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00:00PUNCHLINE sur CNews et Europe 1.
00:0218h-19h, Thierry Cabanne.
00:12...sur CNews.
00:15Bonsoir, bonsoir, soyez les bienvenus.
00:18Merci de nous accueillir sur Europe 1 et sur CNews.
00:2118h-19h, c'est votre PUNCHLINE,
00:23édition spéciale consacrée à cette attaque à la voiture
00:26belliée dans un quartier touristique de la Nouvelle-Orléans.
00:29Le bilan provisoire est de 10 morts, je le rappelle, et de 35 blessés.
00:32L'auteur présumé de l'attaque est mort.
00:34Les enquêteurs américains ont retrouvé un possible
00:36engin explosif sur les lieux de l'attaque.
00:38Le FBI évoque maintenant un acte terroriste.
00:41On en parle durant une heure sur Europe 1 et sur CNews.
00:4518h-19h sur CNews et Europe 1.
00:48PUNCHLINE, Thierry Cabanne.
00:50Oh, oh, oh, oh, oh, oh.
00:57Merci de nous accueillir sur Europe 1 et sur CNews
00:59pour cette édition spéciale consacrée à ce qui s'est produit
01:03à la Nouvelle-Orléans, avant de vous présenter mes invités du soir.
01:08Je vous propose de faire un point sur les toutes dernières
01:11informations avec vous, Marie Nidal, bonsoir.
01:14Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
01:15Alors ce que l'on sait pour le moment aux alentours de 3h du matin,
01:19Heure locale, un véhicule de type pick-up a foncé sur la foule dans un quartier touristique de la Nouvelle-Orléans.
01:24Selon les mots de la chef de police, il était déterminé à faire un carnage.
01:29Dix morts et 35 blessés sont à déplorer.
01:32Le suspect est mort.
01:33Également, il a été abattu par les forces de l'ordre.
01:35Il avait ouvert le feu juste avant sur deux policiers.
01:39Les deux agents sont blessés.
01:40A noter également un possible engin explosif artisanal qui a été retrouvé sur place.
01:45Nous tentons de confirmer s'il s'agit ou non d'un appareil actif et en fonction a déclaré le FBI.
01:49Concernant également les motivations de l'assaillant, le FBI enquête sur un possible acte terroriste.
01:55Il ne s'agit pas d'un cas de conduite en état d'ivraie selon la chef de la police.
01:59Le président Joe Biden a été évidemment informé de la situation et des derniers développements par le FBI, la police fédérale
02:07et continuera à l'être selon un communiqué de la Maison Blanche.
02:10Il a déclaré que les Etats-Unis ne tolèreront aucune attaque après celle de la Nouvelle Orléans.
02:15On attend une prise de parole du FBI et de la police.
02:18Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
02:20Avec nous, ma chère Maureen pour commenter cette actualité.
02:24Paul Antoine, analyste politique, soyez le bienvenu.
02:26Bonsoir.
02:27Merci, bonsoir.
02:28Jules Torres, journaliste.
02:29Bonsoir, Jules.
02:30Bonsoir, Thierry.
02:31Christian Proutot, fondateur du GIGN.
02:32Bonsoir.
02:33Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire.
02:36Bonsoir, Mathieu.
02:37Bonsoir, Thierry.
02:38Et Elliot Mamann, chroniqueur politique, soyez le bienvenu.
02:42D'abord, petit tour de table sur ce qui s'est produit aux Etats-Unis.
02:46On commence avec vous, Elliot Mamann, que vous inspirent.
02:49Encore une fois, je le dis, il faut être très, très prudent.
02:53Oui, bien sûr.
02:54Et d'ailleurs, le FBI n'a pas encore précisé exactement pour quelle raison il avait décidé
02:58d'ouvrir une instruction en motif de terrorisme.
03:02On ne sait pas encore s'il s'agit d'un acte de terrorisme interne, international,
03:06s'il s'agit véritablement d'un acte de terrorisme.
03:08On ne sait pas quelles peuvent être les ramifications dont l'auteur de cet acte a pu bénéficier ou non.
