Rembob'INA - Barbara ou ma plus belle histoire d'amour (1973) - Vidéo Dailymotion

LCP Assemblée nationale

Rembob'INA s'immerge dans l'intimité musicale de la chanteuse Barbara, grâce à un remarquable documentaire signé Gérard Verges, où l'on découvre sa fantaisie, sa vivacité, son amour de la scène et des tournées en province ainsi que sa grande complicité avec son compagnon de route, l'accordéoniste et compositeur, Roland Romanelli. ` Cette émission est aussi l'occasion de l'entendre s'exprimer sur son aversion pour l'interview dans le magazine Panorama en 1966 et de la voir interpréter certains de ses plus grands titres comme « Ma plus belle histoire d'amour », « Dis quand reviendras-tu », « Vienne », « Amours incestueuses » ou encore « Au bois de Saint-Amand ». Invités : - Jérôme Garcin, journaliste et auteur, - Roland Romanelli, accordéoniste, pianiste et compositeur de Barbara, - Agnès Chauveau, Ina. C'est une plongée dans l'histoire de notre pays au travers des trésors cachés de la télévision. Fictions, documentaires, magazines d'actualité, émission de divertissements, débats politiques... Le dimanche, Patrick Cohen nous invite à jeter un coup d´oeil dans le rétroviseur de notre petite lucarne. En présence d´acteurs ou de témoins de l'époque, de spécialistes des archives de l´INA, Patrick Cohen revient sur les grandes heures de la télévision. Emblématiques ou polémiques, ces programmes ont marqué les esprits et l'histoire du petit écran. Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5 Suivez-nous sur les réseaux ! Twitter : https://twitter.com/lcp Facebook : https://fr-fr.facebook.com/LCP Instagram : https://www.instagram.com/lcp_an/ TikTok : https://www.tiktok.com/@LCP_an Newsletter : https://lcp.fr/newsletter Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/ #LCP

Transcript

00:00:00Générique

00:00:22Bonjour à tous, bienvenue à Rembobina pour une émission consacrée à une longue dame brune dont la voix

00:00:27singulière et envoûtante résonne encore aujourd'hui, dont les chansons nous émeuvent, chef d'oeuvre de délicatesse et de sensibilité,

00:00:35Barbara. Rembobina a déjà croisé la route de Barbara à l'occasion

00:00:39d'un numéro consacré à Discorama et Denise Glazer, mais nous ne lui avions pas consacré une émission entière.

00:00:46La voici avec nous, un compagnon de route et de scène pendant 20 ans, accordéoniste,

00:00:52compositeur, directeur artistique.

00:00:54Bonjour Roland-Romain Nelly. Bonjour. Dans le premier document d'archive qu'on va voir dans quelques minutes, tourné en 73, vous n'êtes jamais très loin.

00:01:01On vous devine ou on vous voit. A vos côtés, un journaliste

00:01:05écrivain qui fut l'ami de Barbara, qui l'a raconté dans un livre-album

00:01:10magnifique, merveilleux. Barbara, claire de nuit, bonjour Jérôme Garcin. Bonjour Patrick. Barbara, écrivez-vous, ne ressemblait guère à ses chansons.

00:01:17Je l'imaginais ténébreuse, elle était très drôle.

00:01:21Et on découvre, dans ce film de 73,

00:01:24sa fantaisie, sa vivacité, son amour

00:01:28de la scène, des tournées en province. Roland-Romain Nelly, cette image-là correspond à la femme que vous avez connue ?

00:01:34Absolument. C'est le reflet exact des tournées que nous faisions.

00:01:40Gérard Vergès a eu vraiment

00:01:42la chance, parce que, quelque part, elle lui avait simplement dit, tu te mets derrière et tu ne dis rien.

00:01:47Gérard Vergès, le réalisateur du film. Absolument, oui. Et donc ça s'est passé comme ça, c'est vrai. Et là, on la découvre

00:01:54véritablement telle qu'elle est, telle que je l'ai vécu pendant 20 ans. Et je disais, vous n'êtes jamais très loin, on va voir tout à l'heure

00:02:00un certain nombre de trajets en voiture où Barbara est installée à la place

00:02:04du passager à l'avant, elle fait du tricot, et c'est vous qui conduisez. J'étais son chauffeur, son garde du corps, son musicien, voilà.

00:02:11Voilà, et

00:02:13elle chante, on la verra. Jérôme Garcin, des années plus tard, vous avez connu ce caractère

00:02:19spontané...

