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00:00Et voilà, c'est officiel et on a eu... Alors, autant on pouvait se plaindre que ça prenait du temps pour avoir...
00:05Le temps là, on l'a eu tout en blanc. C'est-à-dire qu'on a eu l'entièreté, souvent ça se fait en deux vagues, vous savez...
00:11Non, il avait prévenu que ça serait la totalité.
00:15Mais au moins, on est fixé. Et puis avec ces deux échéances, une que vous connaissiez déjà,
00:19le 14 janvier c'est le discours de politique générale du Premier ministre devant les parlementaires,
00:23et puis le 3 janvier, il y aura un premier conseil des ministres au complet,
00:28enfin, c'est pas au complet, mais en tout cas à dix heures autour d'Emmanuel Macron.
00:31Que retenir ? Il y a beaucoup de noms qui reviennent quand même et qui sont familiers,
00:35outre les deux dont on parlait tout à l'heure, le retour en effet assez tenitruant de Manuel Valls.
00:40Judith Vintraub.
00:41Oui, alors, en fait, il y a quatre personnes... Moi, j'ai repéré...
00:47Vous avez repéré ?
00:48Quatre personnalités de gauche connues et de poids, enfin surtout trois,
00:55Elisabeth Borne, Manuel Valls, qui sont tous les deux ministres d'Etat.
01:00Il y a quatre ministres d'Etat dans ce gouvernement, ce qui prouve la volonté de François Bayrou
01:05de les mettre dans des bonnes dispositions, et ça démontre aussi qu'il a dû arbitrer entre des égaux...
01:13Assez exacerbés ?
01:15Assez exacerbés. Donc il y a Elisabeth Borne, Manuel Valls, François Rebsamen,
01:20et il y a Juliette Méadel, qui revient et qui est une socialiste.
01:27Donc quatre... Alors, j'avoue que je ne sais pas si elle est toujours socialiste ou si elle a quitté le PS,
01:34mais en tout cas, elle est identifiée et se revendique comme une personnalité de gauche.
01:40Donc en fait, ce qu'on retient, c'est qu'il y a des gens très connotés politiquement,
01:44même si ça n'est pas de façon partisane.
01:47Ce qu'on retient quand même en premier lieu, c'est en effet le renforcement de ces deux jambes
01:51dont on disait souvent qu'elles étaient concurrentes police-justice,
01:54et là c'est quand même incroyable ce couple.
01:57Retailleau-Darmanin, Darmanin garde des Sceaux, Retailleau reconduit à l'intérieur,
02:03qui va donc avancer ensemble et peut-être faire des choses cette fois, Jonathan Sixon ?
02:08Oui, enfin, les projets de loi, on sait que Bruno Retailleau veut absolument proposer une nouvelle loi immigration.
02:15Il n'aura pas, a priori, un garde des Sceaux qui lui mettra des bâtons dans les roues
02:20avant, de toute façon, le feu nourri à l'Assemblée nationale.
02:24On ne se fait pas supposer qu'il y ait une compétition interne entre eux ?
02:27C'est à voir, mais ils sont tous secrétaires d'État.
02:31C'est assez marquant, ça m'a marqué, parce que là on en a quatre ministres d'État.
02:35Depuis 2017, on n'avait plus de ministres d'État.
02:38Il n'y a jamais eu de gouvernement sous l'ère Macron avec des ministres d'État.
02:42Donc là, on assiste à un retour un peu au classicisme de la cinquième, dirais-je.
02:49Il y a aussi le retour d'Aurore Bergé, l'égalité homme-femme.
02:53Elle avait également occupé ce fauteuil auparavant.
02:57Catherine Vautrin qui revient au travail.
03:00Et puis, il y a des fidèles d'Emmanuel Macron qui ont été bien préservées par le chef de l'État, vraisemblablement.
03:07C'est Jean-Noël Barreau aux affaires étrangères et c'est Sébastien Lecornu.
03:12Et Marc Ferrati aussi.
03:14Il faut qu'on insiste sur le régalien quand même.
03:18C'est ça qui va marquer les avant-prix.
03:20Pour la première fois, il n'y a pas de compétition ouverte et de lutte.
03:23Ils penchent très nettement à droite, parce que même les personnalités de gauche citées tout à l'heure
03:27sont à droite du Parti Socialiste.
03:30Oui, Manuel Valls, on peut arguer qu'il a quitté le PS.
03:34Du côté de la Macronie, les noms comme Aurore Berger, c'est aussi la droite.