03:14Il y a également tout de même une grande incertitude par rapport à la camionnette
03:18qui lui a servi au cours de cette opération, de cet acte,
03:22puisque cette camionnette était donc immatriculée au Texas,
03:25alors même que l'individu, de manière confirmée,
03:28habitait dans le quartier où s'est produit l'attaque, c'est-à-dire à la Nouvelle-Orléans.
03:33Et évidemment, cette information vient s'imbriquer en plus dans un message un peu perturbant
03:37que Donald Trump a publié sur son réseau social, le réseau social Truth,
03:41où il liait directement cette attaque, cet attentat, à l'immigration illégale,
03:47alors même qu'aucune source officielle n'a pu étayer la moindre information allant dans ce sens.
03:52Et donc, naturellement, cela interroge encore plus la raison pour laquelle
03:56cette voiture immatriculée au Texas se trouvait ainsi à la Nouvelle-Orléans.
04:00Est-ce qu'elle pouvait venir précisément de réseaux qui sont frontaliers avec le Mexique
04:04pour l'immigration illégale et qui, ainsi, a été utilisée ?
04:07Ou est-ce que, simplement, il s'agissait d'une voiture qui a été louée ?
04:10Ou encore d'une voiture qui appartient à un Texan qui a agi en concordance
04:15et en cohérence avec l'auteur de cet attentat ?
04:17Ce sont tous les éléments à l'heure actuelle qui alimentent l'enquête
04:21et dont il faudra que nous disposions de réponses
04:24pour en savoir plus sur ce qui s'est exactement passé.
04:27Jules Torres, Eliott Manman l'a évoqué,
04:30cette communication qui nous a un peu interpellé, celle de Donald Trump
04:33qui, donc, associe l'immigration à cette attaque.
04:35Et puis, on réécoutera Joe Biden qui s'est exprimé de manière très prudente
04:40avant de s'envoler pour Camp David.
04:43Là, on assiste à deux formes de communication et on comprend bien l'enjeu
04:47puisque l'immigration, c'était un enjeu majeur dans la campagne aux États-Unis.
04:51Oui, on voit bien que là est en train de se créer le débat que l'on va avoir
04:55dans les prochaines heures et dans les prochains jours.
04:58C'est-à-dire qu'on a une administration sortante, celle de Joe Biden,
05:01qui va quitter le pouvoir le 20 janvier.
05:03Elle va être remplacée par Donald Trump et son administration
05:06qui veut quasiment faire une révolution, que ce soit du côté de la CIA,
05:09que ce soit du FBI, que ce soit dans l'État profond.
05:12Ce sont les mots, ce ne sont pas les miens.
05:14L'État profond, c'est le véritable ennemi de Cash Battle,
05:16la personnalité qui va prendre le pouvoir du côté du FBI.
05:20Et on voit très bien que l'administration Trump,
05:23il veut placer un sujet dans ce drame.
05:26C'est la question de l'immigration illégale.
05:29Pour l'instant, on a assez peu d'informations.
05:31Ce qu'on sait, c'est que le pick-up était immatriculé au Texas.
05:34On sait que le Texas et la Nouvelle-Orléans sont proches,
05:38que les frontières sont des passoires.
05:40Donald Trump, il a gagné les élections américaines sur ce sujet de l'immigration.
05:44Donc évidemment, même s'il a été élu, il va vouloir à nouveau placer ce sujet-là.
05:50Si ces informations sont vraies, ça lui donnera raison, finalement.
05:55Cette personnalité, ce délinquant étranger n'avait rien à faire aux États-Unis.
05:59En revanche, si c'est erroné, ce sera la première faute politique
06:03d'un, pas qu'un cadavre, mais d'un nouveau mandat
06:07qui commencera assez mal et par une fake news.
06:09Paul-Antoine, quel regard portez-vous sur ce qui s'est produit aux États-Unis
06:13et sur ces deux techniques de communication ?
06:17On n'est pas trop surpris, au final, non plus.
06:20C'est évidemment atroce, ce qui se passe.
06:23Après, malheureusement, avec ce qui s'est passé en Allemagne
06:26il y a un peu plus d'une semaine, on voit que le terrorisme est de retour.
06:31Malheureusement, on avait eu une petite brève.
06:34La France avait connu une grosse vague, on avait eu une petite accalmie
06:37et malheureusement, le terrorisme est de retour.
06:39Pour moi, on ne sait rien de la motivation, c'est une évidence.
