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00:00:00Tu faisais quoi ? T'engadrais des gamins, là ?
00:00:02Dans une école, oui.
00:00:03Je suis sûr, ce short, tu l'as encore.
00:00:05Non, j'ai plus le short.
00:00:06Si, je vais chercher dans un tiroir.
00:00:08Je te vois ça.
00:00:11Est-ce que tu te souviens ?
00:00:12Où est-ce qu'on est, là ?
00:00:13Non, je m'en souviens pas.
00:00:14On est à Ivreux.
00:00:16C'est un dortoir, ça ?
00:00:17C'était dans un dortoir.
00:00:18Ah ouais ? Oh là là.
00:00:21Et tu retournais avec tes deux petits bonhommes, là ?
00:00:24Bah oui.
00:00:26Pour te montrer d'où...
00:00:28Tu t'en rappelles bien de cette finale contre la Croatie ?
00:00:30Non, malheureusement, j'ai aucun souvenir de ce match-là.
00:00:33Tu sais où tu étais, ce jour-là ?
00:00:35Non plus.
00:00:36Moi, je sais.
00:00:37Tu étais avec moi.
00:00:38J'étais avec toi.
00:00:39Et ta mère.
00:00:40Alors, nous, on regardait la télé.
00:00:41Toi, tu courais dans tous les sens.
00:00:43On était dans un café, bar, restaurant très connu de Montpellier.
00:00:46T'avais même pas encore 4 ans.
00:00:48Non, je...
00:00:49Bah, c'est...
00:00:50Là, c'est...
00:00:51C'est...
00:00:52C'est...
00:00:53C'est...
00:00:54C'est...
00:00:55C'est...
00:00:56Bah, c'est...
00:00:57La finale, elle était le 21.
00:00:58On en discutait.
00:00:59Bah, le lendemain, j'avais 4 ans.
00:01:03Moi, ce que j'adorais, quand j'étais gamin,
00:01:05c'était venir au tournoi de Bercy en janvier.
00:01:09Et donc, là, on avait un petit peu porte ouverte sur...
00:01:12Bah, le VIP où on comptoyait des joueurs,
00:01:14on comptoyait des anciens joueurs.
00:01:15Les vestiaires aussi, notamment.
00:01:18Très proche des joueurs.
00:01:19Comme ça, moi, j'adorais ça, à cet âge-là,
00:01:21quand on avait 10 ans, comme ça.
00:01:22C'était tout ce que tu voulais.
00:01:25Comment tu le vis, toi, le mondial au quotidien ?
00:01:27Est-ce que tu penses à ce lien avec ton père, Pascal ?
00:01:31Est-ce que c'est quelque chose qui trotte dans ta tête, quoi,
00:01:33le fait de pouvoir devenir champion du monde,
00:01:3620 ans après son père ?
00:01:38Ce qui n'est jamais arrivé.
00:01:39Ouais.
00:01:40Jamais arrivé.
00:01:41En France, dans aucun sport.
00:01:43C'est fort, hein ?
00:01:45Ça rajoute un petit peu plus de suspense,
00:01:49d'une histoire spéciale, une histoire inoubliable.
00:01:53Et qu'on aimerait qu'elle réussisse, aussi.
00:02:03Après avoir perdu son titre mondial,
00:02:05au profit de l'Espagne deux ans auparavant,
00:02:07la France arrive au Qatar avec un esprit de reconquête.
00:02:10Est-ce qu'on va être capables de redominer
00:02:12comme on le faisait avant ?
00:02:14On était, de nouveau, sur une voie positive.
00:02:18On aborde 2015.
00:02:20La peau de l'équipe est encore à abattre.
00:02:22Une nouvelle ère et des nouveaux visages.
00:02:25Je veux absolument répéter cette chose-là,
00:02:28être sur la plus grande marge du podium.
00:02:34Quand t'es champion du monde et que t'es là,
00:02:36avec ton frère sur le terrain,
00:02:37il y a un bug dans la matrice, dans l'histoire.
00:02:40C'est juste fou.
00:02:41Ça va nous servir, ça, pour la suite, OK ?
00:02:44Allez, tous !
00:02:45Ensemble !
00:02:46La culture de la gagne, elle a été transmise,
00:02:48et ça va leur donner faim pour la suite, quoi.
00:02:50C'est juste à ça que je pensais.
00:02:53Une gestion d'équipe
00:02:54dans laquelle Claude Honestat fait des choix forts.
00:02:57C'est criminel de maintenir sur le terrain
00:03:00quelqu'un qui a l'âge de Jérôme.
00:03:03Il a dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas.
00:03:09Peut-être que je ne me le serais pas autorisé avec Ananth.
00:03:12Peut-être que c'est parce que c'était lui.
00:03:1520 ans d'orée !
00:03:1620 ans de gloire !
00:03:1820 ans de triomphe !
00:03:20Je veux le soulever avec Daniel et Thierry,
00:03:22parce que je savais que si derrière, je n'étais pas pris,
00:03:24c'était eux qui allaient sûrement hériter du brassard.
00:03:28L'équipe de France est seule au monde !
00:03:33Il est nécessaire de rentrer dans une nouvelle époque.
00:03:49Le Qatar
00:03:54Pour la quatrième fois seulement,
00:03:56un championnat du monde se déroule hors d'Europe.
00:03:58Après le Japon en 1997,
00:04:00l'Égypte en 1999
00:04:02et la Tunisie en 2005,
00:04:04c'est donc le Qatar qui accueille cette 24ème édition.
00:04:08Le Qatar
00:04:17C'est au Qatar, ça fait beaucoup parler.
00:04:20Il y a l'Allemagne qui est repêchée aux dépens de l'Australie.
00:04:23Bon, ça paraît très injuste.
00:04:25Il y a le Bahreïn et les Émirats Arabes Unis
00:04:27juste avant la compétition qui déclarent forfait
00:04:29pour des raisons politiques.
00:04:30Est-ce que c'est quelque chose qui t'occupe l'esprit
00:04:33ou tu es là pour aller encore chercher une étoile ?
00:04:36Je sais qu'il y a tout ce contexte-là.
00:04:39Pour moi, c'est presque plus injuste
00:04:42que l'Allemagne soit repêchée au profit de l'Australie
00:04:46qui était qualifiée pour d'obscures raisons,
00:04:48je ne sais même pas trop pourquoi,
00:04:50que toute la polémique autour du Qatar.
00:04:52Les mecs s'étaient préparés depuis trois ans.
00:04:54Ils ont une politique autour du handball.
00:04:56Ils ont investi à fond dedans.
00:04:58Les règles permettaient de naturaliser des joueurs.
00:05:02Quand c'était dans le sens de l'Espagne,
00:05:04personne ne disait rien.
00:05:05Mais parce que c'est le Qatar,
00:05:07ça a créé toute une polémique.
00:05:09Pour moi, il y avait ce côté-là.
00:05:11Il était hors-jeu.
00:05:14On arrive, on est champion d'Europe.
00:05:17On doit continuer.
00:05:18On est sur notre lancée.
00:05:20Il faut être champion du monde.
00:05:22Tout ce qu'il y a autour, on s'en fout un peu.
00:05:24C'est vrai qu'on part au Qatar.
00:05:26On est au mois de janvier, il fait très chaud.
00:05:28On est dans des hôtels climatisés,
00:05:30des grandes salles.
00:05:31C'est presque juste ça qui change.
00:05:34C'est un peu comme ça.
00:05:40Sportivement, c'est une période de transition
00:05:42avec quelques joueurs retraités.
00:05:44Et même si l'équipe reste compétitive
00:05:46avec un titre européen en poche un an auparavant,
00:05:48beaucoup s'interrogent sur la capacité
00:05:50de l'équipe de France à conquérir
00:05:52une cinquième étoile mondiale.
