• la semaine dernière
One day, Marianne discovers that the man she loves and whose child she is expecting is an impostor, a fabulist, and a pathological liar, who is no more a surgeon than his name is Alexandre, as he claims. He has four other relationships with women from all over the world, under different identities, each with an imaginary past and profession. A portrait and an exploration, in search of this man of a thousand lives and a thousand faces.

The mechanics of the lies of an impostor in love weave a fascinating tale, somewhere between mischievous documentary and fiction, tinged with mystery and thrilling twists and turns.

L'HOMME AUX MILLE VISAGES (2024) - A film by Sonia Kronlund
Transcription
00:00:00Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:00:30C'est la première fois que j'ai regardé cette vidéo et j'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:37Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:40Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:42Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:44Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:46Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:48Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:50Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:52Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:54Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:56Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:00:58Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:00Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:02Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:04Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:06Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:08Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:10Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:12Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:14Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:16Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:18Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:20Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:22Je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a pas beaucoup d'informations sur ce genre d'événements.
00:01:24Le plus important, c'est qu'on a les fenêtres ouvertes.
00:01:26Le plus important, c'est qu'on a les fenêtres ouvertes.
00:01:44Tu te souviens bien de son apparence ?
00:01:46Je me souviens bien de son apparence.
00:01:48Je me souviens bien de son apparence.
00:01:50On devait bien se mettre les yeux haut,
00:01:52En fait il devrait se mettre les yeux haut,
00:01:54C'est un unique type d'enfance de son Rebelion.
00:01:56C'est un unique type d'enfance de son Rebelion.
00:01:58Avec les conditions politiques…
00:02:00Avec les conditions politiques…
00:02:08Je n'aurai pas envie de attendre à totalitaire pour venir chercher mes enfants.
00:02:10Je n'aurai pas envie de attendre à totalitaire pour venir chercher mes enfants.
00:02:12Mais le Covid…
00:02:14Peace man, truth or dare.
00:02:16Le meilleur chemin de l'époque.
00:02:18Il n'y a pas de temps.
00:02:21Mais il va sortir.
00:02:24Sauf qu'il est un chien couché et qu'il n'est pas allé partout.
00:02:30Alors il s'assoit et se repose.
00:02:33Je ne sais pas, il se lève tout le temps.
00:02:38C'est un bon chien, je l'aimerais aussi.
00:02:41Mais tu n'as pas l'air si exotique.
00:02:45Si Ricardo pouvait trouver une femme en Pologne,
00:02:49je la trouverais peut-être au Brésil.
00:02:52C'est une bonne question.
00:02:54Tais-toi.
00:02:55Tu vas toujours tout détruire.
00:03:07Je ne sais pas, pense à quelque chose.
00:03:10Un moyen de l'éviter.
00:03:13On appellera la police,
00:03:15qu'il y a une bombe à l'intérieur.
00:03:18Tout le monde va sortir.
00:03:20Ils vont venir et on les évacuera.
00:03:23C'est une bonne idée.
00:03:43Je pense qu'il attendait là.
00:03:45Il s'attendait à ce que je sorte du métro,
00:03:48sauf que j'étais arrivée à pied.
00:03:50Je suis arrivée par là.
00:03:52Il était en haut, il attendait là.
00:03:55Il est arrivé en premier ?
00:03:57Oui.
00:03:58Et après, vous êtes allé par où ?
00:04:01Je ne sais pas.
00:04:02Je ne sais pas.
00:04:03Je ne sais pas.
00:04:04Je ne sais pas.
00:04:05Je ne sais pas.
00:04:06Je ne sais pas.
00:04:07Je ne sais pas.
00:04:08Je ne sais pas.
00:04:09Je ne sais pas.
00:04:10Et après, vous êtes allée par où ?
00:04:12Par là, en fait.
00:04:13Je pense qu'on a remonté, on s'est baladées.
00:04:15On a marché, il faisait beau.
00:04:17On est remontées par là.
00:04:23Lorsque j'avais une vingtaine d'années,
00:04:25le premier garçon avec qui j'ai vécu
00:04:28a dissimulé un magnétophone dans mon salon
00:04:31entre le radiateur et le mur.
00:04:34Il voulait savoir ce qui se passait en son absence
00:04:37et s'en servait dans notre relation.
00:04:41Quelques années plus tard,
00:04:43je suis partie vivre à Londres
00:04:45avec un jeune Anglais
00:04:47qui travaillait dans l'édition.
00:04:49Un jour, j'ai appris qu'en réalité,
00:04:52il ne travaillait pas
00:04:54car il était Américain
00:04:56et n'avait pas de papier.
00:04:58Et ça a continué comme ça.
00:05:00Les hommes que j'ai aimés
00:05:02étaient quasiment tous menteurs
00:05:05ou manipulateurs.
00:05:08Ça me désespère,
00:05:10mais ça doit être mon genre.
00:05:15Alors quand j'ai découvert l'histoire de Marianne
00:05:17et des autres femmes,
00:05:19j'ai compris qu'il fallait que je les rencontre
00:05:21pour savoir ce que nous avons en commun.
00:05:32Il était Brésilien,
00:05:33était quelqu'un d'intéressant,
00:05:36il était 8 ans en Afrique chez MSF,
00:05:39chirurgien thoracique.
00:05:42Maintenant, il travaille à l'hôpital Louis-Maurier à Colombes.
00:05:46C'était quelqu'un de curieux,
00:05:48d'intéressé,
00:05:50d'assez cultivé,
00:05:54assez vif d'esprit.
00:05:57C'était intéressant
00:05:59d'échanger avec lui.
00:06:01Par ailleurs, c'était quelqu'un de très gentil.
00:06:05Il faisait en sorte de mettre bien les autres.
00:06:11Mes amis disaient que ce gars était génial
00:06:13et que tout le monde l'aimait beaucoup.
00:06:15Et ta famille aussi ?
00:06:17Oui, ma famille,
00:06:19mes parents, mes amis.
00:06:21Des gens très différents les uns des autres.
00:06:24À chaque fois,
00:06:26quand je leur présentais,
00:06:27ils étaient vraiment emballés.
00:06:35On s'est donné un rendez-vous,
00:06:37en métro à Anvers,
00:06:40et on est montés à Sacré-Coeur.
00:06:44Il m'a dit
00:06:47qu'il voulait me marier ici.
00:06:50Il a dit en rigolant,
00:06:52peut-être que c'était une blague,
00:06:54mais vous voyez, c'était sa méthode d'approche.
00:06:58Je suis polonaise, de Varsovie.
00:07:00Je travaille dans le marketing.
00:07:02À ce moment-là, j'étais encore en Pologne,
00:07:04mais je savais que j'allais à Paris pour travailler.
00:07:09Lui, il était argentin, ingénieur.
00:07:12Il a travaillé dans Telecom
00:07:14pour une entreprise américaine.
00:07:17Après Montmartre, on a pris le métro
00:07:19et on voulait aller au Champs-Élysées.
00:07:22On était à la place de la Concorde.
00:07:27Au passage des piétons, il a attrapé ma main
00:07:31et puis il m'a embrassée.
00:07:53Il était très romantique.
00:07:55Il adorait Paris la nuit.
00:07:58Il m'a amenée sur les ponts, à Montmartre.
00:08:03Il m'a fait le Paris touristique.
00:08:05Ça me faisait un peu rire.
00:08:07Je trouvais ça mignon.
00:08:09J'ai joué le jeu, je l'ai suivi.
00:08:14Il m'a amenée sur les ponts, à Montmartre.
00:08:18Il m'a amenée sur les ponts, à Montmartre.
00:08:23Dans son romantisme,
00:08:25ça dépasse complètement la fiction.
00:08:28Il est limite capable de se mettre à genoux.
00:08:31Il m'a amenée des roses.
00:08:33Je me dis, bon, allez, on va voir.
00:08:38Il s'appelait Daniel.
00:08:40Il était médecin dans l'armée.
00:08:43Il était argentin.
00:08:45Moi, ça m'a beaucoup charmée
00:08:47puisque je connais l'Argentine.
00:08:49J'ai tout de suite reconnu son accent.
00:08:51Sa mère était espagnole.
00:08:53Ça a vraiment fait partie des choses
00:08:55qui m'ont beaucoup charmée chez lui,
00:08:57qui viennent de Buenos Aires.
00:09:09Je l'ai rencontrée dans un café brésilien,
00:09:12à Paris.
00:09:14Là, je m'attendais à lui.
00:09:17Il m'a dit qu'il s'appelait Ricardo,
00:09:19qu'il était ingénieur chez Pigeot
00:09:21et qu'il était brésilien.
00:09:26Ensuite, il a disparu, complètement,
00:09:28pendant une semaine.
00:09:30Je n'ai pas eu de ces nouvelles ni rien.
00:09:32D'un seul coup, un jour, je reçois un appel.
00:09:34Il m'a dit, est-ce que tu veux boire un verre avec moi?
00:09:37Il m'a expliqué qu'il venait de Paris.
00:09:40Il m'a dit qu'il venait de Paris.
00:09:44Il m'a expliqué qu'il venait d'une très grande famille
00:09:47de São Paulo.
00:09:49Sa mère était avocate.
00:09:51Il avait deux résidences.
00:09:53Une à São Paulo, qui avait une piscine,
00:09:56qui était une grande maison,
00:09:58avec plein de chambres.
00:10:00Il avait des bonnes, et tout.
00:10:02Une deuxième, qui était au bord de la mer,
00:10:04avec un terrain de football,
00:10:06où il avait des personnes qui s'occupaient
00:10:08de sa famille, etc.
00:10:10En gros, c'était une famille riche.
00:10:12Il m'a parlé aussi de sa bonne,
00:10:14qui était sa nounou,
00:10:16et qu'il aimait énormément.
00:10:18Il était même arrivé jusqu'à me montrer des photos.
00:10:21Là, quand j'ai vu les photos,
00:10:23je me suis quand même demandé, à mon avis,
00:10:25je pense que c'était sa vraie mère, en fait.
00:10:43Marianne et son compagnon,
00:10:45le chirurgien brésilien,
00:10:47vivent alors à côté du canal Saint-Martin,
00:10:49à Paris.
00:10:51C'est là que je fais connaissance
00:10:53de leurs voisins.
00:10:58C'était le lendemain des attentats du 13 novembre.
00:11:00Les tueries du Bataclan et des terrasses.
00:11:02Voilà.
00:11:03Je me souviens que Marianne nous avait appelées
00:11:05pour nous dire qu'on arrive.
00:11:07Juste le temps pour Alexandre et moi
00:11:09pour nous dire qu'on arrive.
00:11:11Juste le temps pour Alexandre de prendre une douche.
00:11:13Parce qu'il avait été appelé,
00:11:15il avait enchaîné les opérations.
00:11:20Marianne le regardait forcément
00:11:24avec une forme de fierté,
00:11:26avec une forme d'admiration.
00:11:28Et nous, on avait qu'une envie aussi,
00:11:30c'était de l'admirer, d'une certaine façon.
00:11:32On avait qu'il nous raconte ce qu'il avait fait.