06:42Par contre, c'est un acte de terrorisme.
06:44Vous prenez une voiture et vous rentrez dans la foule
06:47et vous tirez ensuite sur la police avec un fusil d'assaut.
06:50C'est du terrorisme.
06:51En revanche, la motivation, ça, on ne la connaît pas encore.
06:53Non, on ne la connaît pas.
06:54En revanche...
06:55Il y a un point presse ce soir.
06:56Oui, c'est ça.
06:57Donc ça, je ne commenterai pas dessus.
06:59Par contre, malheureusement, le terrorisme revient, refrappe à la porte.
07:02Et ça, c'est atroce.
07:03Après, sur Trump, je suis un peu surpris.
07:06Dans le sens où, en fait, il a gagné.
07:08Donc, il n'a rien à gagner.
07:11Il a tout à perdre.
07:12Parce que s'il a raison, dans ce cas-là, il aurait pu attendre un jour ou deux.
07:15Alors, CNN dit qu'il est actuellement briefé par le FBI
07:18et que finalement, il a plus d'informations que les médias
07:20et que nous, sur ce plateau.
07:22Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est faux ou ça ?
07:24On le verra dans les prochaines heures.
07:25En tout cas, ça paraîtrait étonnant que le nouveau président élu
07:28aille sur ce point qui est un point brûlant
07:32sans avoir d'informations très concrètes.
07:35Et puis, il faut rappeler,
07:36je suis complètement d'accord avec ce que vient de dire Jules Torres.
07:38Déjà, il a forcément des informations.
07:40Et puis surtout, ce qu'il faut rappeler, c'est qu'après chaque attentat,
07:44après chaque mass shooting,
07:45les démocrates également aussi repolitisent les sujets.
07:47C'est toujours l'occasion de mettre sur la place certains débats.
07:50Moi, je reprends l'exemple de 2019,
07:52les attentats d'El Paso et de Dayton.
07:55Ça a été l'occasion pour les démocrates,
07:56très rapidement après les événements,
07:59de mettre sur la table des débats comme la place du suprématisme blanc,
08:03la place également des armes,
08:05et de faire le débat sur les armes à feu.
08:07Et il n'est même pas incohérent aujourd'hui
08:09qu'avec l'affaire qu'on commente actuellement,
08:12que les démocrates puissent aussi encore relancer une pièce dans la machine
08:15sur ce débat, sur le second amendement et sur le port d'armes.
08:18Donc, à partir du moment...
08:19Puisqu'il y a effectivement le terroriste
08:22ou la personne qui est présumée coupable
08:25va effectivement tirer aussi...
08:28Il y a eu des coups de feu qui ont été entendus et qui l'a tiré sur la foule.
08:30Donc, à partir de ce moment-là,
08:32il est aussi naturel qu'aux Etats-Unis,
08:34quand vous avez ce type d'événements qui sont des événements tragiques,
08:37douloureux pour la famille, pour les Américains,
08:39que les responsables politiques puissent essayer de donner des explications
08:42le plus rapidement possible,
08:43puisqu'on est passé dans une ère de l'information immédiate.
08:45Durant cette heure sur Europe 1 et sur CNews,
08:47on va essayer de vous éclaircir,
08:49de vous donner un maximum d'informations
08:51avec nos équipes sur le terrain,
08:52nos envoyés spéciaux, nos invités et les témoignages.
08:55Nous sommes avec Mathieu Langlois,
08:57ancien médecin en chef du RAID.
08:59Merci Mathieu Langlois d'avoir accepté cette invitation ce soir.
09:05Quelles sont les difficultés ?
09:07Je voulais absolument vous avoir là-dessus
09:09quand on intervient sur ce genre de scènes dans un tel contexte
09:13qu'on a hélas connu chez nous en France,
09:15je le rappelle, avec l'attentat à Nice.
09:20Exactement.
09:21Bonjour à tous.
09:22Merci pour votre invitation.
09:24Moi, je suis évidemment, comme à chaque fois avec Christian Proutot,
09:27je crois qu'il est sur votre plateau,
09:28on connaît ça aussi parfaitement.
09:30C'est toujours des scénarios compliqués.
