Émilien Jacquelin (2 fautes) a réussi une belle remontée pour venir se hisser à la troisième place derrière un Johannes Boe intouchable et son compatriote Eric Perrot.
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00:00Emilien, racontez-nous ce passage de ligne,
00:04parce qu'avant je vous ai vu dire à votre coach au pas de tir
00:07« aujourd'hui j'engage, aujourd'hui j'engage ».
00:09Il ne savait pas si c'était du lard ou du cochon,
00:12si c'était du Mister Emilien ou du Docteur Jacquelin.
00:15Le résultat c'est un tir en moins d'une minute 24 aujourd'hui en cumulé.
00:20Donc vous avez engagé, vous vous êtes fait plaisir.
00:23Vous savez globalement ce que je dis, je le fais.
00:25Quand je dis que j'appréhende, j'appréhende.
00:28Quand je dis que je trouve que je suis brouillon, je le suis.
00:30Et quand je dis que je vais engager, je vais engager.
00:31Donc jusque-là je ne me trahis pas.
00:34Après il s'arrête, je trouvais que les essais de tir,
00:36surtout les tirs de boue, étaient un petit peu brouillons.
00:38J'ai du mal à être vraiment 100% focus sur le travail.
00:41Et donc je me suis que la meilleure défense c'est l'attaque.
00:43C'est là où j'arrive à être le plus naturel et détaché du résultat.
00:47Donc c'est pour ça que les tirs aujourd'hui je les ai engagés.
00:49Ça me permet de plus facilement être concentré.
00:53Vous connaissez ces podiums au Grand Bornand.
00:57C'est dur de monter dessus, il faut bien travailler.
01:00À la fin il y a beaucoup de plaisir, j'imagine, quand on passe la ligne ?
01:03Oui, il y a beaucoup de plaisir en passant la ligne.
01:05Il y avait beaucoup de fatigue aussi parce que
01:07on va dire que j'ai pris pas mal de risques sur le début de course
01:10en vraiment en engageant sur les trois, quatre premiers tours finalement.
01:14Déjà le quatrième, je commençais à tirer un peu la langue.
01:19Donc voilà, en passant la ligne, je suis satisfait de rester sur le podium.
01:22J'ai essayé de jouer la deuxième
01:23mais je ne reprenais pas forcément de temps sur Eric.
01:27Donc voilà, je me contente de cette troisième place et vivement demain.
01:29Finalement ce rythme effréné dans les premiers tours,
01:33est-ce que ce n'est pas ça qui fait aussi rater Samuelson,
01:35qui fait rater Sturla Laégride ?
01:37Vous les mettez peut-être un peu dans les cordes aussi
01:39sur le ski avant d'arriver au pas de tir ?
01:41Je pense oui parce que je vois Sturla, il tire la langue dès le troisième tour.
01:45Cébé, qui est un très bon skieur, ne cherche même pas à passer devant.
01:48Donc je pense que c'est des rythmes où ça les met sous pression.
01:52Je reprends du temps sur Johannes.
01:54Voilà, pour eux aussi, je pense que ce n'est pas évident.
01:57Et finalement, est-ce que c'est ça ou non qui les fait rater ?
02:01En tout cas, c'est sûr que c'est un style de course
02:04où ça laisse très peu de place au répit et à essayer de construire.
02:09C'est tout à l'attaque.
02:10Et pour eux aussi, ça devient la même chose quand ils essayent d'être dans mon rythme.
02:15Emilien, vous étiez au contact sur le sprint.
02:17Vous êtes sur le podium à la poursuite.
02:19Demain, c'est la gagne ou rien ?
02:22Oui, on verra.
02:27Je pense jouer demain.
02:29On verra comment se passe le premier tir, le deuxième tir.
02:32Mais je pense que lorsque je me mets au rythme des autres,
02:35j'ai toujours une grosse cartouche que je suis capable de mettre à un moment donné.
02:38Aujourd'hui, je l'ai distillée sur ce premier, deuxième, troisième tour.
02:42Demain, je vais peut-être essayer d'attendre juste le bon moment pour en placer une.
02:45Il faudra rester au contact de Johannes B. qui est toujours très fort ici.
02:48Oui, sur les skis, ce n'est pas là où je suis le plus inquiet.
02:52On connaît notre fort. Chaque jour est différent.
02:54Aujourd'hui, ça s'est très bien passé sur les couchers.
02:56Demain, il suffit qu'il y en ait une ou deux au premier tir.
02:58Et ça fait une mastart comme à Contiolarti.
03:00C'est plus là-dessus que je vais mettre l'accent demain.
03:03Et on verra, suivant les tirs couchers, la tactique à adopter.