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On retrouve Nathalie Schraen-Guirma sur la Côte Vermeille, au pied des Pyrénées, à quelques encablures de l'Espagne. C'est avec François-Xavier Demaison qu'elle embarque pour un voyage de 52' entre mer et montagne sur les routes du Pays Catalan, une région dont le comédien et humoriste est littéralement tombé amoureux. Au programme, la visite d'une conserverie d'anchois à Collioure, une déambulation dans le village médiéval de Castelnou et la découverte d'un site naturel étonnant, les orges d'Ille-sur-Tet. Cet épisode met également à l'honneur le patrimoine viticole local à travers les caves Byrrh à Thuir et le domaine Treolar dont le propriétaire partage une histoire commune avec François-Xavier. Année de Production : 2023

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Transcription
00:30Je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau road trip qui commence ici sur la Côte-Vermeille au pied des Pyrénées à quelques encabures de l'Espagne.
00:46Ensemble, nous allons partir à la découverte du pays catalan et sa nature spectaculaire.
00:51Un endroit qui bénéficie, paraît-il, de 320 jours de soleil par an. Vu le temps qu'il fait aujourd'hui, je veux bien le croire.
00:59Je vous parlais des paysages, mais il y a aussi la culture, les traditions dont les Catalans sont si fiers, sans oublier les saveurs grâce aux vignobles et aux produits marins.
01:08Justement, notre route nous conduira à Collioure, dans l'une des dernières conserveries artisanales.
01:13Nous prendrons ensuite la direction du Roussillon intérieur pour découvrir Thuir et les cave-birres, puis le village médiéval de Castelnau.
01:21Dernière étape de notre balade, un site naturel étonnant, les Orgs dits sur tête.
01:28On nous accompagnait quelqu'un qui est littéralement tombé amoureux de cette région et qui en est devenu un ambassadeur de choc.
01:34Dans une première vie, il a été avocat fiscaliste à New York, mais sa nature comique a pris le dessus.
01:40Il a troqué un costume d'homme d'affaires contre un costume de clown. Et il a eu raison, car il a réussi dans la comédie, mais pas seulement.
01:47Bienvenue sur la route du pays catalan avec François-Xavier Demaison.
01:59Comment vas-tu ?
02:00Nathalie, comment ça va ?
02:02Très bien, et toi ?
02:03Bienvenue à Collioure.
02:05Je suis ravie de faire cette route.
02:07Moi aussi, ravie.
02:08On va sillonner la région ensemble.
02:09Oui.
02:10T'es bien là, tout de suite.
02:11Je dorerai quand on les a.
02:13Tu m'attendais au calme.
02:14C'est quand même magnifique, t'as vu le temps qu'il fait, t'as vu comme c'est beau.
02:17C'est ta région de cœur.
02:18Oui, à plusieurs titres.
02:21Et voilà, il y a des gens merveilleux à rencontrer.
02:23On va rencontrer des parcours, des gens qui aiment cette terre et qui y vivent.
02:30Et des gens que j'aime beaucoup, moi aussi.
02:33Je sens que là, vraiment, on a quitté le stress parisien, là.
02:35On est dans un autre monde, tout de suite.
02:37Oui, c'est vrai.
02:38Et puis tu sais qu'à Collioure, là, on est hors saison, mais d'habitude, il y a énormément de monde.
02:43Il y a énormément de...
02:45C'est vrai.
02:46Il n'y a pas une place pour se garer.
02:47Et puis là, de voir ce petit matin comme ça, sur le port de Collioure, c'est un moment privilégié.
02:53C'est la première fois que je le vis.
02:55Alors, tu parles de port, justement.
02:57Je t'ai réservé une petite surprise pour commencer cette route.
02:59Oui.
03:00On sait que les stars ont toujours été attirés par ce quoi ?
03:02Par la lumière, par le paysage, Picasso, Matisse.
03:05Il y a une autre star locale qui est incontournable, c'est l'Anchois.
03:09Oui, l'Anchois, tout à fait.
03:11Donc, je te propose qu'on aille rencontrer une des grandes familles qui travaille justement dans cet univers-là.
03:15Une famille qui vit au rythme de la pêche.
03:18150 ans dans l'Anchois.
03:20Ah oui.
03:21On commence bien notre route, hein ?
03:22Ben écoute, ils savent de quoi ils parlent, à mon avis.
03:25Je te présente mon combi.
03:26Mais oui, très beau.
03:27C'est notre compagnon de voyage.
03:28C'est parfait.
03:29Si tu as envie de conduire, au bout d'un moment, tu n'hésites pas.
03:31Ben d'accord, écoute, j'aime bien faire conduire.
03:33Tu n'as pas confiance ?
03:34J'aime bien faire conduire.
03:35Allez, c'est parti.
03:36C'est parti.
03:37Tu n'as pas peur ?
03:38Non, non.
03:39Bien sûr que non.
03:40Tu veux bien la conduire ?
03:42Oui.
03:43Oui.
03:44Ouais, mais on va essayer de faire un petit repas.
03:46C'est ce que j'aime bien faire.
03:47Tu vas faire quoi ?
03:48Aller, on va faire un petit repas.
03:49Alors, envoie-moi le matériel.
03:50On va faire un petit repas de moi.
03:51Ce sera jusqu'à…
03:52J'espère que ça va pas te faire peur.
03:53Non, non.
03:54J'espère pas.
03:55Bon, allez, on y va.
03:56Ok.
03:57Alors, c'est parti.
03:58Tu fais parti.
03:59T'as pas peur ?
04:00Non, je suis pas moque.
04:01Non, je suis pas moque.
04:02Voilà, allez, c'est parti !
04:06T'as pas peur en voiture ?
04:08Pas du tout, je suis très très en confiance.
04:10Très bien.
04:12Bon, tant mieux.
04:14Tu vas faire un petit demi-tour ?
04:16Ouais, il vaut mieux, non ?
04:18Je tente pas la marche arrière, pas tout de suite.
04:20Qu'est-ce que c'est beau !
04:22L'eau est vraiment toute...
04:24C'est une mer d'huile, là.
04:26Exactement.
04:28Bon, ça te fait plaisir de commencer
04:30avec un bon anchois ?
04:32Mais oui, rien de tel qu'un bon anchois.
04:34Le matin au petit déjeuner.
04:36N'empêche que leur anchois
04:38est exceptionnel.
04:40Et ils sont pas trop salés.
04:42Le défaut de l'anchois, c'est que ce soit trop salé.
04:44Et eux, ils sont parfaits.
04:46Et si tu me dis 150 ans qu'ils maîtrisent
04:48le dos, je pense qu'ils ont eu le temps
04:50de doser correctement.
04:52Après, je crois qu'il n'est plus forcément pêché en France.
04:54Je crois qu'ils vont assez loin.
04:56Mais bon, c'est comme ça.
04:58C'est un métier qui a évolué.
05:00Mais tout le travail des préparations se fait
05:02chez eux, ici, à Colliaux.
05:04Et voilà, on y est.
05:06C'est ça.
05:08Anchois Roque, vente directe.
05:10Depuis 1870.
05:12Allez, hop.
05:14Un petit parking.
05:18Réservé à la quinque.
05:24On y est.
05:28Ah.
05:30Bonjour, Florent.
05:32Bonjour.
05:34On se fait la bise.
05:36Oui, ça va.
05:38Et moi, la bise, alors ?
05:40Tu vois, les Catalans, ils sont...
05:42Ils choisissent bien leur cible.
05:44Quatrième génération de la famille Roque.
05:46Tu les fais pas.
05:48Le sel, ça conserve.