09:33Alors, on peut déjà parler en tout cas de tuerie de masse
09:36ou en tout cas d'attaque de masse
09:38qui font de très nombreuses victimes
09:40et le bilan, malheureusement, risque d'évoluer.
09:43Et à chaque fois, les scénarios sont toujours presque
09:47de plus en plus complexes,
09:48avec, on l'a vu en Allemagne il n'y a pas longtemps,
09:51un véhicule qui est utilisé comme une arme
09:53et c'est décrit comme un process de tuerie de masse.
09:59Mais là, c'est encore même plus complexe
10:01parce qu'on devine que le scénario était
10:04de pouvoir utiliser plusieurs types de menaces.
10:07La voiture, mais aussi la camionnette,
10:10mais aussi une arme à feu et on parle,
10:12j'ai entendu parler d'explosifs.
10:14Et donc tout ça, évidemment,
10:16c'est très complexe pour les services qui vont intervenir.
10:19Et je parle aussi bien des services de police ou de gendarmerie
10:22que des services de secours
10:24où il y a deux problématiques.
10:26Il y a une problématique de sécurité
10:28et il y a une problématique de soins
10:31ou de secours à apporter aux victimes.
10:33Et la difficulté, effectivement,
10:35c'est que dans ce type d'attentat,
10:37on a toujours des bilans provisoires
10:39et on ne sait jamais, au moment où on vous appelle,
10:41s'il y a un individu, d'autres individus
10:44qui sont dans les parages, qui sont mobilisés, etc.
10:46Ce qui rend votre tâche excessivement difficile,
10:49périlleuse dans un contexte particulièrement sensible.
10:53Oui, mais c'est justement à ça que se prépare le RAID, le GIGN.
10:57C'est justement intervenir avec cette grande incertitude
11:01et on l'accepte et on va mettre en place des tactiques
11:06qui vont prendre en compte tout ce temps nécessaire
11:09à essayer de comprendre, à essayer de faire un bilan des victimes
11:13et de pouvoir voir comment on va organiser
11:17la meilleure prise en charge des blessés
11:20sous la menace.
11:22Et ça, c'est des choses qu'on a développées,
11:24en particulier en France,
11:25avec le schéma national d'intervention dès 2012.
11:28Et ce qui est important de souligner également, Mathieu Langlois,
11:31c'est que vous portez secours aux victimes.
11:34Il est important également de porter secours
11:36à ceux qui ont assisté aux scènes.
11:39Et ça, c'est un traumatisme profond également
11:41pour ceux qui ont assisté impuissants,
11:43qui ont perdu un membre de la famille.
11:45On en a reparlé avec ce qui s'est passé en Allemagne.
11:48On se souvient des scènes également très fortes à Nice.
11:52Et ça, vous avez un rôle primordial également, Mathieu Langlois.
11:56Plus on intervient vite et avec une efficacité
12:01qui va apporter aussi bien,
12:03c'est les premiers mots qui vont être importants,
12:05les premiers mots du policier, du gendarme, du pompier,
12:08des équipes spécialisées évidemment,
12:10qui permettent, ça ne fera pas tout,
12:13mais déjà c'est un vrai début d'une prise en charge,
12:17de mettre en particulier,
12:19je me souviens pour le Bataclan,
12:21les premiers policiers qui sont sur place dans l'action,
12:24d'arriver à justement aussi les rassurer
12:27et leur montrer qu'on a besoin d'eux.
12:30C'est un des meilleurs moyens d'éviter
12:32ce qu'on appelle le psychotrauma.
12:34Mais là, on en est encore un peu tôt
12:36parce qu'évidemment, la priorité pour les équipes
12:39qui interviennent dans l'urgence,
12:41comme c'était le cas là encore ce soir,
12:44c'est évidemment de traiter les blessures graves,
12:47en particulier toutes les hémorragies,
12:49et les traiter très vite,
12:51c'est-à-dire de les évacuer,
12:53de faire quelques gestes de sauvetage,
12:55mais surtout de les évacuer le plus rapidement possible
12:57vers les trauma centers.
12:58Merci pour votre témoignage Mathieu Longlois,
13:01je rappelle que vous êtes l'ancien médecin-chef du RAID,
13:03et c'était important de vous entendre,
13:05de vous écouter ce soir,
13:07dans PUNCHLINE, sur RAP1 et sur CNews.

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