00:05:55On a un peu ce questionnement qui est autour de nous,
00:05:58des nouveaux joueurs qui sont arrivés en 2014,
00:06:01l'année d'avant, où on est champion d'Europe,
00:06:03avec je me souviens de Valentin,
00:06:05Quentin, Luca, mon frère.
00:06:10Pas tout à reconstruire,
00:06:12mais on a eu plus de turnovers qu'avant.
00:06:15On sait qu'on va basculer.
00:06:17On sait qu'on va basculer.
00:06:19On sait qu'on va basculer.
00:06:21On sait qu'on va basculer.
00:06:23On sait qu'on va basculer dans une période de transition
00:06:26où on va intégrer des jeunes,
00:06:28où on va laisser plus de place à ceux
00:06:30qui étaient rentrés un peu plus tôt,
00:06:32comme William, Xavier Baraché, etc.
00:06:38Toi, Quentin, tu rentres dans une équipe
00:06:40qui a quand même absolument tout gagné
00:06:42les années précédentes, qui est champion d'Europe,
00:06:44qui a gagné deux mondiaux
00:06:46dans les cinq années précédentes.
00:06:48Là, c'est ton premier mondial.
00:06:50Comment, toi, tu l'abordes ?
00:06:52Sur le coup, je suis content d'avoir fait partie
00:06:54de l'aventure sans avoir joué un an auparavant
00:06:57parce que ça m'a donné l'opportunité
00:07:01de voir comment ça marche,
00:07:03comment marche la machine,
00:07:05comment sont les affinités avec les uns et les autres,
00:07:07comment se passe au quotidien l'équipe de France.
00:07:10Ça m'a permis de l'aborder complètement différemment,
00:07:13de connaître les codes de l'équipe de France.
00:07:23L'équipe de France fait donc son entrée
00:07:25dans ce mondial pour une reconquête,
00:07:27on l'espère, après la victoire de l'Espagne
00:07:30il y a 200 à domicile,
00:07:32les Bleus opposés à la République tchèque.
00:07:39Superbe l'anticipation de Mickaël Guigou.
00:07:43Il n'a besoin de personne cette fois-ci pour conclure.
00:07:53Valéryтрou passé 4èm.
00:08:00Kélibé a connu son erreur par le palier !
00:08:04V35 aging !
00:08:07Pierre-Louis Emmerichtlich !
00:08:10Ce n'est pas un grand nombre,
00:08:12on fait du travail au premier temps,
00:08:14on n'est même pas en revenir.
00:08:15Continuez les matchs !
00:08:17Avec Fernandez, Karabatic, décalage magnifique de Quentin Mahé.
00:08:32Les trois dernières minutes, Nicolas Karabatic, Jérôme Fernandez.
00:08:37Assurez les transmissions Jérôme Fernandez.
00:08:40Toutes les actions normalement ne permettent pas de mettre une situation extrême.
00:08:45Faites-vous attraper, recommencez l'attaque si on est en mauvaise situation.
00:08:53Attention, il chaque la récupération de Quentin Mahé.
00:08:57Et bien voilà, l'équipe de France va s'imposer maintenant 30-27.
00:09:02Les Bleus entrent de façon sérieuse dans cette 24e émission du Mondial.
00:09:10Un premier succès qui va pourtant être relégué au second plan,
00:09:15avec dès le lendemain une conférence de presse retentissante de Claude Onesta.
00:09:20J'ai clairement dit aux joueurs que pour moi Jérôme n'était plus l'interlocuteur principal
00:09:28et que je le considérais comme quelqu'un capable de nous aider dans des moments spécifiques
00:09:34et qu'on allait investir sur les générations de plus jeunes.
00:09:40Je considère que quand on a la chance d'avoir dans son effectif des gens comme William,
00:09:45des gens comme Mathieu et même des gens comme Timothée,
00:09:51c'est criminel de maintenir sur le terrain quelqu'un qui a l'âge de Jérôme.
00:09:58Est-ce que tu es surpris d'entendre ça ? Est-ce qu'il t'en a parlé avant ?
00:10:06Il ne m'en a pas parlé avant.
00:10:08Et moi je l'apprends juste après la conférence de presse.
00:10:12Il m'informe.
00:10:14Et je ne comprends pas en fait pourquoi avoir balancé ça à ce moment-là,
00:10:21alors que c'était quelque chose qui était établi entre nous.
00:10:24C'est-à-dire qu'à partir du moment où j'étais performant et misélectionné,
00:10:26et à partir du moment où je devenais moins performant et que les autres grandissaient plus vite,
00:10:32à ce moment-là, il ne me sélectionnait plus et ça m'allait très très bien.
00:10:36C'est en début de compétition.
00:10:38Puisqu'il est capitaine, tu ne crains pas que ça puisse déstabiliser un peu l'équipe ?
00:10:43Lui, certainement, mais l'équipe ?
00:10:45Lui, certainement. Je ne sais pas.
00:10:48Tu sais, des fois, il y a des choses…
00:10:51C'est spontané cette déclaration ?
00:10:52Ce n'est pas spontané parce que le truc me monte depuis un moment et je sens que ça me monte.
00:10:57Claude souhaite que j'arrête l'équipe de France pour entrer dans le staff.
00:11:02Et moi, je veux encore profiter de ma carrière de joueur.
00:11:06Je sens que c'est plutôt quelqu'un avec qui, d'habitude, la relation est très claire et sans ambiguïté.
00:11:13Et là, j'ai le sentiment, petit à petit, que non pas qu'il résiste, mais qu'il me le fait à l'envers.
00:11:18Et c'est un gros… Quand on en discute tous les deux, il est d'accord sur le fond,
00:11:23mais qu'au fond de lui, il garde le rêve fou d'aller quand même à Rio et d'être un gros joueur.
00:11:31Je ne comprenais pas comment on pouvait rentrer dans le staff de l'équipe de France
00:11:36et après devenir sélectionnaire sans avoir entraîné avant.
00:11:39Pour moi, ce n'était pas logique.
00:11:42Donc, j'ai eu l'opportunité, je ne l'ai pas prise, je l'assume.
00:11:46Mais je n'ai aucun regret par rapport à ça.
00:11:49Vraiment, je n'imaginais pas pouvoir avoir un équipe de France
00:11:55et Fernandez, et Narcisse, et Karabatic encore en 2015.
00:12:04Fernand est capitaine de l'équipe depuis un moment.
00:12:08Il est capitaine en tant que personnalité appréciée dans le groupe,
00:12:13mais aussi parce qu'il y a un vrai lien entre Claude et Jérôme.
00:12:18Autour de Toulouse, il l'a eu plus jeune.
00:12:21Il y a une vraie connexion.
00:12:23Dans le jargon des équipes, Fernand, c'est le fils de Claude.
00:12:27Et de voir cette compte de presse qui dit ça,
00:12:30je me suis dit qu'en fait, il a dû se passer un truc.
00:12:34J'ai senti que Fernand, ça l'avait touché un petit peu.
00:12:38Peut-être que je ne me le saurais pas autoriser avec un autre.
00:12:40Peut-être que c'est parce que c'était lui.
00:12:43Vous êtes de la même génération avec Jérôme.
00:12:46Tu es très proche de lui. Comment tu le vis ?
00:12:48Je suis en chambre avec lui.
00:12:51Je partage ses moments.
00:12:54Je vois que ça l'affecte.
00:12:57Mais en même temps, il a essayé de ne pas trop le faire retranscrire
00:13:03sur l'ensemble du groupe à ce moment-là.
00:13:06Je suis passé deux heures plus tard à l'hôtel.
00:13:08On a bu un café ensemble.
00:13:10Il y a deux choses qui m'avaient frappé.
00:13:12C'est le fait qu'il n'y ait eu aucune concertation.
00:13:15Parce que finalement, dans l'histoire,
00:13:17on t'identifiait très proche toujours de Claude Onesta.