00:11:36L'écouter parler.
00:11:38Qu'est-ce qu'on peut faire pour te faire plaisir ?
00:11:40D'une certaine façon, nous,
00:11:42pendant toute la journée,
00:11:44on a regardé la télé, on a dormi,
00:11:46on n'a rien fait.
00:11:48T'as été appelée, t'es sortie,
00:11:50t'as vu les gens,
00:11:52t'as fait ce qu'il avait à faire.
00:11:56Dis-nous ce que tu veux.
00:11:58L'attitude qu'il avait était
00:12:00assez admirable aussi,
00:12:02puisqu'il avait une forme de modestie dans ce cas-là.
00:12:05Je ne la ramène pas.
00:12:07Je vais vous expliquer ce que j'ai fait,
00:12:09calmement, mais...
00:12:11Voilà, j'ai fait comme tous les gens
00:12:13qui étaient autour de moi.
00:12:15Moi, en particulier, qui voue une dévotion
00:12:17absolument sans limite
00:12:19au corps médical,
00:12:21j'étais complètement...
00:12:23sous le charme, quoi.
00:12:25Et il a dû nous raconter,
00:12:27effectivement, le moment
00:12:29où il est sorti et où il allait voir
00:12:31le père
00:12:33d'une jeune fille et
00:12:35qu'il lui a dit qu'il n'avait pas pu la sauver.
00:12:37Il l'avait fait de la façon
00:12:39la plus...
00:12:41Mesurée.
00:12:43Voilà, mesurée possible.
00:12:45Moi, je me souviens, ça m'avait terriblement
00:12:47touchée, j'en ai eu les larmes aux yeux.
00:12:49Bien bêtement.
00:12:51Je pense qu'on s'est couché en se disant
00:12:53tiens, on a vu
00:12:55une des rares personnes qui ce soir
00:12:57a quand même servi à quelque chose.
00:12:59Quelques mois plus tard,
00:13:01je croise Marianne,
00:13:03elle est sur le portail d'entrée,
00:13:05et elle me dit, j'ai découvert
00:13:07que toute l'histoire d'Alexandre,
00:13:09c'était que des mensonges,
00:13:11que le nom que je croyais être son nom,
00:13:13c'était pas son nom,
00:13:15que le métier que je croyais qu'il faisait,
00:13:17c'était pas son métier.
00:13:19Ce qu'elle croyait être une relation exclusive avec elle
00:13:21n'était pas une relation exclusive avec elle.
00:13:23Et que ce qu'elle pensait être sa famille,
00:13:25ses parents, etc.,
00:13:27tout était faux.
00:13:29Quand il va dans le sud à Toulouse
00:13:31pour faire sa formation en pédiatrie,
00:13:33il va à Cracovie voir sa deuxième femme,
00:13:35une de ses autres femmes d'ailleurs,
00:13:37puisqu'il s'est avéré qu'il n'en avait pas que deux.
00:13:39Il n'y avait vraiment quasiment rien
00:13:41de vrai.
00:13:43C'était même pas un petit mensonge,
00:13:45ou même un gros mensonge sur un plan de la vie.
00:13:47C'était tout de A à Z.
00:13:58Je connais cette histoire.
00:14:00Voilà, tu m'en avais parlé.
00:14:02T'as fait un truc Nourphoto ?
00:14:04Ça.
00:14:06Se pourrait-il que ce faux chirurgien
00:14:08prétende aussi être ingénieur chez Peugeot,
00:14:10dans les télécoms,
00:14:12et médecin militaire ?
00:14:16Comment serait-ce possible ?
00:14:18Comment ferait-il ?
00:14:20Avec Liana,
00:14:22une assistante,
00:14:24je commence à rassembler des éléments
00:14:26pour y voir plus clair.
00:14:28Je pense que c'est le plus proche
00:14:30de son identité, celui-là.
00:14:32Richard.
00:14:34Là, c'est quoi son famille ?
00:14:36Avec Kasia ?
00:14:38Je sais plus.
00:14:40Ça ressemble toujours un peu
00:14:42à Coelho, en général.
00:14:44Il y a aussi Gonzalvez quelque part.
00:14:52Il m'envoyait des photos
00:14:54de l'hôpital, de son lieu de travail,
00:14:56de la ville depuis l'hôpital,
00:14:58de scènes du quotidien.
00:15:00Il me montrait des vidéos.
00:15:02Mais moi, je ne suis jamais allée.
00:15:04Il m'a proposé mille une fois
00:15:06d'y aller, de venir.
00:15:08Mais je n'avais pas le temps.
00:15:10Ça ne s'est pas...
00:15:14L'occasion ne s'est pas présentée.
00:15:16Et puis...
00:15:20Après, quand je suis
00:15:22tombée enceinte,
00:15:24il m'a proposé
00:15:26de me faire suivre là-bas,
00:15:28dans cet hôpital, puisqu'il connaissait
00:15:30bien les gynécologues.
00:15:32Après, je pouvais accoucher là-bas.
00:15:34C'est moi qui n'ai pas voulu
00:15:36parce que je trouvais ça très loin.
00:15:40Il s'est vexé.
00:15:42Il n'était pas content.
00:15:44Il trouvait ça un peu
00:15:46pas très sympa de ma part,
00:15:48de ne pas vouloir me faire suivre
00:15:50avec ses collègues.
00:15:54Il m'annonce que sa mère
00:15:56est tombée dans le coma.
00:15:58En urgence, il part aux Etats-Unis.
00:16:00Pendant toute cette semaine,
00:16:02il ne m'envoie jamais
00:16:04d'images, de photos.
00:16:06Je fais une mauvaise blague.
00:16:08Je lui dis...
00:16:10Comme tu ne m'envoies aucune photo,
00:16:12je vais finir par croire
00:16:14que tu es encore à Paris.
00:16:16Il prend extrêmement mal
00:16:18cette blague.
00:16:20Il m'appelle.
00:16:24On a une dispute.
00:16:26Il me dit que je suis un monstre.
00:16:28Je me remets en question
00:16:30et je m'excuse.
00:16:34Sa mère est morte, c'est ça ?
00:16:36Oui, sa mère est morte.
00:16:38Je ressens la douleur
00:16:40que ça peut être
00:16:42de perdre sa mère
00:16:44alors qu'il était très proche
00:16:46et qu'il en parle
00:16:48de manière très belle,
00:16:50avec une grande douceur.
00:16:52Ça vous rapproche ?
00:16:54Oui, ça nous rapproche.
00:16:56En tout cas,
00:16:58je fais attention à lui
00:17:00dans ce moment-là
00:17:02plus que dans d'autres situations.
00:17:08On a assez vite
00:17:10planifié un week-end
00:17:12en Belgique.
00:17:14On était venus ici.
00:17:16Samedi, on a passé sur la plage.
00:17:18Dimanche,
00:17:20à l'hôtel à Gantes.
00:17:22C'était assez romantique.
00:17:26Dimanche matin,
00:17:28quand on était à l'hôtel,
00:17:30il a reçu un appel.
00:17:32Quand il a fini son appel,
00:17:34il était en silence
00:17:36et après, il a commencé à trembler.
00:17:38C'était son oncle
00:17:40qui l'a appelé
00:17:42pour dire que ses parents
00:17:44venaient d'avoir un accident de voiture
00:17:46et que son père était mort.
00:17:48Le lendemain, vous vous réveillez
00:17:50et hop, son père est mort.
00:17:52C'est ça, à peu près ?
00:17:54Oui, et sa mère
00:17:56est dans un état grave.
00:17:58Forcément,
00:18:00tu prends tes valises,
00:18:02tu rentres
00:18:04et même dans la voiture,
00:18:06pendant 4 heures de voiture,
00:18:08il était pris
00:18:10par des appels téléphoniques.
00:18:12Il était...
00:18:14Il était même touchant.
00:18:18Comment tu peux dire à quelqu'un
00:18:20si tu mens à ce moment-là ?
00:18:22Il était allé en Argentine
00:18:24pour enterrer son père
00:18:26mais aussi pour rester
00:18:28avec sa mère
00:18:30à l'hôpital.
00:18:32Il était où pendant ce temps-là ?
00:18:34Tu sais, maintenant ?
00:18:36Je sais qu'il était avec Carolina
00:18:38à Paris.
00:18:40À ce moment-là,
00:18:42il était avec Marianne,
00:18:44moi, Carolina
00:18:46et il était avec Nicole aussi.
00:18:48Donc il était avec
00:18:504 femmes
00:18:52en même temps.
00:19:02Pour ne pas me perdre
00:19:04dans les différentes identités
00:19:06de cet homme,
00:19:08je décide de l'appeler
00:19:10désormais Ricardo,
00:19:12le prénom qu'il utilise le plus.
00:19:14Je me demande
00:19:16s'il choisit un profil de victime.
00:19:18Est-ce que je pourrais être
00:19:20l'une d'elles ?
00:19:22Y en a-t-il d'autres ?
00:19:24Les départs étaient extrêmes
00:19:26parce qu'on n'avait plus se voir
00:19:28pendant plusieurs jours.
00:19:30Il le jouait comme s'il avait des missions.
00:19:32Enfin, il devait sauver des vies.
00:19:34Pour moi,
00:19:36c'était hyper séduisant.
00:19:38Je laissais partir mon homme
00:19:40sur le front de je ne sais quel pays.
00:19:46Les retours, c'était génial
00:19:48puisqu'il faisait monter le désir
00:19:50en écrivant,
00:19:52en adressant plein de choses.
00:19:54Je l'attendais en trépignant.
00:19:58En tant que psychologue,
00:20:00même pour ado,
00:20:02ce type était en train de te mentir.
00:20:04Je ne voulais pas sortir
00:20:06de ce présent amoureux.
00:20:08Je crois que c'est un truc...
00:20:12Je me suis défendue
00:20:14de trop l'analyser.
00:20:16Tu n'as pas de réflexe ?
00:20:18Oui, j'ai des réflexes,
00:20:20mais quand ça m'arrange,
00:20:22je n'en ai pas.
00:20:24Là, je crois que ça m'arrangeait
00:20:26de ne pas trop comprendre,
00:20:28de ne pas chercher à comprendre.
00:20:30L'état amoureux, c'est un état
00:20:32qui est un peu dingue.
00:20:34On n'est pas tout à fait...
00:20:36On perd un peu son centre
00:20:38quand on est amoureux.
00:20:54C'était un peu gênant.
00:20:56À chaque fois, il disait
00:20:58qu'il était stressé.
00:21:00C'est à cause de mon travail.
00:21:02Je me sens un peu angoissée.
00:21:04C'est pour ça.
00:21:06Le sexe, ce n'était pas le meilleur.
00:21:08J'essayais aussi d'être gentille
00:21:10et plutôt de l'aider
00:21:12parce que c'était entre les deux.
00:21:14Et à la fin, on arrivait.
00:21:22Oui, ça va.
00:21:24Ça n'a pas peut-être duré longtemps,
00:21:26mais ça va.
00:21:28Ce n'était pas un obstacle pour moi.
