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00:00Chaque jour, on découvre un métier, métier pratiqué par un Tourangeau, par une Tourangelle,
00:04et c'est avec vous, Émilie Mendoza, dans « C'est mon boulot ».
00:07Bonjour, Émilie.
00:08Bonjour.
00:09Alors aujourd'hui, j'ai comme l'impression que notre invité, votre invité, va nous
00:14faire un petit peu souffrir, et nous mettre la contribution, il va falloir transpirer.
00:18Je ne sais pas s'il veut nous faire souffrir, en tout cas on reste dans le thème des bonnes
00:21résolutions du mois de janvier.
00:22Mathieu Rouillard, bonjour.
00:23Bonjour à tous.
00:24Vous êtes effectivement coach sportif, alors est-ce que votre objectif, c'est de faire
00:27souffrir les gens ?
00:28Alors, pas que.
00:29On peut.
00:30Il y a du plaisir dans la souffrance ?
00:32Non, on va vraiment, enfin mon but, c'est vraiment dans notre salle d'élever un petit
00:37peu les gens, d'élever leur fitness, de les coacher, de façon à les remettre sur
00:42pied et à leur donner un goût au sport, de façon vraiment coachée et adaptée pour
00:47que ça soit progressif.
00:48On ne fait pas n'importe quoi quand on se remet au sport.
00:50Alors non, il ne faut pas faire n'importe quoi, déjà tout ce qui a impact, trop de
00:53volume, la nutrition, tout ce qui va aller avec, mais sans pousser trop loin, il faut
00:57vraiment avoir un cadre de progression, un petit peu comme dans chaque paramètre
01:01de la vie, et puis pour garder cette adhérence à sa pratique sportive.
01:06Et là, on est à la période des bonnes résolutions, il y a vraiment une différence sur le nombre
01:10de personnes qui viennent se renseigner dans votre salle, comme chez vos frères ?
01:14Alors, oui, on le sent assez nettement, on a septembre pour Tours où il y a pas mal
01:18d'étudiants comme on peut voir, mais aussi janvier, c'est vraiment une grosse rentrée
01:23pour nous, et là, c'est vraiment de faire venir les gens, de les rassurer sur notre
01:29pratique.
01:30Dans le CrossFit, on va avoir un concept qui va être coaché pendant une heure, les séances
01:35de douze personnes, et donc ça va permettre au coach de vraiment individualiser l'entraînement
01:40du jour, aux charges, aux mouvements, s'il y a des pathologies ou pas, et justement d'avoir
01:44ce concept de coaching et de progression pour que les gens continuent à venir et augmentent
01:49un petit peu au fur et à mesure.
01:51David Cahillot, notre psychopatricien, tout à l'heure, nous disait que les réseaux sociaux
01:55avaient un impact véritablement sur ces résolutions, et notamment sur les résolutions autour
02:01du sport.
02:02Est-ce qu'on vous demande, en arrivant, en s'inscrivant, « Bonjour, je voudrais ressembler
02:05à ça dans un an, est-ce que c'est possible ? »
02:06Alors, on l'a beaucoup, le phénomène Instagram, des influenceurs, des gens qui vendent des
02:13produits, des programmations, on a eu l'effet Covid ou tout ce qui était en ligne, alors
02:17oui, on a des fois, moi je me ressemblais à ça.
02:20A Thibaut InShape.
02:21Non, mais voilà, ça arrive, ça arrive très souvent, et donc pour le coup, il faut aussi
02:27être franc avec les gens, on ne peut pas passer d'un « corps » qui a besoin de faire
02:34du sport à quelqu'un qui est super bien taillé ou d'une femme d'Instagram, il faut leur
02:40faire prendre conscience de la progression.
02:42Des fois, ce n'était pas possible aussi ?
02:44Oui, alors des fois, ce n'est pas possible, des fois, ça peut être possible, mais ça
02:47va demander beaucoup plus de temps.
02:49Pendant une semaine, quoi.
02:50Voilà, c'est ça, il ne faut pas mentir aux gens, parce que c'est le meilleur moyen de
02:53casser psychologiquement, et qu'ils s'arrêtent et qu'ils se disent « de toute façon, le
02:57sport, ce n'est pas fait pour moi, je n'y arriverai pas ».
02:59Les gens vous disent « je veux ressembler à vous », vous êtes plutôt sportif, il
03:04faut être sportif d'ailleurs pour être coach, il faut être l'exemple à suivre.
03:09Alors, oui, il faut forcément être crédible, mais avant tout, être un bon coach, c'est
03:14connaître sa pratique, le pratiquer bien sûr, il n'y a pas besoin de faire 15 heures
03:17de sport ou d'être un Golgothe ou d'être forcément un Instagrammeur pour être un
03:21bon coach.
03:22Pour moi, la bonne pédagogie, la bonne biomécanique pour les gens, la fibre aussi de comprendre
03:28pourquoi ils sont là.
03:29Il y en a qui vont être plus pour la performance, il y en a qui vont être plus pour le côté
03:32bien-être, il y en a qui vont être des pertes de poids.
03:34Il faut trouver ça chez la personne, et ce qui s'est profilé pour que la personne se
03:39dise « ah ok, le coach, il a compris ce que je veux, et là, je suis bien dans cette salle.
03:44»
03:45Finalement, pour être coach, il ne faut pas seulement aimer le sport, il faut aimer être
03:46à l'écoute aussi des gens.
03:47Tout à fait.
03:48Il faut être à l'écoute.
03:49Si on fait juste ça pour faire du sport, autant prendre un abonnement dans une salle
03:53de sport ou faire d'autres coachings, mais moi, ce que je veux dans le coaching ou du
03:57moins ce que je mets en place dans la salle, c'est vraiment une adaptation, une pédagogie
04:00aux gens et l'aspect communautaire pour que les personnes se sentent concernées quand
04:06ils viennent s'entraîner.
04:07Ils passent un bon moment finalement.
04:09On ne fait pas que souffrir.
04:10Non, on souffre un petit peu quand même, mais il n'y a pas de résultat, c'est tout.
04:15Très bien.
04:16Merci beaucoup Mathieu Rouillard.
04:17Et puis, si ça vous intéresse, on vous retrouve à Tours, rue Charles Gilles.
04:20C'est ça, à Tours CrossFit.
04:21Merci à tous.
04:22On s'y met, Emilie.
04:23Je crois qu'on en a bien besoin.