• il y a 10 heures
Transcription
00:00Juste avant Tous au cinéma, voici le top 3 des films sortis la semaine dernière,
00:05qui sont les plus appréciés par les spectateurs sur Allociné.
00:08Le drame sensible de Pedro Almodovar, La chambre d'à côté, prend la 3ème place avec 3,7 étoiles sur 5.
00:15En 2ème position, Les tribulations de Roche d'Isème au Japon, dans Hiver à Sokcho, obtient 3,8 étoiles.
00:22Personne n'y comprend rien, documentaire sur l'affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy
00:28est 1er avec un score de 4,6. Mais tout de suite, les nouveautés de ce mercredi.
00:42Cette nouvelle semaine de cinéma offre un panel bien représentatif de difficultés et dangers potentiels à affronter
00:48pour résoudre des problèmes de taille entre des disparitions inexpliquées.
00:52Si j'ai choisi cet uniforme, c'est pour faire bouger les choses.
00:55Des soucis avec le petit dernier qui n'est pas dans son état normal.
00:58Est-ce qu'il vous a dit qu'il avait l'impression d'entendre des voix ?
01:00Ou ceux qui veulent jouer Antigone au théâtre dans un pays en guerre.
01:04Les acteurs, ce sont des soldats. Toi, tu l'oublies peut-être, mais la guerre, elle, elle n'oublie pas.
01:08Ce n'est là qu'un petit échantillon des soucis que nous allons passer en revue.
01:12Rassurez-vous, tout cela n'est que du cinéma, et nous n'en sommes que spectateurs.
01:16À propos de spectateurs, commençons en beauté avec le nouveau film d'Arnaud Desplechin.
01:25Je viens prendre une place pour crier et chuchoter, s'il vous plaît.
01:28T'as quel âge ?
01:29J'ai 16 ans, madame.
01:30Une réflexion poétique sur ce que signifie d'être dans la vie, comme dans les salles obscures des spectateurs.
01:37Toi Delphine, tu es déjà allée au cinéma.
01:39Oui, j'ai été avec toi, mamie.
01:41Et toi, pas encore.
01:43Non, mais j'ai regardé des films sur ta télé.
01:45C'est vrai, mais tu vas voir au cinéma, c'est complètement différent.
01:50J'avais trouvé ma maison.
01:52J'aimais bien penser au film comme à une maison.
01:55Et vous voyez, il y aura différentes pièces, et donc le film n'est pas chronologique.
01:59Il y a différentes pièces, et vous pouvez rentrer dans la pièce,
02:01et à chaque fois, il y a l'actrice ou l'acteur qui joue le rôle principal qui vous accueille,
02:04et vous rentrez dans la pièce, et vous pouvez visiter avec différentes perspectives
02:08sur ce que c'est la projection cinématographique.
02:10Et chaque pièce joue sur des régimes de genres différents, quoi.
02:13Ou le documentaire, ou la fiction, ou l'autobiographie, etc.
02:17Qu'arrive-t-il à la réalité quand elle est projetée ?
02:22Eh bien, la réalité, elle scintille.
02:25Le point de vue de chaque spectateur est singulier, irremplaçable.
02:29Ce que je veux faire, c'est faire un film sur les spectatrices et les spectateurs.
02:33C'est pas faire un film sur ceux qui fabriquent les films.
02:35C'est nous, dans cette salle, quand on est assis là.
02:37Vous voyez, tout le monde nous dit toujours,
02:39« Ah oui, les spectateurs, c'est passif, il faut être acteur de votre vie. »
02:41Pas du tout ! Quand je suis spectateur, je fais plein de trucs.
02:43Et c'est tous ces petits trucs qu'on fait,
02:45quand on est spectatrice ou spectateur, que je voulais partager.
02:48Donc c'est un film plus sur le public que sur les grands auteurs.
02:52Vous voyez ? Non, non, c'est un film sur le public.
02:54Les films qui comptent pour moi, j'aime bien les voir plusieurs fois.
02:56Combien de fois ?
02:57Je sais pas, trois fois.
02:58Trois fois ! Mais pourquoi ?
03:00La première fois, c'est pour découvrir.
03:02La deuxième fois, c'est pour admirer.
03:04Et après, c'est pour apprendre.
03:05Le truc que j'adore dans le cinéma, c'est que c'est l'endroit où il n'y a pas d'échelle de valeur.
03:09Et ça, c'est sublime.
03:11C'est-à-dire, un film noble ou chic et un film populaire,
03:15ils sont en totale égalité.
03:17Il y a des films, et dans les films, des fois, il y a de l'art, des fois, il n'y en a pas.
03:20Mais attends, qu'est-ce que tu regardes ?
03:22C'est dans l'autre sens.
03:23Oui, je sais.