05:50Ce qui est étonnant, c'est que dans la région,
05:52il y avait une quarantaine de saleurs.
05:54Aujourd'hui, vous n'êtes plus que deux.
05:56L'année dernière, il y a eu jusqu'à 30, 40 maisons.
05:58Tout Colliaux revivait directement
06:00et indirectement de la salaison, de la pêche
06:02et de l'agriculture.
06:04C'est qu'en fait, ils allaient pêcher, puis directement,
06:06on le vendait sur le port.
06:08Voilà, à l'époque, on le vendait en frais, mariage,
06:10et aussi, on faisait les salaisons,
06:12parce que c'était le seul moyen de conservation, le sel.
06:14Alors, j'ai dit à FX qu'on allait apprendre
06:16à saler l'anchois.
06:18Alors, saler...
06:20On n'en a pas reçu, là, ces jours-ci.
06:22Par contre, on a rentré un peu en début de campagne,
06:24et on va le filoter.
06:26En même temps, saler, ça prend du temps, j'imagine.
06:28Le saler, il faut... D'abord, on le présale une première fois.
06:30Donc ça, une journée suffit.
06:32Et après, on laisse faire son propre jus, son propre sein.
06:34Après, il y a l'ététage et les viscérations.
06:36L'ététage ?
06:38En fait, tu vas te retrouver en cours de bio,
06:40tu sais, quand t'es en 3e.
06:42Généralement, moi, je prends mon pic.
06:44On travaille avec l'anchois.
06:46Je prends mon pic, je l'emmène dans la bouche, comme ça.
06:48Je ne peux plus m'arrêter.
06:50Avec un bon petit verre.
06:52Il y a du boulot, avant.
06:54On a bien envie de découvrir tout ça avec toi.
06:56Vous me suivez ? On va à l'atelier ?
06:58C'est là-haut ? C'est juste là-haut.
07:00Je passe là-haut.
07:02À nous, l'anchois.
07:06Bonjour.
07:08Bonjour, mesdames.
07:10Bonjour.
07:12Je vous présente mes collaboratrices.
07:14Ghislaine, Myriam.
07:16Enchanté, Ghislaine.
07:18Donc là, l'idée, c'est quoi ?
07:20Alors, d'abord, on reçoit l'anchois frais.
07:22On le présale une première fois.
07:24On le laisse faire son propre jus, son propre sang.
07:26Il crache l'excédent d'eau et de sang.
07:28Ensuite, il va être...
07:30On le laisse une petite nuit.
07:32Ensuite, on les tête, on les viserve.
07:34On retire la tête et les viserve.
07:36On le range dans des fûts.
07:38C'est ça, ce qui est en train d'être fait ?
07:40Non, c'est l'étape d'avant.
07:42En fait, on l'a rangé dans des gros fûts bleus.
07:44Avec une couronne d'anchois, une couche de sel, ainsi de suite.
07:46De l'eau salée.
07:48On l'a rangé pendant 100 jours minimum.
07:50100 jours minimum.
07:523 mois, quoi.
07:54Voilà, exactement. Pour qu'il prenne tout son goût et sa saveur.
07:56Et donc, à partir de là, on l'a dessalé.
07:58On l'a rincé.
08:00Et là, les dames le filettent.
08:02C'est-à-dire qu'elles retirent l'arête dorsale.
08:04Elle va vous montrer.
08:06Est-ce qu'on est... On dit fileteuse, c'est ça ?
08:08Oui, on est des fileteuses.
08:10De mère aux filles ?
08:12Non.
08:14Le travail de l'anchois est exclusivement féminin.
08:16Parce qu'on a plus de dextérité.
08:18Parce qu'on est plus patientes.
08:20On est plus précises.
08:22Voilà, vous avez des qualités
08:24qui nous font défaut.
08:26Ce qui est bien, c'est de se dire que c'est une étape
08:28qui ne peut être faite que par la main de l'homme.
08:30Aucune machine ne peut remplacer cette étape-là.
08:32Et le savoir-faire est là.
08:34Et la valorisation du produit également.
08:36Vous l'essayez ?
08:38Ben, pourquoi pas.
08:40On va pas craquer un mètre
08:42du bol d'anchois.
08:44On va se laver les mains, d'abord.
08:52Je crois qu'il est un peu trop haut.
08:54C'est un peu trop petit.
08:56Vous voyez, là, ça va être compliqué.
09:00Merci beaucoup.
09:02Parfait.
09:04Parfait.
09:06Ça me fait une belle tête de vainqueur.
09:08François Hollande qui visite une usine.
09:10Il y a toujours un politique.
09:12C'est prêt, mesdames.
09:16Et on a le droit au pot d'anchois
09:18sur les genoux ?
09:20Je prends
09:22un anchois.
09:24Ici.
09:26Je fais comme FX, moi.
09:28Alors, un anchois.
09:30Je l'ai eu, c'est bon ?
09:34Je l'ai eu.
09:36Tu y arrives, FX ?
09:38Ça va.
09:40Là, du coup,
09:42il n'y a plus le random.
09:46Il sent que sa moyenne va baisser,
09:48aujourd'hui.
09:50On éviscère.
09:56Il est pas mal.
09:58Myriam, comment il se débrouille, FX ?
10:00Ça va.
10:04Elle n'est pas très convaincue, Myriam.
10:06Ça, c'est quoi ? C'est la tête ?
10:08On a du mal à distinguer.
10:10Moi, j'ai du mal.
10:12Non, vous avez toujours bien posé.
10:14Il n'y a plus de premier.
10:16Il y a des gens qui vont acheter des bocaux d'anchois.
10:18Ils ne sauront pas que, finalement,
10:20FX est venu derrière et il en a mis
10:22quelques-uns en bocal.
10:24C'est le filetage.
10:26Après, il faudra aller
10:28faire le conditionnement.
10:30Je ne m'attendais pas à ça.
10:32Allez-y.
10:34Moi, si vous voulez.
10:38On prend un petit paquet
10:40et on le colle autour de la vérine.
10:42Ensuite ?
10:44Au fond, dans ce sens.
10:46Compris.
10:48Comme ça.
10:52J'adore parce que Florent inspecte quand même.
10:54Il ne veut pas perdre la production.
10:56Ils sont bien beaux, ces stagiaires.
11:00C'est pas mal.
11:02C'est quand même beaucoup plus joli, Myriam.
11:08Un petit côté.
11:12Rock, quand même.
11:14C'est quand même un grand honneur.
11:16J'ai l'impression qu'on me remet une médaille.
11:18Mais c'est ça.
11:20Florent oppose
11:22le certificat.
11:24Ils sont dignes d'être vendus chez Vogue.
11:26Fileté et préparé
11:28par amour, avec amour, par François-Xavier.
11:30Ça fait trop plaisir.
11:32J'avais pas vu.
11:34Le petit bisou, maintenant.
11:36En choix, Xavier.
11:38C'est pas la classe, ça ?
11:40Je suis très fière, également.
11:42Je vous fais la bise.
11:48Le papa.
11:50Bonjour.
11:52Bonjour.
11:54Donc là, on a...
11:56Trois générations.
11:58Troisième, quatrième et cinquième génération.
12:00Il fallait ouvrir quand, ça ?
12:02C'est prêt à consommer.
12:04C'est bon.
12:06Ça se conserve combien de temps ?
12:08Vous les conserverez un an, même après ouverture.
12:10Toujours bien recouvert d'huile, au frigo.
12:12Je pense qu'on les aura mangés d'ici un an.
12:14En tout cas, merci beaucoup.
12:16C'était un très bon moment.
12:18Parfait.
