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00:00Nous sommes avec Geoffroy Lejeune. Bonsoir Geoffroy.
00:02Bonsoir.
00:02Avec Pierre Vermereyn, historien, professeur d'histoire contemporaine.
00:05Bonsoir à vous.
00:06Bonsoir.
00:06Peut-être que vous allez nous accueillir, en tout cas nous aider dans la constitution de ce gouvernement.
00:11Ça peut tomber là d'une minute à l'autre.
00:13Oui, alors la constitution peut-être que non, mais en tout cas, on l'attend.
00:18Visiblement, François Bayrou a rendu sa copie à M. Macron et ils sont tombés d'accord.
00:23Alléluia.
00:24Alexandre Devecchio, bonsoir.
00:25Bonsoir.
00:26Vous avez des noms ? Vous avez des fuites ?
00:27Non, je n'ai pas de nom, mais on note qu'ils sont tombés d'accord rapidement.
00:30Alors c'est vrai que le Président de la République doit aller à Mayotte,
00:33mais moi je pense que ça correspond à une prise de pouvoir de François Bayrou dans le couplet d'exécutif
00:38où aujourd'hui le plus fort est le Président de la République.
00:42Et en fait, il tient entre ses mains la vie, je dirais, la vie politique d'Emmanuel Macron.
00:48Je ne crois pas moi.
00:49Soit il réussit et il y a une stabilité pendant un an, voire deux ans.
00:54Soit il l'échoue et on a une élection présidentielle anticipée.
00:58Je crois qu'on en est là et tout ça montre la très grande faiblesse d'Emmanuel Macron.
01:02Mais je crois que François Bayrou a raison de faire de la politique
01:05et de prendre, sans doute, demain l'opinion d'un témoin.
01:09Alexandre, on n'a pas commencé le débat.
01:10Je salue Naïma Mfadel sur le plateau et Marc Toitier économique.
01:13Ah pardon.
01:14Non, non, mais c'était le générique.
01:16Là, c'était le générique.
01:18Je donnais le nom des acteurs de la pièce de ce soir.
01:21C'est vrai que maintenant, on a à nouveau les regards qui se tournent vers Matignon.
01:25Non plus les Latinos, Pierre Vermerem.
01:27On attend ce gouvernement de François Bayrou.
01:31Est-ce que ça va changer quoi que ce soit dans la vie des Français ?
01:33Je ne suis pas absolument sûre.
01:35Mais néanmoins, il y a une attente quand même de savoir qui seront nos ministres
01:39dans les 24 heures qui arrivent.
01:41Oui, d'abord, ça fait plusieurs semaines qu'on attend à nouveau.
01:44Ça fait beaucoup vu la situation du pays,
01:46vu la situation gravissime dans l'océan Indien.
01:51Vu les contraintes budgétaires qui ne sont pas prêtes à être desserrées.
01:57Vu la pression aussi qu'exercent les agences de notation.
02:00Vu la situation dans le pays, la situation sécuritaire ou sociale et industrielle.
02:05Donc, pour toutes ces raisons, le gouvernement imminent est plus qu'attendu.
02:11Alors, nous avons Thomas Bonnet qui vient d'arriver sur le plateau.
02:14Vous avez toutes les informations.
02:16J'espère.
02:17Informations, démentis, confirmations.
02:19Je pensais pouvoir vous dire que la communication du nouveau gouvernement
02:22allait intervenir dans la soirée dans les prochaines minutes.
02:24Puis, on vient d'avoir un démenti à l'instant.
02:26C'est merveilleux.
02:28Je le disais aussi.
02:30Donc, ils disent que finalement, non, ils ne veulent pas annoncer ça ce soir.
02:33Surtout que le démenti concerne la dépêche AFP qui a été envoyée.
02:38La dépêche AFP disait qu'il avait remis sa copie à Emmanuel Macron.
02:41Alors, qu'est-ce qui est faux ? Il n'a pas remis sa copie ?
02:43Ou ils ne sont pas d'accord ?
02:46C'est une tragique comédie.
02:49Ça fait des ordres.
02:51Ça commence vraiment à faire des ordres.
02:53On l'évoquait, il y a des vrais enjeux aujourd'hui.
02:55Le budget, on a passé une loi spéciale.
02:57Quid du budget de demain ?
02:59Parce que là, on va avoir un dérapage encore budgétaire dramatique.
03:02La croissance est en train de s'effondrer.
03:04On aura peut-être 0,5 % de croissance l'année prochaine.
03:07Dans le meilleur des cas, c'est-à-dire un défi public qui va au moins dépasser
03:10les 6 à 6,5 % du PIB.
03:12200 milliards d'euros, ce n'est quand même pas rien.
03:14S'il n'y a pas de mesures qui sont prises,
03:16quelle cohésion ?
03:18Comment va-t-on prendre des décisions pour l'avenir du pays ?
03:20On connaît votre inquiétude, Marc,
03:22sur l'état financier de notre pays.
03:24C'est triste parce que derrière, il y a une incertitude.
03:26Il y a des entreprises qui bloquent leurs projets d'investissement.
03:28Il y a du chômage qui est en train d'augmenter.
03:30C'est la vraie vie des gens.
03:32On peut refaire un petit point.
03:34Ils nous ont perdus,
03:36mais ce n'est pas grave.
03:38Il y a eu une communication démentie.
03:40Ça nous remet à la semaine prochaine
03:43pour le gouvernement ?
03:45Après Noël, attendons 2025.
03:47On passe les fêtes tranquilles.
03:49Il y a eu un troisième entretien entre
03:51François Bayrou et Emmanuel Macron dans l'après-midi.
03:53Ce que l'on sait,
03:55c'est que l'Elysée veut que ça aille plutôt vite,
03:57que François Bayrou présente cette
03:59fameuse copie au président de la République
04:01parce que le président de la République, lui,
04:03s'est déjà renvolé pour Bruxelles.