00:02:20Fantasque, je dirais, oui. Est-ce que fantasque, ça correspond à sa façon d'être ?

00:02:25Tout à fait, dans sa manière d'être, de vivre, il suffisait d'aller à Précy

00:02:30pour voir qu'elle était fantasque, dans sa manière de cuisiner, dans sa manière

00:02:35de prétendre entretenir ses parterres de fleurs.

00:02:39Non, elle était bordélique, mais elle était merveilleusement bordélique. Moi, on riait incroyablement, et c'est vrai qu'elle avait cette folie

00:02:49qu'on ne lui connaissait pas beaucoup, finalement, dans le public,

00:02:54appréciée, mais aussi parfois, évidemment,

00:02:57sur scène et dans les loges. C'était aussi une

00:03:00très grande émotive, elle était pleine de tendresse.

00:03:04Enfin, tous les clichés sur elle, la noirceur, la rigueur... Oui, bien sûr, la rigueur, mais d'ailleurs, dans le film qu'on va voir,

00:03:11j'ai retrouvé tout ce qu'elle me disait, c'est-à-dire que le tabouret devait être à 61 cm,

00:03:17le piano à 442,

00:03:2018 degrés, pas plus, ni moins, dans la salle.

00:03:23Elle se souciait de la lumière aussi, et à un moment, elle s'inquiète parce qu'elle pense que vous êtes trop dans la lumière et que ça va perturber...

00:03:30Mais elle regardait bien pour savoir si j'étais bien dans l'alignement de son piano. Tout ça, c'était très drôle.

00:03:36Une des choses qui nous amusent aussi dans ce portrait, c'est cette plongée dans l'intimité musicale de Barbara,

00:03:42c'est son goût pour la chanson populaire. On l'entend chanter

00:03:47les Amis de Monsieur de Fraxon, qui figurait à son répertoire, les chansons 1900,

00:03:52mais aussi l'Aventura de Soné Chardenne,

00:03:56j'en aurais fait un grand succès, dit-elle,

00:03:58de façon très amusante, la chanson de Prévert de Gainsbourg, l'air du parrain de Nino Rota, on l'entendra tout à l'heure chanter

00:04:06Brassens avec une jubilation contagieuse. Elle aurait pu aller vers la fantaisie ?

00:04:11Mais elle avait commencé par ne chanter que les hommes, d'abord, que les hommes et les autres.

00:04:17On oublie toujours qu'avant le moment où, tout d'un coup, elle a été Barbara,

00:04:21c'est-à-dire qu'elle a écrit ses propres chansons, elle a raconté sa vie, dans chacune d'ailleurs de ses chansons,

00:04:27avant ça, elle était à la disposition

00:04:31des hommes et dans un registre, mais ça, Roland en parlera mieux que moi, qui était effectivement musical,

00:04:38très ouvert, très populaire, et qui correspond vraiment à la période surtout de Belgique, de Bruxelles,

00:04:44où là, elle était vraiment une chanteuse de cabaret, quoi.

00:04:49Et quand on voit ce qu'elle est devenue...

00:04:52Et une très bonne chanteuse.

00:04:54Et quand on voit ce qu'elle est devenue, évidemment...

00:04:56Alors ensuite, quand elle a fait ses propres chansons, et ça, elle me le montrait à précis,

00:05:01c'était sans savoir le solfège.

00:05:03Heureusement qu'il y avait Roland, d'ailleurs, parce que sinon, elle composait ses textes.

00:05:10Elle s'accompagnait au bureau.

00:05:12Elle est la première chanteuse à avoir fait son autobiographie en chansons.

00:05:15Elle raconte tout, le pire comme le meilleur, à travers ses chansons.

00:05:19Et ensuite, elle avait les musiques, mais elle ne savait pas les transcrire,

00:05:24elle n'avait jamais appris le solfège,

00:05:26et donc, elle appelait désespérément Roland ou quelques autres pour transcrire et en faire de la musique qui restera.

00:05:32Oui, mais bon, elle était instinctivement musicienne, de toute façon.

00:05:36D'ailleurs, aucun pianiste, enfin, tous les pianistes qui ont essayé de jouer Barbara,

00:05:40m'ont dit, je ne sais pas comment elles faisaient,

00:05:42on est incapable de jouer de cette façon-là.

00:05:45Et c'est vrai qu'elle avait sa personnalité musicale,

00:05:48et c'est vrai aussi qu'elle composait toutes ses chansons au piano et ses textes parallèlement.

00:05:54Elle a créé de très belles mélodies.