12:20Décidément, il sait tout faire.
12:22En choix, Xavier Demaison.
12:24Direction, maintenant, l'Ether
12:26et la ville de Tuire, où une autre spécialité locale
12:28nous attend.
12:30J'ai adoré.
12:32Surtout, ils sont vraiment sympas.
12:34On a passé un bon moment.
12:36Comment tu es tombé amoureux
12:38de la région ?
12:40Tu n'as rien à voir avec l'Europe.
12:42Tu as une mère corse, un père aubergnat.
12:44Oui, de mon luçon, mon père.
12:46J'ai fait une rencontre.
12:50J'ai rencontré une catalane.
12:52C'est une catalane qui t'a amenée ici ?
12:54Qui t'a fait découvrir son pays ?
12:56Une fille de Tuire.
12:58C'est elle qui m'a
13:00fait découvrir la région.
13:02Elle est amoureuse de sa terre.
13:04J'adore maintenant.
13:06Je me sens vraiment bien ici.
13:10C'est vraiment là que je déconnecte.
13:12Complètement.
13:14On est dans une région
13:16où il y a beaucoup de soleil.
13:18Beaucoup de très beaux paysages.
13:20Je me lève
13:22pas trop tôt, pas trop tard.
13:24Un petit café. Je vais courir ici.
13:26J'ai le temps de courir face au Canigou.
13:28Sinon, il y a
13:30plein de choses à faire.
13:32C'est une région viticole.
13:34Je suis un passionné de Pinard.
13:36On peut aller à la plage.
13:40Il fait très beau.
13:42En fait, le rythme se ralentit.
13:44Exactement.
13:46C'est une vie simple.
13:50On va boire l'apéro.
13:52On déjeune tranquille.
13:54On prend le soleil.
13:56On se met coup de fil.
13:58Je suis toujours en lien avec Paris.
14:00Tu viens tous les combien ?
14:02J'essaye, par mois.
14:04Quand on est humoriste,
14:06quand on fait un one-man show,
14:08on est un grand observateur.
14:10On arrive à repérer les aspérités
14:12des différentes régions.
14:14Comment tu te décrirais
14:16le Catalan ?
14:18Le Catalan,
14:20je dirais que
14:22c'est comme les Corses.
14:24C'est des gens qui sont
14:26très fiers de leurs racines,
14:28de leurs origines, de leurs régions.
14:30C'est des caractères.
14:32C'est des tempéraments.
14:34Il y a beaucoup de rugby.
14:36Il y a beaucoup de...
14:42C'est des gens très accueillants.
14:44Ça me fait beaucoup penser à la Corse.
14:46Ce pays catalan.
14:48Tu passais où tes vacances ?
14:50En Corse.
14:52En Creuse.
14:54Je ne sais plus où elle est.
14:56Le Boulot ?
14:58OK.
15:00J'ai repéré.
15:02On est un peu perdus.
15:04C'est normal.
15:06C'est les routes mythiques.
15:08Tu passais où tes vacances ?
15:10En Creuse.
15:12Chez mes grands-parents paternels.
15:14Ensuite, on est en Corse.
15:16J'adore la Creuse.
15:18J'étais heureux d'arriver en Corse.
15:20Ça a suscité...
15:22Ça a vraiment...
15:24Stimulé mon imaginaire.
15:26Je passais un mois en Creuse.
15:28Je faisais des rêves.
15:30Je m'inventais des histoires.
15:32J'avais des rêves.
15:34Aujourd'hui, je les réalise.
15:36Tes rêves de faire du théâtre,
15:38de faire du cinéma,
15:40tu les avais très jeunes.
15:42Je les avais très jeunes.
15:44Ça a vraiment bercé mon enfance.
15:46Les grands acteurs...
15:48Je voulais monter sur scène.
15:50Je voulais faire du cinéma.
15:52Aujourd'hui, j'ai l'impression
15:54de réaliser ces rêves-là.
15:56Je suis un adulte plutôt heureux.
15:58On est bien sur cette belle route.
16:00On entre dans les collines boisées
16:02des Aspres.
16:04C'est la région de Thuir.
16:06Que tu connais ?
16:08Oui.
16:10Après l'Anchois, après le Canigou,
16:12il n'y a que des stars locales.
16:14Il y a un apéritif
16:16que tu connais ?
16:18Ah oui.
16:20Le bire.
16:22Le bire, ça a été une success-story
16:24incroyable de deux frères
16:26qui sont venus s'installer à Thuir.
16:28Les frères Violet.
16:30Ça a été l'apéritif
16:32vedette dans le monde entier.
16:34Il y a eu une production colossale.
16:36Je crois qu'il y a le plus gros chien d'Europe.
16:38Là-bas ?
16:40Je ne connaissais pas le bire.
16:42Tu sais que ça revient à la mode.
16:44C'est quoi le bire ?
16:46C'est du vin avec quoi ?
16:48C'est du vin avec des herbes.
16:50C'est le secret.
17:00On a attendu.
17:06Bonjour.
17:08Comment ça va ?
17:10Je vous embrasse.
17:12Très heureuse de vous accueillir.
17:14Là, vous rentrez dans
17:16l'entreprise
17:18Pernod Ricard
17:20qui au départ a été construite
17:22par les frères Violet
17:24en 1892.
17:26Alors, les frères Violet,
17:28ce sont eux qui ont inventé
17:30le bire.
17:32C'est vraiment une invention cette boisson.
17:34Une vraie invention.
17:36Ils ont fait la tisane
17:38que faisait leur maman pour les soigner
17:40que du sureau, de la verveine, etc.
17:42Et donc, ils ont rajouté
17:44du quinquina.
17:46Ça avait la réputation à l'époque de donner des forces.
17:48Et ils en ont fait un médicament.
17:50Et l'ordre des pharmaciens
17:52de Montpellier ont rejeté
17:54ce produit. Ça n'était pas un médicament.
17:56Et ça a fait leur fortune
17:58parce qu'ils l'ont vendu en apéritif.
18:00Moi, à chaque fois que je prends du bire, je me soigne.
18:02Voilà, exactement.
18:04Un verre de bire soigne.
18:06Alors, j'ai ouï dire
18:08que se trouvait ici
18:10la plus grande cuve d'Europe.
18:12C'est la plus grande cuve en chaîne
18:14du monde, madame.
18:16Mieux que d'Europe du monde.
18:18Un million de litres.
18:24Elles sont immenses.
18:26C'est celle-là la cuve d'un million ?
18:28Non, c'est pas celle-là.
18:30Et on est très loin du compte.
18:32C'est vrai ?
18:34Elles sont immenses, celles-ci.
18:36Elles sont très grandes.
18:38Ah, c'est les publicités de l'époque.
18:40De 1903, un concours d'affiches
18:42qu'a lancé Lambert Viollet,
18:44le fils de Simon Viollet, l'inventeur.
18:46Ils étaient vraiment précurseurs en tout
18:48et surtout en communication.
18:50Merci.
18:52Vous entendez ces sonorisiers.
18:54Il y a là les bruits de l'entreprise.
18:56C'est génial ce que vous avez fait ici.
18:58Et là, vous avez les photos
19:00de 1934.
19:02La sortie du personnel.
19:04Il y a du monde.
19:06700 personnes à l'époque.
19:08Ça faisait quasiment vivre toute une ville.
19:10Ça faisait vivre une ville,
19:12une partie du département aussi.
19:16Allez, entrez.
19:20Elle serait pas au fond, ma cuve ?
19:22Elle est au fond, votre cuve.
19:24Elle est au fond, votre cuve.
19:26Vous avez vu ça ?