00:21:32Le matin, il se levait,
00:21:34on prenait un café ensemble,
00:21:36on parlait un peu.
00:21:38Après, il prenait sa sacoche,
00:21:40il mettait son beau costume
00:21:42qu'on avait acheté ensemble
00:21:44et il partait travailler.
00:21:46Il me montrait des vidéos
00:21:48de son travail,
00:21:50il me montrait des projets
00:21:52qu'il était en train de faire.
00:21:54C'était un peu triste.
00:21:56Il fallait qu'il tienne tout.
00:21:58Je voyais un peu ce côté nébrosé.
00:22:00Il fallait qu'il sache exactement
00:22:02ce qu'il fait tout le monde
00:22:04dans son équipe.
00:22:06Par contre, il n'avait pas
00:22:08de travail du tout.
00:22:10Un jour, il est arrivé.
00:22:12Il était très content.
00:22:14Il me dit, je viens de voir mon PDG
00:22:16qui veut que je sois directeur
00:22:18des projets.
00:22:20Ça va être génial,
00:22:22et il me dit, écoute,
00:22:24ils n'ont pas voulu prendre mon meilleur ami Jean-Yves.
00:22:28J'ai démissionné parce que je ne me sentais pas
00:22:30de prendre le boulot et de ne pas avoir mon meilleur
00:22:32ami avec moi.
00:22:34Et à partir de là,
00:22:36je me suis dit, comment on va faire maintenant ?
00:22:38Parce qu'avant, il payait la moitié du loyer,
00:22:40il m'aidait un peu avec les courses et tout.
00:22:42J'avais un salaire minimum.
00:22:44J'ai dû me chercher
00:22:46un deuxième boulot
00:22:48dans un café en bas de chez moi.
00:22:50Et ensuite, il m'a dit
00:22:52qu'il fallait qu'il fasse traduire
00:22:54son diplôme d'ingénieur brésilien.
00:22:56J'ai dû faire un emprunt de 3000 euros.
00:23:00Et à ton avis, il en a fait quoi de cet argent ?
00:23:02Soit il donnait aux autres femmes,
00:23:04soit il dépensait l'argent
00:23:06pour des choses dont j'ai aucune idée.
00:23:12Il m'a rencontré.
00:23:16Au début, c'est lui qui a payé.
00:23:18C'est-à-dire que même
00:23:20quand on est venu ici
00:23:22et après l'hôtel à Gand,
00:23:24c'est lui qui a payé.
00:23:26Et même quand on habitait en Pologne,
00:23:28il a fait quelques courses.
00:23:30C'était soit moi, soit lui.
00:23:34Mais je crois
00:23:36qu'il n'a pas volé énormément
00:23:38d'argent, en fait.
00:23:40Il vivait...
00:23:42Je crois qu'il prêtait de l'argent
00:23:44d'une femme.
00:23:46Et après, il a demandé
00:23:48une autre pour rembourser
00:23:50une autre.
00:23:52Un jour, il m'a dit
00:23:54qu'il peut avoir des problèmes
00:23:56avec sa carte bleue.
00:23:58Mais heureusement, il a son ami
00:24:00Bill.
00:24:02Bill, c'était son ami
00:24:04d'enfance
00:24:06qui habitait à New York.
00:24:08Donc à chaque fois, c'était Bill
00:24:10qu'il fallait répondre
00:24:12en message parce qu'à chaque fois
00:24:14quand il était sur WhatsApp,
00:24:16il parlait avec Bill et c'était Bill
00:24:18qui avait toujours des problèmes
00:24:20et il fallait qu'il aille
00:24:22pour l'aider.
00:24:24Bill a quasiment habité avec nous.
00:24:34Et comme il parlait autant de Jean-Yves,
00:24:36je voulais enfin le rencontrer.
00:24:38Donc un jour, il m'a dit
00:24:40écoute, aujourd'hui on va rencontrer
00:24:42c'est un 14 juillet
00:24:44donc énormément de gens dans la rue
00:24:46et il m'a dit on se donne rendez-vous
00:24:48à la Tour Eiffel.
00:24:50Moi, je me prépare,
00:24:52je m'habille, voilà, je vais rencontrer
00:24:54enfin Jean-Yves.
00:24:56Et quand j'arrive
00:24:58à la Tour Eiffel, je vois, j'attends,
00:25:00il n'y a personne.
00:25:02J'appelle, personne ne répond.
00:25:04Et puis au bout
00:25:06de quelques heures, je me suis dit
00:25:08je pars, je rentre à la maison, peut-être qu'il va être là.
00:25:10Et là, quand je rentre à la maison,
00:25:12je le vois, je lui dis écoute, je t'ai cherché
00:25:14pendant des heures, il m'a dit oui,
00:25:16Jean-Yves, je ne l'ai pas trouvé non plus,
00:25:18on ne t'a pas retrouvé non plus,
00:25:20donc on est parti.
00:25:24Il y a Renata, il y a Raquel,
00:25:26son père Francisco,
00:25:28sa mère Célina,
00:25:30ils ont tous des caractères très différents,
00:25:32ils ont tous des histoires,
00:25:34il leur arrive des choses.
00:25:36Je vis avec eux.
00:25:38Je ne les ai pas rencontrés encore,
00:25:40mais comme il est tellement souvent avec eux au téléphone
00:25:42à l'appartement, j'ai presque l'impression
00:25:44de les connaître parce que
00:25:46soit il est avec ses soeurs, soit il est avec son père.
00:25:48Toi, tu regardes
00:25:50un gars qui répond au téléphone
00:25:52à des collègues, à des parents
00:25:54et en fait, il parle à qui ?
00:25:56Je ne sais pas à qui il parle.
00:25:58Je sais, je...
00:26:00Il n'y a pas vraiment d'autre solution
00:26:02qu'il ne parle à personne.
00:26:08Quand il a appelé
00:26:10son père pour annoncer
00:26:12que j'étais enceinte,
00:26:14il y a eu une conversion de 20 minutes
00:26:16que là, pour le coup, j'avais enregistré
00:26:18à son insu parce que je trouvais ça
00:26:20joli de garder la trace de cet appel.
00:26:32Mon téléphone était posé
00:26:34il y a un peu plus de 10 minutes.
00:26:36Il y a un peu de bruit
00:26:38parce que je cuisine à côté.
00:26:54Et donc, il n'y a personne en fait ?
00:26:56Apparemment, il n'y a personne
00:26:58puisqu'apparemment, il n'a pas de père
00:27:00et encore moins un père qui s'appelle comme ça.
00:27:06Merci.
00:27:10Ciao.
00:27:20Ça, c'est sa mère.
00:27:22C'est la photo qu'il t'a envoyée de sa mère ?
00:27:24Oui. Elle est pas mal remarquée.
00:27:26Après,
00:27:28quand je faisais mes recherches,
00:27:30j'ai découvert que c'était
00:27:32une actrice brasilienne.
00:27:34Elle est connue en Brésil.
00:27:36Il y avait plein de photos d'elle.
00:27:44Il était argentin.
00:27:46Sur le site des rencontres, il était argentin.
00:27:48Mais je me suis aperçue
00:27:50un jour qu'il utilise
00:27:52le passeport brasilien.
00:27:54Alors, il m'a dit
00:27:56qu'il venait d'une famille
00:27:58adoptive
00:28:00qu'il était né en Brésil
00:28:02et qu'il a vécu en Argentine.
00:28:04Il m'a dit quand même
00:28:06qu'il n'a jamais raconté
00:28:08cette histoire
00:28:10parce qu'il avait honte.
00:28:12Il avait honte qu'il soit adopté.
00:28:18Il n'avait pas honte de me mentir,
00:28:20mais il avait honte de...
00:28:22T'as ajouté Rome aussi ?
00:28:24Non.
00:28:26Je peux mettre un petit post-it pour expliquer ?
00:28:28Oui, c'est très bien.
00:28:30Je pense qu'on peut aller en Israël pour aller en...
00:28:32Non, mais le fils est emmêlé.
00:28:34Il y a tellement de choses en même temps.
00:28:38En parlant avec ses victimes,
00:28:40je découvre que Ricardo
00:28:42fait aussi circuler toutes sortes d'objets
00:28:44d'un foyer à un autre.
00:28:46Marianne prépare un cake aux olives
00:28:48pour ses collègues de l'hôpital.
00:28:50Ricardo le rapporte à Carolina
00:28:52de la part de Jean-Yves.
00:28:54Là, il fabrique
00:28:56et là, c'est le virement de son salaire.
00:28:58Et là, regarde, hop,
00:29:00il a dû faire un calcul invraisemblable.
00:29:02Tu vois, il touche pas exactement la même chose
00:29:04un mois.
00:29:06Tu vois, c'est 2015.
00:29:08Il s'est aussi fabriqué un faux relevé bancaire
00:29:10bien garni
00:29:12qu'il laisse négligeablement traîner.
00:29:14Tu te rends compte le temps qu'il faut
00:29:16pour fabriquer ça ?
00:29:18Ricardo produit
00:29:20de nombreux autres documents.
00:29:22Il m'a envoyé une vidéo,
00:29:24voilà, je te l'ai montrée.
00:29:26Et il m'a...
00:29:28En disant, voilà,
00:29:30on devrait acheter des chaussures
00:29:32et aller les vendre en France.
00:29:36Où ça, les chaussures ?
00:29:38En Pologne, là où il était.
00:29:40Cette vidéo, il était en Pologne
00:29:42quand il m'a envoyé cette vidéo.
00:29:50Il dit, tu me manques ma vie,
00:29:52tu sais pas à quel point.
00:29:54Ma vie t'appelle.
00:29:56Et qu'est-ce qu'il était censé faire en Pologne ?
00:30:10C'est un jour de beauté.
00:30:24J'ai pas énormément de scrupules
00:30:26à l'idée de montrer l'image
00:30:28de cet homme.
00:30:30J'ai des vidéos, j'ai des photos
00:30:32de lui, etc.
00:30:34Et ce que je voudrais,
00:30:36c'est le montrer sous tous ses visages.
00:30:38Donc, ma question, c'est
00:30:40est-ce que j'ai le droit de faire ça ?
00:30:42Qu'est-ce que je risque ?
00:30:44Même si tu ne révèles pas,
00:30:46supposons, sa véritable identité,
00:30:48et qu'on le montre,
00:30:50on l'identifie immédiatement.
00:30:52Donc, au titre du droit à l'image,
00:30:54il a déjà, effectivement,
00:30:56une action possible en disant,
00:30:58vous utilisez mes photos,
00:31:00vous me montrez en scène dans des vidéos.
00:31:02Donc, moi, j'estime
00:31:04qu'il y a une atteinte à mon droit à l'image.
00:31:06Alors, bien sûr qu'après,
00:31:08c'est aussi une façon d'alerter
00:31:10les autres femmes sur ses agissements.
00:31:12Ça pourrait être un titre de prévention.
00:31:14Oui, c'est le cas.
00:31:16Oui, bien sûr.