00:05:56Toutes les musiques qu'elle chante sont nées pratiquement...

00:05:59Quelques-unes de vous.

00:06:01Moi, j'ai eu cette chance.

00:06:03Barbara en tournée d'abord à Châteauroux, dans la région où elle a été cachée,

00:06:07petite fille pendant la guerre, elle le rappelle.

00:06:09Et puis, à la fin du film, on va le voir à Paris, dans un cabaret qui s'appelait La Tête de l'Art,

00:06:13dans une toute petite salle, alors qu'elle était une grande vedette, on en reparlera après.

00:06:17Barbara ou Ma plus belle histoire, c'est donc un film de Gérard Vergès,

00:06:20diffusé le 15 juin 1973 sur la première chaîne de l'ORTF.

00:08:20Merci, j'ai gardé pour ma collection.

00:08:27Mon Enfant, mon Amour, c'est une toute nouvelle chanson.

00:08:29Oui.

00:08:30Ça s'appelle Les Amours incestueuses.

00:08:32Ça s'appelle Les Amours incestueuses.

00:08:33Et puis Le Bourreau aussi.

00:08:35Ça s'appelle Le Bourreau.

00:08:36Ça s'appelle Le Bourreau, oui.

00:08:37C'est pas très original.

00:08:38Non.

00:08:40Ah, mais elle est belle, les Amours incestueuses.

00:08:42Oui.

00:08:51C'est trop beau.

00:09:09J'aime bien quand tout le monde s'en va, et puis que je suis toute seule dans le théâtre.

00:09:14Tout le monde va à dîner, et moi je suis toute seule dans le théâtre.

00:09:18Sur un grand bateau.

00:09:21L'étranger non plus.

00:09:22Pareil.

00:09:23Quand?

00:09:24Pareil, la même chose.

00:09:28On peut pas visiter une ville et puis aller chanter.

00:09:30Je sais pas, on peut pas.

00:09:31Faut rentrer.

00:09:33Parce qu'alors, on se dépense une énergie et on se déconcentre.

00:09:38Je pourrais pas.

00:09:39Je voudrais bien faire les deux, mais je peux pas.

00:09:41Moi j'ai besoin d'habiter là où je vais tout à coup.

00:09:44Vivre.

00:09:45Je sais pas, c'est comme le théoré.

00:09:47Attends, je pourrais me m'habiller.

00:09:48C'est une espèce de messe.

00:09:51Je pourrais pas aller promener, être touchée par les choses.

00:09:55Parce qu'on est bouleversé dans la rue par les choses.

00:09:57Alors, ça prend une énergie.

00:10:01Non, non, je vais directement là.

00:10:03Comme les chevaux.

00:10:04Hop!

00:10:14Du temps des premières peines lors, j'avais quinze ans à peine.

00:10:19Cœur tout blanc et gris aux jeunes lunes.

00:10:23Que ce fut jeter par écosse, le tendre s'amour de gosse.

00:10:28On est mort sûr d'un amour fou.

00:10:32Du plus loin, je pense au VN.

00:10:34Si depuis j'ai ri, je t'aimais.

00:10:38La plus belle histoire d'amour, c'est vous.

00:10:42Mais je ne fus pas sage et j'y tournais bien des pages.

00:10:46Sans les liens blanches et puis rien dessus.

00:10:50C'est vrai, je ne fus pas sage et mes guerriers de passage.

00:10:55À peine vus, déjà disparus.

00:10:59Mais de travers leur visage, j'étais déjà votre image.

00:11:02J'étais vous déjà.

00:11:05Et le cœur est nu.

00:11:07Je refaisais mes pages.

00:11:09Je les poursuivais, mon mirage.

00:11:13La plus belle histoire d'amour, c'est vous.

00:11:18Sur la longue route qui menait vers vous.

00:11:22Sur la longue route, j'allais le cœur fou.

00:11:26Le vent de décembre, je l'étais au cou.

00:11:31Qu'importe décembre, si c'était pour vous.

00:11:37Non, mais ça m'ennuie pas, j'aime bien, ça me plaît.

00:11:41J'aimerais bien visiter les villes, mais...

00:11:48Non, je déteste ça.

00:11:51Je déteste qu'on vienne avant, ça je trouve ça épouvantable.

00:11:55Je déteste pas qu'on vienne me voir, je m'enferme complètement.

00:12:00Non, ça je déteste ça.

00:12:03C'est pas très gentil, mais je n'y arrive pas.

00:12:08On ne peut pas vivre ces deux vies-là.