19:28Voilà, la plus grande
19:30du monde.
19:32Du monde.
19:34Un million de litres.
19:36Un million de litres.
19:38On est minuscules à côté.
19:40Oui.
19:42Oui.
19:44Combien d'années il a fallu
19:46pour la mettre au point cette...
19:4815 ans.
19:5015 ans, c'est énorme.
19:52Tu te rends compte ? C'est énorme.
19:54C'est plus long que faire un film.
19:56Ça dépend lequel, mais...
19:58Pourquoi 15 ans pour construire ça ?
20:00C'est pouvoir trouver
20:02le matériau le plus parfait
20:04possible pour construire
20:06cette chaîne qui a pris le plus de temps.
20:08Ça, c'était un vœu
20:10des propriétaires de la famille Viollet
20:12qui voulaient que tout soit plus grand,
20:14plus beau, plus parfait
20:16pour eux.
20:18Ils avaient, je veux pas dire un égo démesuré,
20:20une ambition extraordinaire.
20:22Parce qu'ils avaient des tramways,
20:24ils avaient des avions,
20:26ils avaient un génie
20:28de la communication.
20:30Merci encore, Nicole.
20:32On va reprendre la route.
20:34Avec grand plaisir.
20:36Comme on n'est pas pressé,
20:38on va faire un petit détour.
20:40À quelques kilomètres d'ici,
20:42à côté du village de Trouillas,
20:44il y a un domaine qui s'appelle
20:46Tréloir.
20:48Et vous allez comprendre pourquoi
20:50François-Xavier a tenu absolument
20:52à nous présenter son propriétaire,
20:54un vigneron pas comme les autres.
20:56Non, mais super.
20:58Vraiment épaté.
21:00Toi qui aimes bien le vin, le soleil,
21:02je te verrais bien un jour
21:04devenir propriétaire d'une ville,
21:06d'un vigneron.
21:08C'est un vieux rêve.
21:10Mais attends, il y en a plein.
21:12Au niveau des artistes de Pardieu,
21:14à Soubert-Saumur, il y a Carole Bouquet.
21:16Brad Pitt.
21:18Angelina Jolie.
21:20Ça te tenterait ou pas?
21:22Oui, oui. Mais c'est vrai qu'en ce moment,
21:24dans mon théâtre de l'œuvre,
21:26le cinéma m'a tourné,
21:28je suis pas mal occupé déjà.
21:30C'est vrai que pour l'instant,
21:32c'est un rêve qui reste...
21:34C'est une troisième vie te concernant.
21:36Oui, peut-être.
21:38Je m'imagine bien sous un olivier,
21:40avec mon petit verre.
21:42Non, mais effectivement,
21:44c'est très intéressant,
21:46mais c'est un métier,
21:48c'est beaucoup de technique,
21:50c'est beaucoup de travail.
21:52Je crois qu'on ne s'improvise pas, Vigneron.
21:54Et c'est un beau métier.
21:56On est ravis qu'ils existent.
21:58Oui.
22:00La gastronomie,
22:02c'est vraiment le fer de lance
22:04de l'artisanat français.
22:06C'est vrai que c'est des...
22:08C'est fédérateur, quoi.
22:10Convivial.
22:14Moi, quand je débouche une bouteille de vin,
22:16j'ai l'impression de dire je t'aime.
22:18Quand je partage un plat
22:20que j'aime avec quelqu'un,
22:22il y a un échange,
22:24ça explose toutes les sociologies,
22:26toutes les...
22:28toutes les différences.
22:32Là, je t'emmène à Castelnou.
22:34Je sais que c'est un village que tu aimes beaucoup.
22:36Ah oui, c'est l'un des plus beaux villages de France.
22:38Tu vas voir, c'est absolument magnifique.
22:40Mais avant, j'aimerais beaucoup
22:42qu'on fasse un petit
22:44crochet, si tu veux bien.
22:46Un petit crochet, justement, tu vas en parler,
22:48chez un vigneron.
22:50Un ami vigneron qui s'appelle Jonathan,
22:52qui est d'origine anglo-saxonne.
22:54Et c'est un homme qui a un parcours
22:56assez extraordinaire, dont je me suis
22:58senti très proche parce que figure-toi qu'on était à New York
23:00tous les deux, le 11 septembre.
23:02C'est pas vrai.
23:04On a vécu la même chose. Moi, j'ai décidé de devenir
23:06acteur. Lui, il était dans la banque
23:08et il a décidé de devenir vigneron.
23:10Un peu comme toi, il s'est dit la vie est courte,
23:12il faut que j'en profite. Il ne voulait plus perdre sa vie
23:14à la gagnée et il est venu ici.
23:16Il y a beaucoup d'Anglais qui viennent ici, qui sont amoureux de la région.
23:18Ça se comprend.
23:20Déjà au niveau du climat.
23:22Là, on bat tous les records.
23:24C'est quand même beaucoup moins humide, on ne va pas se mentir.
23:26Je crois que c'est l'une des régions les plus ensoleillées de France.
23:28320 jours de beau temps par an.
23:30Par contre, les 40 jours où il pleut, je suis là.
23:32C'est vrai ?
23:34Tu choisis bien tes jours.
23:42Regarde comme c'est beau.
23:46Je l'aperçois au loin.
23:48Jonathan ?
23:50Jonathan.
23:52Regarde le cadre dans lequel il évolue.
23:54Je comprends qu'il ait voulu changer de vie.
23:56Oui, c'est sûr que ce n'est pas...
24:08Hello Jonathan.
24:10Comment ça va ?
24:12Merci.
24:14Bonjour.
24:16Bienvenue.
24:18Pleasure de vous rencontrer.
24:20Vous aussi.
24:22Vous avez déjà un pied de vigne dans les mains, dis donc.
24:24Oui, c'est un petit mort.
24:26Vous êtes en train d'inspecter la vigne.
24:28Oui.
24:30C'est très bon pour le barbecue.
24:32C'est vrai ? Parce qu'il est bien sec.
24:34Oui.
24:36Oui.
24:38Parce qu'ici, il faut savoir que dès qu'ils ont un bout de viande,
24:40il faut qu'ils le fassent griller.
24:42J'aime bien cette région, dis donc.
24:44Oui.
24:46Le bon vin.
24:48Je te présente la bonne personne.
24:50Jonathan, c'est un grand vigneron, très bien noté.
24:52Les gens adorent son vin.
24:54Il a du blanc.
24:56One Block.
24:58Ça s'appelle One Block parce que...
25:00Parce que j'ai habité One Block
25:02du World Trade Center.
25:04C'est incroyable.
25:06C'est le point commun que vous avez avec François-Xavier.
25:08Vous étiez tous les deux
25:10le 11 septembre à New York.
25:12Exactement.
25:14Et il a décidé de tout plaquer pour changer de vie.
25:16Moi aussi.
25:18Il est devenu vigneron.
25:20Je suis devenu acteur.
25:22J'ai commencé par boire son vin
25:24chez le beau-père
25:26de ma compagne
25:28qui est anglais.
25:30Et je trouve son vin
25:32extraordinaire.
25:34Il me dit, it's my favorite,
25:36the best.
25:38Extraordinaire.
25:40C'est un des vins de Jonathan.
25:42Il me dit, est-ce que tu veux le rencontrer ?
25:44Avec plaisir.
25:46Il me dit, ça va t'intéresser
25:48parce qu'il a la même histoire que toi.
25:50Et on s'est rencontrés, on a goûté
25:52quelques quilles, quelques bonnes bouteilles.
25:54Et j'adore son vin.
25:56D'ailleurs, à Paris,
25:58j'en ai dans ma cave.