00:31:18Et c'est intéressant que
00:31:20les spectateurs, le public,
00:31:22reçoivent des informations
00:31:24qui pourraient être, effectivement,
00:31:26un fait divers relaté dans les journaux, par exemple.
00:31:28Donc, on aurait quand même
00:31:30beaucoup d'arguments,
00:31:32mais sur un risque judiciaire
00:31:34zéro,
00:31:36on ne montre pas les photos.
00:31:42En sortant de chez mon amie, l'avocate,
00:31:44je retiens donc qu'il est préférable,
00:31:46du point de vue du droit,
00:31:48que les spectateurs n'ont pas de photos
00:31:50ni de vidéos, évidemment.
00:32:18Après, donc, à 5 mois de grossesse,
00:32:20il y a un moment où je cherche à le vendre
00:32:22sur son portable et je n'y arrive pas.
00:32:24Et je ne sais pas vraiment tout quoi, à vrai dire,
00:32:26mais...
00:32:28j'ai un élan comme ça
00:32:30et je compose
00:32:32le numéro de son père
00:32:34à Rio.
00:32:36Le premier numéro
00:32:38et ce numéro ne marche pas.
00:32:40Puis le deuxième numéro
00:32:42et ce deuxième numéro ne marchent pas non plus.
00:32:44Et puis je compose tous les numéros que j'ai
00:32:46et tous les numéros sont faux.
00:32:48Je ne sais pas
00:32:50ce qu'il me cache, mais je sais qu'il me cache quelque chose.
00:32:52Je sais qu'il y a un mensonge, mais je ne sais pas lequel.
00:32:56À un moment donné, j'ai l'idée de prendre mon ordinateur
00:32:58dont il se sert parfois.
00:33:00Je regarde
00:33:02dans sa session
00:33:04et il y a tout qui est complètement en ordre.
00:33:06Il y a des documents
00:33:08de l'hôpital, il y a des photos du service
00:33:10où il travaille. Je ne vois rien de bizarre.
00:33:12Et puis après, je me souviens
00:33:14qu'avant que je m'ouvre cette session
00:33:16sur mon ordinateur, il se servait de la mienne.
00:33:18J'ouvre le navigateur
00:33:20dont il se sert et là, via l'historique,
00:33:22je peux rentrer dans tous les comptes
00:33:24qui sont les siens.
00:33:26Parfois il est ingénieur,
00:33:28parfois il est photographe,
00:33:30parfois il est médecin.
00:33:34Parfois il a une nationalité argentine,
00:33:36parfois portugaise,
00:33:38parfois brésilienne.
00:33:40Je tombe sur
00:33:42une galaxie,
00:33:44une constellation
00:33:46de comptes
00:33:48et de profils
00:33:50qui n'ont
00:33:52entre eux aucune cohérence.
00:33:56Et je me rends compte
00:33:58qu'il a des relations avec d'autres femmes
00:34:00et des relations
00:34:02complètement actives
00:34:04et actuelles,
00:34:06et puis simultanées
00:34:08à la nôtre.
00:34:10Et donc, il y a des femmes
00:34:12qui lui disent
00:34:14« À quelle heure tu arrives à la maison ce soir, mon chéri ? »
00:34:16« À Cracovie, en Pologne ? »
00:34:20« À Saint-Ouen ? »
00:34:26Je me rends compte
00:34:28qu'il y a des femmes dans le monde entier.
00:34:30Je me rends compte qu'il a un enfant à Buenos Aires
00:34:32avec une femme argentine.
00:34:34Il a peut-être 15 femmes en même temps.
00:34:36Il y a des relations
00:34:38qui sont à leur début.
00:34:40Il y a différentes natures de relations.
00:34:46Je passe toute une journée
00:34:48entrecoupée de vomissements
00:34:50assez violents.
00:34:52Plongée autant que possible
00:34:54et à me perdre dans tout ça
00:34:56en essayant
00:34:58de comprendre
00:35:02qui est cette personne,
00:35:04quelle est sa nationalité.
00:35:08Qu'est-ce que je vais dire à mon enfant, en fait ?
00:35:10Je ne sais pas
00:35:12comment ton père s'appelait.
00:35:14Je ne sais pas où il est.
00:35:16Je ne sais rien, en fait.
00:35:18Mais il faut...
00:35:20On ne peut pas soutenir ça.
00:35:22Il faut comprendre.
00:35:30C'est dans le midi, où nous allons,
00:35:32que Marianne passe alors
00:35:34une dernière semaine
00:35:36avec celui qu'elle appelle encore
00:35:38Alexandre.
00:35:40En fait, on devait partir ensemble
00:35:42pour les vacances de Noël, dans ma famille.
00:35:44Instinctivement, ma réaction, c'est de me dire
00:35:46je me tais,
00:35:48je fais semblant de rien.
00:35:50Le temps d'avoir des clés
00:35:52de compréhension.
00:35:56Tu le regardes mentir
00:35:58et sous tes yeux, complètement...
00:36:00Je me dis qu'à un moment donné,
00:36:02la réalité va me donner à voir
00:36:04de la vérité.
00:36:08J'ai pu voir
00:36:10comment son autre femme le réclamait
00:36:12pour le jour de l'an.
00:36:14Quand il m'a dit qu'il devait repartir
00:36:16travailler à l'hôpital, j'étais par surprise.
00:36:18Je l'ai, moi, accompagnée
00:36:20à la gare, je l'ai mise dans le train
00:36:22et je lui ai dit au revoir.
00:36:34Et après, je lui ai envoyé un long message
00:36:36je sais qui tu es
00:36:38je sais en tout cas
00:36:40qui tu n'es pas, plutôt.
00:36:42Et je sais qu'en ce moment
00:36:44tu es à Cracovie, chez une autre femme
00:36:46et voilà, ne...
00:36:48ne reviens pas.
00:36:56Il n'a jamais reconnu
00:36:58qu'il n'était pas médecin.
00:37:00Il n'a jamais reconnu
00:37:02qu'il était avec une autre femme à Cracovie
00:37:04et que ce n'était pas vrai
00:37:06que je n'avais qu'à appeler la fac
00:37:08de médecinario.
00:37:12Plus j'apportais de preuves, plus
00:37:14il rebondissait en fait
00:37:16mais on ne pouvait pas le coincer.
00:37:18C'était toujours une source de création
00:37:20de scénario, quoi.
00:37:32Un jour
00:37:34quand on était en Pologne
00:37:36et qu'on a fait les courses dans un supermarché
00:37:38il a mis son téléphone dans mon sac
00:37:40donc quand il était allé
00:37:42sur le parking
00:37:44récupérer la voiture, moi je suis allée
00:37:46aux toilettes pour voir
00:37:48pour vérifier ses messages.
00:37:52Et là, j'ai découvert
00:37:54une vingtaine de messages
00:37:56des échanges avec plusieurs femmes
00:37:58j'avais pas vraiment
00:38:00le temps pour bien vérifier
00:38:02ce qui était dedans mais
00:38:04il a échangé avec les femmes
00:38:06de la République tchèque
00:38:08de la France
00:38:10donc un jour quand j'étais à Paris
00:38:12pour travailler
00:38:14j'appelais ses numéros.
00:38:16Et là il y a une femme au téléphone qui me dit
00:38:18voilà j'ai trouvé des messages
00:38:20entre mon mari et vous, mon fiancé en fait
00:38:22et vous et j'aimerais savoir
00:38:24qui vous êtes.
00:38:26Elle commence à me dire voilà c'est mon fiancé
00:38:28on vit ensemble en Pologne
00:38:30alors elle m'a dit
00:38:32moi aussi je suis
00:38:34la petite amie de
00:38:36de lui
00:38:38et dommage
00:38:40que je n'ai pas appelé un peu avant
00:38:42parce qu'il était à côté
00:38:44je me dis ah bon
00:38:46il n'est pas au Japon
00:38:48il a tout de suite tout nié
00:38:50en disant non c'est juste une ancienne collègue
00:38:52qui est amoureuse de moi
00:38:54qui veut être avec moi
00:38:56c'est pour ça qu'elle invente tout ça
00:38:58mais j'ai pas 100% cru
00:39:00donc j'ai commencé à, j'ai continué à chercher
00:39:02avec cette femme qui m'a envoyé des photos
00:39:04qui m'a tout expliqué
00:39:06qui m'a envoyé des messages
00:39:08en me montrant qu'ils habitaient ensemble par exemple
00:39:10en Pologne depuis longtemps
00:39:12t'as un sentiment
00:39:14d'une cascade de colère
00:39:16qui arrive
00:39:18et tu sais pas qu'est-ce que c'est
00:39:20est-ce que c'est la colère contre toi
00:39:22parce que t'étais débile dès le début
00:39:24ou c'est la colère
00:39:26contre cette personne
00:39:28parce qu'au final tu te dis
00:39:30c'est pas possible
00:39:32comment tu peux
00:39:34il y a ces deux variations
00:39:36de la même colère
00:39:38contre toi
00:39:40et contre cette personne
00:39:42qui t'a menti
00:39:44vous avez sympathisé avec cette Cassia
00:39:46ou tu te sentais un peu
00:39:48solidaire d'elle
00:39:50ou pas, enfin comment tu l'as sentie cette fille
00:39:52j'avais plutôt de la peine pour elle
00:39:54parce que je trouvais qu'elle avait beaucoup de haine
00:39:56elle était très enragée
00:39:58elle se sentait blessée
00:40:00trahie, elle était folle de lui
00:40:02en plus
00:40:04je trouvais qu'elle avait un mélange
00:40:06entre la honte et la rage
00:40:08tandis que moi même si j'étais choquée
00:40:10je me sentais moins
00:40:12touchée par le fait qu'il me respectait
00:40:14plus par exemple
00:40:16je pense qu'il avait un petit peu plus d'estime
00:40:18pour moi
00:40:20c'est comme moi la seule qui parlait avec sa mère
00:40:22un jour comme ça
00:40:24il m'a passé sa mère au téléphone
00:40:26je suis sûre que sa mère venait d'un milieu pauvre
00:40:28qu'il était pas riche comme il le disait
00:40:30donc forcément il avait une identification
00:40:32entre sa mère et moi
00:40:34on venait à peu près du même milieu
00:40:50c'est plus dur que quand il pleut
00:40:52c'est incroyable
00:40:54c'est la voiture de la compagnie
00:41:21bonjour
00:41:23bonjour
00:41:25bonjour
00:41:51je pensais à un moment
00:41:53qu'on parlait pas du tout du même homme
00:41:55ah ouais
00:41:57il a fallu qu'on s'échange des photos
00:41:59et qu'on soit
00:42:01raccord
00:42:03sur le physique
00:42:05de cet homme pour être sûr
00:42:07qu'on parlait du même
00:42:09elle me disait que c'était un homme doux
00:42:11patient, calme
00:42:13qui se couchait tôt
00:42:15le soir
00:42:17qui était tout à fait tranquille
00:42:19que moi j'avais affaire à quelqu'un
00:42:21de tourbillonnant
00:42:23qui dormait pas beaucoup
00:42:25il doit bien s'adapter
00:42:27à ce que
00:42:29veulent les femmes
00:42:31moi
00:42:33peut-être que ce qu'il a senti
00:42:35c'est qu'il fallait
00:42:39me secouer un peu
00:42:43je me souviens d'une autre femme qui me disait
00:42:45qu'il était extrêmement croyant
00:42:47et qu'il passait des heures à prier
00:42:49debout
00:42:51et avec moi
00:42:53on avait débattu beaucoup de ces questions-là
00:42:55il était absolument pas croyant
00:42:57avec une autre femme
00:42:59dans toute sa famille
00:43:01il avait raconté comment
00:43:03il avait perdu ses parents dans un crash d'hélicoptère
00:43:05et qu'il avait fini en larmes
00:43:07et que tout le monde dans sa famille avait pleuré
00:43:11il n'a jamais versé une larme devant moi
00:43:13je l'ai jamais vu pleurer
00:43:17la complexité de sa personnalité
00:43:19m'a fascinée
00:43:21et qu'en plus
00:43:23je sais pas comment ça se fait
00:43:25mais je continuais à avoir de l'empathie
00:43:27pour lui
00:43:29j'essayais de le comprendre
00:43:31au lieu de lui en vouloir
00:43:33mes proches, mes amis
00:43:35ma famille ne comprenaient pas
00:43:37que je ne sois pas en colère
00:43:39j'avais une forme de
00:43:41un peu de sentiment maternel à son égard
00:43:43aussi à un moment donné
00:43:45où je me suis dit
00:43:47mais le pauvre il est tellement perdu
00:43:49il doit même plus savoir qui il est
00:43:51avec tout ça
00:43:53il doit même plus savoir comment il s'appelle
00:43:55et finalement
00:43:57il se pourrit la vie
00:44:11je suis soulagée
00:44:13de savoir maintenant
00:44:15que Marianne et les autres femmes
00:44:17sont si différentes
00:44:19je comprends
00:44:21que nous n'avons à nous sentir coupables
00:44:23de rien
00:44:25il n'y a pas de victime désignée
00:44:31mais je ne peux pas m'arrêter là
00:44:33je veux le retrouver
00:44:35comprendre comment tout
00:44:37se passe
00:44:39comprendre comment tout
00:44:41a commencé
00:44:43Allo ?
