02:31Toujours le désir doit être incarné.
02:34Qu'il s'agisse d'évoquer la beauté, la puissance, allez tiens, l'amour.
02:41Orcette avec T enfin, comme territoire.
02:45Et Deleuze et Gattari nous disent « et déterritorialisation ».
02:49Le territoire, c'est le connu, dans lequel on se reconnaît,
02:53mais le vrai désir naît de l'incitation à explorer ailleurs de nouvelles frontières.
02:59C'est pour cela que cultiver le désir, c'est créer plutôt qu'écouter.
03:05Et il y en a un qui a bien retenu la leçon, c'est Bernard Arnault.
03:08Il considère que dans le luxe, les clients ne savent pas ce qu'ils veulent
03:12avant qu'on le leur propose.
03:14En mêlant luxe, émotion, innovation,
03:17les marques du groupe LVMH anticipent les désirs, créent des univers.
03:22Dior, Vuitton et d'autres séduisent parce que « produit »
03:26rime avec « design », avec « innovation », avec « storytelling ».
03:31Alors assurément, dans un monde saturé,
03:35travailler le sex appeal comme y investit Steve Jobs des produits est plus que jamais vital.
03:41Parce que créer des imaginaires désirables,
03:44c'est ce qui transforme une simple transaction marchande
03:48en une relation durable et passionnelle.

Recommandations