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Le vice-président du RN et député du Nord Sébastien Chenu était l'invité de BFMTV ce vendredi soir pour évoquer la question du budget, la réforme des retraites ou encore la mort de Jean-Marie Le Pen.

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00:00Bonsoir M. Chenu, prenez place. On va évidemment revenir avec vous tout d'abord sur le budget puisque vous étiez reçu aujourd'hui à Bercy par le ministre de l'Economie et la ministre des Comptes Publics.
00:13Mais d'abord une réaction sur cette affaire et cette expulsion rocambolesque de cet influenceur algérien expulsé en Algérie et puis aussitôt de retour sur le territoire français.
00:26Quelle leçon, selon vous, faut-il en tirer ? Que le sujet est beaucoup plus complexe que certains ne le laissent entendre ou que finalement la méthode Retailleau a ses limites ?
00:40Que le sujet soit complexe c'est une évidence. On sait très bien que ça fait des années qu'on se heurte à ces difficultés de pouvoir envoyer dans leur pays d'origine des gens qui se comportent mal sur notre territoire national.
00:51Que ces sujets n'aient pas été traités pendant des années et qu'ils le soient avec finalement encore un peu de faiblesse. On parle de trois influenceurs, enfin le nombre de gens qui n'ont pas la nationalité française et qui se tiennent mal dans notre pays.
01:05Il est important le nombre d'OQTF non exécutés et je crois de 93%. Donc ça c'est l'échec de ce qui a été entrepris. Maintenant il y a des choses qui n'ont pas été entreprises.
01:14Du coup qui a été faible selon vous ? Le ministre de l'Intérieur ?
01:18Le dernier ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a été sur le sujet une nullité absolue.
01:24Et l'actuel ? Parlons de celui qui est aux commandes aujourd'hui.
01:29On va laisser dérouler ça mais je vais vous dire qu'à partir du moment où il y a des leviers qui n'activent pas, il aura les mêmes résultats.
01:34Rappelons-nous, le président de la République et Gérald Darmanin nous disaient l'objectif 100% de reconduite à la frontière des OQTF, des obligations de quitter le territoire français.
01:43On est à 7%. Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est minable comme résultat.
01:46Mais parce qu'il y a des leviers qu'ils n'ont pas voulu activer.
01:49Je ne dis pas que c'est automatique, que c'est parce qu'on active un levier qu'immédiatement on réussit à régler le problème.
01:56Il y a des leviers qui n'ont pas été activés.
01:58Celui évidemment qui consiste à avoir une relation exigeante avec l'Algérie est évidemment un des points du débat qu'il faut soulever.
02:10On va parler des mesures à prendre à court et plus long terme.
02:14À court terme, là, que doit faire la France ?
02:17Cet influenceur est ce soir dans un centre de rétention en Ile-de-France.
02:21Il faut d'ores et déjà enclencher de nouveau cette expulsion.
02:25Que faut-il faire là pour marquer le coup ?
02:27Mais bien sûr, il faut montrer que l'État n'est pas faible.
02:30Et à partir du moment où vous laissez finalement dériver ce type de problématique,
02:35vous donnez le sentiment d'un pays, la France, qui est faible face à un pays à qui on demande de reprendre l'un de ses ressortissants.
02:42Et pour montrer que la France n'est pas faible, il faut prendre des initiatives.
02:45Ces initiatives, elles sont évidemment diplomatiques dans un premier temps.
02:49L'Algérie se moque de nous.
02:51Sincèrement, c'est quoi ce jeu de cache-cache ?
02:54On a une faiblesse dans notre relation avec l'Algérie depuis très longtemps.
02:58L'ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier de Riancourt, qui n'est pas un homme politique,
03:03qui a été ambassadeur deux fois, l'explique très bien.
03:06Les Algériens se moquent de nous.
03:08Ils savent que nous sommes faibles.
03:10Et notre relation, elle est structurée par des accords, comme avec tous les pays finalement.
03:14Des accords de 68.
03:15Ces accords qui permettent finalement à l'Algérie, contrairement à d'autres pays, d'avoir une espèce de...
03:21Accords sur l'immigration.
03:22Voilà, de droits supplémentaires, en tous les cas de facilité supplémentaire pour ses ressortissants.
03:28Il faut les suspendre ?
03:29Il faut les suspendre, il faut les revoir.
03:31Mais nous, on le demande...
03:32Il faut les revoir ou il faut les suspendre ?
03:34Il faut d'abord les suspendre, évidemment.