00:13:20C'était le cas.
00:13:22Et puis, très isolé.
00:13:24C'est-à-dire qu'on a bu un café tous les deux.
00:13:26Il y a des joueurs qui sont passés.
00:13:28Il y a beaucoup de monde qui est passé.
00:13:30Il ne s'est pas arrêté.
00:13:32Qu'est-ce que je te dis ?
00:13:34Je pense qu'il a dit tout haut
00:13:36ce que beaucoup pensaient tout bas et ne disaient pas.
00:13:41Et je pense qu'il y a certaines personnes
00:13:46qui n'avaient plus envie de me voir dans cette équipe.
00:13:50Tout simplement.
00:13:52Et c'est ce qu'il m'a avoué à demi-mot plusieurs mois après.
00:13:55Et ce malaise était latent.
00:13:59Et lui, il l'avait senti forcément.
00:14:01Après, on est tous de passage.
00:14:03Et il faut accepter aussi de subir certaines choses
00:14:08pour le bien de l'équipe de France.
00:14:10C'est toute la difficulté du sélectionneur.
00:14:13C'est-à-dire que tu dois préparer le match qui arrive.
00:14:16Tu dois préparer le jeune qui sera opérationnel dans deux ans.
00:14:21Et tu dois presque te projeter à cinq ans.
00:14:24Donc, ça veut dire que tu es toujours en train d'essayer de regarder
00:14:28comment cette espèce de puzzle va réussir à fonctionner dans la durée.
00:14:33Malgré tout, il y a une compétition qui s'annonce, qui se joue.
00:14:37Comment tu arrives à digérer ça, tout simplement ?
00:14:40De suite, j'ai demandé à Claude d'avoir une discussion.
00:14:44Il m'a reçu dans sa chambre.
00:14:46Il m'a donné ses explications.
00:14:48J'ai compris ses arguments.
00:14:51Mais en même temps, au fond de moi, je me disais
00:14:54Claude, tu n'as jamais été joueur international au niveau où nous, on a été.
00:14:59Je ne dis pas moi, mais nous.
00:15:00Ceux qui ont eu la chance de jouer dans les plus grands clubs européens.
00:15:04Entraînés par les meilleurs entraîneurs.
00:15:06Et avoir eu une très longue histoire avec l'équipe de France en gagnant beaucoup de titres.
00:15:10Et donc, je n'étais pas d'accord avec lui.
00:15:13Mais à un moment, il y a un boss.
00:15:15Et il faut respecter ce qu'il te dit.
00:15:17Donc, j'ai décidé de faire avec.
00:15:23Et surtout, de faire en sorte que cette équipe qui avait été championne d'Europe
00:15:27un an avant.
00:15:29Qu'elle soit en capacité à être championne du monde dans quelques jours.
00:15:33Parce qu'on avait l'équipe pour.
00:15:36Il ne fallait surtout pas que je gêne.
00:15:39Face à l'Egypte, Claude Honesta fait confiance à Jérôme Fernandez.
00:15:42Il est titulaire.
00:15:44Il est passé, Jérôme Fernandez.
00:15:46C'est bien, voilà.
00:15:48Histoire de retrouver la confiance dans une période pas forcément évidente pour lui
00:15:52à gérer après la sortie de Claude Honesta.
00:15:58Des bleus qui livrent une véritable bataille face à de solides Égyptiens.
00:16:02La France s'impose de quatre buts.
00:16:16On attend.
00:16:18On attend.
00:16:20On attend.
00:16:22On attend.
00:16:24On attend.
00:16:26On a toujours du mal contre l'Egypte.
00:16:29Mais parce que c'est un type de handball que les joueurs n'ont pas l'habitude de rencontrer.
00:16:34Et je crois qu'on a accepté l'idée que le match serait long et qu'il fallait prendre son tas.
00:16:49L'équipe de France enchaîne.
00:16:51Même si pour le sélectionneur, il reste encore des réglages à peaufiner dans le secteur défensif.
00:16:55L'objectif, face à l'Islande, le futur adversaire, est la qualification pour les huitièmes de finale.
00:17:01Bonne nouvelle pour Claude Honesta.
00:17:03Il peut compter sur le retour de blessure de Daniel Narcisse.
00:17:10L'information côté français.
00:17:12Les grands débuts de Daniel Narcisse.
00:17:25C'est facile.
00:17:49Ce n'est pas forcément ma meilleure phase de poule.
00:17:52J'y suis allé crescendo.
00:17:53Il y a eu un match déclic.
00:17:56C'était contre l'Islande.
00:18:237 secondes à jouer la dernière action islandaise.
00:18:25Le décalage est effectué au retour d'un secteur intérieur.
00:18:28Et le but magnifique pour conclure cette première période à la pause.
00:18:33Et c'est une énorme surprise.
00:18:35L'Islande mène 14 à 2.
00:18:39Il reste 30 minutes.
00:18:40Ils sont fous de ce qui s'est passé.
00:18:43Ces mecs-là, ils ne sont pas meilleurs que nous.
00:18:45Il faut retrouver les courses.
00:18:46Il faut retrouver du tir de l'OM.
00:18:48Il faut retrouver du danger pour faire bouger cette défense.
00:18:51Là, vous êtes trop au ralenti et vous jouez trop de manière discontinue
00:18:55pour arriver à les enchaîner.
00:19:01Et bien voilà, Daniel Narcisse.
00:19:03Son mollet va mieux, merci pour lui.
00:19:09Pour les Français, l'occasion de revenir à égalité.
00:19:13Nicolas Karamatic.
00:19:14Narcisse.
00:19:16Il y a eu aussi des consignes des arbitres.
00:19:19En défense, on ne pouvait plus rien faire.
00:19:21Tu touchais à peine un joueur.
00:19:22Il y avait deux minutes.
00:19:23C'était horrible à défendre les premiers matchs.
00:19:29Attention.
00:19:30Il y a une double minute pour Nicolas Karamatic.
00:19:33Non.
00:19:34Nicolas Karamatic.
00:19:35Incroyable décision des arbitres portugais.
00:19:39C'est un sketch.
00:19:41Moi, je prends trois fois deux.
00:19:43Énervé.
00:19:44Je sors énervé.
00:19:45Je n'ai jamais été aussi énervé de ma carrière.
00:19:47Je crois qu'il y avait une caméra.
00:19:49Je lui ai dit, j'arrête le handball.
00:19:57Je n'ai pas joué comme ça.
00:19:58J'arrive dans les vestiaires.
00:19:59Je mets des coups de pieds dans les bras.
00:20:00Ça ne m'était jamais arrivé.
00:20:01Heureusement, le lendemain, je me dis, je suis con.
00:20:04Je n'aurais pas dû dire ça.
00:20:05Parce que j'ai envie de continuer quand même à jouer.
00:20:08Le dernier ballon va être entre les mains des Islandais.
00:20:11Au mieux.
00:20:12L'équipe de France fera un match nul face à l'Islande.
00:20:16Paul Marseille l'arrête.
00:20:17C'est terminé.
00:20:19On va en rester là.
00:20:21Score final 26 partout.
00:20:24Et une fin de match irrespirable.
00:20:28C'est fini.
00:20:29C'est fini.
00:20:30C'est fini.
00:20:31C'est fini.
00:20:32C'est fini.
00:20:33C'est fini.
00:20:34C'est fini.
00:20:35C'est fini.
00:20:36C'est fini.
00:20:38C'est fini.
00:20:39C'est fini.
00:20:50Ce sont les derniers matchs.
00:20:54Après le match nul contre l'Islande, retour au calme à l'ambassade de France à Doha,
00:21:09où les joueurs et le staff français rencontrent leurs supporters.