03:39C'est des gens qui viennent des LR.
03:41Mme Vautrin, Aurore Berger, etc.
03:43On peut dire, en gros...
03:45Elle était purifiée en passant par Juppé.
03:47Comment ?
03:48Aurore Berger.
03:50Oui, mais elle était LR.
03:52La plupart des membres de ce gouvernement, à part Mme Borne qui est Macroniste historique,
03:59c'est des gens de droite.
04:01Qu'ils soient de Macronie de droite, du PS de droite ou des LR.
04:06Donc, ça va dans le sens de ce que je disais tout à l'heure.
04:08Il est fort probable que ce gouvernement dure plus longtemps.
04:10Le retour de Gérald Darmanin, quand même, là, au premier plan.
04:14Garde des Sceaux, après avoir été ministre de l'Intérieur.
04:17Ça commence à devenir très prestigieux pour lui, même à titre personnel.
04:21Et à asseoir, quand même, son aura et son poids politique
04:28dans les chiquiers et dans les velléités de 2027 aussi.
04:32Ça veut dire aussi qu'il était plus dangereux dehors que dedans.
04:35Pour vous, c'est stratégiquement...
04:37Il est plus dangereux dehors que dedans.
04:39Donc, on va le griller à la justice ?
04:42Pas le griller, mais en tout cas, le garder dans une sphère
04:46où il ne pourra pas critiquer l'action de l'exécutif.
04:50Et ça, c'est très important...
04:52Ça va pas beaucoup plaire à Attal.
04:54Et ça, c'est très important quand vous avez quelqu'un qui se prépare pour la prochaine présidentielle,
04:57quand il est à l'intérieur, il n'a plus sa liberté de parole.
05:01Oui, et à force d'être comparé à Nicolas Sarkozy
05:05dans sa progression vers la présidentielle, effectivement,
05:09après son passage au ministère de l'Intérieur
05:12où il a été très convaincant pour beaucoup de monde,
05:14incompétent pour quelques-uns,
05:16le passage par la justice avec ce binôme à venir avec Retailleau,
05:22je pense que ça peut, s'il est habilement entouré,
05:26s'il a de bonnes idées et le courage de défendre ses idées surtout,
05:30ça peut, effectivement, être un marche-pied intéressant pour 2027.
05:35Ça veut dire qu'on va aller vers une loi immigration, rapidement, là ?
05:37Mais il y aura l'Assemblée.
05:39Moi, j'y crois pas trop au passage de cette loi, malheureusement.
05:41Donc, on en revient à la théorie initiale de Judith Vantrop.
05:44Désolée, oui...
05:45Mettez les personnalités, d'ailleurs, vous aurez toujours la rithmétique.
05:48Ben oui, je suis tout à fait désolée.
05:50C'est la réalité qui frappe, en fait.
05:52Et en plus, c'est vous qui le disiez,
05:53il y aura forcément concurrence entre Bruno Retailleau et Gérald Darmanin,
05:58voire concurrence d'ambition, parce que je pense que...
06:01C'est la conjuration des égaux.
06:03Voilà, mais pas que.
06:05Et par ailleurs, je suis pas sûre qu'il soit tout à fait sur la même nuit.
06:09Moi, je me souviens de Gérald Darmanin tenant sur la laïcité
06:13des propos sensiblement différents de ceux que tenait Bruno Retailleau
06:20à l'époque où Gérald Darmanin appartenait aux partis de droite.
06:24Il était, vous savez, très en opposition avec Henri Guaino
06:27à tel point que Nicolas Sarkozy leur avait confié une mission tous les deux
06:31définissait ce que c'est que la laïcité.
06:36Et, accessoirement aussi, ce binôme justice intérieure de Retailleau-Darmanin,
06:43ça contrecarre peut-être un peu le Rassemblement national.
06:47Les projets, c'est une manière de tenir les critiques.
06:51Non, mais ils doivent être contents de ça.
06:53Ben non, ils sont pas contents de voir des gens proches de leurs idées
06:56qui ne sont pas eux ramassées.
06:58Je vous confirme.
07:00Et je pense que là où il y aura le plus de problèmes, c'est avec Renaissance.
07:04Parce que là, Renaissance doit pas être très content de ses nominations.
07:08Alors, il est 18h56, on va remercier nos amis auditeurs d'Europe 1
07:14qui nous quittent et qui vont être accompagnés par Stéphanie Demuret pour Europe 1 Soir.
07:18D'ici quelques instants, on leur dit à bientôt.

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