03:35Il faut arrêter avec ça.
03:36Et puis ensuite, revoir quel type de relation on veut avec l'Algérie.
03:39Mais quand on l'a proposé, nous, avec Marine Le Pen, les députés du RN,
03:43toutes les autres forces politiques à l'Assemblée nationale,
03:47c'était pas il y a dix ans, c'était l'année dernière, enfin en 2023,
03:51on votait contre.
03:52Ils ont dit, mais enfin, vous n'y pensez pas.
03:54M. Attal qui nous dit ce soir, oui, il faut quand même regarder ça de près.
03:57Enfin, il était contre l'année dernière.
03:59Ces gens-là nous font perdre un temps et donc une sécurité folle.
04:03L'ancien Premier ministre, Édouard Philippe,
04:05enfin, on dirait qu'ils n'ont jamais gouverné le pays.
04:08Il a vu deux fois, je crois, Théboune.
04:11Mais à aucun moment, il a osé lui en parler.
04:13Gérald Darmanin est allé en Algérie.
04:15Mais enfin, est-ce qu'à un moment, on peut passer du discours aux actes ?
04:19Parce que c'est très facile quand on n'est pas aux responsabilités.
04:21Nous, on nous le dit souvent, vous n'êtes pas aux responsabilités,
04:23vous tenez des discours.
04:24Aujourd'hui, j'entends M. Attal ou M. Philippe,
04:26mais ils ont eu les leviers en main.
04:28Ils ont pu faire bouger les choses.
04:30Justement, vous parlez de leviers qui n'ont pas été actionnés.
04:32Vous dites, en quelque sorte, il faut de la fermeté.
04:34Moi, si je vous suis.
04:35Néanmoins, vous dites, la solution, elle est diplomatique.
04:38La solution, elle passe par le droit, nécessairement.
04:40C'est-à-dire qu'en fait, on va respecter nos textes
04:41et on va aussi négocier avec eux.
04:43Mais en quoi, finalement, cette solution de la diplomatie,
04:45c'est une solution de la fermeté ?
04:46C'est-à-dire que vous dépendez de la réaction de l'autre.
04:49Qu'est-ce qui peut changer ?
04:51Elle n'est pas que diplomatique, Madame.
04:52Moi, je pense qu'on a évidemment la nécessité de revisiter
04:56ce qu'on appelle le droit des étrangers dans notre droit français.
05:01C'est-à-dire de constitutionnaliser.
05:03Nous, c'est pour ça qu'on souhaite.
05:04Et d'ailleurs, je crois que Bruno Retailleau a dit
05:06que lui, il le souhaitait aussi.
05:07Qu'on souhaite un référendum sur l'immigration
05:09pour constitutionnaliser le droit des étrangers.
05:12C'est-à-dire dire qui a le droit de venir, combien de temps,
05:15sur quels critères on naturalise, etc.
05:17Donc, on a effectivement, j'allais dire,
05:20cet édifice juridique à revisiter.
05:23En France, c'est nécessaire de constitutionnaliser
05:26le droit des étrangers.
05:27Mais qu'est-ce que vous voulez constitutionnaliser
05:29du droit des étrangers ?
05:30Je viens de vous le dire.
05:31Parce que le CCDA est un code absolument...
05:33Bien sûr.
05:34Non mais bien sûr que...
05:35Ça prend du temps.
05:36De grandeur, et c'est surtout que la Constitution
05:38ne peut pas disposer tout en matière de droit des étrangers.
05:40Vous vous rendez compte du niveau de précision ?
05:41Mais à travers un référendum...
05:42Mais oui, mais dans la Constitution,
05:44qu'est-ce que vous voulez inscrire ?
05:45Un texte que nous avons proposé à l'occasion
05:47des élections présidentielles.
05:48Vous savez, quand on a demandé aux Français
05:50leur avis sur Maastricht,
05:52eh bien, on a livré...
05:54Moi, c'était la première fois que je votais.
05:55J'étais très jeune.
05:57Et on nous a livré un très épais texte,
05:59le texte du référendum de Maastricht,
06:02et les Français se sont passionnés pour ça.
06:05Ils ont lu ce texte, ils ont débattu,
06:08on se souvient, de débats homériques,
06:10et les Français ont voté.
06:12Eh bien, c'est la même chose.
06:14On propose un texte qui constitutionnalise,
06:17qui dit ce qu'un étranger a le droit de...
06:19Mais pourquoi, précisément ?