00:21:11C'est vrai que ça fait plaisir de rencontrer nos supporters, on ne s'attendait pas à
00:21:22avoir un tel soutien quand on arrive au Qatar mais on se rend compte que depuis le début
00:21:25à chaque match il y a beaucoup de bleus dans les tribunes, beaucoup de supporters qui sont
00:21:29là et qui nous soutiennent donc ça fait vraiment chaud au cœur et pour nous c'est un plaisir
00:21:33aussi de les rencontrer, de leur rendre un petit peu ce qu'ils nous donnent sur le terrain.
00:21:36Ça permet de couper un petit peu, surtout avec le match d'hier qui était un peu stressant
00:21:39et on est resté un petit peu sur notre faim donc voilà, mais bon la parenthèse va vite
00:21:43se fermer, on va retourner au boulot rapidement parce qu'il y a du boulot.
00:21:45Merci beaucoup.
00:21:46Merci à vous.
00:21:47Ce moment de convivialité va permettre aux bleus de repartir du bon pied.
00:21:55Une victoire facile contre l'Algérie avant un dernier match de poule décisif pour la
00:22:01première place du groupe.
00:22:02Contrat rempli, objectif atteint pour l'équipe de France qui va s'offrir une vraie finale
00:22:11face à la Suède.
00:22:12Ça c'est à Montpellier.
00:22:17C'est toi là ?
00:22:18Oui.
00:22:19Ça c'est à l'INSEP.
00:22:20Oui et c'est toi qui as mis ta main là ?
00:22:23Oui.
00:22:24Tu l'avais fait ça toi ?
00:22:25Oui.
00:22:26Mais tu ne m'avais pas dit que tu l'avais fait.
00:22:27On est tombé dessus par hasard.
00:22:28Ah bon ?
00:22:29Oui.
00:22:30C'est drôle.
00:22:31Au début de ta carrière, tu as pris conscience de ce que représentait ton père dans le
00:22:37handball ?
00:22:38Bien sûr.
00:22:40C'est quelque chose qu'on t'a rabâché, qu'on t'a peut-être un petit peu saoulé
00:22:44pour le dire comme ça ?
00:22:45Non, pas saoulé.
00:22:46Je ne dirai jamais.
00:22:47Ça ne m'a jamais saoulé.
00:22:48Ça m'a toujours ouvert des portes déjà parce que…
00:22:51Lui, il est fermé plutôt.
00:22:53Oui, plutôt.
00:22:54Mais on ne m'a jamais mis des bâtons dans les roues parce que je m'appelais Maé aussi.
00:22:57J'ai toujours voulu construire ma propre histoire en m'inspirant de celle de mon père.
00:23:01Et voilà.
00:23:04Donc ça n'a jamais été un poids.
00:23:10Dans sa carrière dans l'équipe de France, il faut un match référence pour déjà aussi
00:23:15être « accepté » et avoir le crédit nécessaire auprès des autres dans l'effectif.
00:23:24Et moi, j'étais à la recherche de ce match-là.
00:23:27Et il arrive quand le match référence ?
00:23:29Je dirais que c'est le dernier match de poule contre la Suède.
00:23:35L'équipe de France est en quête de repères.
00:23:37La France a besoin de se transcender.
00:23:39Ce genre de rendez-vous sont faits pour être.
00:23:43Pour moi, le match le plus compliqué du mondial, c'est presque la Suède qui est compliquée.
00:23:48Ils défendent en 4-2.
00:23:50J'ai le souvenir qu'on galère contre la Suède.
00:23:53Attention à ce début de match complètement raté de la part des Français.
00:23:57Et regardez, rapidement…
00:23:59Oh, les manets, super !
00:24:01Et une entame de rencontres très mauvaise de la part des Français.
00:24:09Et bien voilà, après 7 minutes 28, la France inscrit son premier but.
00:24:17Et le passif, regardez !
00:24:19À la mi-temps, la Suède mène 12 à 11 après 30 minutes très hésitantes de la France.
00:24:2830 minutes très hésitantes de la part des Français.
00:24:33Soit le shoot de 12 sur le 3, soit ici qui va être tout seul.
00:24:37C'est une solution simple si on est dans la merde.
00:24:39Dans la ville, tu peux le faire aussi.
00:24:41Tu mets pivot 1-2, hands, tu dribbles, tu dribbles,
00:24:45Mickaël passe devant, l'ennemi gauche te passe devant,
00:24:47et t'attaques juste dans son club pour shooter sur le…
00:24:50pour tirer entre le 2 et le 3.
00:24:55Il y a des joueurs, ils n'ont pas besoin de toi.
00:24:57Ils n'ont pas besoin de toi.
00:24:59Ils ont besoin de toi pour organiser le truc autour d'eux,
00:25:02pour créer une forme d'équilibre, d'harmonie pour l'équipe.
00:25:08Mais ils n'ont besoin de personne pour grandir, pour avancer.
00:25:11Sur toute la partie tactique, on avait vraiment notre mot à dire.
00:25:17Moi, je pars en phase avec l'agnoxe, il me suit.
00:25:20Toi tu le suis, il ne monte même pas au bloc.
00:25:22Le bloc ici, l'agnoxe, tu le suis, d'accord ?
00:25:25Ici, on…
00:25:26Ok, ok.
00:25:28Ok, Max, c'est bon.
00:25:30Ici, on le suit.
00:25:35On vous le rappelle, victoire impérative,
00:25:36parce qu'en cas de match nul, les Bleus termineraient,
00:25:38quoi qu'il arrive, deuxième de ce groupe C.
00:25:45On est un peu dans le dur, il faut absolument qu'on finisse premier,
00:25:47parce que derrière, on croise contre des équipes plus abordables,
00:25:50avec un niveau un peu moins bon,
00:25:52et donc on est tout le temps en cours après le score.
00:25:58Nouvel avantage de plus d'eau pour les Suédois, 13-11.
00:26:04Honesta me fait rentrer les 15 dernières minutes ou 20 dernières minutes,
00:26:07et ça se passe plutôt bien.
00:26:09Je crois que je fais un 5 sur 5 au tir.
00:26:13Allez, Quentin.
00:26:14Quentin Mahé !
00:26:15Super, c'est bien ce qu'a fait Quentin Mahé.
00:26:20Le voici ici, c'est très bien décalé.
00:26:23Et là, justement, derrière de Quentin Mahé.
00:26:25On monte des ballons, on arrive à bien défendre.
00:26:27Titi fait des arrêts.
00:26:30Allez, Jérôme Fernandez peut-être pour le symbole,
00:26:32ou alors Nicolas Karabatic,
00:26:35qui n'a pas été en réussite ce soir, et ce ne sera pas le cas.
00:26:38Il a tout raté dans ses tirs.
00:26:40La contre-attaque.
00:26:41Et derrière !
00:26:42Thierry Omeyer !
00:26:43Qui réussit l'arrêt de la victoire, peut-être.
00:26:46Et incroyable, Thierry Omeyer !
00:26:49Superbe, fantastique !
00:26:51Le sauveur de la nation !
00:26:56J'arrive à avoir ce fameux match de référence,
00:27:00qui nous lance un peu dans cette compétition.
00:27:05Karabatic, on garde le ballon.
00:27:07Quentin Mahé, le ballon, le ballon !
00:27:09Quentin Mahé !
00:27:10L'assistance !
00:27:12Quentin Mahé qui va offrir la victoire à l'équipe de France !
00:27:16Et la France, avec un retournement de situation incroyable,
00:27:21va s'imposer dans une partie à couper le souffle.
00:27:26Et la France va terminer première du groupe C
00:27:29et s'offrir une suite de compétitions.
00:27:31Beaucoup plus simple.
00:27:33Formidable scénario.
00:27:36Formidable soirée française.
00:27:41Il est assez critique à la sortie des matchs,
00:27:43que souvent il y avait un petit SMS qui traînait plus ou moins long.
00:27:47Il pouvait être long.