00:12:10On doit vivre pour les deux heures.

00:12:12Si on vit pour les deux heures où on rentre en scène,

00:12:14moi j'ai besoin, dès que je m'éveille,

00:12:16c'est de rentrer en religion dès le matin.

00:12:19C'est difficile, mais c'est comme ça.

00:12:21Je ne peux pas faire autrement, parce que je ne sais pas faire autrement.

00:12:23Ah non, les gens qui viennent là-bas en disant

00:12:25je ne vous dérangerai pas, gna gna gna, c'est moi, c'est moi.

00:12:28Mais c'est moi, puisque c'est moi, tu me connais.

00:12:31Je vais bien rater, mais je veux être responsable.

00:12:33Je ne veux pas que ce soit quelque chose d'autre qui m'ait dérangée,

00:12:36qui ait pris mon énergie.

00:12:37Ah non, tant pis, il faut être comme ça.

00:12:39Je crois que c'est ça.

00:12:42Je ne sais pas qu'on touche ma robe de sel avant de rentrer.

00:12:46Tony ?

00:12:47Votre robe de sel ?

00:12:48Tony ?

00:12:49C'est du fétichisme.

00:12:51Non, mais je ne sais pas.

00:12:53Parce que Tony Larry, il met son manteau.

00:12:55Là, de dehors, c'est l'hémorragie.

00:12:58Il touche ma robe de sel.

00:13:00Il ne peut pas comprendre.

00:13:01Je le mets à côté.

00:13:02Mais c'est pareil.

00:13:03Ce n'est pas du fétichisme.

00:13:04Je ne sais pas.

00:13:05On ne touche pas un chirurgien ou un homme.

00:13:07Ce n'est pas pareil, mais c'est pareil pour moi.

00:13:09Je ne sais pas.

00:13:10C'est l'habit.

00:13:11On ne touche pas.

00:13:12Je ne sais pas.

00:13:13Non, ce n'est pas du fétichisme, mais il apporte...

00:13:16Il me prend la force.

00:13:18Dans ma robe de sel, il y a aussi une partie d'énergie.

00:13:21C'est quelque chose qui ne sort pas de la selle,

00:13:23donc c'est complètement vierge du monde extérieur.

00:13:25Je suis étonnée.

00:13:26Depuis 10 ans, il n'a pas compris ça.

00:13:28Il met ses affaires.

00:13:29Je ne l'ai pas mis là, je le mets à côté.

00:13:31Non, il ne peut pas faire ça.

00:13:36Non, ce n'est pas du fétichisme.

00:13:41On revêt un habit, finalement.

00:13:43Finalement, les gens s'habillent pour venir.

00:13:46Quelquefois, je me dis que c'est fantastique.

00:13:48Il y a des gens qui sont en train d'aller au coiffeur,

00:13:50des femmes qui s'habillent.

00:13:52Pour faire une fête à moi, moi, c'est pour faire une fête à eux.

00:14:23Je vous fais un fidèle

00:14:25Et vous revenez quand même

00:14:28Une plus belle histoire d'amour

00:14:30C'est vous

00:14:32J'ai pleuré mes larmes

00:14:34Et qu'il me fût doux

00:14:36Pour qu'il me fût doux

00:14:38Ce premier sourire de vous

00:14:41Pour une larme

00:14:43Qui venait de vous

00:14:45J'ai pleuré d'amour

00:14:48Vous vous souvenez vous

00:14:52Ce fut un soir en septembre

00:14:55Vous étiez venus m'attendre ici

00:14:58Mais vous vous en souvenez vous

00:15:05A vous regarder sourire

00:15:07A vous aimer sans rien dire

00:15:10C'est là que j'ai compris tout à coup

00:15:15J'avais fini mon voyage

00:15:17Et j'ai posé mes bagages

00:15:19Vous étiez venus au rendez-vous

00:15:23Qu'importe ce qu'on peut en dire

00:15:25Je tenais à vous le dire

00:15:28Ce soir je vous remercie de vous

00:15:32Qu'importe ce qu'on peut en dire

00:15:34Je suis là pour vous le dire

00:15:39Ma plus belle histoire d'amour

00:15:44C'est vous

00:15:50Je veux pas qu'on touche les choses de Léon Pion

00:15:53Ou les choses avant qu'on était

00:15:55C'est ça

00:15:56Pourquoi tu fais des schismes ?