26:00Il a son blanc, One Block.
26:02Il y a un autre blanc qui s'appelle comment ?
26:04La Terre Promise.
26:06Après le 11 septembre,
26:08vous avez eu envie de changer de vie.
26:10Donc là, vous avez dit,
26:12j'arrête l'informatique, je suis passionné de vin,
26:14je change de vie.
26:16Oui, pas tout de suite.
26:18Mais oui,
26:20c'est cet événement
26:22qui m'a changé l'esprit
26:24de vie.
26:26Parce que j'ai vu que
26:28tout le monde a des rêves.
26:30Mais après le 11 septembre,
26:32j'ai vu que certains
26:34n'ont pas l'opportunité
26:36de vivre ces rêves.
26:38Et puis ton épouse, elle t'a suivi.
26:40Elle a été d'accord pour te soutenir.
26:42Oui, complètement.
26:44J'imagine le matin où tu t'es réveillé et t'as dit,
26:46bon chéri, je suis informaticien
26:48à New York, mais bon,
26:50écoute, on va aller faire du vin dans le sud de la France.
26:52Et tu vas m'aider.
26:54Tu vas me suivre et tu vas m'aider.
26:56Elle a dit ok.
26:58Oui, mais c'était un rêve en commun.
27:00Un projet commun.
27:02C'est important d'avoir
27:04quelqu'un à côté.
27:06Je vois des petits raisins ici, Jonathan.
27:08Ça, c'est les grappillons
27:10qui, au moment de la vendage,
27:12n'étaient pas mûrs.
27:14Mes vendageurs,
27:16ils ont laissé les grappillons sur les vignes.
27:18Et aujourd'hui, ils sont mûrs.
27:20On peut les manger comme ça ou pas?
27:22Ça, je laisse pour les oiseaux.
27:24Ah, c'est gentil.
27:26Et moi, je suis pas un oiseau, mais je peux goûter?
27:28Un petit oiseau.
27:30Je suis désolée, je t'en laisse qu'un seul.
27:32Ils sont bons.
27:34Très sucrés.
27:36Je suis ravie de t'avoir rencontré
27:38grâce à François-Xavier.
27:40Ça valait le coup de faire un petit crochet.
27:42Merci de ta disponibilité.
27:44A bientôt.
27:46On te laisse travailler.
27:48On est venus te perturber.
27:50Merci encore, Jonathan.
27:52Au revoir.
27:54Ciao, Jonathan.
28:00Il est sympathique, ce Jonathan.
28:02Oui, très.
28:04Et ce qui est assez étonnant,
28:06c'est qu'il nous parlait
28:08de son changement de vie,
28:10de sa reconversion professionnelle.
28:12Toi, ton déclic,
28:14tu l'as eu aussi après le 11 septembre.
28:16Oui.
28:18Mais c'est bien beau d'avoir le déclic,
28:20mais après, il faut le faire.
28:22Ça a été quasi immédiat, toi?
28:24Oui, non, ça a...
28:26Je me suis dit,
28:28ça a été quasi immédiat, toi, ou pas?
28:30Non, ça a incubé pendant 2-3 mois.
28:32Et puis, j'ai vraiment
28:34accouché d'un début de spectacle
28:36sur mon ordinateur de bureau,
28:38au milieu des autres collaborateurs
28:40du cabinet,
28:42et j'ai commencé à faire naître
28:44des personnages qui étaient en moi
28:46depuis toujours.
28:48Et en fait, je suis rentré en France
28:50pratiquement un an après,
28:529 mois après,
28:54et je me souviens de certains soirs
28:56je rentrais du bureau à 18h,
28:58je retirais ma cravate, je mettais mon costume
29:00et j'allais au Théâtre du Rond-Point où je jouais.
29:02Ça a été un peu mon stage commando
29:04parce que franchement, il y avait des salles
29:06complètement désertes.
29:08C'est pas des bons souvenirs,
29:10un peu...
29:12Il y avait 700 places, je me souviens,
29:14et certains soirs, il y avait 11 personnes.
29:16Et toi, tu gardais
29:18la même énergie sur scène,
29:20tu les remerciais tous comme s'ils étaient...
29:22C'était l'Olympiaplaine.
29:24Après, dès qu'il y a eu des premières victoires,
29:26tu les savoures.
29:30Tu fais ton spectacle,
29:32mais tu produis,
29:34tu produis des séries sur des grandes chaînes nationales,
29:36des films...
29:38Et ton théâtre,
29:40t'es à la tête d'un théâtre.
29:42C'est une manière pour moi de suivre mes coups de cœur.
29:44Et c'est très agréable dans la vie
29:46de suivre ses coups de cœur.
29:48Maintenant, il faut assumer tout ça.
29:50Le carnet de balles est bien rempli maintenant.
29:52Et donc, j'ai plus que jamais besoin,
29:54quand je viens ici, de souffler.
29:56C'est ça.
29:58De souffler, de décompresser.
30:00De vivre au ralenti.
30:02Et reconnaître que c'est une région
30:04qui le permet.
30:06Le décor part de lui-même.
30:08Là, justement, on va vers Castelnou.
30:10Oui, très très beau village de Castelnou.
30:12Mais avant
30:14d'arriver à Castelnou, j'aimerais bien...
30:16Tu sais, j'ai enquêté sur toi.
30:18Oui, c'est vrai.
30:20J'ai découvert que tu étais passionné
30:22aussi d'équitation.
30:24Ah.
30:26Et il y a un homme ici dans la région que tu connais bien.
30:28Ah oui.
30:30Qui élève des pursans.
30:32Olivier, à Sainte-Colombe.
30:34Il a un élevage sublime de pursans.
30:36Il est incroyable.
30:38Il est ce qu'on appelle les chuchoteurs.
30:40Tu sais Robert Redford dans le film
30:42The Horse Whisperer.
30:44L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux.
30:46C'est Olivier.
30:48Écoute, j'ai hâte de le rencontrer.
30:54Il a un beau terrain de jeu, dis donc.
30:56Il est bien, là.
30:58Il est bien, il est bien.
31:00Voilà, tu rentres ici.
31:02Hello, salut.
31:04Bonjour, bonjour.
31:06Comment ça va ?
31:08Bonjour Olivier.
31:10Bonjour, on se fait la bise.
31:12Enchantée, avec plaisir.
31:14Enchanté.
31:16Comment ça va ?
31:18Salut, et toi ?
31:20Tout va bien ?
31:22Écoute, je me remets doucement
31:24de mes péripéties.
31:26Oui, c'est vrai.
31:28C'est vrai.
31:30Il s'est cassé le pied en tombant
31:32en descendant du tracteur.
31:34Même pas à cheval.
31:36Le cheval, il me fait pas mal.
31:38Il veut pas me taper le cheval.
31:40Donc du coup,
31:42j'étais en train de regarder
31:44la jeune fille qui me remplace.
31:46Voilà.
31:48Alors que des pursans arabes.
31:50C'est ça.
31:52Pourquoi le choix des pursans arabes ?
31:54Il faut y goûter.
31:56Après vous comprendrez.
31:58Il y a quelque chose dans notre discipline
32:00qui est l'endurance.
32:02Il est né ici.
32:04Son papa est là, sa maman est là.
32:06Il a quel âge ?
32:08Il a 4 ans.
32:10Je ne les touche pas
32:12jusqu'à 4 ans.
32:14Des vrais mustangs.
32:16Non, je ne les touche pas.
32:18Pourquoi ça ?
32:20On veut pas les désensibiliser.
32:22On veut regarder leur mental de cheval.