00:27:48Fais attention à ça, dommage que tu fasses ça.
00:27:50Tu te gâches le match en faisant ça.
00:27:52Il pouvait être aussi, je suis très content pour toi.
00:27:55C'est-à-dire qu'au quotidien, il y a des coups de fil, des échanges,
00:27:59où vraiment tu te retires de ça pour laisser Quentin vivre son...
00:28:04Non, mais je lui envoie toujours des petits trucs.
00:28:06Mais après, là, c'est parce que c'est mon attachement à mon sport,
00:28:11c'est mon attachement au fait que Quentin fasse partie de cette belle aventure,
00:28:16de notre passion commune.
00:28:18Si c'était difficile pour lui d'entendre ce que j'ai à lui dire,
00:28:21il me le dirait.
00:28:35Début de la phase à élimination directe.
00:28:37Changement de décor, avec une nouvelle salle
00:28:39et surtout, changement de ton pour Claude Onesta.
00:28:44Les Bleus ont certes fini premiers de leur groupe,
00:28:46mais il attend davantage d'implication de la part de ses joueurs
00:28:49pour ce rendez-vous en huitième de finale face à l'Argentine.
00:28:53Je ne sais pas si je rentre ou pas, je ne sais pas comment ça marche.
00:28:56Je ne comprends pas toute la qualité, la capacité qu'il doit apporter à la voiture
00:29:01pour équiper la voiture.
00:29:04Je ne peux même pas imaginer une seconde qu'on puisse perdre ce jour-là.
00:29:10Ça ne serait pas une erreur, je ne dirais pas une faute,
00:29:13ça serait une grosse fierté.
00:29:23On est là où on voulait être, ok ?
00:29:26Alors maintenant, on s'y file.
00:29:28De toute façon, on n'a pas le choix.
00:29:30Aujourd'hui, on gagne ou on se casse.
00:29:32Premier match coupé pour les Bleus dans ce Mondial 2015.
00:29:35La France, grandissime favorite face à l'Argentine de Diego Simonetti.
00:29:40Moi, j'aime bien ce format-là.
00:29:43J'aime bien parce que, en fait, quand tu joues le match,
00:29:47pour les deux équipes, l'enjeu du match, il est le même.
00:29:51Il n'y a pas une équipe qui peut calculer ou une équipe qui n'a rien à perdre.
00:29:55Tout le monde est éliminé après un match coupé
00:29:59et c'est là que tu arrives plus facilement à te transcender.
00:30:03Le niveau de pression est égal des deux côtés.
00:30:06Pour moi, c'est ces matchs-là que j'ai appris à aimer
00:30:11et où je pense que ça m'a poussé encore plus loin
00:30:16dans cette capacité à me transformer pour être encore plus performant.
00:30:30Le mur d'Alsace, version rempart bleu.
00:30:33Et nouvelle fois Thierry Omeyer.
00:30:38On assoie notre victoire comme très souvent grâce à notre secteur défensif.
00:30:44La récupération, superbe Xavier Baraché qui va lancer Mickael Guigou.
00:30:55En défense, vous êtes intraitable à partir des huitièmes de finale.
00:30:58C'est-à-dire que là, vous fermez tout.
00:31:01Vous rendez les matchs difficiles.
00:31:03C'est ce que vous savez, je ne vais pas dire le mieux faire,
00:31:05mais vous faites très bien depuis longtemps.
00:31:07Oui, c'est vrai qu'on a...
00:31:09Et paradoxalement, en plus, on a changé de défense déjà depuis 2014.
00:31:14Même depuis 2012.
00:31:16En 2012, on avait commencé à défendre en 6-0.
00:31:20On changeait un peu nos défenses.
00:31:22On était toujours la 5-1 en armes, mais on était passé aussi sur la 6-0.
00:31:27Et puis quand Didier est parti, il y a Lucas qui est arrivé.
00:31:29En plus, on jouait ensemble.
00:31:31Avec Sébastien Lando aussi en défense.
00:31:33Moi, j'étais avec lui à Barcelone.
00:31:34Donc c'est vrai qu'on était plus en 6-0.
00:31:36Mais ça avait très bien fonctionné.
00:31:38Titi qui était monstrueux derrière.
00:31:39Il fait une compétition encore de main boule.
00:31:43Et l'arrêt de Thierry Omeyer.
00:31:45Superbe.
00:31:46Il ne doit rien à personne.
00:31:50La France impériale affrontera la Slovénie pour une place en demi-finale.
00:31:55Victoire 33-20 face à l'Argentine.
00:32:20Tu l'as dit toi-même.
00:32:21Parmi les petits nouveaux pour un premier mondial,
00:32:24tu as un certain Lucas Karabatic, ton frère.
00:32:27C'est particulier.
00:32:28Évidemment, vous êtes très proches.
00:32:30Est-ce que ça rend le mondial différent pour toi ?
00:32:34Il y a une phase de ma carrière où je jouais sur lui.
00:32:36Lui ne faisait même pas du hand, il faisait du tennis jusqu'à 19 ans.
00:32:39Donc c'est juste incroyable.
00:32:41Je rêvais d'aller le voir à Roland, à Wimbledon un jour.
00:32:45Peut-être qu'on fassait les JO côte à côte dans deux sports différents.
00:32:48Et là, j'ai mon frère qui se remet au hand.
00:32:52Il se remet au hand et deux ans après, on est en équipe de France ensemble.
00:32:56On a toute cette perspective qui s'ouvre de gagner des titres ensemble.
00:33:00On n'a jamais rêvé à ça quand on était petits.
00:33:02Ce n'était pas possible, on faisait deux sports différents.
00:33:05Et là, c'est juste fou.
00:33:11Il rentre en équipe de France, on est champions d'Europe en 2014.
00:33:14On arrive, on a la possibilité d'être champions du monde.
00:33:17C'est juste lunaire.
00:33:19C'est incroyable ce qui nous arrive et l'opportunité qu'on a.
00:33:23Pour moi, c'est presque...
00:33:26J'ai déjà fait quelques champions du monde à ce moment-là dans ma carrière.
00:33:29J'ai déjà été champion du monde deux fois.
00:33:31Pour moi, c'est une nouveauté quelque part.
00:33:50Nikola Karabatic, le chevaquer.
00:33:52Et allez, l'enchaînement.
00:33:54Magnifique.
00:33:55Nikola Karabatic en relais pour son frère.
00:33:59Super !
00:34:04L'enclenchement.
00:34:07Et Luka Karabatic vient s'inviter à cette fête finale.
00:34:16Après l'échec d'il y a deux ans en Espagne,
00:34:18l'équipe de France retrouve le dernier carré d'un mondial.
00:34:21La route vers un cinquième titre inédit dans l'histoire du handball est tracée.
00:34:36Bonne opération.
00:34:38Ça a brûlé.
00:34:43Elle veut voir ce que tu as fait.
00:34:46La place dans la chambre, mon frère.
00:34:53Vingt ans après son premier sacre mondial,
00:34:55l'équipe de France s'apprête à disputer une huitième demi-finale en dix éditions.
00:34:59Une finale avant l'heure contre l'Espagne, championne du monde en titre.
00:35:16Allez les gars, lâchez là.
00:35:27Désormais c'est une muraille qui se dresse face à l'équipe de France.
00:35:30L'Espagne est un jeu quasiment similaire à celui des Bleus.
00:35:34C'est un adversaire redoutable.
00:35:37Vous arrivez en demi-finale contre le champion du monde en titre, l'Espagne.
00:35:40J'ai l'impression qu'il y avait aussi une super ambiance.
00:35:42La salle, la présentation des joueurs, on était face à face.
00:35:45On s'approche les uns vers les autres pour se serrer la main.
00:35:47C'était un peu différent de ce qu'on faisait d'habitude.
00:35:49On était plutôt côte à côte.