00:44:45Oui bonjour
00:44:47Quelles sont les nouvelles ?
00:44:49Je parlais hier avec le détective
00:44:51qui a bossé avec un de mes amis
00:44:53il s'appelle Mathias Dugmont
00:44:55c'est le mec que tu as vu sur les photos
00:44:57pendant 10 ans, 20 ans
00:44:59il était chef de la DGIC à Poznan
00:45:01et depuis 10 ans
00:45:03il a son agence
00:45:05j'ai lu quelques interviews avec lui
00:45:07il me paraît un mec bien
00:45:09et je l'appelais
00:45:11il m'a dit qu'il n'y a pas de problème
00:45:13pour ce qu'on veut faire
00:45:15même si il est à Poznan
00:45:17il est spécialisé dans la recherche de personnes
00:45:19d'accord
00:45:25Allo, bonjour
00:45:31J'ai son numéro de téléphone en Pologne
00:45:33j'ai une adresse
00:45:35avec qui il vit
00:45:47Oui oui absolument
00:45:49elle est à Cracovie
00:45:51mais c'est pas impossible que depuis un an
00:45:53elle ait découvert que c'était un menteur
00:46:05il faut pas qu'il se fasse repérer
00:46:07parce que le gars
00:46:09est quand même potentiellement dangereux
00:46:11tu vois
00:46:35il me semble que dans ce mur
00:46:37il est possible de voir
00:46:39une tête
00:46:43c'est un mur très proche
00:46:45de l'autre côté
00:46:47j'ai l'impression que c'est la cuisine
00:46:49moi aussi
00:46:51c'est comme ça
00:46:53il y a un salon
00:46:55et une cuisine
00:46:57tu as le zoom
00:46:59mais c'est pas possible
00:47:01c'est pas possible
00:47:03tu as un zoom meilleur
00:47:05moi j'ai un zoom un peu moindre
00:47:13il me semble que
00:47:15c'est comme ça
00:47:17il y a un mur
00:47:19un bureau
00:47:21un moniteur
00:47:23et elle se trouve
00:47:25de l'autre côté
00:47:27d'accord
00:47:29on sait qu'il y a une femme
00:47:31c'est ce qui nous intéresse le plus
00:47:35tu te concentres sur les fenêtres
00:47:39il y a quelque chose qui bouge
00:47:55quelqu'un a regardé dans les fenêtres
00:47:57ça signifie que
00:47:59il y a au moins deux personnes
00:48:27il y a quelqu'un qui l'appelle
00:48:29salut
00:48:31c'est lui
00:48:33c'est lui
00:48:35c'est lui
00:48:37c'est lui
00:48:39c'est lui
00:48:41c'est lui
00:48:43c'est lui
00:48:45c'est lui
00:48:47c'est lui
00:48:49c'est lui
00:48:51c'est lui
00:48:53c'est lui
00:48:55il y a quelqu'un qui l'appelle
00:48:57salut papa, est-ce que tout va bien ?
00:48:59quand est-ce que tu payes ma pension ?
00:49:01on peut supposer que ce jeune homme
00:49:03est aussi un fils
00:49:09je trouve des photos
00:49:11de notre quotidien
00:49:13qu'il envoie à sa mère en les commentant d'une toute autre manière
00:49:15des photos d'enfant
00:49:17d'ami à moi par exemple
00:49:19avec lui à côté, il fait croire à sa mère que c'est son enfant
00:49:21et je me rends compte au fur et à mesure
00:49:23des échanges avec sa mère que depuis le mois de juin
00:49:25il fait croire à sa mère qu'il a eu une petite fille
00:49:27qui est née
00:49:29et c'est soit des photos d'enfant d'ami à moi
00:49:31soit des photos d'image banque qu'on peut trouver sur internet
00:49:33c'est pas le même bébé
00:49:35d'une image à l'autre, moi je peux le voir
00:49:37ça se voit pas forcément
00:49:39il y a des photos montage qu'il envoie à sa mère
00:49:41en disant voilà, je viens d'avoir mon diplôme
00:49:43de lettre française
00:49:45donc il est dans un costume de diplômé
00:49:47anglais, qu'on n'a pas du tout en France
00:49:49ou un photomontage
00:49:51dans un costume
00:49:53et il dit voici ma photo dans la revue de la compagnie aérienne
00:49:57dans ses favoris
00:49:59de navigateur, il y a un site qui s'appelle
00:50:01Facing Hall
00:50:03où en fait on peut récupérer des photos
00:50:05pour pouvoir mettre sa propre fête
00:50:19et là je sais tout
00:50:21et je fais semblant
00:50:23que ça se voit pas
00:50:25en fait je me suis dit que c'était la seule photo
00:50:27où j'avais capté
00:50:29quelque chose de différent de lui
00:50:31une expression que je n'avais jamais vue
00:50:33et c'est marrant parce que
00:50:35quand je l'ai envoyé il m'a dit je déteste cette photo
00:50:37mais pour moi c'est une photo
00:50:39de quelqu'un qui se méfie
00:50:41qui se demande ce que je suis en train de faire
00:50:43et ce que je sais
00:50:45j'ai jamais vu cette expression
00:50:47inquiète comme ça
00:50:49ça c'est une plainte
00:50:51d'une des brésiliennes avec qui
00:50:53j'ai communiqué
00:50:55donc elle m'a envoyé sa plainte
00:50:57sa plainte brésilienne
00:50:59qui était datée
00:51:01de 2010
00:51:032010-2011
00:51:05Bruna la brésilienne
00:51:07qui elle l'a connue aussi sous un autre nom
00:51:09une autre identité
00:51:15Le chômage
00:51:19Bruna
00:51:21Bruna
00:51:23Bruna
00:51:25Bruna
00:51:27Bruna
00:51:29mon nom est Bruna
00:51:31je suis professionnelle de beaucoup d'années
00:51:33j'ai déjà été modèle
00:51:35Bruna
00:51:37Bruna
00:51:39je travaillais à une tournée
00:51:41dans un grand salon
00:51:43et c'était à l'heure de l'après-midi qu'il s'est présenté pour discuter.
00:51:51Il s'est présenté comme médecin.
00:51:55Et on a commencé à sortir.
00:51:59À l'époque, il était maigre, haut,
00:52:04beau, charmant, intéressant.
00:52:08Et mon choix, malheureusement,
00:52:10c'était d'aller à l'école et de le laisser une heure dans mon appartement.
00:52:14C'était suffisant pour qu'il fasse le tournage.
00:52:20Et c'est là que j'ai pris les caméras de sécurité
00:52:23et j'ai vu comment il est entré,
00:52:25à l'heure qu'il est sorti, qu'il avait une poche.
00:52:29Une chaine d'or, un candelabre.
00:52:32Il a pris un candelabre
00:52:34de murano noir.
00:52:36Il a pris des pièces de décoration de mon appartement.
00:52:39Je ne comprenais pas ça.
00:52:41Donc je pense qu'il le donnait comme un cadeau.
00:52:44Comme s'il l'avait acheté et qu'il le donnait comme un cadeau.
00:52:48Quand j'ai fait le bulletin d'occurrence,
00:52:50j'ai demandé à la déléguée
00:52:52si elle me permettait d'aller lui faire un coup de cul.
00:52:55Elle ne l'a pas laissé.
00:52:58Bruno.
00:52:59Une déléguée de Jundiaï, renommée,
00:53:03très bien reconçue.
00:53:06J'ai enregistré l'occurrence de la fraude dans sa maison.
00:53:11Mais au-delà de Bruno,
00:53:13elle n'avait pas peur.
00:53:15Il y avait une autre victime.
00:53:18Il attirait les femmes
00:53:21pour une passion.
00:53:24Parce qu'elles s'aimaient.
00:53:26Il était beau.
00:53:27Mais je ne pense pas qu'il était très beau.
00:53:30J'ai une autre opinion.
00:53:31Je ne le voyais pas.
00:53:33Il était un homme grand, bien personné,
00:53:36barbé, bien vêtu, parfumé.
00:53:40Il y a des hommes très beaux.
00:53:42Il avait un charme.
00:53:44Non, non, il n'y en avait pas.
00:53:46Pour moi, il était un homme commun.
00:53:49Mais il n'est pas venu pour vous.
00:53:52Mais il était capable de s'approcher.
00:53:55Il était capable de s'aimer.
00:54:00Dans la relation, dans l'intimité.
00:54:03Dans ce domaine de l'intimité,
00:54:07il se faisait aimer.
00:54:10Dans la chambre, il était intéressant.
00:54:12Je n'ai jamais eu de problème avec lui.
00:54:15Pas dans ce cas-là.
00:54:18Il était bien.
00:54:20Cette partie du glamour,
00:54:22de l'homme parfait, entre guillemets.
