• avant-hier
En 2013, une attaque chimique au gaz sarin a été perpétrée dans la région de la Ghouta, au nord-est de Damas, tuant 1.400 personnes. Vidé de sa population, le quartier est aujourd'hui un champ de ruines.

Category

🗞
News
Transcription
00:00L'actualité internationale à présent, l'actualité en Syrie particulièrement,
00:04avec ces images qu'on voulait vous montrer du quartier de la Ghouta.
00:10C'est l'un des plus grands quartiers de Damas en ruine.
00:13Voilà pour les dernières images qui nous parviennent.
00:17Il y a encore eu des affrontements entre les forces rebelles
00:20et les partisans qui restent de Bachar al-Assad.
00:23Les nouvelles autorités renforcent d'ailleurs les contrôles aux frontières
00:27pour empêcher notamment l'introduction d'armes.
00:29Ils en profitent aussi pour confisquer alcool et cigarettes.
00:32Bonjour Patricia Lémonière.
00:33Merci d'être notre invitée sur BFMTV,
00:36grand reporter spécialiste des questions internationales.
00:40Ce besoin de renforcer les contrôles aux frontières de la Syrie,
00:45est-ce que ça montre que les nouvelles autorités
00:49sont peut-être plus fragiles qu'on peut parfois le penser ?
00:52Elles sont définitivement fragiles.
00:54Elles sont fragiles à plusieurs niveaux.
00:58Elles sont fragiles, on le voit économiquement sur ces images qui sont incroyables.
01:01Il faut se dire que la Syrie sur le plan de la reconstruction
01:05s'est évaluée entre 300 milliards et 1 000 milliards, c'est colossal.
01:10Il y a des endroits, là on voit ces endroits que j'ai connus,
01:13il y en a d'autres, ils sont comme Jobar dans la banlieue de Damas,
01:16qui sont entièrement détruits.
01:17Donc difficulté énorme sur un plan économique
01:21et puis aussi instabilité politique
01:23parce qu'effectivement il y a des tas de gens en quelque sorte
01:26qui veulent du mal à ces nouvelles autorités,
01:28même si elles se montrent pour l'instant,
01:31elles tentent de réconcilier tout le monde.
01:33Qui est le plus dangereux en quelque sorte ?
01:38Eh bien les reliquats de Daesh,
01:40parce que pour eux ce sunniste frériste
01:44en quelque sorte qui a pris le pouvoir,
01:45c'est-à-dire allié plus ou moins représentant
01:47la tendance un peu dure des frères musulmans,
01:49eh bien pour eux était pratiquement un apostat
01:51par rapport à l'islamiste de Daesh
01:54qui est un islamiste salafiste,
01:55dur pour l'application d'une charia très très forte.
01:59Et puis les autres ce sont les iraniens,
02:02les iraniens qui ont tout perdu avec Bachar el-Assad
02:05et qui ont tout intérêt à une déstabilisation de la frontière.
02:08Et qui dit effectivement par où peuvent passer tous ces gens,
02:11parce que vous savez qu'il y a beaucoup de gens
02:13qui sont proches de Daesh
02:14mais qui sont au nord de l'Afghanistan,
02:16donc ils peuvent venir par là,
02:17par la frontière avec l'Irak.
02:19Les iraniens effectivement aussi peuvent faire venir des armes
02:22et des combattants par la frontière iranienne,
02:24d'où cette nécessité de fermer la frontière.
02:26Et puis autre sujet d'instabilité,
02:28eh bien ce sont les Kurdes syriens du nord
02:31qui doivent trouver un agrément pour vivre ensemble
02:34avec ce nouveau pouvoir sunnite.
02:37Les Kurdes sont sunnites,
02:38donc ils peuvent s'entendre sur un plan religieux
02:39mais ils ne sont pas le même peuple.
02:40Et en plus les Turcs, pour faire simple,
02:43donc Turquie qui est au nord de la Syrie,
02:45ne veut pas de ces Kurdes syriens,
02:47là en Syrie,
02:48ils voudraient qu'ils partent à la limite.
02:49Donc si vous voulez,
02:50il y a quand même plusieurs pays
02:52qui ont tout intérêt à surveiller de près
02:55et voir à déstabiliser.
02:56Mais les deux profils qui sont le plus dangereux
02:59pour le nouveau pouvoir,
03:01c'est un, c'est dur à l'intérieur du mouvement,
03:03deux, Daesh,
03:05et trois, les iraniens.

Recommandations