00:35:56Clairement, France-Espagne, c'est ta double culture sportive et sociale peut-être.
00:36:01C'est un match très particulier.
00:36:02C'est ton dernier France-Espagne.
00:36:04C'est quoi le souvenir de cette demi-finale ?
00:36:07Le souvenir, c'est que c'était deux équipes qui, très certainement, se battaient pour le titre mondial.
00:36:15Vu comment se passait la compétition, on avait bien compris qu'on allait jouer le Qatar en finale.
00:36:21Que ce soit l'Espagne ou nous, on avait largement les capacités pour remporter cette finale.
00:36:37Daniel Narcisse, en 1 contre 1 !
00:36:40Une nouvelle fois, il a fait exploser la défense espagnole.
00:36:44Et attention Lucas, qui manque de réussite.
00:36:48Et derrière...
00:36:50C'est un match un peu à l'ancienne.
00:36:52Ça défend très fort.
00:36:53Tu joues en Espagne à ce moment-là ?
00:36:54Je joue en Espagne, je suis à Barcelone.
00:36:56Je les connais bien.
00:36:57C'est vraiment mes potes en phase.
00:36:59Alors quand même, ce n'était pas mes potes.
00:37:01Je pouvais les haïr sur le terrain.
00:37:03Ce n'était pas un problème.
00:37:04C'était plus compliqué.
00:37:05Il y avait Gonzalo au cage.
00:37:06Je suis très très proche.
00:37:08Ça a été difficile.
00:37:09Je me souviens que je crois que je mets mon millième but sur ce match-là.
00:37:12Je crois que je vais faire un but à l'aile.
00:37:18Et l'enclenchement qui a débuté avec Mickael Dibou.
00:37:20Disponible au poste de pivot.
00:37:21Attention !
00:37:22Peuple de France, concernez-vous avec ce but Nicolas Karmatic vient d'écrire.
00:37:27En lettres d'or, une nouvelle ligne à la légende de l'équipe de France.
00:37:30Millième but en bleu.
00:37:35En applausant l'heure.
00:37:38Air France a frappé.
00:37:44Garcia entre le poste 1 et le poste 2.
00:37:47Superbe.
00:37:48Allez, une occasion.
00:37:49De l'autre côté, il l'a trouvée.
00:37:51Mickael Dibou.
00:37:52Superbe.
00:37:55Thiema qui va provoquer mais alors qu'il se frotte à un mur.
00:37:58Et regardez, le premier arrêt dans la rencontre de Thierry Auveillère.
00:38:02Encore une minute à jouer dans cette première période.
00:38:05Et regardez comme il est chassé.
00:38:07Baguien a galé.
00:38:08Et c'est la voiture !
00:38:10Thierry Auveillère en deux temps.
00:38:12Superbe.
00:38:13Fantastique.
00:38:14Exceptionnel.
00:38:16C'est génial.
00:38:17Thierry Auveillère.
00:38:19Caléias, il est à 2 à l'heure.
00:38:21Il va continuer à pousser.
00:38:22Il ne veut pas shooter.
00:38:23Quand on va accrocher Baguien au centre, il va venir quand même malade au centre.
00:38:28Quand tu es là.
00:38:29Le petit là, il va embrouiller.
00:38:31Alex.
00:38:33Roule-moi.
00:38:34On continue à fermer.
00:38:36Numéro 3.
00:38:37C'est bien ce que tu as fait sur le...
00:38:38Mais là, tu n'as pas le...
00:38:39Magueda.
00:38:40Si vous le tenez bien, moi au moins, il n'y a pas la phase de renversement.
00:38:43Vous pouvez tourner un peu et faire le shoot comme ça par dessous.
00:38:46Mais pour le renversement, c'est plus chaud.
00:38:47Et du coup, je fais des souffles.
00:38:48Les souffles, on ne fait pas de match.
00:38:49On le fout là pour aux arbitres.
00:38:54France-Espagne qui restera un gros, gros match.
00:38:58Et notamment de défense, en fait.
00:39:10Les arbitres vont laisser jouer.
00:39:12Brocasse.
00:39:13Oui !
00:39:14Face à Thierry Omeyer.
00:39:17Valéron Rivera.
00:39:18Face à Thierry Omeyer.
00:39:19Et oui !
00:39:20Monsieur Thierry Omeyer.
00:39:23Et oui, monsieur.
00:39:25Je pense que je me suis aussi construit avec ça.
00:39:28Le fait d'avoir cette forte responsabilité.
00:39:32Que ce soit dans le positif ou dans le négatif.
00:39:35C'est ce poste-là qui m'a fait chercher au plus profond de moi-même.
00:39:39Kanellias qui retourne face à Nicolas.
00:39:42Et l'arrêt de Thierry Omeyer.
00:39:44La récupération en deux temps.
00:39:55On lâche bien le décalage.
00:39:59Valère Thauvin pour le 25ème but.
00:40:04Et Thierry Omeyer.
00:40:06Il y a deux mètres.
00:40:07Un point I sur le rond.
00:40:09Triomphe.
00:40:10Thierry est descendu du ciel.
00:40:15La plus grande équipe française de tous les temps
00:40:17fait chuter de son trône le champion du monde.
00:40:20Brutale.
00:40:21Bestiale.
00:40:22Létale.
00:40:23La route vers le rêve d'une cinquième étoile
00:40:25du jamais vu dans l'histoire du handball
00:40:27passera par le Qatar.
00:40:40C'est ça !
00:40:44Toi, je suis mort.
00:40:46Faites la, faites la.
00:40:48Faites la.
00:40:49Oh putain !
00:40:50Ah, c'est mal.
00:40:53Allez !
00:40:56Allez !
00:40:57Les gars !
00:41:00En championnat !
00:41:04Je vous ai bien suivi mes conseils.
00:41:24Voilà.
00:41:25Pourquoi il se cache derrière l'autre ?
00:41:26Il s'arrête.
00:41:28Là, il veut aussi venir un petit peu.
00:41:29Ce n'est pas grave.
00:41:31Moi, je vais surtout m'adresser à ceux qui ont moins l'habitude que les autres.
00:41:37Je vous disais tout à l'heure dans l'ascenseur,
00:41:39avec Alten,
00:41:40c'est un rêve.
00:41:43Ce n'est pas un match pour des rêveurs.
00:41:45C'est un match pour des gens lucides.
00:41:47C'est un match où l'émotion n'a pas de place.
00:41:50L'émotion, c'est après le match.
00:41:52C'est ce qu'on va vivre ensemble, les fusions.
00:41:55Avant le match, c'est des éléments rationnels,
00:41:58de rapport de force, de duel,
00:42:00d'analyse du jeu, de lucidité,
00:42:02tel que le travail a été préparé.
00:42:06Pour eux aussi, c'est un rêve.
00:42:09Tout, c'est d'arriver à briser le rêve.
00:42:12Jour de finale et grande première pour le Qatar.
00:42:14Vainqueur des Allemands en quart et des Polonais en demi,
00:42:17les Qataris s'offrent une finale de rêve contre la France,
00:42:19quadruple championne du monde.
00:42:53C'est l'heure où les grands fauves sortent.
00:42:55La légende du handball avec un cinquième titre.
00:42:57Aucune nation n'est parvenue à réaliser ça.
00:43:00Ce supplément d'âme que va devoir aller trouver
00:43:03l'équipe de France face au Qatar,
00:43:05soutenue par toute une nation, tout un peuple.
00:43:08Place à la Marseillaise.
00:43:13Pendant les hymnes, moi, quand je ferme les yeux,
00:43:15je pense à ça.
00:43:16Les images de papa pendant l'hymne,
00:43:18devant les matchs, après les matchs,
00:43:19sur le podium à Reykjavik,
00:43:21celle où vous avez la médaille autour du cou,
00:43:23ça, c'est fort.