06:20Parce que, ici, la solution,
06:21elle est nécessairement diplomatique,
06:22comment voulez-vous ?
06:23Le droit de séjour,
06:24la capacité à être naturalisé,
06:26tout cela doit faire l'objet d'un débat.
06:28Et puis, d'ailleurs,
06:29les Français le demandent, madame.
06:30Les Français, qu'ils soient à Mayotte
06:32ou qu'ils soient en métropole,
06:34demandent le droit du sol,
06:36par exemple, le droit du sol.
06:37C'est différent entre Mayotte et la métropole,
06:38vous devez bien le savoir.
06:39C'est un autre sujet,
06:40mais là, à plus court terme.
06:41D'accord, mais c'est le sujet de l'immigration.
06:43Le ministre de l'Intérieur a parlé d'humiliation.
06:45Vous n'allez pas le contredire.
06:47Comment faut-il répondre ?
06:49Quelles premières mesures faudrait-il prendre ?
06:51Quelles premières mesures prendriez-vous
06:53si vous étiez au pouvoir pour marquer le coup ?
06:55Suspendre les accords de 68,
06:57signifier à l'Algérie.
06:58Mais il n'y a pas que ça.
06:59On peut avoir aussi des mesures
07:01sur la confiscation des avoirs
07:03d'un certain nombre de dignitaires algériens,
07:05le nombre de visas qu'on délivre
07:06pour empêcher ces dignitaires algériens
07:08de venir se soigner,
07:09venir scolariser leurs enfants ici.
07:11Tout ça existe aussi.
07:13Vous considérez qu'on peut se passer
07:15de toute relation diplomatique avec l'Algérie ?
07:17Non, madame.
07:18Je ne dis pas qu'il faut se passer
07:20des relations diplomatiques avec l'Algérie.
07:22Je dis qu'il faut les rééquilibrer.
07:23Je dis que ces relations ne peuvent pas
07:25reposer sur la faiblesse de la France
07:27et la force de l'Algérie.
07:29Je dis qu'on ne peut pas se faire imposer.
07:31Ce n'est pas ça, une relation équilibrée.
07:32On ne peut pas se faire imposer
07:33par un pays tiers.
07:34C'est desiderata.
07:35C'est une relation particulièrement déséquilibrée.
07:38Elle résulte probablement de l'histoire,
07:40mais elle résulte aussi de la faiblesse
07:41de ceux qui nous gouvernent ici.
07:43On va revenir sur ce qui s'est passé
07:45aujourd'hui à Bercy et ses tractations
07:47qui ont eu lieu toute la semaine.
07:49Discussion entre le ministre de l'Économie,
07:51la ministre des Comptes publics
07:52et l'ensemble des partis politiques,
07:54sauf la France insoumise,
07:56en vue de la mise en place d'un accord
07:58de non-censure sur le budget.
08:00Tractation désormais terminée.
08:02Écoutons les réactions des deux ministres
08:04à l'issue de cette semaine.
08:07Je veux d'abord saluer
08:08l'esprit de responsabilité
08:10et de transparence
08:12qui a animé toute cette semaine,
08:15qui, je pense, nous permettra d'avancer.
08:18Nous transmettrons demain
08:20au Premier ministre
08:22la synthèse de ses travaux
08:24et nos conclusions.
08:26J'ai vécu auprès d'Éric Lombard
08:29et de Patrick Mignola cette semaine
08:31en étant très rassurée
08:34par le fait qu'il y a dans notre pays
08:36des responsables politiques
08:37qui ont pleine conscience
08:39du moment très particulier que nous vivons.
08:41Vous avez échangé avec eux.
08:43Ça s'est bien passé ?
08:44Oui, ça s'est bien passé
08:45parce que ce sont des gens courtois
08:46et que nous sommes des gens courtois.
08:48Donc, on sait faire.
08:50Et au-delà de la courtoisie ?
08:51On est resté sur notre fin, en réalité.
08:53Moi, j'ai un sentiment étrange.
08:59En fait, j'ai le sentiment
09:01d'avoir eu face à moi,
09:03la ministre des Finances et le ministre du Budget,
09:05qui ne souhaite pas changer de logique politique.
09:08Ils nous ont dit non, non,
09:09mais sur l'Union européenne,
09:12la contribution de la France à l'Union européenne,
09:14pas touche.
09:15Ils nous ont dit sur l'aide médicale d'État,
09:16oui, vous verrez ça avec Mme Vautrin,
09:18mais globalement, sur le panier de soins,
09:20pas touche.
