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Le porte-parole de la Coordination rurale était l'invité de Midi News Week-end ce vendredi 3 janvier sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des attentes des agriculteurs : «Plus les gouvernements se suivent, plus ils sont durs avec le mouvement agricole»

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Transcription
00:00Bonjour, on va être clair, plus ça avance, plus on pense que ça va être compliqué d'être reçu
00:04parce que la tendance est plutôt et plus aux conflits plutôt qu'à la résolution des problèmes
00:12et on a l'impression qu'avec les gouvernements, plus ils se suivent, plus ils sont durs avec le monde agricole.
00:16Là, je viens d'être recontacté par le préfet du Pas-de-Calais qui m'a dit qu'on ne pourrait pas manifester sur Arras,
00:23qu'on ne peut pas rouler doucement, qu'on ne peut pas regarder les camions
00:27qui pourraient importer de la viande illégale, donc on se rend compte que le gouvernement joue la carte de la dégradation
00:36et que comme vous avez dit pour Mayotte, c'est exactement pareil que pour les agriculteurs,
00:40c'est-à-dire qu'on fait beaucoup de discours, on fait beaucoup de déplacements, mais le fond reste le même,
00:45c'est-à-dire l'austérité, le mondialisme et surtout la pagaille.
00:49Moi, je vais vous dire une chose puisque là aujourd'hui, on a essayé d'organiser des manifestations
00:55et une montée sur Paris pour montrer le mécontentement des consommateurs et des agriculteurs.
01:01Là, ce qui va se passer, on va avoir des gens qui vont descendre sur Paris sans organisation
01:06et vous allez voir le bordel que ça va être et c'est volontaire de la part de nos gouvernants,
01:11il faut être clair, parce qu'on nous refuse des points de regroupement et des points de manifestation.
01:17Voilà où on en est et je pense que ce gouvernement démarre mal avant même d'avoir eu une première réunion à l'Assemblée nationale.
01:25Je vous le dis franchement et ça, ce n'est pas des ondis, c'est de la réalité.
01:28Donc, on peut s'attendre à des actions, je ne sais pas comment on peut les qualifier, Patrick Legras,
01:33mais des actions plus fortes à partir de ce dimanche sans autorisation, si j'ai bien résumé la situation.
01:40Ça va être des actions individuelles parce que comme vous le savez, à moins qu'on soit déjà en Corée du Nord ou en Chine,
01:46on peut se balader, même en tant qu'agriculteur, dans Paris, partout, avec des voitures, avec des camions, avec des tracteurs,
01:54on peut, de façon individuelle, puisque nous n'avons pas la possibilité de pouvoir faire des points de regroupement
02:00pour pouvoir contrôler les produits non conformes qui rentrent en France.
02:05Donc, en plus, on était assez loin, moi, en ce qui me concerne, dans les Hauts-de-France, on était assez loin de Paris.
02:10Alors, on vous dit oui la veille. Aujourd'hui, le préfet, il me dit, je dis, qu'est-ce qu'on fait ?
02:14Il dit, je ne sais pas, mais qu'est-ce que vous allez faire ?
02:16C'est-à-dire que non, on est dans ce qu'on appelle chez nous dans le Nord, dans du foudage de gueule.
02:22Vous avez pris contact officiellement avec les services de M. Bayrou, je suppose ?
02:31Le préfet nous a dit que la réglementation venait de Paris, donc on voit bien que Paris commande.
02:38Paris, c'est le centre du monde, enfin, c'est au moins le centre des Français, donc tant qu'on n'est pas à Paris, ça ne pose pas de problème.
02:43Dès qu'on touche à Paris, oh là là, attention, les petits Parisiens, les petits politiques, ça, ça dérange.
02:50Eh bien, je regrette, moi, j'invite tous les gens qui veulent défendre l'agriculture de monter sur Paris dimanche, lundi, mardi,
02:56parce que vous le savez très bien, on aura aussi des surprises à vous donner, mais évidemment, tout ça dans le respect des institutions,
03:02même si elles, si ces politiques ne les respectent pas, on respecte, on n'est pas là pour dégrader,
03:07mais on va être là de façon individuelle, puisqu'on ne peut pas l'être de façon groupée.
03:11Est-ce que vous pensez qu'on va parler de vous au Conseil des ministres ?
03:14On écoutera tout à l'heure la restitution de ce premier Conseil des ministres cru 2025.
03:21D'ailleurs, je vous ferai réagir une fois qu'on aura pris connaissance de ce qui s'est dit au cours de ce Conseil des ministres,
03:29mais vous ne bercez pas trop d'espoir, vous n'avez pas trop d'espoir.
03:33Moi, j'ai entendu une ministre, Mme Gennevard, qui a dit que c'était la fin du monde lorsqu'il y a eu la censure du gouvernement.
03:41Et cette même ministre, parce qu'en fait, on change de premier ministre, mais on garde les ministres.
03:44Nous, c'est le gros avantage de ce qu'on appelle un remaniement.
03:47On remanie le premier ministre, mais on ne remanie pas le gouvernement.
03:50Donc, moi, j'ai entendu la même ministre hier me dire que tout allait bien se passer, que tout était reparti.
03:57Alors, soit elle n'a pas compris comment ça fonctionnait, une censure, soit aujourd'hui, la censure n'a eu aucune incidence.
04:04Donc, je vous dis, on parle, on parle, on parle.
04:06Nous, aujourd'hui, ce qu'on demande, ça ne coûte rien au gouvernement.
04:09Mais là, nous dire que tout va se maintenir si le budget passe, c'est-à-dire si on est des gentils garçons
04:15et qu'on dit à tous nos députés de voter, eh bien, ça se passera bien.
04:19Mais nous, ce n'est pas ce qu'on veut. Nous, on veut des solutions pour le monde agricole.
04:22La politique, ce n'est pas notre trip. On n'en a rien à foutre.
04:24Nous, ce qu'on veut, c'est sortir de ce monde agricole qui est en train de crever,
04:28qui est en train de se faire bouffer par la mondialisation.
04:30Mais ça, ils ne comprennent pas.
04:32Et moi, j'invite tous les Français à dire stop à la mondialisation
04:37et stop à la mauvaise nourriture qui rentre en France de venir sur Paris en début de semaine.

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