00:15:58C'est nul

00:15:59Votre piano par exemple

00:16:01Ah ça je déteste

00:16:02Bernard Langeot

00:16:03Je déteste

00:16:04Je sais pas pourquoi

00:16:05Mais je déteste en fait

00:16:06Quoi ?

00:16:07Qu'est-ce que tu détestais ?

00:16:08Bernard il a touché un tout petit peu le piano

00:16:10On a pas à toucher le piano avant

00:16:12Je sais pas moi

00:16:14Je sais pas

00:16:16Après ça m'était grave

00:16:17C'est grave mais là

00:16:18Cette chose là

00:16:20Tout doit être comme ça

00:16:22Comme une force

00:16:24Que personne touche apporte une énergie

00:16:26Qui peut être contraire à une chose

00:16:28Non je sais pas qu'on touche

00:16:31Qu'on enlève de la violence

00:16:33Ou même si Roland jouait une autre musique

00:16:35Je sais pas quoi

00:16:36Action accordée

00:16:37On pourrait pâter les pompiers

00:16:39Mais ça déconcentre

00:16:40Parce que s'il jouait une autre chanson avant

00:16:42Il le sait avant

00:16:43Il comprenait pas

00:16:44Il enlève le climat

00:16:45C'est très important

00:16:52Ouais

00:16:55Pardon ?

00:16:57Pourquoi ? Pour t'aider ?

00:16:58Bah je vais monter

00:16:59Qu'est-ce que tu veux ?

00:17:00Je crois qu'il faut qu'on garde notre sang froid

00:17:02Ce qui va être très facile d'ailleurs

00:17:03Parce qu'on caille ici

00:17:05Qu'on reste calme

00:17:06Kiki ?

00:17:09Vous voulez que je vous aide ?

00:17:10Monsieur mon fiancé

00:17:11Faites pas trop de travail

00:17:14Ah vous ne me connaissez pas

00:17:15J'en ai fait d'autres vous savez

00:17:19C'est que je peux monter à l'échelle moi

00:17:20Attention

00:17:21Attention

00:17:28Ah c'est que ce soir c'est musical

00:17:29Il va falloir bouger un peu là

00:17:31Voilà

00:17:32Je vais pas tarder

00:17:33Je vais pas tarder

00:17:34Je vais pas tarder

00:17:35Je vais pas tarder

00:17:36Je vais pas tarder

00:17:37Je vais pas tarder

00:17:39C'est musical

00:17:41C'est la chanteuse musicale

00:17:43Vous allez voir qui c'est

00:17:46Vous avez raison

00:17:47Parce que ce matin j'ai pensé à vous

00:17:48Vous savez ce que j'ai acheté

00:17:49Et puis je me suis mis vraiment mal

00:17:50Syndicalement c'est...

00:17:51Non c'est parce que c'était pas des vrais

00:17:53J'ai vu une petite...

00:17:54Pardon

00:17:55Il va l'accorder là

00:17:56Qu'est-ce qu'il faut ?

00:17:57Non mais...

00:17:58Mais non non regarde

00:17:59Oui oui il va l'accorder

00:18:00Oh monsieur va l'accorder

00:18:01Non mais je l'ai accordé ce matin

00:18:02Ah oui il l'a accordé

00:18:03Si je le révise je regarde si il a pas bougé

00:18:04C'est 442 c'est toujours très compliqué

00:18:06C'est compliqué 442 hein pour vous

00:18:07Ben ça fait un peu haut moi

00:18:09Bon ben il est bien non ?

00:18:10Je prends le piano

00:18:11Oui ça va

00:18:12Hein ?

00:18:13Si je change mon température ça le...

00:18:16En tout cas c'est gentil d'écart

00:18:17Si il était toujours ici ça irait

00:18:19Si je change mon température ça le...

00:18:20Il est où d'habitude ?

00:18:21Dans la mairie ?

00:18:22Non dans les couloirs, dans les coulisses

00:18:23Il n'est pas chez moi mais ça dépend

00:18:25Ah il est à vous alors

00:18:26Oui

00:18:27Il est bien d'ailleurs

00:18:28Gros

00:18:29Il envoie des nœuds

00:18:30On s'est pas perdus de concert

00:18:31C'est bon quand même

00:18:33Regardez parce que les garçons c'est très rare

00:18:36Oui

00:18:37Il y a une bonne table d'harmonie

00:18:39Oui

00:18:40Je vais pas vous empêcher de travailler

00:18:42parce qu'on vous dérange pas à faire du bruit

00:18:43Regardez-moi dans l'aigu si c'est...