00:54:26Depuis l'adolescence.
00:54:29C'est là que j'ai commencé cette transition.
00:54:32J'ai commencé l'opération de changement de sexe.
00:54:36Ils avaient 20 et quelques ans.
00:54:39Il n'a jamais dit rien.
00:54:41Jamais.
00:54:42Absolument rien.
00:54:44Pour lui, c'est comme ça.
00:54:46Qu'il soit bleu, ou blanc, ou gauche.
00:54:49Il a ce qu'il veut.
00:54:51Je me demandais comment ça pouvait arriver.
00:54:54C'est un sociopathe.
00:54:56Il doit tuer et couper les morceaux.
00:54:59Vous pensez ça ?
00:55:01Je pense.
00:55:03C'est l'unique façon de s'arrêter.
00:55:06Vous aimez bien l'idée de la vengeance.
00:55:09Pour moi, c'est indifférent.
00:55:12Mais si je le voyais,
00:55:15j'allais lui faire sa tête sur l'asphalte.
00:55:19Très jolie, comme ça.
00:55:22Nous l'avons arrêté le 27 octobre 2010.
00:55:29Il avait une chance de venir en 1000.
00:55:34C'était une grande victoire.
00:55:40Nous sommes très heureux
00:55:42qu'il soit arrivé dans notre conversation.
00:55:46Pour nous, dans notre carrière,
00:55:49il a marqué beaucoup.
00:55:51Tout le monde a doubté.
00:55:53Nous avons croit qu'on allait réussir.
00:55:56Il y a un côté féministe.
00:55:58Il y a beaucoup de côté féministe.
00:56:02Dis-moi, Sylvia.
00:56:04Est-ce que tu le fais souvent ?
00:56:06Non.
00:56:07Parfois, je lui demande pourquoi.
00:56:10Parce qu'on est très...
00:56:13On est très en colère.
00:56:16Je ne dis pas.
00:56:18Sylvia l'a fait.
00:56:20Il a été en prison pour peu de temps.
00:56:23Après, il a été libéré.
00:56:25Mais il a continué à répondre au processus.
00:56:28Il a été distillé.
00:56:37Il est devenu mon destin.
00:56:40Tout est devenu feu.
00:56:42Je suis le chemin.
00:56:44Je suis le feu.
00:56:46Est-ce que c'est dangereux ?
00:56:49En fonction de ce qu'il a acheté.
00:56:52Il a un mariage.
00:56:55Il a quelques choses.
00:56:57Si ça lui était sorti,
00:57:00je ne garantis pas sa conduite.
00:57:08C'est la famille de Ricardo.
00:57:11C'est par où ?
00:57:13Là.
00:57:15Bien là.
00:57:17C'est dans cette petite commune,
00:57:21à 70 km de São Paulo, au Brésil,
00:57:25que Ricardo est né.
00:57:28C'est ici que je suis,
00:57:31avec l'ancien maire,
00:57:34Clément, qui connaît tout le monde.
00:57:40On voit bien.
00:57:42Ricardo est allé dans cette école.
00:57:45C'est ici qu'ils étudiaient.
00:57:48Dans toute la région.
00:57:50C'est dans cette rue
00:57:52que vit encore la mère de Ricardo,
00:57:55avec son second mari et leur fils.
00:57:58C'est la mère de Ricardo.
00:58:02Le maire, Clément, la connaît bien.
00:58:10Mais il préfère que nous n'allions pas la voir.
00:58:14Il m'apprend cependant une chose troublante.
00:58:18La mère de Ricardo a une sœur jumelle.
00:58:21Une vraie jumelle.
00:58:23On lui a même dit qu'enfant,
00:58:26Ricardo jouait aussi à avoir un jumeau.
00:58:32Les travailleurs ne sont pas d'ici.
00:58:35Ils sont venus.
00:58:37Elle est née comme une ville dormante.
00:58:41Tout le monde qui vient,
00:58:43toute la migration du Nord-Est,
00:58:46qui vient à São Paulo,
00:58:48et qui ne se trouve pas là-bas,
00:58:51ils prennent le train qui est cheap
00:58:53et vont finir à la fin de l'avenir.
00:58:55Le fin de l'avenir, c'est nous.
00:58:57Ils viennent de loin, sans rien,
00:58:59et ils n'ont pas d'origine.
00:59:03A quelques kilomètres de là,
00:59:05je découvre aussi
00:59:07quelle fut la toute première identité d'emprunt de Ricardo.
00:59:15Il est alors âgé d'une vingtaine d'années.
00:59:19À l'époque où j'ai appris l'histoire de Ricardo,
00:59:23il s'était engagé avec une personne que je connaissais.
00:59:27Il était policier.
00:59:29Il exagérait en disant qu'il était infiltré dans une gang,
00:59:33qu'il démontait une grande quadrille.
00:59:37Il est âgé de 23 ans,
00:59:39et je n'ai jamais changé de tir.
00:59:41Il changeait tous les jours.
00:59:43C'est peut-être Mel Gibson.
00:59:47Il est arrivé une nuit là-bas,
00:59:49et il est devenu uniformé.
00:59:51Il ne conduisait pas avec son uniforme.
00:59:54À partir de là, il m'a réveillé.
00:59:56Je me suis dit que c'était une blague.
00:59:58Après ça,
01:00:00je suis entré en contact
01:00:02avec le service réservé de la PMI de Jundiaï.
01:00:04Selon la police de Jundiaï,
01:00:06il aurait pu obtenir un uniforme
01:00:08d'une vieuve, d'un policier.
01:00:10Elle est morte au service.
01:00:12Un collier de protection fausse,
01:00:14un cinturon,
01:00:16une arme fausse.
01:00:18J'ai toujours joué quand j'étais enfant.
01:00:20Je n'ai jamais aimé être bandit.
01:00:22J'ai toujours aimé être policier.
01:00:24A-t-il été condamné ?
01:00:26Je ne sais pas.
01:00:28Je pense que non.
01:00:30Je pense qu'il a été archivé
01:00:32en manque de preuves.
01:00:38Il raconte tout.
01:00:40Cet imbécile.
01:00:42Cet imbécile policier d'Arakana.
01:00:44Comment tu l'as connu ?
01:00:46Né aussi, l'ami de ce policier
01:00:48a 20 ans de plus que Ricardo
01:00:50et ils se connaissent.
01:00:52C'est la seule femme que je rencontre
01:00:54à être allée voir sa vraie famille.
01:00:56Il s'est présenté comme un policier
01:00:58pour m'aider dans l'administration,
01:01:00même dans la sécurité.
01:01:02Tout le monde est entré.
01:01:06Il est passé un temps
01:01:08et il est venu à mon bureau
01:01:10pour que je fasse le divorce.
01:01:12Je lui ai dit que je ne voulais rien avec toi.
01:01:14Tout d'abord, tu es plus jeune que moi.
01:01:16Deuxièmement, tu es mariée.
01:01:18Non, je ne suis plus mariée.
01:01:20Je me suis séparée.
01:01:26C'est tout.
01:01:28C'est tout.
01:01:30J'ai fait un logement
01:01:32pour lui.
01:01:34C'était un logement.
01:01:36Il a payé une partie.
01:01:42Il a payé avec l'argent de quelqu'un.
01:01:44Je suis allée à la maison
01:01:46de sa mère.
01:01:48Elle travaillait en domestique.
01:01:50La maison est très humide,
01:01:52dans un endroit très mauvais,
01:01:54dans un quartier très...
01:01:56Je crois qu'il s'appelle Promeka.
01:01:58Mais j'ai dit à elle
01:02:00que son fils, malheureusement,
01:02:02n'est pas dans le bon chemin.
01:02:04C'est une peine.
01:02:06C'est là qu'elle m'a raconté
01:02:08qu'il détestait son père
01:02:10et qu'il détestait son nom.
01:02:12C'est pour ça qu'il ne donnait pas son nom
01:02:14aux gens.
01:02:16Et qu'il détestait son père
01:02:18parce qu'il l'avait battu
01:02:20ou menacé par quelque chose
01:02:22quand il était enfant,
01:02:24mais parce qu'il était bêbé.
01:02:26Je suis sortie.
01:02:28Je suis allée vérifier
01:02:30si elle avait dit la vérité
01:02:32à son père.
01:02:34Je suis allée à la clinique
01:02:36et ils m'ont donné l'information.
01:02:38C'est chimique,
01:02:40mais il était interné.
01:02:42Il a la même tête.
01:02:44Il a la même tête,
01:02:46mais il est plus gros.
01:02:48Il a pris ses spectacles.
01:02:50Il est plus gros.
01:02:52Il a des cheveux gris.
01:02:54Le temps passe pour tout le monde.
01:02:56Oui, bien sûr.
01:02:58Mais si il a un bon emploi,
01:03:00qui sait?
01:03:02Il faut croire.
01:03:04Je ne crois pas.
01:03:06Une personne comme lui...
01:03:08Il pourrait bien vivre comme un acteur.
01:03:10Un artiste.
01:03:12Très talentueux.
01:03:14Il perd son talent.
01:03:16Il va vivre comme ça
01:03:18jusqu'à trouver quelqu'un
01:03:20qui fait la justice avec ses propres mains.
01:03:22Mais Sonia va nous sauver
01:03:24parce qu'elle va dénoncer
01:03:26dans le documentaire.
01:03:28Elle va dénoncer.
01:03:30Elle va mettre des photos de lui.
01:03:32Elle va mettre des photos, des noms.
01:03:34Il change, Bruno.
01:03:36Il prend ses spectacles.
01:03:38Elle ne veut pas.
01:03:40Elle ne veut pas le mettre dans le documentaire.
01:03:42Il faut exposer.
01:03:44Il faut exposer.
01:03:56Il grandit à côté de Sao Paulo,
01:03:58dans un tout petit village.
01:04:00Même pas.
01:04:02Ils font des plantations de cacao.
01:04:04Là, je sais qu'il y a une femme à Rio.
01:04:08Ensuite,
01:04:10il va d'Argentine
01:04:12en Espagne.
01:04:14C'est parce qu'il vient en Argentine
01:04:16qu'il connaît, qu'il parle
01:04:18espagnol.
01:04:20Là, il fait faire une fausse carte d'identité
01:04:22espagnole.
01:04:24On a des e-mails qui racontent ça.
01:04:26Après, une fois qu'il arrive en France,
01:04:28c'est là qu'il commence
01:04:30à partir de là,
01:04:32faire des tas de voyages
01:04:34en Suède, en Pologne,
01:04:36en Slovaquie.
01:04:38Il prétend qu'il a un bureau en Slovaquie.
01:04:40Ensuite, il raconte
01:04:42qu'il a des missions en Afrique.
01:04:44Ça, c'est plutôt ses voyages imaginaires
01:04:46en rouge.
01:04:48Dis-moi s'il sait à peu près ça.
01:04:54En tout,
01:04:56il aurait probablement cinq enfants.
01:04:58Trois au Brésil, d'après Bruno.
01:05:00Un en Argentine
01:05:02et un en France avec Marianne.