32:24On veut les laisser vivre au troupeau
32:26leur congénère.
32:28Ils ont l'air heureux les chevaux ici.
32:30Ils sont aimés.
32:32C'est sûr.
32:34C'est tellement fragile.
32:36Il faut pas les casser non plus.
32:38Il est tombé amoureux
32:40avec tes chevaux.
32:42L'amour ça se commande pas.
32:44Mais oui, ça m'a.
32:46Cheval un jour, cheval toujours.
32:48C'est un endroit qu'on aime beaucoup.
32:50C'est un endroit qui nous
32:52plaît beaucoup.
32:54C'est par la beauté des chevaux
32:56qu'il y a ici et les valeurs
32:58qu'il développe ici.
33:00T'as toujours travaillé
33:02dans cet univers-là ?
33:04Non, pas du tout.
33:06Ça fait 15 ans que je suis dans le cheval.
33:08Avant, j'étais marin.
33:10Je suis parti en mer 20 ans
33:12et j'ai découvert le cheval à Nouvelle-Zélande.
33:14Il est revenu avec ses chevaux ?
33:16Avec 3 chevaux et 3 valises.
33:18J'ai ramené l'étalon.
33:20On pourrait le voir.
33:22Allez, le taulier.
33:24Le daron.
33:26On va lui faire visiter les mamans.
33:28C'est une jolie expression.
33:30Bonjour.
33:32Il est beau.
33:34Il s'appelle comment ?
33:36Marcine.
33:38Pas un pet de graisse.
33:40Tout en muscles.
33:42Il a 22 ans.
33:44Il n'est fait pas.
33:46Bonjour Marcine.
33:48Allez, viens.
33:50Oh là là.
33:52C'est une bête.
33:54Béessa.
33:56Viola.
33:58Ouh là là.
34:12Il a la réaction.
34:14Ils se sont vus.
34:16Il sent ça.
34:20Là, on parle d'oeuvre d'art.
34:22Il se cadre.
34:24Le port de tête.
34:26Écartez-vous.
34:36Il est beau.
34:38Il me fait peur.
34:40Ça, c'est des vieilles souches.
34:42Ces lignées sont exceptionnelles.
34:44C'est vrai ?
34:46Elles viennent d'où ?
34:48Je n'avais jamais vu ça.
34:50Il n'a pas dit son dernier mot.
34:52Non.
34:54On a vu la maman.
34:56Le papa.
34:58Maintenant, on va voir tous ces bébés.
35:00Qui sont là-bas.
35:02Tout un troupeau qu'on va changer de paddock.
35:04On va passer au dernier brin d'herbe verte.
35:06On va voir ça.
35:18On est dans un des champs
35:20où on fait grandir nos poulains.
35:22Là, ils vont arriver.
35:24Ils vont arriver en liberté.
35:26Par ici.
35:28On va leur faire manger
35:30toute l'herbe qui est là.
35:32Une fois qu'il n'y a plus d'herbe,
35:34on les rechange.
35:36C'est tous les combien ?
35:38Ça dépend.
35:40Ils vont le manger vite fait.
35:42Une petite semaine.
35:44Ils vont être super excités.
35:46Il faut changer.
35:48Ils sont là-bas.
35:50Elle arrive.
35:58C'est impressionnant.
36:02Qu'est-ce que c'est beau.
36:06Voilà tous nos bébés.
36:08Ils sont contents.
36:12Ils aiment changer de trait.
36:14Je suis ravie d'avoir fait une halte
36:16ici à Vendée-la-Castelnau.
36:18Merci Olivier.
36:20Un beau match.
36:22On est bien là.
36:24On va reprendre le van.
36:26À la route pour Castelnau.
36:28Bonne visite du pays catalain.
36:30Ça vaut le coup.
36:38Ça t'a plu ?
36:40J'ai adoré.
36:42J'adore venir ici.
36:44Ça me lave la tête.
36:46Rien d'autre.
36:48Avec les chevaux.
36:50Olivier est un type adorable.
36:52On sent que c'est pure sang.
36:54C'est ses bébés.
36:56Il n'en fera pas n'importe quoi.
36:58Il n'est pas dans une démarche commerciale.
37:00Il les aime.
37:02C'est une déchirure.
37:04Il doit les vendre.
37:06Il vit de ça.
37:08Il doit s'en séparer.
37:10Il ne vendra pas sa pure sang à n'importe qui.
37:12On monte vers Castelnau.
37:14C'est un village extraordinaire.
37:16C'est un de mes spots.
37:18Un petit village ravissant.
37:20Tes petits rituels quand tu viens ici.
37:22Ça fait partie de mes petits rituels.
37:24Je ne vous ai emmené que dans des endroits
37:26où j'aime bien aller.
37:28C'est vraiment des endroits
37:30que j'adore.
37:32T'as vu ce paysage ?
37:34On est dans la nature.
37:36C'est le pays de la nature.
37:38Ça fait penser à la Corse.
37:40C'est vraiment sauvage.
37:42Il n'y a pas une maison.
37:44Il n'y a rien.
37:46On est seul au monde.
37:48Je voudrais revenir
37:50sur ton dernier spectacle.
37:52Qui s'appelle ?
37:54Qui ne s'appelle pas.
37:56C'est une photo de Jean-Baptiste Mondino.
37:58Sublime photo de Jean-Baptiste Mondino.
38:00J'ai eu la chance
38:02qu'il fasse mon affiche.
38:04J'ai trouvé qu'il ne fallait rien rajouter.
38:06Il y a trois fois
38:08trois photos
38:10avec trois visages,
38:12trois expressions différentes.
38:14Ça me raconte bien.
38:16T'as le sentiment
38:18que c'est ton spectacle
38:20le plus personnel ?
38:22Oui, j'ai ce sentiment.
38:24C'est le spectacle
38:26où je prends le plus de plaisir.
38:28Je m'amuse le plus avec le public.
38:30Il y a vraiment quelque chose
38:32de très ludique.
38:34Je raconte mes tournées.
38:36Je raconte mes amis.
38:38Je parle de ma fille.
38:40Je reviens à New York.
38:42Je parle de mes tournées.
38:44Ce métier prend toute la place.
38:46Je passe 180 dates par an
38:48en tournée depuis 10 ans.
38:50C'est énorme.
38:52Je n'ai jamais arrêté de jouer.
38:54Je suis toujours sur scène.
38:56C'est ma vie.
38:58T'en as besoin de cette interaction ?
39:00J'en ai besoin.
39:02Le théâtre, tu le gardes.
39:04Exactement.
39:06J'adore la vie de tournée,
39:08mon équipe,
39:10les rencontres qu'on fait.
39:12Dans ce spectacle, je parle
39:14de toutes les rencontres
39:16que je vais faire en tournée
39:18en France, à l'étranger.
39:20Je vais jouer partout.
39:22C'est un peu le métier du saltimbanque.
39:24D'être dans la roulotte
39:26et d'aller jouer.
39:28On arrive à Castelnau.
39:30C'est beau.
39:32On est bien, là ?
39:34Allez !
39:36A la découverte de Castelnau.
39:40On rentre
39:42dans le village de Castelnau.
39:46C'est un village fortifié.
39:48Exactement.
39:50Avec plein de petits artisans.
39:52J'imagine que l'été,
39:54c'est bondé, ici.
39:56L'été, t'as une foule de touristes.
39:58Il n'y a que 30 personnes
40:00qui vivent à l'année au village.
40:0230 personnes seulement ?
40:04Oui.
40:06C'est vraiment une...
40:08C'est un privilège.
40:10Moi, j'adorerais.
