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L'écrivaine Sigolène Vinson, rescapée de l'attentat de Charlie Hebdo, témoigne sur BFMTV à l'occasion des commémorations des 10 ans de l'attentat qui a fait douze morts le 7 janvier 2015.

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Transcription
00:00Demain, ça va faire dix ans, comment est-ce que vous vous préparez à ce moment-là, au fait de participer aux commémorations et au fait d'en reparler ?
00:10Je ne me suis pas spécialement préparée à ça, mais c'est vrai que ces derniers mois ont été compliqués, avec le procès de Peter Scheriff, la mort de Simon Fieschi...
00:23Qui était le webmaster de Charlie.
00:26Et les dix ans qui viennent. C'est-à-dire que le temps, je pense, ne s'est pas écoulé de la même façon pour vous que pour nous.
00:33Nous, ça paraît toujours très présent. Et c'est vrai que ces anniversaires, ça nous oblige à convoquer de nouveau les images. Et c'est compliqué, oui.
00:44Mais le fait d'accepter de venir sur ce plateau, d'en parler, vous le faites pour eux, et on va revoir leur visage, ceux qui sont morts ce 7 janvier 2015.
00:52Et pardon, je vais les citer. Cabu, Wolinsky, Tignous, Honoré, Luce, Psy, Elsa, Kayad, Bernard-Marie, Scharbe, le policier Franck Brinsolaro, qui assurait sa sécurité,
01:01le correcteur Moustapha Hourad, Michel Renaud, qui avait été invité par Cabu, l'agent de maintenance Frédéric Boisseau, un autre policier, Ahmed Merhabet, qui est arrivé ensuite.
01:09J'ajoute, vous en parlez, Simon Fieschi, qui est mort l'année dernière, qui avait été lourdement handicapé après l'attaque. C'est d'abord pour eux ?
01:16Je pense que c'est pour eux, oui. J'ai la chance d'être en vie, j'ai la chance de pouvoir encore m'exprimer, et du coup, je veux leur rendre hommage.
01:24Enfin, moi, j'ai rarement fait ça, cet exercice-là de passer à la télévision, dans les médias, pour en parler, mais je trouvais qu'il était peut-être temps pour eux et pour moi également.

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