01:05:04Mais aucun autre en Europe.
01:05:06Ça, c'est sûr.
01:05:08Quand il était en Argentine,
01:05:10après l'accident de ses parents,
01:05:12il m'a envoyé ça.
01:05:14Je pense que c'est lui, vraiment.
01:05:18Je trouve que l'enfant
01:05:20ressemble beaucoup.
01:05:24Oui, on le reconnaît quand même, non?
01:05:26Oui.
01:05:30On y va?
01:06:00Oui.
01:06:30Nico?
01:06:34Ben non, il n'y a rien.
01:06:36Il n'y a rien.
01:06:38Il n'y a rien.
01:06:40Oui.
01:06:42On n'a rien.
01:06:50Je n'ai pas d'endommage sans raison.
01:06:52Et si je n'ai pas d'endommage sans raison,
01:06:54je ne peux pas m'occuper de lui.
01:06:56Je comprends.
01:06:58Merci.
01:07:12et c'est la seule qui est au centre de l'hôtel.
01:07:16Riko...
01:07:17Riko !
01:07:19A l'hôtel, je pensais qu'il irait.
01:07:22Mais il a l'air lepeur.
01:07:24Il ne s'est pas déroulé.
01:07:27Il a parlé à Riko.
01:07:29J'ai parlé en anglais.
01:07:32On a confirmé que c'était Riko.
01:07:36C'est le moment !
01:07:37Son ami n'est pas venu.
01:07:39Je crois que c'était il y a peu de temps qu'elle s'est enregistrée, je l'ai enregistrée ici.
01:07:44Mais elle a eu envie de parler ?
01:07:46Elle a été très discrète.
01:07:49Qu'est-ce qu'il y a eu d'autre aujourd'hui ?
01:07:51Qu'est-ce qu'ils ont fait ou vu d'autre ?
01:07:53Il a aussi vérifié la photo du marathon.
01:07:55C'était quatre personnes qui couraient ensemble,
01:07:57un quart de marathon chacun.
01:08:01Ah bon ?
01:08:01Oui.
01:08:02Il y a moyen de trouver leur nom ?
01:08:04Oui, il l'a trouvé.
01:08:05Il a dit où ?
01:08:06Et où était ce marathon ?
01:08:09Le marathon était à peu près à Cracovie, à Népovovice.
01:08:11À côté de Cracovie.
01:08:13C'est intéressant ça.
01:08:14C'était à peu près à 30 kilomètres de Cracovie.
01:08:17Il partageait le nom de Ricardo Pazur.
01:08:21Ah, alors ce qui est intéressant, c'est que pour le marathon,
01:08:25il était comme Ricardo Pazur.
01:08:27Pazur, c'est le nom d'elle ?
01:08:29Le nom d'elle, oui.
01:08:32Bon, tu dis qu'il nous appelle dans la journée.
01:08:35OK ?
01:08:36Salut, Mathieu !
01:08:40Tu lui expliques que tu fais ton truc, faire le marathon.
01:08:43Oui, et les initiatives positives, les étrangers qui s'intègrent bien.
01:08:47C'est ça ton angle ?
01:08:48Oui, je lui explique déjà comment je l'ai vu sur numéro 11.
01:08:51Oui, il le sait.
01:08:52Je le rappelle, comme ça il se sent...
01:08:54Il faut que tu lui demandes un peu ce qu'il fait comme travail,
01:08:56mais incidemment, tu vois.
01:08:58Et s'il te demande pourquoi, tu dis pour une télé locale.
01:09:00Et tu dis, OK, comment s'appelle la télé locale, à quelle tu pensais ?
01:09:03Bah, TVP Cracovie.
01:09:04Tu dis, c'est une télé locale,
01:09:06tu dis, c'est une télé locale, à quelle tu pensais ?
01:09:08Bah, Zaffa'ou Pakraco.
01:09:09Tu dis, les réseaux...
01:09:10Dis le bien, c'est pas pour les réseaux sociaux...
01:09:13plutôt pour un argument je m'interromps.
01:09:23Tu te dis sorry.
01:09:28Hello, Ricardon.
01:09:29First of all, thank you very much for saying yes to the interview.
01:09:34It's great.
01:09:35I got your…
01:09:36J'ai reçu un appel de Javier.
01:09:38Oui, en fait, Javier m'a appelé il y a quelques jours.
01:09:41C'est pas un problème.
01:09:42Je suis en train de faire un sujet sur les étrangers qui sont localement impliqués,
01:09:48donc qui s'entraînent pour le marathon.
01:09:50Il y a peut-être une télévision locale qui aimerait faire des enregistrements de vous qui s'entraînez.
01:09:55Est-ce que vous pensez que vous serez d'accord avec ça ?
01:09:59Oui, oui, c'est pas un problème.
01:10:00On peut s'y arranger.
01:10:02J'espère que la température ne sera pas si faible.
01:10:04Oui, je sais que vous avez un rendez-vous dans trois minutes, donc, vous savez...
01:10:10Merci.
01:10:11D'accord, au revoir.
01:10:12Merci, au revoir, au revoir, ciao.
01:10:22Ok...
01:10:24Putain, ça fait un drôle d'effet, hein ?
01:10:26Non ?
01:10:29Ah, maintenant je m'en veux, on aurait... C'est bien éteint ?
01:10:32Oui.
01:10:33On aurait dû être plus...
01:10:35Quoi ?
01:10:35Non mais il va être d'accord pour être filmé, c'est sûr.
01:10:38Oh, quelle horreur !
01:10:41T'es l'angoisse !
01:10:44Non mais il est très... Tu vois, il a l'air très confiant, ouvert, tu vois, il m'a pas posé de questions.
01:10:49C'est ce que je te disais, je pensais qu'il m'a pas posé de questions.
01:10:52Bonjour, vous dites bonjour en polonais ?
01:10:54Dzień dobry.
01:10:56Dzień dobry ?
01:10:57Dzień.
01:10:58Dzień.
01:10:59Dzień.
01:11:00Dzień dobry.
01:11:01Dzień dobry.
01:11:02Dzień dobry.
01:11:03Dzień dobry.
01:11:22Dzień dobry.
01:11:23Dzień dobry.
01:11:24Dzień dobry.
01:11:25Dzień dobry.
01:11:26Dzień dobry.
01:11:27Dzień dobry.
01:11:28Dzień dobry.
01:11:29Dzień dobry.
01:11:30Dzień dobry.
01:11:31Dzień dobry.
01:11:32Dzień dobry.
01:11:33Dzień dobry.
01:11:34Dzień dobry.
01:11:35Dzień dobry.
01:11:36Dzień dobry.
01:11:37Dzień dobry.
01:11:38Dzień dobry.
01:11:39Dzień dobry.
01:11:40Dzień dobry.
01:11:41Dzień dobry.
01:11:42Dzień dobry.
01:11:43Dzień dobry.
01:11:44Dzień dobry.
01:11:45Dzień dobry.
01:11:46Dzień dobry.
01:11:47Dzień dobry.
01:11:48Dzień dobry.
01:11:50Bonjour.
01:11:53Bonjour.
01:12:00Merci.
01:12:04Bonjour.
01:12:05Bonjour Dominika.
01:12:07Pleasure.
01:12:10Vous vous sentir bien?
01:12:12Oui, très bien.
01:12:14Très bien.
01:12:15Merci pour tout.
01:12:17Pas de problème.
01:12:18On a réussi à s'assurer qu'il est là, qu'il est marié avec la femme avec laquelle il habite et qu'il n'a pas fait grand-chose pour ce mariage financier.
01:12:38Parce qu'il y a tout de la mère, en commençant par l'habitation.
01:12:43Et sa travail, c'est aussi un peu, en ce contexte, qu'elle est tombée sur un fraudeur amusant,
01:12:54il s'occupe de la vérification des clients de cette entreprise et de leur crédibilité.
01:13:02Est-ce que vous avez vu l'appartement, ça ressemblait à quoi ?
01:13:05Ce n'est pas un grand appartement, c'est une grande chambre qui est aussi une salle de bain et qui joue une rôle de salle de bain.
01:13:13Ce n'est pas un grand appartement.
01:13:17Est-ce qu'il y avait des enfants ? Est-ce que c'est possible qu'ils aient eu des enfants dans l'appartement ?
01:13:22Non, je n'ai pas vu le moindre signe que c'était un enfant.
01:13:30Je ne pense pas. Je pense qu'ils ne vivent qu'en deux.
01:14:01Il va venir ?
01:14:03Oui, il va partir.
01:14:05Rougement, c'est la histoire.
01:14:08C'est une équipe de freelancers et vous interviewez...
01:14:12Mais vous êtes une équipe polonaise.
01:14:13Oui, oui, vous êtes une équipe polonaise.
01:14:15Et si quelqu'un vous pose une question, vous ne le savez pas.
01:14:19Vous êtes un technicien. Les techniciens, ils ne savent pas grand-chose.
01:14:24Je suis un journaliste, un collègue.
01:14:28Je suis ici, je suis un collègue.
01:14:30Je suis à la moitié suédoise et à la moitié suisse.
01:14:34Juste pour expliquer mon accent français.
01:14:42Mais il est très inquiétant de son apparence, etc.
01:14:46Donc n'hésitez pas à le flatterer et jouer un peu avec lui.
01:14:50Il est un gars un peu amusant.
01:14:51Ok.
01:14:54Peut-être que quelqu'un doit attendre pour lui dehors, non ?
01:14:57Tu penses ? Ok.
01:14:59Quelle heure est-il ?
01:15:01C'est 9h20.
01:15:03Peut-être 5 minutes ?
01:15:05Je suis sûre que la porte est fermée.
01:15:07Va voir.
01:15:08Oui, mais je pense que la porte est ouverte.
01:15:11C'était comme ça avant.
01:15:21Ok, c'est bon.
01:15:30Très bien !
01:15:33Bienvenue !
01:15:43Si vous n'avez pas de problème, je vais enlever le masque.
01:15:46Je vous montre le lieu où nous allons faire l'interview aujourd'hui, à l'extérieur.
01:15:56Bonjour, c'est l'équipe, c'est Anya, Philippe et c'est Sofia.
01:16:02Peut-être que vous pouvez faire l'interview.
01:16:04C'est bon pour vous ?
01:16:05Pour moi, c'est bon.
01:16:07Je vais m'asseoir avec vous deux.
01:16:09Ok, vous asseyez-vous.
01:16:11Si je n'ai pas d'autres questions...
01:16:13Oui, laissez-moi prendre les questions.
01:16:15Je suis très nerveux.
01:16:18Ouvrez les yeux.
01:16:20Je pense que c'est bon.
01:16:21Si vous voulez, je peux mettre un peu de...
01:16:23C'est à vous.
01:16:24Oui, peut-être que vous pouvez mettre un peu de...
01:16:26Je veux dire, vous avez l'air génial, mais...
01:16:28Peut-être que vous vous sentez mieux comme un vrai acteur.
01:16:32Ouvrez les yeux.
01:16:34Une princesse.
