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Samedi soir, Julien a joué à Marseille. Et très, très vite : EMBROUILLE.

Retrouvez « La chronique de Julien Santini » dans La Bande originale sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-julien-santini

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😹
Amusant
Transcription
00:00Voici Julien Samtini !
00:06Alors, samedi soir, j'ai joué à Marseille.
00:09C'est Marseille bébé !
00:11Arrivée à la gare, je suis gentiment pris en charge par un taxi.
00:15Sananodine, le chauffeur, facrie, pour ne pas le nommer, charge mon bagage dans le coffre.
00:19Et moi, je suis rhnine, comme on dit en suède.
00:21Tout le monde ne comprend pas, mais Leila et Nagui, eux, me comprennent !
00:25Parce que je suis un gentil, en fait.
00:29J'essaye, disons.
00:30Donc je fais un signe de la main au taxi derrière, pour lui faire comprendre qu'on n'en a pas
00:33pour longtemps.
00:34Mais je ne suis pas récompensé de ma prévenance.
00:35Et là, je sens que Pedro Maria, que j'ai en moi, commence à bouillir !
00:42Vous savez comment il s'exprime, Pedro Maria, dans la tête.
00:44« Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il y a ? Putain de merde ! Je suis prévenant
00:48avec toi, je te fais un signe de la main, pour te prendre en compte et tu réponds pas !
00:54Sauf que je n'ai pas dit ça, par lâcheté ou par flemme, mais plus par lâcheté.
01:00Je l'ai donc dit, mais à voix basse.
01:03Petit indice qui a son importance, je vois que Fakri a bien compris ce que j'ai dit,
01:06et il n'en fallait pas plus.
01:07Tout à coup, je vois que Fakri se dirige en direction de la voiture derrière.
01:10« Oh, tu ne peux pas lui laisser le temps, Mino ! » C'est moi, le Minou, très très
01:13vite, en brouille.
01:14« Tchendaron, t'as 50 ans, qu'est-ce que tu vas faire, Tchendaron ? Je t'ai dit
01:19trou du cul, mets-toi sur le côté quand tu charges, attensez-moi le trou du cul ! »
01:23Mon chauffeur et le daron de 50 ans commencent un tête-tête, j'ai envie de les séparer,
01:29parce que je sais que j'ai allumé la mèche et je m'en veux, je dois réparer ça.
01:32« I have to repair ça ». En plus, j'adore être le gars qui tente de ramener la paix.
01:38Mais je vois que les quelques gars qui tentent de s'interposer, le daron de 50 ans les
01:43explose, donc dans une continuité de lâcheté, j'improvise un plat-ventre sur la banquette
01:48arrière.
01:49Mais j'ai le sens du spectacle, et je dis à Anthony, mon collaborateur en scred, « Filme,
01:53filme Anthony ! ». Vous savez quoi, j'avais l'impression d'être comme un reporter
01:58de guerre sur un théâtre d'opérations, « Filme Anthony ! ». Anthony, mais c'est
02:01dangereux, Julien, moi, il me faut ces images, tu comprends, la rédaction les attend, et
02:07même si je dois y laisser ma peau, je le ferai ! Anthony, retour à la réalité, lève-toi
02:12de la banquette, putain ! Alors que j'obéissais aux ordres d'Anthony parce que j'étais
02:16sur la banquette, je me lève, et là, hallucination, le daron de 50 ans dit « Attends un peu »,
02:21et il part dans sa bagnole et il ouvre la boîte à gants, je vous jure, je vous jure,
02:26I swear, I can show you, I tell the truth, je me dis, vraiment, putain, il va sortir
02:34un gun.
02:35Honnêtement, j'ai peur, je vois déjà les titres de journaux du lendemain, l'humoriste
02:39Julien Centini allume la mèche, et hop, chauffé à blanc, facri, qui succombera à la folie
02:45d'un daron de 50 ans, mais non, car le daron sort d'une boîte à gants sa carte de visite.
02:51La scène est vraie, il hurle « Tiens, c'est ma carte, appelle-moi, on se voit tout à
02:57l'heure, appelle-moi ! », facri, je vais t'appeler, je vais t'appeler ! Dans quel
03:02endroit du monde on est, pour régler une embrouille sort sa carte de visite ? On est où ? Je
03:10me sens doublement fautif, car il faut préciser que l'hôtel était à 5 minutes à pied,
03:14nous n'avions pas besoin d'un taxi, arrivé à l'hôtel, je prends facri dans mes bras
03:18et je lui dis « Il faut être calme, calme, facri, je t'en supplie, une fois que vous
03:22vous étiez au téléphone, appelle-moi, rassure-moi, et dis-moi que ça va ! ». Le coup de téléphone
03:27va arriver 30 minutes plus tard, alors qu'on est au bar de l'hôtel, facri « Ouais, c'est
03:31bon, tranquille, je lui ai dit, tu me traites de trou du cul, j'accepte pas ça ! ». Le
03:35daron il m'a dit « Excuse-moi alors, mais toi tu m'as mal parlé aussi », facri, alors
03:39je m'excuse aussi, conne de ta race ! Et les deux, le soir, sont allés au vélodrome
03:44ensemble, une bande de petits filous ! Je rigole, mais à ce moment-là, je vais mieux,
03:50du coup, pour fêter ça, je commande au barman un mocktail, un crazy banana, et véridique,
03:54le barman revient vers moi et me dit « Vous voulez un crazy banana ? Mais j'ai plus de
03:59bananes, ça va si je mets de la fraise ? ». Mes frérots, fais ce que tu veux, mais par
04:05pitié, arrêtez de faire le fou, putain, c'est quoi cette région du monde où j'ai l'impression
04:10que je vais m'embrouiller à tout instant, tu me mets même de l'eau, tu l'appelles
04:13crazy tout court, je m'emballe à la race, mais calme, le barman, calme ! En allant au
04:18théâtre, je regarde un commentaire de Kiki3816 sur une de mes dernières vidéos, qui dit
04:23« Franchement, les impros de Santigny, elles sont éclatées au sol, avant j'aurais mal
04:26réagi, maintenant que je suis devenu marseillais, c'est simple, je lui répondrai « Oh, Kiki3816,
04:32tu veux ma carte de visite ? Suis-moi, Kiki, suis-moi ! ». En attendant, j'ai vécu la
04:38plus belle date de tournée de ma vie le soir même, c'est Marseille, bébé, alors merci
04:42de m'avoir écouté !

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