00:43:24En fait, toutes ces images-là, moi, mine de rien,
00:43:26je me les ai rappelées.
00:43:29Je ne vous cache pas de le dire, tu vois,
00:43:30mais ça me transcende,
00:43:31ça me donne une motivation supplémentaire.
00:43:33Et du coup, chaque hymne, tu penses aux images
00:43:37avec Pascal, entre autres.
00:43:40Entre autres, ouais.
00:43:41T'as intérêt.
00:43:43Mais je ne dis pas ça parce qu'on est devant une caméra
00:43:45et que c'est ce que les gens veulent entendre.
00:43:47C'est vrai.
00:43:48C'est quelque chose qui m'habite
00:43:51et qui me rend fier aussi, forcément.
00:44:18C'est en provocation.
00:44:20Attention à ne pas le laisser briller.
00:44:22Enfin, il capotait.
00:44:23Markovic, face au meilleur.
00:44:24Et si Zarko Markovic est le meilleur buteur qu'Atari,
00:44:27c'est parce qu'il brille dans cet exercice des 7 mètres.
00:44:32Nikola Karabatic, l'accélération,
00:44:34il réussit à passer le bras.
00:44:42Et Markovic, justement, récupération de Daniel Narcis.
00:44:45Il a une option peut-être.
00:44:46Oh la grosse faute de Raphaël Kapoté.
00:44:49Le but est accordé.
00:44:55Raphaël Kapoté.
00:44:57A longue distance.
00:45:06Il était sur la trajectoire, Thierry Meyer, c'est bien.
00:45:09Il faut faire des jouets, Zarko Markovic.
00:45:11C'est sans doute le point faible de cette équipe.
00:45:15Paradoxalement, même s'il est meilleur buteur.
00:45:17Et derrière, Nikola Karabatic.
00:45:20Surpuissant.
00:45:24Attention, attention, le temps.
00:45:25Oui !
00:45:26Oh !
00:45:27Et l'arrêt de Daniel Saric.
00:45:29Fantastique.
00:45:30Après 7 tentatives de Kung-Fu de Valentin Porte,
00:45:34on en reste là au terme des 30 premières minutes.
00:45:37Et dans une ambiance absolument crispante,
00:45:40la France mène 14 à 11.
00:45:43Markovic, il n'est pas bien.
00:45:44Il n'est pas bien, il est sous pression.
00:45:46Il est en échec de tir.
00:45:47Il ne faut pas lui laisser reprendre confiance.
00:45:49Continue à mettre de la pression.
00:45:51Sur les 10 minutes là, il faut qu'on les remette dans le sac.
00:45:54Il faut qu'on les remette à distance.
00:45:56Il faut qu'il soit obligé de faire l'effort de revenir à chaque fois.
00:45:59Allez, mettez de l'énergie là-dedans.
00:46:01Plus facile de gérer une fin de match.
00:46:03Mettez tout ce que vous avez sur défense, montée de balle.
00:46:07Allez, courez, courez, courez sur les premières.
00:46:13Attention, attention à ne pas jouer à ce faire peur.
00:46:16Et derrière !
00:46:17Et bien regardez, malachie en détonateur.
00:46:24On se souvient d'avoir plus galéré que ce qu'on pensait.
00:46:26C'était vraiment serré.
00:46:27En face, ils étaient bons.
00:46:29Le mec, tu sentais une confiance.
00:46:31Il jouait avec un supplément d'âme et une motivation incroyable.
00:46:38Xavier, Xavier, Xavier, c'est contré.
00:46:41Belle défense, belle défense des Qataris.
00:46:43Pas de prise de risque pour Daniel Saric.
00:46:46Et derrière, Ben Ali.
00:46:48Attention à l'accélération de Mimi, c'est vite !
00:46:50Et le but de Raphaël Capote !
00:46:53Ça va trop vite pour l'équipe de France
00:46:57qui ne mène plus que d'un but à nouveau.
00:47:00Pas de défense, pas de défense à Cédric.
00:47:02Allez, ne pas se précipiter, donnez de l'énergie, c'est l'opposé.
00:47:04Peut-être une solution au retour d'Adrien !
00:47:08Voilà, on t'emporte !
00:47:11Énorme coup de poignet, superbe !
00:47:13Derrière Barachy, la récupération de Karamatic !
00:47:16Oui, Kasame !
00:47:22Moi, là où il a un côté exceptionnel,
00:47:26c'est sa capacité et son honnêteté vis-à-vis de l'équipe.
00:47:31C'est-à-dire que Nico,
00:47:33et ce n'est pas le lot des stars d'habitude,
00:47:36les stars d'habitude, elles ne jouent que pour être stars.
00:47:40Et il y a le seul rôle de star qui les intéresse.
00:47:44Bien sûr qu'il va être déterminant,
00:47:47souvent dans les moments clés du match.
00:47:50Mais il a aussi besoin que les autres soient là
00:47:53pour faire tous ces autres moments du match
00:47:56qui ne sont peut-être pas les moments les plus prestigieux.
00:47:59Mais tout le monde a sa place
00:48:01et tout le monde doit remplir sa petite mission qui lui est confiée.
00:48:04Et lui, il n'est que celui qui va arriver à faire la différence
00:48:08et à tirer profit de tout ce petit travail cumulé par les autres.
00:48:13Ce n'est pas un mec qui parle beaucoup,
00:48:16mais quand quelqu'un ne fait pas l'effort à côté,
00:48:19il ne va pas avoir besoin de beaucoup parler.
00:48:22Peut-être qu'il va l'attraper une ou deux fois,
00:48:25si l'autre le croise sur le terrain, il va peut-être s'en souvenir.
00:48:28Et il va surtout lui faire comprendre
00:48:31qu'on n'est pas venu pour faire semblant, on est venu pour faire.
00:49:01Lui, qui vient de mettre un terme aux dernières chances du Qatar.
00:49:11La plus grande équipe française de tous les temps
00:49:13devient la première nation de l'histoire du handball
00:49:16à décrocher une cinquième étoile, cinquième titre de champion du monde.
00:49:21Prodigieux, fantastique, légendaire.
00:49:24Les Bleus deviennent éternels.
00:49:32Gagner avec des cols, je l'ai déjà dit, je peux le répéter.
00:49:36Ça m'aurait sûrement fait plaisir,
00:49:39parce que gagner, c'est quand tu t'es engagé dans ce métier-là.
00:49:42Mais je ne me serais sûrement pas duré aussi longtemps.
00:49:47Donc j'ai été fier de gagner,
00:49:50fier d'aider à gagner des gens bien.
00:50:01C'est ton troisième titre de champion du monde,
00:50:03mais c'est le premier avec Luka.
00:50:04100% de réussite pour Luka.
00:50:06Un mondial et il est tout de suite champion du monde.
00:50:09Je me rappelle de cette image, forcément.
00:50:12Comme tu es allé vers ton père en 2009,
00:50:15vous faites un petit câlin avec Luka.
00:50:19En particulier, qu'est-ce que vous vous dites ?
00:50:23Je pense que sur le coup, on se dit mais ce n'est pas possible.
00:50:28C'est incroyable de vivre ça.
00:50:32On venait d'être champion d'Europe ensemble,
00:50:34et champion du monde ensemble.
00:50:36On se dit mais il y a un bug dans la matrice, dans l'histoire.
00:50:39C'est juste fou.
00:50:41Et qu'en plus lui, quand il a repris le hand,
00:50:45il avait ce poids-là de se dire je change du tennis au hand.
00:50:51Mon frère Nico s'est mis en jeu au monde.
00:50:55J'ai une pression folle dans la décision de me remettre au hand.
00:50:59Je suis attendu au tournant.
00:51:01Il faut que je montre que je ne suis pas juste le frère de Nico.