01:16:41Peut-être que c'est trop sticky.
01:16:44Votre peau est un peu plus sombre.
01:16:46Donc, je devrais prendre du maquillage brésilien.
01:16:49Du maquillage ?
01:16:50Oui, du maquillage.
01:16:57Ok.
01:16:58Regarde la caméra.
01:17:00Ne parle pas.
01:17:02Bonjour, je suis Ricardo Pazur.
01:17:04Je suis brésilien.
01:17:05J'ai 41 ans.
01:17:07J'habite en Pologne depuis le dernier...
01:17:10Regardez ça.
01:17:12Ok.
01:17:13Je suis Ricardo Pazur.
01:17:14Je suis brésilien.
01:17:1641 ans.
01:17:18Bonjour, je suis Ricardo Pazur.
01:17:20Je suis brésilien.
01:17:21J'habite en Pologne.
01:17:22J'ai 41 ans.
01:17:24Je pense que je l'ai dit plusieurs fois.
01:17:26Je suis Ricardo Pazur.
01:17:27J'ai 41 ans.
01:17:29J'habite en Pologne depuis le dernier six ans.
01:17:32J'ai une relation familiale ici.
01:17:34Je m'appelle Jona.
01:17:35Mon grand-père était polonais.
01:17:37Et c'est tout.
01:17:39C'est tout.
01:17:40C'est tout.
01:17:42Pouvez-vous nous dire comment vous commencez à courir?
01:17:45J'ai commencé à courir il y a longtemps.
01:17:48Je pense qu'on doit revenir à 20 ans.
01:17:52Quand j'ai commencé mon service militaire au Brésil.
01:17:57Et j'ai rejoint un équipe de courir dans l'armée.
01:18:00Depuis, je n'arrête jamais.
01:18:02Même maintenant, l'âge m'arrive.
01:18:06Je n'arrête jamais.
01:18:08Si je reste longtemps sans courir, j'ai un mauvais sentiment.
01:18:12Ma femme me dit toujours de courir, s'il vous plaît.
01:18:15Courir, s'il vous plaît.
01:18:17Vous comprenez?
01:18:18Je répète?
01:18:19Non, c'est bon.
01:18:21Dans la course, je regarde un but imaginaire.
01:18:26J'ai l'impression d'être dans une autre dimension.
01:18:29Je peux entendre ce qui se passe autour.
01:18:33Je n'écoute rien.
01:18:34Je dois écouter mes pas.
01:18:36Ma tête va partout.
01:18:38J'ai l'impression d'être un enfant.
01:18:42C'est difficile à expliquer.
01:18:44Je me trompe dans un autre endroit.
01:18:48Jusqu'à ce que mon alarme sonne.
01:18:50Ok, 10 kilomètres.
01:18:52C'est merveilleux.
01:18:54Est-ce qu'il y a des anecdotes que vous vous souvenez?
01:18:57Dans la course, avez-vous découvert quelque chose de drôle ou intéressant?
01:19:05J'ai été introduit à ce groupe de gens.
01:19:08J'ai rencontré Pavel, qui est devenu l'un de mes meilleurs amis.
01:19:12Par coïncidence, il habite dans le même bâtiment que moi.
01:19:16J'ai trouvé mon premier emploi grâce à l'un des gars de l'équipe.
01:19:23Quand ma femme et moi avons décidé de partir de Paris pour aller en Pologne,
01:19:27elle avait un emploi.
01:19:28Mais j'ai quitté mon emploi en France et je suis arrivé ici sans emploi.
01:19:31Qu'avez-vous fait en France?
01:19:33J'ai travaillé dans une entreprise automobile.
01:19:36Grâce à l'un des gars de l'équipe, j'ai trouvé mon premier emploi ici, en Pologne.
01:19:42C'est une vraie histoire.
01:19:45Pas de bêtises.
01:19:48J'en parlerai plus tard.
01:19:50C'est incroyable.
01:19:52Je travaille actuellement dans le domaine de la cyber-sécurité.
01:19:56Vous êtes en train de faire partie de la cyber-sécurité?
01:20:00En fait, c'était beaucoup plus lié à mes compétences linguistiques.
01:20:05Vous êtes presque devenu un gars polonais, n'est-ce pas?
01:20:08Oui, mon grand-père était Polonais.
01:20:11C'est pour ça que je suis décédé en France.
01:20:15Et vos enfants, avez-vous des enfants?
01:20:18Oui.
01:20:19Et ils roulent avec vous? Combien d'enfants avez-vous?
01:20:22Deux filles.
01:20:24Non, ils ne sont pas intéressés par l'Iran du tout.
01:20:28Malheureusement, c'est la nouvelle génération, les jeux vidéos.
01:20:32Combien d'enfants ont-ils?
01:20:34Huit et six.
01:20:37Ils sont déjà sur leur téléphone?
01:20:39Oui, ils ont des tablettes et des jeux vidéos.
01:20:42C'est assez difficile de les faire.
01:20:47D'où avez-vous dit que vous venez du Brésil?
01:20:49De São Paulo.
01:20:50Dans la ville?
01:20:51Oui, dans la ville.
01:20:52Pourquoi avez-vous quitté le pays?
01:20:54Quand j'ai terminé l'université, il y avait un énorme manque d'emploi au Brésil.
01:21:00Et l'armée voulait un nouveau diplôme.
01:21:03Et pour être honnête, mon salaire était bon, donc j'y suis allé.
01:21:06Et j'ai passé dix ans dans l'armée.
01:21:10Et pendant ces dix ans, j'étais dans des missions de l'Union Nationale.
01:21:14Surtout en IT, dans le pays.
01:21:17J'ai rencontré des gens français de l'armée.
01:21:20Ils m'ont dit qu'ils voulaient quitter l'armée.
01:21:22Pendant dix ans, je devais faire quelque chose de différent.
01:21:25C'est pareil pour nous.
01:21:27On est venus en France.
01:21:29On a passé un an là-bas.
01:21:31C'est comme ça.
01:21:33J'ai commencé à travailler en France.
01:21:35J'ai rencontré ma femme.
01:21:36Par coïncidence, elle était polonaise.
01:21:38On vivait là-bas à l'époque.
01:21:39En France?
01:21:40Oui, en France.
01:21:42C'est comme ça.
01:21:43C'est intéressant.
01:21:45Votre caméraman a cette idée
01:21:47que certaines personnes s'éloignent de quelque chose.
01:21:50Vous vous éloignez de quelque chose?
01:21:53Non.
01:21:54C'est un peu une question intellectuelle.
01:21:56Non, je ne m'éloigne pas.
01:21:59Je m'éloigne pour ça.
01:22:01Je ne m'éloigne pas de rien.
01:22:03Mais c'est vraiment de chercher quelque chose.
01:22:06Je ne sais pas exactement ce que c'est.
01:22:08Mais je cherche quelque chose.
01:22:10Je m'éloigne pour quelque chose.
01:22:13Allons-y?
01:22:15Qu'est-ce que vous pensez?
01:22:17Je pense que Ricardo est un peu froid.
01:22:19Il fait froid.
01:22:20Nous devrions rentrer pour un moment.
01:22:22Venez, rentrez.
01:22:24Si vous voulez, vous pouvez vous réchauffer ici.
01:22:43Retirez-moi mes 6 kilos que j'ai gagnés en pandémie, s'il vous plaît.
01:23:13Qu'est-ce que c'est?
01:23:43Et que pensez-vous?
01:24:10Qu'est-ce que tu as pensé de la caméra?
01:24:15C'est ma première fois.
01:24:18J'ai perdu ma virginité avec vous. Merci.
01:24:24C'était agréable de vous suivre.
01:24:30C'était une bonne expérience.
01:24:34Tu vas tourner à droite et continuer là-bas.
01:24:37Merci.
01:25:07Tu veux des biscuits?
01:25:37C'est bon.
01:25:45On va les tuer.
01:25:57C'est bon.
01:25:59On fait juste un deuxième pas. On est presque fini.
01:26:02C'est bon.
01:26:33C'est bon.
01:26:35C'est bon.
01:26:37C'est bon.
01:26:39C'est bon.
01:26:41C'est bon.
01:26:43C'est bon.
01:26:45C'est bon.
01:26:47C'est bon.
01:26:49C'est bon.
01:26:51C'est bon.
01:26:53C'est bon.
01:26:55C'est bon.
01:26:57C'est bon.
01:26:59C'est bon.
01:27:00C'est bon.
01:27:02C'est bon.
01:27:04C'est bon.
01:27:06C'est bon.
01:27:08C'est bon.
01:27:10C'est bon.
01:27:12C'est bon.
01:27:14C'est bon.
01:27:16C'est bon.
01:27:18C'est bon.
01:27:20C'est bon.
01:27:22C'est bon.
01:27:24C'est bon.
01:27:26C'est bon.
01:27:28C'est bon.
01:27:30C'est bon.
01:27:32C'est bon.
01:27:34C'est bon.
01:27:36C'est bon.
01:27:38C'est bon.
01:27:40C'est bon.
01:27:42C'est bon.
01:27:44C'est bon.
01:27:46C'est bon.
01:27:48C'est bon.
01:27:50C'est bon.
01:27:52C'est bon.
01:27:54C'est bon.
01:27:56C'est bon.
01:27:58C'est bon.
01:28:00C'est bon.
01:28:02C'est bon.
01:28:04C'est bon.
01:28:06C'est bon.
01:28:08C'est bon.
01:28:10C'est bon.
01:28:12C'est bon.
01:28:14C'est bon.
01:28:16C'est bon.
01:28:18C'est bon.
01:28:20C'est bon.
01:28:22C'est bon.
01:28:24C'est bon.
01:28:26C'est bon.
01:28:28C'est bon.
01:28:30C'est bon.
01:28:32C'est bon.
01:28:34C'est bon.
01:28:36C'est bon.
01:28:38C'est bon.
01:28:40C'est bon.
01:28:42C'est bon.
01:28:44C'est bon.
01:28:46C'est bon.
01:28:48C'est bon.
01:28:50C'est bon.
01:28:52C'est bon.
01:28:54C'est bon.
01:28:56C'est bon.
01:28:58C'est bon.
01:29:00C'est bon.
01:29:02C'est bon.
01:29:04C'est bon.
01:29:06C'est bon.
01:29:08C'est bon.
01:29:10C'est bon.
01:29:12C'est bon.
01:29:14C'est bon.
01:29:16C'est bon.
01:29:18C'est bon.
01:29:20C'est bon.
01:29:22C'est bon.
01:29:24C'est bon.
01:29:26C'est bon.
01:29:28C'est bon.
01:29:30C'est bon.
01:29:32C'est bon.
01:29:34C'est bon.
01:29:36C'est bon.
01:29:38C'est bon.
01:29:40C'est bon.
01:29:42C'est bon.
01:29:44C'est bon.
01:29:46C'est bon.
01:29:48C'est bon.
01:29:50C'est bon.
01:29:52C'est bon.
01:29:54C'est bon.
01:29:56C'est bon.
01:29:58C'est bon.

Recommandations