03:25L'écran nous a offert le monde en spectacle.
03:30Les spectateurs qui aiment avoir peur n'ont pas eu longtemps à attendre en 2025
03:34pour avoir la première livraison de chez Blumhouse.
03:40René garde, Wolfman rôde, et il va faire des dégâts.
03:45Nous avons été attaqués.
03:49Je pense que mon mari a été infecté.
03:52Il a été infecté.
03:53Il a été infecté.
03:54Il a été infecté.
03:55Il a été infecté.
03:56Je pense que mon mari a été infecté.
04:03Mike ?
04:05Mike ?
04:08Père.
04:13Vite, maman, il arrive !
04:17Parce que l'homme est un loup pour l'homme,
04:19le dossier Maldoror de Fabrice Duvels est librement inspiré de l'affaire du trou.
04:24Cécile et Elina n'ont que 7 et 8 ans.
04:26Leur disparition inquiète les enquêteurs qui n'écartent aucune pique.
04:30Une performance en or pour Anthony Bajon,
04:32qui excelle en gendarme obsessionnel,
04:34poussé dans ses retranchements par un système défaillant.
04:37Par salle de tuer, c'est lui.
04:39Il a déjà été condamné pour viol sur mineur.
04:42Je lui ai monté personnellement une opération pour en avoir le cœur net.
04:46L'opération Maldoror.
04:48On a tous été rattrapés par une histoire complètement folle, sordide,
04:51où on était témoins, en fait, d'irrèglements, des dysfonctionnements graves.
04:57Comme le dit Fabrice, c'est pas un fait divers, c'est un scandale d'Etat.
05:00Je me suis dit, je vais revenir à cette affaire,
05:03et je vais l'attaquer frontalement,
05:05par le biais, le regard, le point de vue d'un jeune gendarme,
05:09idéaliste comme moi, j'étais à 20 ans.
05:17Maldoror est une opération de surveillance exclusivement.
05:19Vous allez lui coller au basque et le shooter en flagrant délit.
05:22Il y a deux grandes questions qui irriguent absolument tout le film.
05:26C'est la question de la justice et la question du mal.
05:28La justice, c'est simplement, que peut faire un honnête homme dans une société où la justice dévisse ?
05:34Et la question du mal, mais qu'est-ce que c'est le mal, en fait ?
05:36Est-ce que c'est trois mecs dans une cave qui font des saloperies à des gamines ?
05:39Ou est-ce que c'est la guerre des polices, la rétention d'informations ou la corruption ?
05:44Pourquoi est-ce que vous refusez de partager les éléments de l'enquête avec les parents des victimes ?
05:48Ce ne sont pas les citoyens qui mènent l'enquête.
06:01La suite, elle est d'autant plus déchirante qu'il perd tout, quoi.
06:06Il perd tout, il perd sa raison, il perd sa femme, il perd son uniforme, leur enfant, il perd tout.
06:11Mais c'est pour ça que cette obsession, elle est aussi grande
06:14et qu'au fur et à mesure que l'entonnoir progresse, l'obsession devient de plus en plus grande.
06:19Parce que quitte à tout perdre, autant vraiment aller jusqu'au bout et découvrir la vérité, quoi.
06:22Je voulais modestement, mais avec beaucoup de panache, leur rendre l'intégrité de Paul Chartier.
06:40Parce qu'il y a un déni de justice en Belgique. C'est un trauma, mais un déni de justice.
06:49Et ce trauma, en fait, a été oublié aujourd'hui ou refoulé tellement loin que les gens n'osent plus en parler.
07:11Autre drame, familial cette fois, Je suis toujours là nous plonge dans les heures sombres du Brésil des années 70.
07:20Le destin tragique de la famille Paiva face à la disparition d'un père sous la dictature militaire doublée d'un combat pour la vérité et la justice.
07:28Je suis toujours là est un film centré sur une famille progressiste dans les années 70 au Brésil.
07:50Selton Mello interprète un député qui était en exil suite au coup d'état militaire survenu en 1964.
08:01Il est revenu avec sa famille vivre à Rio de Janeiro.
08:08Un jour, la police fait irruption et arrête le père que l'on ne reverra plus.
08:14La disparition de ce père est au cœur de l'histoire, ainsi que le combat que mène cette femme avec sa famille, à la fois pour continuer à aller de l'avant et pour prouver la vérité.
08:31Donc, c'est un film qui montre la réalité de vivre sous une dictature.
08:45C'est un film basé sur un livre écrit par Marcelo Rubel, qui s'appelle « La victime de la dictature ».
08:52C'est un film basé sur un livre écrit par Marcelo Rubel Paiva, le fils de ce député, qui est devenu un auteur célèbre au Brésil.
