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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1
00:15Sylvie Vartan est avec nous et on ne peut jamais entendre ces quelques notes sans être ému, bien sûr, comme vous l'êtes j'imagine sur scène, comme vous l'étiez
00:26parce qu'il y aura ces 3 derniers concerts, 24, 25 et 26 janvier, est-ce que quand même vous redoutez de dire adieu au public ?
00:38Oui, évidemment, parce que c'est quand même une décision qui a été un peu réfléchie, mais là maintenant on y est, on est vraiment au but, on va droit au but
00:55et après, ma foi, c'est une vie différente qui va commencer pour moi, parce que pas forcément éloigné de l'art et de la musique, du théâtre et de tout ça
01:11mais en tout cas en ce qui me concerne, physiquement, je ne vais plus faire de grands spectacles comme ce dernier que je vais présenter pour la dernière fois
01:23Et c'est une drogue forcément et c'est une émotion très forte, quand vous étiez sur scène au palais, anciennement palais des sports, là où Johnny est tellement allé 2 fois, d'ailleurs le palais des sports dans les années 70
01:33j'imagine que cette émotion elle est très puissante et qu'elle peut vous manquer
01:39Oui, parce que c'est vrai que j'ai passé ma vie avec ce public qui m'a porté, qui m'a enrichi, qui m'a tant donné
01:49et je suis sûr que j'aurai des moments de blues forcément, de manque, mais que je vais compenser je pense par tout ce que je n'ai pas eu le temps de faire
02:02parce que dans ce vertige permanent dans lequel j'ai vécu pendant quand même 65 ans, non-stop, c'était quelque part inhumain, c'était le quotidien
02:22Qu'est-ce que vous n'avez pas eu le temps de faire ?
02:26Ne pas voir tous les films, ne pas aller au théâtre, ne pas aller tout le temps en voyage, en permanent, parce que ce n'était pas simplement des tournées en France qui étaient interminables
02:38mais également des tournées dans tous les 4 coins du monde, avec les voyages, les avions, les décalages horaires, les valises, l'excitation permanente
02:52et la course au temps, toujours la course au temps avec des horaires, toujours avec des horaires fixes, les horaires de spectacle, les horaires pour prendre les avions, les horaires pour arriver, les horaires pour faire les rendez-vous
03:09Mais malgré ça il y a quand même une chose que vous avez vraiment réussi, c'est votre rôle de maire et cette éducation que vous avez eu avec David
03:17que vous avez emmené aux Etats-Unis parce que c'était compliqué peut-être cette notoriété qui était présente à travers son père et vous-même
03:24Donc tout en ayant cette vie de vedette, de star, il y a eu ce garçon que vous avez su élever et quand on le voit j'ai envie de dire bien élevé
03:36Je suis très heureuse de l'homme qu'il est devenu parce que ce n'était pas facile pour lui, tout paraît tellement glamoureux, magnifique, évidemment
03:49Non, non, c'est beaucoup plus difficile d'être un enfant de gens connus et surtout je pense en France, plus qu'aux Etats-Unis par exemple
04:01Parce qu'il y a toujours un côté, je ne sais pas, suspicieux, on se dit bah oui mais évidemment c'est plus simple
04:09Un peu de jalousie peut-être et difficile à vivre
04:13Beaucoup de jalousie
04:14Les trois grandes stars de l'époque, il y a trois garçons qui ont quasiment le même âge, c'est David Hallyday, Anthony Delon et Paul Belmondo
04:22Et c'est vrai que pour ces garçons-là qui étaient les trois enfants des trois grandes stars de l'époque, c'était pas forcément facile à vivre à ce moment-là
04:34Non, c'est pas facile à vivre, d'abord pour se trouver soi-même, pour devenir un homme, parce que quand on est un parent unique, quelque part, homme ou femme
04:50Il faut assumer les deux rôles à la fois et ce n'est pas évident, on ne peut pas tout d'un coup essayer d'être quelqu'un d'autre, c'est très difficile
05:03Moi j'ai été, d'abord j'ai eu des parents merveilleux, ça c'est vraiment la chance aussi
05:10Je mesure à quel point ma vie a été inouïe et à quel point mes parents ont été les piliers de la personne que je suis maintenant
05:24Je n'ai rien appris de plus avec le public, curieusement je me suis dit qu'effectivement c'est incroyable ce qu'il m'a apporté ce public
05:34L'air de rien, parce qu'au fond, quand je commence à 17 ans, je suis heureuse de passer sur scène
05:43C'est la première fois que je rencontre le public et je chante en relevé de rideau de Jules Berbéco, qui était la grande star
05:55Je suis ravi de chanter mes 4 chansons alors que j'appréhendais de devenir une actrice de théâtre ou de cinéma, c'est ce qui me tenait à cœur avant la musique
06:13Bien que j'ai toujours été nourri de musique par mon père, mon grand-père, mon frère, j'ai toujours vécu dans une ambiance musicale
06:21Et quand j'ai rencontré le public et j'ai commencé à faire des tournées interminables, j'avoue que petit à petit, ça a pris du poids, j'ai eu une habitude
06:36Et j'ai commencé à aimer ce que je faisais et à pouvoir être libre d'être qui je suis, chanter, trouver les chansons, être très bien entouré
06:50Et vous avez été sur scène entre le 8 et le 10 novembre déjà et vous serez encore sur scène au Palais des Congrès
06:55Entre le 8 et le 10 novembre, quelles sont les chansons que le public a reprises avec plus d'enthousiasme et peut-être le plus de nostalgie ?