40:12C'est exceptionnel, en fait, d'y vivre.
40:16Regarde comme c'est joli.
40:20Il y a des endroits
40:22quand même extraordinaires en France.
40:24C'est marrant parce que j'ai l'impression
40:26que Castelnau a été réservé pour nous.
40:28Il n'y a personne.
40:30C'est l'heure du déj' en plus.
40:32L'apéro, c'est l'heure de l'apéro.
40:34C'est l'heure de l'apéro.
40:36Tu viens ici,
40:38tu décroches.
40:40C'est sublime.
40:42C'était un vicomté,
40:44le vicomte de Castelnau qui habitait ici.
40:46Sûrement Castelnau.
40:48Ils ne portaient pas le nom de leur village ?
40:50Peut-être.
40:52Ah, mais j'aperçois Annick.
40:54Une des figures
40:56de Castelnau.
40:58Ça va, Annick ?
41:00Bonjour.
41:02Bonjour.
41:04Vous avez eu la chance avec ce beau soleil.
41:06Donc, Rosette.
41:08Je suis aussi ancienne qu'elle,
41:10mais pas d'origine du village.
41:12Vous êtes d'ici ? Vous habitez dans les fortifications ?
41:14Oui, toute l'année.
41:16Le village est vraiment
41:18habité. Ce n'est pas un village musée.
41:20Il est vraiment habité toute l'année.
41:22C'est tellement calme.
41:24C'est la période.
41:26C'est un privilège d'habiter Castelnau.
41:28Surtout les artisans.
41:30Il y a plein d'artisans, des gens qui vendent du pain d'épices, des produits.
41:32Oui, il y a des artisans,
41:34mais il y a des gens comme Rosette.
41:36Il n'y a pas que des artisans.
41:38Et vous, vous faites quoi, Rosette ?
41:40Moi, je suis à la retraite.
41:42Je ne fais plus rien.
41:44Vous faisiez quoi avant ?
41:46Infirmière.
41:48Ça fait combien d'années que vous vivez ici, à Castelnau ?
41:50Beaucoup.
41:52Je suis revenue parce que j'ai purgé dix ans de ma vie à Paris.
41:54Purgée, comme si elle était en prison.
41:56Pour une peine que je n'avais pas commise.
42:00Vous manquez trop ce paysage ?
42:02Tout à fait.
42:04Je ne m'y suis jamais.
42:06J'ai sorti d'ici.
42:08Quatre ans avant, il y avait encore des chèvres et des moutons dans le village.
42:10Je me retrouve à Paris.
42:12Ça ne le fait pas.
42:14Les gens qui s'éloignaient,
42:16quand ils revenaient pour les vacances,
42:18c'était de voir le canigou.
42:20Le canigou, c'est sacré.
42:22C'est la montagne des Catalans.
42:24François-Xavier m'a dit que le matin,
42:26on vérifie si le canigou va bien.
42:28Sur le canigou, il y a de temps en temps un nuage.
42:30Selon où il est placé,
42:32ça veut dire qu'il va faire mauvais,
42:34qu'il va faire beau.
42:36Il faut partir sur le canigou très tôt le matin
42:38et arriver avant midi.
42:40Nous, on le fait souvent.
42:42J'y vais pratiquement une fois par semaine.
42:44J'ai dit à François-Xavier que c'était un vicomté, ici, avant.
42:46Il s'appelait comment ce vicomte ?
42:48On a dit vicomte de Castanou, mais peut-être pas du tout.
42:50Ici, c'était le vicomté
42:52qui se rattachait au domaine d'Aragon.
42:54Mais il y avait la guéguerre
42:56entre les deux cousins
42:58ou les deux frères avec le roi d'Espagne.
43:00C'est comme ça qu'il y a eu trois fois, quand même.
43:02De là-haut, ils nous ont catapultés
43:04avec les boulets de catapulte.
43:06C'est un boulet de catapulte ?
43:08Oui.
43:10Ça doit faire mal, ça, quand on se passe ça sur la tête.
43:12On les a gardés en décoration.
43:14Mais au départ,
43:16voilà, on le prenait en pleine figure.
43:18En tout cas, merci
43:20pour cette petite visite.
43:22Avec plaisir.
43:24Avec ce point de vue exceptionnel.
43:26Au revoir.
43:28Merci.
43:30Alors, Josette, surtout, ne revenez pas à Paris.
43:32Au revoir et merci.
43:34Le jury des Routes mythiques composé de François-Xavier
43:36et de moi-même a décidé
43:38à l'unanimité de remettre à Castanou
43:40le titre du plus beau village de France.
43:42Cap maintenant sur I sur tête.
43:44Allez, on est repartis.
43:46On est repartis sur les routes de France.
43:48Sur les routes mythiques de France.
43:50Mais tu sais, on fait un peu notre tour de France
43:52comme toi, avec ton spectacle.
43:54Oui.
43:56Exactement.
43:58Est-ce qu'on peut dire que tu rends hommage aux régions ?
44:00On met un coup un pied en Normandie, un pied en Occitanie.
44:02Dans mon spectacle, oui.
44:04C'est vrai qu'on voyage pas mal dans mon spectacle.
44:06Tu mets la France à l'honneur.
44:08Et les Français.
44:10Mais c'est
44:12vraiment un prétexte à chaque fois, le spectacle,
44:14pour passer une soirée
44:16avec les gens, un rire,
44:18les toucher.
44:20Il y a un directeur de théâtre qui passe dans les allées
44:22du public,
44:24qui fait des délires avec le public,
44:26qui joue avec le public.
44:28C'est ça qui me plaît.
44:30C'est vrai que tu as un véritable couteau suisse dans ce métier
44:32parce que tu fais ton one man show,
44:34tu fais du théâtre,
44:36tu es producteur de films,
44:38de séries,
44:40et tu es surtout
44:42et aussi un grand imitateur.
44:44Oui, alors c'est pour rigoler.
44:46C'est comme ça.
44:48C'est pas mon métier.
44:50Non, mais Cluset, tu te gratines bien dans ton spectacle.
44:52J'imite l'envin.
44:54Oui, mais c'est parce que je les connais.
44:56Je me vois plus comme un conteur que comme un imitateur.
44:58Tu pourrais me donner l'impression tout de suite
45:00de voyager avec Cluset ?
45:02Oui, j'adore.
45:04Castanon, c'est extraordinaire.
45:06Franchement, c'est magnifique.
45:08C'est très chelou.
45:10Je l'adore.
45:12Il est venu à l'Olympia
45:14me voir, François.
45:16Et du coup, il t'a vu l'imiter devant le public ?
45:18Oui, et après il m'attend
45:20à l'Olympia, en loge.
45:22Il vient boire une coupe de champagne
45:24et il me fait « bon salaud ».
45:26C'était super.
45:28C'est marrant parce que dans ta nouvelle vie,
45:30tu rencontres peut-être
45:32plein de personnalités
45:34qui te faisaient peut-être rêver.
45:36C'est sûr. Il y a quelque chose de magique.
45:38Qui, par exemple, t'as rencontré ?
45:40Belmondo. J'étais un fan absolu de Belmondo.
45:42Je l'ai reçu au Théâtre de l'œuvre.
45:44Et figure-toi que la sculpture
45:46de Lugnepo, qui est le fondateur
45:48du Théâtre de l'œuvre, sur le Théâtre de l'œuvre,
45:50c'est le papa de Jean-Paul Belmondo
45:52qui était sculpteur qu'il a fait.
45:54Il était ému quand il est venu.
45:56J'ai une génération d'acteurs qui m'a fait vraiment rêver.
45:58Tu kiffes ta nouvelle life ?