00:51:04Je suis aussi bon et que je mérite ma place et que j'apporte à l'équipe.
00:51:08De pouvoir vivre tout ce mélange d'émotions, de soulagement,
00:51:11c'était juste incroyable.
00:51:13C'était irréel.
00:51:14On ne savait pas à cette époque-là qu'on allait encore le revivre.
00:51:19C'est tellement beau.
00:51:21Champion du monde !
00:51:24Pierre-Effy !
00:51:26Pierre-Effy !
00:51:28Pierre-Effy !
00:51:30À ce moment-là, j'imagine qu'il y a forcément cette notion de
00:51:32il y a 20 ans, c'était moi.
00:51:35Après, c'est le petit clin d'œil qui est vachement sympa.
00:51:40On se plaît à dire qu'on est les seuls au monde, père et fils,
00:51:44à être champion du monde des médailles olympiques.
00:51:47C'est quand même une petite fierté.
00:51:51Ce n'est pas rien.
00:51:53Ce qui me plaît, c'est qu'il en a croqué.
00:51:56Il a cru en lui.
00:51:59Il a fait ce qu'il fallait pour que ça puisse se faire.
00:52:07C'est ça !
00:52:12C'est ça les mecs !
00:52:14Champion du monde !
00:52:16Jésus !
00:52:18Jésus !
00:52:19On est champion du monde !
00:52:22Non !
00:52:38Vous allez en chercher une 5ème.
00:52:41Une 5ème pour toi, et une 6ème pour lui.
00:52:46À l'issue de la finale, c'est ton 9ème titre.
00:52:50en neuf finales.
00:52:52Est-ce qu'à ce moment-là tu te dis c'est la dernière fois
00:52:55que je prends un trophée, que je le soulève ? À quoi tu penses en sachant quand même que neuf sur neuf
00:53:03mais là on est au-delà de l'exceptionnel ?
00:53:05Ouais mais après
00:53:08cette équipe de France elle gagne tellement de choses que pour moi
00:53:13je savais qu'il y avait des joueurs qui pouvaient gagner plus de titres que ça quoi.
00:53:16Tous ceux qui étaient rentrés dernièrement, ils étaient champions de l'Europe et champions du monde.
00:53:21Et bien voilà, la culture de la gagne elle a été transmise et ça va leur donner faim pour la suite quoi.
00:53:26Moi c'est juste à ça que je pensais.
00:53:4620 ans de gloire, 20 ans de triomphe, pour un voleur absolu, l'équipe de France est seule au monde.
00:53:55Les bleus sont éternels.
00:53:59Quand je reçois le trophée
00:54:02j'avais aussi envie que
00:54:05Daniel et Thierry le soulèvent avec moi
00:54:08parce qu'on avait tout connu ensemble et que
00:54:12pour moi il faisait partie de
00:54:15de notre génération qui avait tout remporté, tout dominé.
00:54:19Pour moi c'était aussi un peu des capitaines à leur manière parce que je savais que si derrière j'étais pas pris
00:54:25c'était eux qui allaient sûrement hériter du brassard.
00:54:28C'est ce qui s'est passé puisque Thierry l'a pris derrière.
00:54:31Et puis pour moi ça avait une symbolique forte quoi. C'était un passage de témoin
00:54:36pour les jeunes, pour le futur capitaine, pour toute la symbolique que ça avait.
00:54:41Tu es élu meilleur gardien du tournoi, t'as 38 ans et tu es élu également, chose absolument rarissime,
00:54:48meilleur joueur du tournoi. Donc meilleur gardien et meilleur joueur.
00:54:52C'est un mondial fantastique.
00:54:54La fierté, l'honneur d'avoir été élu MPP, ce qui est arrivé, je crois que c'est l'unique fois pour un gardien de but
00:55:03sur une compétition internationale
00:55:05et forcément que ça fait plaisir, c'est entre guillemets la cerise sur le gâteau
00:55:11de montrer aussi l'impact.
00:55:14Mais ça je serais jamais le dernier à dire de la performance du gardien de but sur le résultat d'une équipe parce que
00:55:22c'est un poste qui est très très important.
00:55:252015 c'est
00:55:27les au revoir, j'ai envie de dire, pas les adieux j'espère. Les au revoir
00:55:32aux joutes internationales, à l'équipe de France.
00:55:36Ce maillot qui m'a tellement fait rêver
00:55:39et qui m'a fait vivre
00:55:41tellement de moments exceptionnels.
00:55:44Et quelle chance d'avoir fait partie de cette aventure
00:55:49pendant 18 ans.
00:55:52Je pense que, comme disait un illustre commentateur,
00:55:57je peux mourir demain, je pense que j'ai tout vécu et tout eu.
00:56:01Donc on t'a suffisamment dit que pendant huit ans que tu n'avais pas été champion du monde en début de
00:56:06carrière à la tête de l'équipe de France, pour le coup c'est ton troisième titre de champion du monde en six ans.
00:56:13C'est pas mal. C'est le dernier aussi, tu le sais déjà ?
00:56:19Oui, je sens que moi
00:56:23j'ai peut-être fait le tour du truc.
00:56:27Et tu as l'impression ?
00:56:29Tu sais, t'arrives, c'est rare d'avoir cette sensation, mais
00:56:33j'ai plus de contradicteur.
00:56:35L'idée de la transmission est la dernière mission qui me reste.
00:56:41Et moi, je n'ai qu'une envie, c'est qu'effectivement,
00:56:45le fait de me retirer puisse permettre à l'équipe de France
00:56:49qui n'a plus, pour moi, un seul acteur à sa tête, mais deux,
00:56:54puisse retrouver une forme d'équilibre, d'harmonie, et que je puisse
00:56:59moi, petit à petit, me retirer, et que les choses soient bien en place.
00:57:05En 2017, on sait que l'objectif, c'est uniquement d'être champion du monde et de repartir avec la médaille d'or.
00:57:13C'est juste fou. Je ne m'attendais pas à avoir cet accueil.
00:57:16Et c'est presque comme si on jouait avec un joueur en plus sur le terrain.
00:57:19Je n'avais jamais eu cette sensation-là.
00:57:23Je crois que je savais déjà que j'allais arrêter après le Mondial 2017, et peu importe le résultat.
00:57:30On commençait les matchs, l'adversaire savait qu'il ne pouvait pas gagner.
00:57:37Moi, je ne sais pas ce que c'est de gagner.
00:57:39Pas comme Nico, pas comme Daniel, pas comme Titi, pas comme d'autres, pas comme Michaud, Micard.
00:57:43Ils en ont tous gagné.
00:57:46Tu sais qu'il y a une étoile qui va se rajouter sur le maillot, et tu te dis, celle-là, j'y étais.
00:57:50On vous laisse les manettes, et en plus, les champions du monde à domicile.
00:57:54Donc, vous ne ratez pas les gars.
00:58:00Eh, le roman, vous êtes des romanes !
00:58:02Eh !
00:58:05Franchement !
00:58:09Voilà.
00:58:10Je suis ton père.
00:58:18Bonjour à tous, je m'appelle Olaf, j'aime les gros calins.
00:58:22Jour.
00:58:24Nuit.
00:58:26Jour.
00:58:27Jour.
00:58:29Nuit.
00:58:30Je crois que toi et moi, on a un peu le même problème.
00:58:32C'est-à-dire qu'on ne peut pas vraiment tout miser sur notre physique.
00:58:34Surtout toi.
00:58:38Splendide !
00:58:42Comment on t'a défoncé !
00:58:48L'itinéraire, je ne te garde plus là.
00:58:49On ne me voit plus, on ne me voit.
00:58:51On ne me voit, on ne me voit plus.
00:58:52On me voit un peu, on ne me voit plus.
00:58:54Le nom est Bond.
00:58:56James Bond.
00:58:57C'est tout pour le moment.
00:59:56Abonne-toi !

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