07:06Écoutez, je pense que mon spectacle, je l'ai construit avec ceux qui l'ont fabriqué, c'est-à-dire mon mari qui est mon inspirateur numéro un
07:25Et puis ceux qui ont réalisé les vidéos, qui ont retrouvé les archives tellement nombreuses et qui, avec leur talent, ont réussi à parler de ma vie en images en même temps et en chansons
07:40Il y a six moments magiques de ma vie qui ont fait...
07:46Et quelles sont les chansons par exemple que le public a adoré la maritza sans doute ?
07:51Oui, il y a toujours ces chansons...
07:54Et vous-même, est-ce que vous avez été surpris de votre propre émotion ? Est-ce qu'il y a encore des choses que vous avez peut-être ressenti ou appris qui étaient différentes des dernières scènes ?
08:06On apprend toujours, on apprend toujours. Je crois que ma plus grande leçon a été ce concert il y a déjà quelques années, il y a 30 ans plus, que j'ai donné en Bulgarie
08:21Mais chaque pays, chaque scène, chaque public vous enrichit différemment. Même si on chante les mêmes chansons, on ne les chante jamais de la même manière
08:32Non pas avec les mêmes arrangements, pas avec les mêmes intervenants, pas les mêmes musiciens. Il y a toujours une surprise, il y a toujours...
08:41Et au niveau de l'émotion, évidemment, il y a de tout. Moi j'ai toujours voulu que mes spectacles soient nouveaux et différents, qu'il y ait de tout.
08:52C'est-à-dire des chansons rythmées, des chansons très sentimentales et qui me ressemblent.
09:01Parce que je crois que ma mélancolie a besoin de trouver sa voix et j'ai eu la chance d'avoir des auteurs magnifiques qui ont écrit des chansons qui me ressemblaient.
09:12Alors est-ce qu'on peut peut-être écouter quelques notes de musique ? Je le dis à Fabrice, la dernière fois que vous étiez venu ici, moi je vous avais dit il y a un moment d'émotion magique dans votre carrière.
09:21C'est lorsque vous avez chanté au Parc des Princes avec Johnny, je trouve que c'est un moment absolument magnifique.
09:26Oui, ça a été très très fort.
09:28Bien sûr, parce qu'en plus le public vous aime tous les deux et il avait envie de ce moment-là, il avait envie de vous voir tous les deux ensemble parce qu'il est attaché à vous ensemble précisément.
09:38Il y avait une émotion et d'ailleurs on voit dans l'œil de Johnny combien il est ému que vous soyez là, vous êtes magnifiques, vous êtes très belles et puis tous les deux vous êtes sublimes.
09:47La chanson est magnifique, la chanson est très belle et cette interprétation ce soir-là que vous avez eue était sublime.
09:54Oui, ça a été très très fort. Même quand j'y pense et quand je revois les images, je ressens exactement la même émotion, la même force, le même tressaillement.
10:07C'est des moments qui sont uniques au fait que l'on chante justement parce que chanter c'est quand même se mettre à nu et se donner tel que l'on est.
10:24Alors on va écouter peut-être quelques notes je le dis avec Fabrice et puis après comme vous nous avez apporté très gentiment une galette des rois, nous allons pouvoir honorer.
10:33Est-ce qu'on a quelques notes de musique cher Fabrice ?
10:35Oui, absolument.
10:36Quand j'entends ce livre, le nombre de gens qui chantent ça en karaoké, le nombre de gens qui dans les entreprises chantent ça, dans les soirées d'entreprise etc.
10:50Les couples aussi, c'est une chanson, c'est un hymne.
10:54Quelque part oui, c'est devenu comme ça.
11:07C'est vrai que les spectacles des années 80 étaient très modernes parce que vous ajoutiez évidemment à la voix, la chorégraphie.
11:21Vous savez que cette chanson-là, je vais citer le restaurant dans Paris qui s'appelle le Galopin, qui est au niveau de la bourse.
11:30Tous les samedis soirs, cette chanson-là, vous avez des gosses de 20 ans qui sont sur les tables en train de chanter cette chanson-là.
11:40Ce sont des sentiments qui sont évoqués et ressentis par beaucoup de gens forcément.
11:46C'est Jean-Jacques Debout je crois qui avait fait cette chanson, qui l'avait écrite et qui avait composé la musique, non ?
11:51La chanson a été écrite par Jean Renard et Michel Mallory.
11:57Alors je confonds, c'est « Comme un garçon ».
12:00Voilà, c'est ça Jean-Jacques Debout.
12:08Les tubes de Sylvie Vartan.
12:10Bon bah écoutez, moi je vous propose quand même, cher Olivier Guénet, qu'est-ce qu'il se passe ?