00:18:45Je jouerai là encore

00:18:58Non mais je veux une table

00:18:59Je veux laisser les salades

00:19:00Et si les pompiers viennent vous serez parmis

00:19:02Mais je vais les enlever

00:19:03Allez

00:19:04Amenez-moi une table

00:19:05Un petit peu vous savez

00:19:07Firoz ça vous va pas ?

00:19:09Moi ça m'enverrait

00:19:10Eh ben, eh ben, eh ben

00:19:11Vers le centre de la scène

00:19:12Ah vers le centre, j'aime pas

00:19:13Je vais encore avoir une secrétaire d'ailleurs

00:19:15Voilà

00:19:16Là ça te va ?

00:19:17Ouais

00:19:18Et alors chérie ça là-bas

00:19:19La queue vers le genre

00:19:20Voilà

00:19:21Est-ce que ça te va ça ?

00:19:22C'est bizarre comme situation

00:19:23Ah non, non, non

00:19:24C'est pas pour moi qu'il y ait des retards

00:19:25Non, non, je veux dire c'est bizarre

00:19:26C'est bizarre vos situations

00:19:27Je ne sais pas

00:19:28A mesure que répond la petite bonne

00:19:29Ce que vous me dites n'a rien qui m'étonne

00:19:31Car fitelle d'un air étourdi

00:19:32Tous les amis de monsieur

00:19:33Me l'ont déjà dit

00:19:34Mais c'est ça

00:19:35C'est de votre époque ça

00:19:36Monsieur Mayol

00:19:37Non mais je plaisante pas là

00:19:38C'est sûr

00:19:40Vous avez l'air de pas être présent

00:19:41Déjà un numéro très sérieux moi

00:19:46Préau, c'est loin d'ici Préau ?

00:19:49Oh non, pas tellement

00:19:50Mais pendant la guerre

00:19:51J'étais cachée à Préau

00:19:52Oui, oui

00:19:53C'est vrai parce que là

00:19:54Celui-là je le plaisante plus

00:19:55Préau, c'est loin

00:19:56Je connais Buzancet, c'est loin ?

00:19:57Buzancet ?

00:19:58Oui, le château du Bois-Renault

00:19:59C'est des amis à moi

00:20:00Oui, oui, madame de Bois-Renault

00:20:01Oui, Yves, oui

00:20:02C'est les Bois-Renault

00:20:03Ils vont dans le piano

00:20:04C'est vrai ?

00:20:05Vous leur direz beaucoup de choses pour moi

00:20:08Sylvie et Yves de Bois-Renault

00:20:10Ah, vous connaissez les familles du Bois-Renault ?

00:20:12Non, vous avez l'air d'internation pour moi

00:20:18Est-ce que vous vous souvenez

00:20:20Quand il y a un train qui a été attaqué

00:20:21Dans la plaine de Châtillon ?

00:20:22Est-ce que vous vous souvenez de ça ?

00:20:23Non

00:20:24Vous n'étiez pas né ?

00:20:25Moi j'étais dans le train moi

00:20:26Oui, oui

00:20:27Pendant la guerre

00:20:28Non mais c'est vrai ce qu'il vous dit monsieur

00:20:29C'est vrai

00:20:30Je connais très bien votre région

00:20:32Non, je ne plaisante pas

00:20:34La petite fille qui était dans le wagon

00:20:35Qui n'a pas été tuée

00:20:38S'il vous plaît

00:20:41Et après je suis presque plus jamais revenue là

00:20:45Et ce soir je suis là

00:20:46Vous voyez, qui m'aurait dit que 40 ans après

00:20:49Vous l'avez dit

00:20:50Pas pas tout à fait 40 ans

00:20:51D'accord, d'accord, je vois l'histoire

00:20:57Vous ne croyez pas, vous ne croyez pas

00:20:59C'est la campagne de Châteauroux

00:21:30On va le relever après ça

00:21:31On va le relever

00:21:33Il y a de l'argent

00:21:34Non, on verra

00:21:42Ah, la voiture

00:21:45Je t'avais dit qu'il y avait une place

00:21:48Là

00:21:49Ah, ben voilà, moi je suis parfaite pour moi

00:21:52Pour vous pas du tout

00:21:54Parce que c'est ça que vous voulez

00:21:56C'est la vie que je mène avec toi

00:22:24T'as beau te dire

00:22:48C'est la vie que je donne avec toi

00:22:50Campagne de Châteauroux

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Rembob'INA - Barbara ou ma plus belle histoire d'amour (1973)

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