46:00Grave.
46:02Je kiffe ma life grave.
46:06Elle est belle, cette route.
46:08Comme tu dis, c'est très sexe, très sauvage.
46:10On est vraiment proche de ta Corse, ici.
46:12Je pense que t'es pas dépaysé.
46:14Non, exactement.
46:16Je crois que c'est une des raisons pour lesquelles
46:18j'aime autant cette région.
46:20Tu deviens un bel ambassadeur
46:22de cette région. On sent qu'ils t'aiment bien, les gens-là.
46:24Ils sont contents de te voir.
46:26J'espère. En tout cas, moi, je suis content
46:28chaque fois que je descends.
46:30Tu connais Yves-sur-Tête ?
46:32Oui. Je n'y suis jamais allé, figure-toi.
46:34C'est vrai ?
46:36Je crois que c'est magnifique.
46:38Je suis contente. Je te fais découvrir au moins une chose.
46:40Bah voilà, tu vois.
46:42Parce que, bon, Bir, tu connaissais.
46:44Tout c'est grâce à toi que j'ai connu, maintenant, Jonathan, Olivier.
46:46Là, c'est moi qui vais te faire découvrir quelque chose.
46:48Je suis ravi.
46:56J'ai une rendez-vous avec Kevin.
46:58Et voilà. Pour nous parler des orgues.
47:00Bonjour.
47:02C'est tout des orgues. Bonjour, Kevin.
47:04Presque tout. Enchanté.
47:06Très bien. Ravi de vous voir.
47:08C'est un incontournable. C'est aussi dans la région.
47:10Dans les Pyrénées-Orientales, le paysage que vous allez découvrir,
47:12c'est vraiment une vue de carte postale.
47:14C'est un petit trésor que la nature nous a légué, franchement.
47:16Moi, je ne connais pas, alors, les orgues.
47:18C'est Nathalie qui m'a dit, tiens, on va faire ça.
47:20Je ne suis jamais venu ici.
47:22J'en avais entendu parler, les orgues.
47:24Mais il n'y a pas qu'à Yves-sur-Tête qu'il y a des orgues.
47:26Les vrais orgues, c'est des coulées de lave.
47:28C'est en relief basaltique.
47:30Ce que vous découvrez ici, à Yves-sur-Tête,
47:32ce sont des cheminées de fées.
47:34C'est un paysage avec des colonnes de roches, avec des coiffes.
47:36Ça s'appelle soit des cheminées de fées, soit des demoiselles coiffées.
47:38Cheminées de fées. C'est beau, ça.
47:40J'adore.
47:52On dirait la Sagrada Familia.
47:54Oui, tu as raison.
47:56Vous savez que plusieurs architectes étudiants
47:58qui sont venus ici, nous ont demandé
48:00si Gaudi n'était pas venu s'inspirer pour sa sculpture,
48:02pour son édifice.
48:04Pour son œuvre, même.
48:06Et ces orgues, ils ont combien d'années ?
48:08Alors, les grains de sable, si vous regardez
48:10au pied de la cheminée de fées, sont déposés
48:12il y a 5 millions d'années.
48:14Et si, du regard, vous remontez vers le chapeau de Roche,
48:16vous voyagez dans le temps, le chapeau, lui, s'est déposé
48:18il y a 1,6 million d'années, au début de l'ère glaciaire,
48:20donc au début du Quaternaire.
48:22Et c'était quoi, alors, ici, à des millions d'années ?
48:24Alors ici, c'était une colline au débouché
48:26d'une rivière qui se jetait dans un bras de mer,
48:28parce que la vallée de la tête n'existait pas,
48:30c'était la mer Méditerranée.
48:32On était sous l'eau, là ?
48:34Là, on était au débouché d'un torrent
48:36d'une rivière,
48:38d'un cours d'eau qui étalait ses eaux
48:40et les sédiments qu'elle transportait.
48:42Voilà ce à quoi ça ressemblait avant que l'érosion ne creuse.
48:44Vous aviez ici une colline.
48:46On peut retrouver la forme de la colline
48:48en suivant la ligne de pente.
48:50Vous voyez que tous les chapeaux des cheminées de fées
48:52se recoupent, sont sur la même orientation.
48:54Alors quand il pleut,
48:56l'eau, naturellement, descend la pente de la colline,
48:58elle creuse, comme il n'y a pas de végétation
49:00pour fixer et maintenir les sols avec les racines,
49:02elle déblaye ce sable, cet argile,
49:04elle encaisse des profonds canyons, des ravins,
49:06mais tout ne disparaît pas,
49:08parce que les coiffes, les chapeaux de roches
49:10sont plus résistants, et l'eau les contourne.
49:12Et en dessous apparaissent l'amorce des cheminées de fées.
49:14C'est un peu votre petit Colorado, ici ?
49:16Ah, carrément, carrément, oui.
49:18C'est un dépaysement total.
49:20On se croirait dans l'ouest des Etats-Unis.
49:22D'ailleurs, les jeunes,
49:24enfin, les jeunes, ils sont beaucoup moins jeunes aujourd'hui.
49:26Il y a quelques dizaines d'années,
49:28s'amuser ici, aux cow-boys, aux indiens,
49:30c'était leur Far West.
49:32Tu m'étonnes. Moi, enfant, c'est ce que j'aurais fait, ici.
49:34C'est extraordinaire.
49:36Oui, c'est un terrain de jeu incroyable.
49:38On a envie de revenir avec nos enfants.
49:40N'hésitez pas.
49:42Merci, en tout cas. Merci beaucoup, Kévin.
49:44Merci, Kévin. A bientôt.
49:46Merci beaucoup.
49:48Là, on va repartir.
49:50Les yeux plein d'étoiles, là.
50:08Ça peut te donner des idées de décors, ça ?
50:10Ça inspire.
50:12Un petit western.
50:14Non, mais il y en a...
50:16C'est vrai que c'est une région
50:18qui inspire même...
50:20Il y a des décors de cinéma extraordinaires.
50:22Il faudrait venir tourner plus de films, ici.
50:24Si un jour, tu fais vraiment un western,
50:26je serais trop fière.
50:28Je suis sûre que j'ai participé à l'inspiration.
50:30Tu es toujours là-dedans.
50:32J'adorerais.
50:34J'adorerais.
50:36Une chanteuse comme ça, dans un bar.
50:38En tout cas, je te remercie.
50:40C'était un vrai plaisir.
50:42J'ai passé un bon moment avec toi,
50:44avec cette région.
50:46C'est un plaisir partagé.
50:48Merci encore, FX.
50:50Je vais reprendre mon van.
50:52Tu n'as pas de maison ?
50:54Non, je dors dans mon van.
50:56Je repars pour une nouvelle route mythique.
50:58Bonne route.
51:00Profite bien du soleil.
51:02Je vais avoir le nez rouge.
51:08C'est vrai qu'il est magique, ce site des Org.
51:10François-Xavier est en train de s'en imprégner.
51:12On verra dans quelques temps s'il décide d'y tourner à western.
51:14En tout cas,
51:16on a ce décor de Far West,
51:18mais également des pursains arabes
51:20qui seront prêtés, j'en suis sûre, par son ami Olivier.
51:22Toutes ces belles rencontres
51:24m'ont donné envie d'explorer ce Mont Canigou
51:26qui veille sur nous depuis notre départ de Collioure.
51:28Je vais sans doute apprendre
51:30quelques-unes des légendes qui l'ont inspiré
51:32et c'est promis, je les partagerai avec vous.
51:34En attendant, je vous dis à très bientôt
51:36sur une nouvelle route mythique de France.

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