09:05J'étais très émue en voyant le film de réaliser que le jeune Marcelo, alors âgé de 10 ans, allait un jour écrire ce livre sur son père qui allait faire l'objet d'une adaptation au cinéma.
09:21D'une certaine manière, ce film représente le corps de cet homme qui n'est jamais réapparu, il a juste disparu.
09:29Comment est-ce que quelqu'un entre dans ta maison, t'emmène ton mari, t'emmène le prisonnier et après il dit « il a disparu » ?
09:49Direction le Liban des années 80 pour retrouver Laurent Lafitte. Dans Le Quatrième Mur, il essaye de monter une pièce de théâtre dans un pays en guerre.
09:59Sur la base d'un thriller, le nouveau film de David Holofen tente de démontrer que l'art peut avoir un impact positif sur le monde.
10:07C'est la première fois à Beyrouth, n'est-ce pas ?
10:10Oui.
10:11Vous venez pour le théâtre ?
10:13Toutes les communautés sont partantes.
10:16Français ? French ?
10:17Maronites, Chines, Russes, Palestiniens.
10:19Je ne comprends rien à cette guerre, je n'ai jamais foutu des pieds au Liban.
10:22Ça va être très bien.
10:23Merci.
10:24Ce qu'il y a d'universel, c'est ce qu'un artiste peut vraiment faire concrètement puisqu'on parle d'un metteur en scène qui part dans un pays en guerre, en l'occurrence le Liban,
10:32qui va à Beyrouth monter Antigone, Danouille, et qui a ce fantasme un peu utopiste de réunir des acteurs de toutes les communautés qui s'affrontent
10:41et d'arrêter la guerre pendant deux heures sur une scène de théâtre bombardée, d'ailleurs.
10:46Et il va être confronté à la vraie tragédie.
10:52Ici, c'est le front entre l'Orient et l'Occident. On est en première ligne.
10:56Les acteurs, ce sont des soldats. Toi, tu l'oublies peut-être, mais la guerre, elle, elle n'oublie pas.
11:00Ce n'est pas spécifiquement la guerre du Liban qui est le centre du film, mais plutôt cette espèce de guerre éternelle qui surgit tout le temps, en permanence, tout au long de l'histoire humaine, en fait.
11:16Il y a un petit problème. L'acteur chrétien, il ne peut pas passer la ligne de démarcation.
11:20Dans le travail de metteur en scène de cinéma, comme dans le travail de metteur en scène de théâtre, on ne peut pas gagner toutes les batailles.
11:25Donc, Georges a choisi ces batailles. Le plus important, c'est de réunir des gens qui sont censés se faire la guerre sur scène.
11:31S'il faut faire des concessions aux chiites, s'il faut faire des concessions aux Palestiniens, il les fera.
11:35Mais c'est ce que fait un cinéaste quand il fait un film.
11:47Ce film, c'est une interrogation sur quelle est la fonction de l'art, quel est son pouvoir de transformation du monde.
11:53Et c'est des questions qu'on se pose, évidemment, quand on est comédien, quand on est metteur en scène.
12:14Un autre drame familial se joue dans mémoire d'un escargot.
12:17Un frère et une sœur, séparés par les services sociaux, vont tout tenter pour se retrouver dans ce film d'animation aussi tendre que cruel, récompensé au festival d'Annecy.
12:28Papa disait que l'enfance, c'est comme quand tu as trop bu.
12:32Tout le monde se souvient de ce que tu as fait, sauf toi.
12:37Mais je me souviens de tout.
12:40Il était beau ?
12:42Je vous présente Grace Prud'homme.
12:45L'histoire de Grace est difficile.
12:48En quelques mots, Mémoire d'un escargot raconte la vie d'une femme australienne, très seule dans les années 70,
12:57qui a dû faire face au deuil et qui, pour traverser ses épreuves, collectionne tout ce qui a un rapport avec les escargots.
13:05Pourquoi t'es déguisée en fourmi ?
13:10Non, je suis un escargot.
13:14C'est marrant ça.
13:16Mes films sont comme des lasagnes, il y a plein de couches, c'est très dense et j'aime bien que le spectateur ressorte éprouvé de la salle de cinéma.
13:25Je veux qu'il ait ri et qu'il ait pleuré.
13:30Mon frère jumeau, on avait deux âmes mais un seul cœur.
13:36Tout ce que vous verrez dans le film est fait à la main, tous les accessoires, les personnages, même Grace a été modelée.
13:45Il n'y a pas d'effets spéciaux.
13:52On fait l'éloge de l'imperfection.
13:55On avait deux mots en tête, grossier et bancal.
13:59Dans le film, tout a l'air abrupt ou comme tombé par terre.
14:03On voulait célébrer les bosses et les aspérités.