09:21Ils nous ont dit qu'ils ne voulaient pas bouger
09:24sur un certain nombre de ce qu'on appelle
09:25des dépenses taboues.
09:27Elles restaient taboues, oui,
09:28sur les opérateurs,
09:29on demandera un effort,
09:30sur les agences de l'État
09:31qui coûtent si cher,
09:32on demandera un effort,
09:33mais pas de fusion, pas de suppression.
09:35On voit bien que c'est la même logique.
09:37Or, la même logique,
09:38elle amène les mêmes résultats.
09:40C'est ça qui est intéressant,
09:41c'est-à-dire que nous, on leur a dit
09:43qu'il y a des logiques qu'il faut bousculer,
09:45qu'il faut revoir.
09:46Alors, il y a eu des choses intéressantes.
09:48Vous étiez là-bas aussi,
09:49pour rappeler vos lignes rouges,
09:51comme vous savez très bien le faire.
09:52Est-ce que vous avez obtenu quelques victoires
09:55sur ce plan-là ?
09:57Je dirais que dès à présent,
09:58il y a deux choses qui ont pu nous donner satisfaction,
10:01c'est qu'ils ne reviendront pas
10:03sur l'indexation des retraites sur l'inflation.
10:05Vous savez que ça a été aussi un débat.
10:06On a entendu le ministre des Finances,
10:08il y a quelque temps, je crois,
10:09chez un de vos confrères,
10:10dire que peut-être qu'on verrait dans l'année...
10:12Bon, ils ne reviendront pas.
10:13Et ça, je dois dire que c'est quelque chose
10:15auquel on était très attaché.
10:17On a fait rentrer dans le débat
10:19aussi la question de l'outre-mer.
10:20Nous, on considère qu'il faut revoir
10:22l'octroi de mer.
10:23L'octroi de mer, vous savez,
10:24c'est cette taxe qui touche l'outre-mer,
10:27les produits importés en outre-mer.
10:29Donc, la ministre du Budget nous a dit
10:31qu'on allait ouvrir le débat budgétaire
10:34par les crédits outre-mer.
10:37Ce sont les premiers qui seront votés,
10:38mais OK pour ouvrir le débat
10:40sur la réforme de l'octroi de mer en 2025.
10:42Ça, on a considéré,
10:43je pense qu'on était le seul à l'avoir demandé,
10:45que c'était intéressant.
10:46Mais sur le reste,
10:48moi, j'ai quand même le sentiment
10:50de voir des gens...
10:52Vous avez parlé d'un grand flou
10:53sur la fiscalité des particuliers,
10:55c'est-à-dire ?
10:56C'est-à-dire qu'on ne sait pas
10:57si à la fin, ils ne vont pas trouver,
11:00inventer une taxe, une opération,
11:03revisiter une fiscalité
11:05qui impactera la France qui travaille
11:08ou qui a travaillé.
11:09C'est très flou.
11:10Il n'y a pas de garantie.
11:12On a eu le sentiment de ministres
11:14qui font les fonds de tiroirs,
11:16pour tout vous dire,
11:17qui bricolent quelque chose,
11:18qui ne sont pas tout à fait à l'aise
11:20parce qu'il n'y a pas de logique
11:23au bout desquels ils vont.
11:25On le voit d'ailleurs sur la réforme des retraites,
11:26mais ils ne nous ont pas parlé
11:27de la réforme des retraites.
11:28Alors que nous avions demandé
11:29à en parler,
11:30ils ne nous en ont pas parlé.
11:31Parce qu'en fait,
11:32ce n'est pas avec nous
11:33qu'ils veulent négocier sur ça.
11:34Est-ce que, au fond,
11:35votre avis compte encore
11:36sur la réforme des retraites
11:37à partir du moment
11:38où ils pourraient négocier
11:39un accord de non-censure
11:40avec le Parti socialiste
11:41et leurs 66 députés ?
11:42Est-ce que, finalement,
11:43l'avis du Rassemblement national
11:44sur la réforme des retraites
11:45compte encore ?
11:46Mais vous avez raison.
11:47Le Parti socialiste
11:48est achetable pour pas cher.
11:50En réalité,
11:51ils sont en train de lui faire miroiter
11:52qu'ils vont revoir
11:53la réforme des retraites.
11:54Alors, il y a des mots
11:55qu'ils n'utilisent pas.
11:56Le gel ou que sais-je,
11:59ou un décalage
12:01de la réforme des retraites.