12:15De tester d'abord. Vous avez remercié madame Vartan ?
12:18Ah mais bien sûr, bien sûr, j'ai remercié.
12:21Alors écoutez, franchement, on reçoit beaucoup de gens dans ce studio.
12:25C'est la première fois qu'un invité arrive avec un cadeau.
12:32Après on a quand même eu du foie gras et du chocolat le 24 décembre, mais oui c'est vrai que...
12:36Oui mais le foie gras c'était des bouchers qui amenaient leur foie gras pour en parler.
12:43Là madame Vartan elle est venue avec un cadeau.
12:46Vous ne vendez pas de galettes ?
12:49Pour les fins de mois d'ici.
12:51Est-ce qu'on peut goûter alors ?
12:53Alors monsieur, écoutez-moi bien, il y a trois parts de galettes différentes devant vous.
12:58Non mais écoutez, mais bien sûr.
13:00Une boulangerie moyenne gamme.
13:02Une boulangerie haut de gamme.
13:04Et attention, une galette que j'ai faite moi-même.
13:09Si je pouvais éviter ce morceau.
13:13Je voulais vous faire une dégustation à l'aveugle, mais bon on va y aller comme ça.
13:16Parce que je ne veux pas non plus...
13:18Vous bandez les yeux, allez-y.
13:20Première part que Pascal va déguster.
13:22Ça, ça, ça, ça.
13:25Allez attention, c'est parti.
13:27Vous devez deviner, est-ce la boulangerie bas de gamme, moyenne gamme, ou alors la galette que j'ai faite moi-même.
13:32C'est bon ça, franchement je trouve que c'est bon.
13:34Oui, alors allez-y, situez.
13:36Il faut quitter les autres.
13:38Non, non, je ne vais pas manger.
13:40Ah si si, on s'est donné du mal, vous allez goûter les trois.
13:43Attendez, madame Vartan, il ne va pas s'en tirer comme ça celui-là.
13:46Je me signale qu'après notre amie Céline Géraud va être contente, il y a des miettes partout.
13:52Celle-là c'est meilleure.
13:53Ah, c'est meilleure ?
13:55Attendez, attendez, la troisième quand même.
13:59Elle fait trois différentes ?
14:01Non, mais celle-là, je peux vous dire qu'elle est dégueulasse.
14:03Ça se voit immédiatement.
14:06Inmangeable.
14:07Non, non, non, mangez, encore un gros s'il vous plaît.
14:10Inmangeable, inmangeable.
14:12Celle-là c'est la vôtre.
14:13Oui.
14:14C'est inmangeable.
14:15Inmangeable ?
14:16Inmangeable.
14:17Non.
14:18Ça c'est la meilleure et la première c'était moyenne gamme, la deuxième c'était haute gamme
14:22et la troisième c'est dégueulasse.
14:23C'est la mienne, oui, tout à fait.
14:24Merci beaucoup.
14:25C'est fort.
14:26Vous avez encore un palais totalement conservé.
14:29J'ai un palais magnifique.
14:30Ah oui, oui, oui.
14:31Non mais je me suis couché une heure du matin, vous pourriez me faire un retour un peu plus.
14:34C'est la galette qui est couchée, je le dis.
14:36Parce que vraiment, elle est bonne du tout.
14:38Je vous ferai goûter madame Vartan après.
14:40Qu'est-ce que nous faisons, nous sommes en retard ou pas ?
14:43Mettez la couronne.
14:44Ah, nous avons encore une petite minute.
14:45Ah bah écoutez, on a encore une petite minute.
14:48Tout est plein ou pas pour les trois dates du palais des congrès ?
14:53Je pense, mais je pense qu'on va devoir libérer certaines places parce que la captation qui
15:01va être filmée.
15:03Il y aura une petite surprise ou pas ? Est-ce qu'il y aura des guest stars ? Est-ce qu'il
15:07y a quelqu'un qui va venir par exemple ?
15:09Mais par définition, c'est des surprises, on ne le dit pas.
15:13Oui.
15:14Bon, mais pour la dernière, peut-être que David sera là, je dis ça au hasard.
15:18Oui, au hasard, vous avez tout bon.
15:22Donc voilà, formidable.
15:23C'est normal.
15:24Parce qu'on a envie, effectivement, j'imagine que le dernier moment du dernier jour, vous
15:28chantez la dernière chanson.
15:29Je pense que ce sera très curieux pour lui qui a toujours vécu dans la chanson, depuis
15:34qu'il est né en fait.
15:36Même avant.
15:38Merci beaucoup Sylvie Vartan, c'est un bonheur parce que vraiment, vous traversez cette radio
15:44également depuis tant d'années.
15:46C'est vrai, beaucoup de souvenirs.
15:48On célèbre les 70 ans d'Europe 1.
15:51Vous en faites partie.
15:53Dans cette histoire-là, puisque votre vie, vos chansons, votre carrière a souvent été
16:01dans les pas également de cette magnifique radio bleue d'Europe 1.
16:05Merci Sylvie Vartan.
16:06Je débriefe dans une seconde, 2h51.