14:07Parce que la vie est imparfaite, nous sommes tous imparfaits et l'idée de perfection est absurde.
14:15Grace, le moment est venu de sortir de ta coquille.
14:22Salopard !
14:24La vie est une tapisserie magnifique, mais on ne peut la vivre qu'en marche avant.
14:34Animation encore et bonnes nouvelles pour les plus jeunes spectateurs.
14:39Les créateurs de Wallace et Gromit et Chaune le mouton reviennent en pleine forme et sous toutes les formes avec les extraordinaires aventures de Morphe.
15:03C'est aussi une aventure extraordinaire que traverse Cécile de France dans Paramour.
15:15Elle y joue une mère proche du burn-out dont l'enfant semble entendre d'étranges voix.
15:20Simon ?
15:22Comment ça va à la maison ?
15:25On se dispute assez souvent.
15:30Vous pensiez que ça peut venir de nous ?
15:33Il a quelque chose de grave.
15:34Qu'est-ce que tu fais ?
15:37Je ne poserai pas la question de cette manière. Est-ce qu'il vous a dit qu'il avait l'impression d'entendre des voix ?
15:42Un peu comme dans les films de Steven Spielberg, c'est souvent dans une famille en crise que survient un événement extraordinaire,
15:52dans le sens qu'il sort de l'ordinaire et c'est ça qui va faire basculer la famille.
15:58Et est-ce que cet événement surnaturel va les sauver ?
16:02Pourquoi tu ne vas pas me dire ?
16:04Parce que tu ne vas pas me croire.
16:05Bien sûr que si, pourquoi je ne te croirai pas ?
16:08Quand je suis dans l'eau, j'entends des sons.
16:11Beaucoup d'enfants ont un monde imaginaire très riche.
16:14Ne pas lui laisser croire qu'il entend vraiment des trucs.
16:16Je sais ce qui est bien pour mon enfant.
16:18En fait, dans le principe du récit fantastique, le héros souvent est perdu.
16:22Il ne sait pas si ce qu'il a vu est réel, s'il est devenu fou et du coup ça l'empêche d'agir, ça l'empêche de demander de l'aide.
16:30L'enfant va décider d'en parler à sa maman.
16:34Et c'est leur amour en fait, c'est son instinct de maman qui va aussi décider de l'accompagner dans cette aventure extraordinaire.
16:40Et elle aussi, c'est en renouant avec son âme d'enfant qu'elle va pouvoir se libérer de cette charge mentale, etc.
16:47dans laquelle elle est emprisonnée au début du film.
16:50Est-ce que vous pensez que quand on croit très fort à quelque chose, on peut finir par le voir ?
16:54Je voulais que tous ces personnages, que cette famille, que cette femme, que ces enfants, on y croit beaucoup, que les gens se reconnaissent.
16:58Donc c'est pour ça qu'il me fallait que ça soit réaliste, sinon ça ne marchait pas.
17:01Et que le fantastique surgisse au milieu de ce drame très réaliste.
17:24Trois documentaires sortent cette semaine.
17:27Le premier d'entre eux a pour titre « Dreamland ».
17:29Il sillonne les quatre coins du globe pour donner la parole aux jeunes rêveurs d'aujourd'hui
17:33qui seront les bâtisseurs du monde de demain.
17:46« 7 promenades avec Mark Brown » propose un voyage bucolique avec un célèbre botaniste anglais dans la campagne normande.
17:54Filmer et ne pas faire des photos, il y a l'âme de la plante.
18:01« La cour » est le troisième documentaire à l'affiche cette semaine.
18:04Il s'intéresse aux conséquences des confinements liés à la Covid-19 sur les relations entre voisins citadins.
18:10S'il n'y avait pas eu ce virus, on ne serait jamais connu dans cet immeuble.
18:17Confinement toujours, mais en mode fiction, « La rivière d'essence » est le premier film érotique chinois réalisé par une femme.
18:23Une exploration du désir qui s'affranchit à un tantinet des règles sanitaires.
18:29Encore et toujours du désir. Pour finir le tour complet des sorties de la semaine,
18:34on se quitte sur des images du sulfureux « baby girl » qui pourrait bien être l'antithèse d'Ice Wetshirt.
18:42Nicole Kidman présente son premier film.
18:44« La rivière d'essence » est le premier documentaire à l'affiche cette semaine.
18:48Filmer et ne pas faire des photos, il y a l'âme de la plante.
18:51Filmer et ne pas faire des photos, il y a l'âme de la plante.
18:56Nicole Kidman prête à tout risquer pour assumer ses fantasmes.
19:00Ça méritait bien un prix d'interprétation au dernier festival de Venise.
19:18C'était tout ce cinéma. L'émission qui vous a fait voir ce que vous allez voir.
19:25Sous-titrage Société Radio-Canada