12:02Pourquoi vous n'y croyez pas ?
12:04Parce qu'en fait,
12:05ils disent publiquement
12:07qu'on veut bien bouger
12:09sur la réforme des retraites
12:10si ça ne coûte pas
12:11un euro de plus
12:12aux finances publiques.
12:13Moi, j'entends de l'autre côté
12:14Mme Binet de la CGT
12:15qui dit que bouger
12:16sur la réforme des retraites,
12:17c'est immédiatement,
12:18tout de suite,
12:193 milliards d'euros.
12:20Mais ce sont des choix.
12:21Évidemment, abroger
12:22et remettre l'outil
12:26sur le travail.
12:28Mais revisiter
12:31la réforme des retraites
12:32sans que ça coûte
12:33un euro d'argent public,
12:34ce n'est pas possible.
12:35Nous le savons.
12:36Il faut trouver des pistes
12:37de financement.
12:38Et à partir du moment
12:39où ils disent ça,
12:40il ne faut pas s'illusionner.
12:42Les gens qui pensent
12:43que ce gouvernement
12:44va déconstruire
12:45la réforme des retraites
12:46si chère à Emmanuel Macron
12:48seront particulièrement déçus.
12:50Ils peuvent trouver
12:51à la limite
12:52quelques dispositifs
12:53un peu sur la pénibilité
12:54totalement inapplicables,
12:55très complexes.
12:56Et on va atterrir sur ça
12:57à la fin.
12:58Et les socialistes
12:59diront à la fin,
13:00après avoir été balader
13:01pendant 6 mois
13:02et ne pas avoir censuré,
13:03ils diront
13:04finalement,
13:05on s'est fait avoir.
13:06On aura la réponse
13:07dans les prochaines heures
13:08puisque le Premier ministre
13:09doit rendre ses conclusions.
13:10Un socialiste,
13:11ça ne s'achète pas cher.
13:12Au fond,
13:13dans quel état d'esprit
13:14vous êtes ?
13:15On est à 4 jours
13:16du discours de politique général.
13:17Si je vous écoute bien
13:18attentivement ce soir,
13:19vous êtes plutôt proche
13:20de la censure
13:21que de la non-censure
13:22ou vous laissez planer l'ambiguïté
13:23parce que ça vous permet
13:24de mieux exister ?
13:25Non, mais c'est beaucoup trop tôt
13:26pour le dire.
13:27Vous savez, nous,
13:28on a toujours dit
13:29on ne fait pas de censure
13:30a priori.
13:31On n'a pas entendu
13:32François Bayrou
13:33nous donner sa ligne,
13:34en tous les cas
13:35son discours politique général.
13:36On va déjà l'écouter.
13:37C'est ce qu'on avait fait
13:38pour Michel Barnier.
13:39Nous, on ne prend pas
13:40les gens en traître.
13:41On arrive,
13:42on a des propositions,
13:43celles auxquelles on tient,
13:44on a des oppositions,
13:45des sujets sur lesquels
13:46le gouvernement bougeait
13:47dans un sens ou dans un autre.
13:48Et puis, ensuite,
13:49il y a une négociation,
13:50en tous les cas,
13:51une construction du budget
13:52qui se fait.
13:53On va écouter
13:54François Bayrou
13:55et puis c'est simple.
13:56Si les Français
13:57sont mis à contribution,
13:58si ça impacte
13:59la France qui travaille,
14:00alors oui,
14:01on n'exclut rien.
14:02Si ce budget, finalement,
14:03est sans ambition
14:04mais ne bouscule pas
14:05grand-chose,
14:06parce qu'il y a autre chose
14:07aussi qui est intéressant,
14:08enfin, il y a
14:09un intéressant
14:10qui n'est pas
14:11très intéressant,
14:12c'est qu'il n'y a pas
14:13d'ambition,
14:14enfin, il y a un intéressant
14:15qui devrait quand même
14:16nous alarmer,
14:17c'est qu'ils ont renoncé
14:18à l'équilibre budgétaire,
14:19c'est-à-dire le déficit public.
14:20Oui, on accepte
14:21qu'il soit à 5,4 %,
14:22ce qui est au-delà,
14:23largement au-delà
14:24des 3 %
14:25pour lesquels
14:26on a pendant des années
14:27dit aux Français
14:28vous serrez la ceinture,
14:29il y a un objectif
14:30à 3 %, etc.
14:31Là, c'est fini.
