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Devant les ambassadeurs lundi 6 janvier, Emmanuel Macron a fustigé "l'ingratitude" des pays africains après les interventions militaires françaises de lutte contre le terrorisme au Sahel et a affirmé que la France avait décidé de partir, sans être chassée. "Totalement erroné", lui a rétorqué le Premier ministre sénégalais, tandis que le ministre des affaires étrangères du Tchad a dénoncé des "propos méprisants".

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Transcription
00:00Les dirigeants français doivent apprendre à respecter le peuple africain.
00:13Nous avions une relation sécuritaire.
00:16Elle était de deux natures en vérité.
00:19Il y a une partie, c'était notre engagement contre le terrorisme depuis 2013.
00:22On avait raison.
00:25Je crois qu'on a oublié de nous dire merci.
00:27C'est pas grave, ça viendra avec le temps.
00:29L'ingratitude, je suis bien placé pour le savoir,
00:31c'est une maladie non transmissible à l'homme.
00:34Mais je le dis pour tous les gouvernants africains
00:36qui n'ont pas eu le courage vis-à-vis de leurs opinions publiques de le porter,
00:39aucun d'entre eux ne serait aujourd'hui avec un pays souverain
00:42si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région.
00:44On est partis parce qu'il y a eu des coups d'État,
00:47parce qu'on était là à la demande d'États souverains
00:49qui avaient demandé à la France de venir.
00:51À partir du moment où il y a eu des coups d'État,
00:53où les gens ont dit notre priorité,
00:55c'est plus la lutte contre le terrorisme,
00:57c'est ceci ou cela qu'importe.
00:59La France n'y avait plus sa place
01:01parce que nous ne sommes pas les supplétifs de Bouchiste.
01:04Et donc nous avons proposé aux chefs d'État africains
01:08de réorganiser notre présence.
01:09Comme on est très polis,
01:10on leur a laissé la primauté de l'annonce.
01:13Mais vous ne trompez pas, c'est nous qui l'avons...
01:15Et parfois, il a fallu les pousser.
01:17Mais pas parce qu'on est polis et corrects
01:19et qu'on se réorganise nous-mêmes
01:20qu'il faudrait que ce soit retourné contre nous en disant
01:22qu'ils sont chassés d'Afrique.
01:23Je peux vous dire que dans bien de ces pays,
01:25on ne voulait pas enlever l'armée française
01:27ou même la réorganiser.
01:33Le gouvernement de la République du Tchad
01:36exprime sa vive préoccupation
01:38suite aux propos ténus récemment
01:40par le président de la République française, Emmanuel Macron,
01:44qui reflète une attitude méprisante
01:46à l'égard de l'Afrique et des Africains.
01:48Au lieu de s'en prendre à l'Afrique,
01:51le président Macron devrait concentrer ses efforts
01:54sur la résolution des problèmes
01:56qui préoccupent le peuple français.

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