14:32Ce budget-là
14:33ne résoudra même pas
14:34la question,
14:35n'ira même pas
14:36dans le sens
14:37d'une baisse du déficit.
14:38La réalité,
14:39c'est que ce n'est pas
14:40très sérieux non plus.
14:41C'est vraiment du bricolage.
14:42Est-ce que ce bricolage,
14:43à la fin,
14:44il a des effets récessifs
14:45comme le budget
14:46de Michel Barnier
14:47devait en avoir ?
14:48Je rappelle que le budget
14:49de Michel Barnier,
14:50c'était beaucoup d'impôts
14:51et beaucoup de chômage.
14:52Ce n'est pas nous
14:53qui le disions,
14:54c'est l'OFCE
14:55qui l'avait analysé.
14:56Donc, si c'est la même chose,
14:57on ne laissera pas faire.
14:58La réponse,
14:59mardi donc,
15:00sur l'attitude
15:01du Rassemblement national
15:02et le discours
15:03de politique générale.
15:04Dans un instant,
15:05ce sera aussi
15:06l'un des rendez-vous
15:07importants du 20h BFM.
15:08On va découvrir
15:09notre enquête ligne rouge,
15:10long format,
15:11qui laisse place
15:12aux images et aux témoignages
15:13sur la dynastie Le Pen.
15:14Le Pen,
15:15l'enquête,
15:16secret,
15:17pardon et trahison.
15:18Demain,
15:19les obsèques
15:20de Jean-Marie Le Pen
15:21seront célébrés
15:22dans la plus stricte intimité.
15:23Vous y serez ?
15:24Non,
15:25c'est l'intimité familiale.
15:26C'est la famille
15:27de Jean-Marie Le Pen,
15:28enfants,
15:29petits-enfants,
15:30conjoints,
15:31qui se retrouvent
15:32dans cette intimité.
15:33C'est la famille
15:34de Jean-Marie Le Pen,
15:35enfants, petits-enfants,
15:36qui se retrouvent
15:37dans cette intimité.
15:38C'est intéressant
15:39que vous répondiez ça
15:40parce que Jean-Philippe Tanguy,
15:41qui était ce matin
15:42l'invité d'Apolline de Malherbe,
15:43qui ne connaît pas
15:44Jean-Marie Le Pen,
15:45ne l'a jamais vue,
15:46je crois,
15:47c'est ce qu'il disait,
15:48il sera quand même
15:49à ses obsèques demain ?
15:50Non, pas du tout.
15:51Jean-Philippe sera,
15:52comme moi,
15:53aux obsèques
15:54à la messe mémorielle
15:55de la semaine prochaine.
15:56Mais Jean-Philippe
15:57ne sera pas non plus en Bretagne.
15:58Pas du tout
15:59aux obsèques de demain ?
16:00Les politiques,
16:01globalement,
16:02s'ils ne sont pas
16:03de la famille
16:04de Jean-Marie Le Pen,
16:05ne seront pas
16:06dans cette messe
16:07d'enterrement privée.
16:08Et vous y serez
16:09la semaine prochaine ?
16:10Oui, parce que
16:11c'est une façon
16:12de saluer
16:13la mémoire
16:14de celui
16:15qui avait créé
16:16un parti politique
16:17qui ensuite
16:18s'est transformé
16:19un parti politique
16:20dont il a d'ailleurs
16:21été exclu.
16:22Mais je crois
16:23que Jean-Marie Le Pen
16:24a marqué l'histoire
16:25de la vie politique française.
16:26Moi, je n'ai jamais
16:27voté pour lui,
16:28vous voyez.
16:29Ça ne m'est jamais arrivé
16:30de voter pour lui.
16:31Ce n'était pas,
16:32évidemment,
16:33si ça avait été
16:34quelque part
16:35ma tasse de thé,
16:36j'aurais voté pour lui.
16:37Mais enfin, à l'époque,
16:38je ne votais pas
16:39pour Jean-Marie Le Pen.
16:40Et je considère
16:41cependant
16:42que c'était
16:43un grand patriote.
16:44Je considère
16:45que c'était
16:46un visionnaire.
16:47Et c'est ça
16:48que je retiens de lui.
16:49Il avait vu
16:50le problème migratoire
16:51avant tout le monde.
16:52Visionnaire,
16:53vous aussi,
16:54vous employez ce mot.
16:55Et courageux,
16:56une certaine forme de courage.
16:57Merci Sébastien Chenu
16:58d'avoir été avec nous
16:59ce soir dans le 20h BFM.
17:00Merci.

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