04:05Il ira à Mayotte demain, à Djibouti après.
04:07Il ne sera pas présent physiquement à l'Elysée.
04:09Il revient dans le courant du week-end, voire début de semaine prochaine.
04:11Voilà, on a la réponse.
04:13Ça nous amène à la semaine prochaine.
04:15On aurait aussi pu imaginer une annonce ce soir,
04:17une annonce minimaliste via un communiqué,
04:19les principaux membres du gouvernement,
04:21puis une annonce complète.
04:23Honnêtement, ça veut dire que ça coince.
04:25On va écouter Bruno Retailleau, si vous voulez bien,
04:27parce que c'est intéressant.
04:29Joyeux Noël à tous.
04:31On écoute juste Bruno Retailleau ce matin
04:33qui disait que les conditions n'étaient pas encore réunies
04:35pour l'entrée de LR
04:37au gouvernement de François Bayrou.
04:39On retourne M. Retailleau.
04:43Je vous dis ce que je dis ce matin,
04:45je l'exprime de façon commune.
04:47J'ai eu Laurent Wauquiez hier,
04:49j'ai eu Mathieu Darnot qui m'a succédé
04:51à la présidence du groupe au Sénat.
04:53J'ai vu longuement aussi Gérard Larcher.
04:55Ce que je vous dis aujourd'hui,
04:57nous le disons du même voie.
04:59Pour l'instant, les conditions ne sont pas réunies
05:01et donc on essaiera de voir dans les jours prochains
05:03si un certain nombre d'obstacles sont levés.
05:05Ce n'est pas gagné Alexandre Dellecchio.
05:07Non, après Bruno Retailleau,
05:09dans son rôle, il fait monter les enchères
05:11pour que la droite soit le mieux représenté possible
05:13dans ce gouvernement.
05:15Non, ce n'est pas gagné
05:17parce qu'on ne sait pas ce qu'il y a dans la tête
05:19du président de la République.
05:21Notamment, moi, ce que je crois par contre
05:23et ce qui peut expliquer le blocage actuel,
05:25c'est que François Bayrou est en train de déchirer
05:27la feuille de route du président de la République.
05:29C'est-à-dire que je ne crois pas du tout,
05:31depuis le début, à un socle commun élargi à la gauche.
05:33Si vous faites ça, vous risquez justement
05:35de perdre sur votre droit, de perdre par exemple Bruno Retailleau
05:37qui a plutôt l'opinion avec lui.
05:39Donc je pense que les premiers gestes
05:41de François Bayrou semblent plutôt indiquer
05:43qu'il conservait en gros
05:45ce qu'on appelait le socle commun,
05:47c'est-à-dire LREM avec LR renforcé
05:49et qu'il négociait
05:51discrètement avec le Rassemblement national
05:53pour obtenir au moins
05:55le fait qu'il ne censure pas
05:57les textes. Maintenant, est-ce que ça,
05:59ça convient à Emmanuel Macron
06:01qui avait parlé de ça ?
06:03Comment il avait dit ? Une majorité ?
06:05Le socle commun, non ?
06:07C'était quoi le dernier truc ?
06:09Un gouvernement responsable ?
06:11Je ne sais plus.
06:13Une union nationale
06:15d'intérêts généraux.
06:17C'est-à-dire le macronisme réinventé.
06:19Le centre gauche plus le centre droit.
06:21Sauf que ça ne marche pas dans la configuration
06:23actuelle. Donc moi, je pense que c'est
06:25soit ce que j'ai décrit, soit on va
06:27vers une élection présidentielle anticipée.
06:29Alors Pierre Vermeulen ?
06:31C'est une très mauvaise pièce de théâtre parce que
06:33ça devrait s'arrêter depuis longtemps.
06:35Ça devrait être réglé avant les fêtes.
06:37On se dirige tout droit vers un tunnel.
06:39La trêve des confiseurs, en fait,
06:41va être une étape supplémentaire.
06:43Donc les choses vont redémarrer
06:45peut-être après la galette.
06:47L'épiphanie.
06:49C'est invraisemblable.
06:51Jean-François Lejeune, ça vous fait sourire
06:53mais en même temps, je suis pas sûre que c'est bon pour la France.
06:55C'est vrai qu'on me fait sourire avec l'épiphanie.
06:57Non, comment vous dire ?
06:59En effet, l'équation dont parlait
07:01Alexandre avait l'air plutôt simple.
07:03C'est-à-dire essayer de maintenir le bloc central
07:05et de l'élargir en étant un peu malin, un peu habile.
07:07Enfin, en tirant les leçons de l'échec de Michel Barnier.
07:09C'est-à-dire ne pas brusquer l'Assemblée nationale
07:11qui avait l'air d'être plutôt dans une optique
07:13de laisser les choses se faire.
07:15Avant d'être, comment dire,
07:17d'être un peu évancé des discussions,
07:19évancé des postes à l'Assemblée aussi.
07:21Je rappelle que ça a dû jouer un rôle.
07:23Aujourd'hui, je ne me rends pas compte.
07:25Il y a un espace politique si important que ça.
07:27En réalité, une carte à jouer.
07:29Et pour moi, la seule chose importante qu'il avait à faire,
07:31c'était de trouver un accord avec Bruno Routailleau,
07:33qui est le nouvel homme fort de la droite.
07:35Et Bruno Routailleau, il se trouve que dans le contexte
07:37qu'on vivait, avait la possibilité
07:39d'imposer un certain nombre de lignes rouges.
07:41Notamment déjà celle du nombre de ministres
07:43issus de LR dans le gouvernement.
07:45Si j'ai bien compris, ils ont discuté du même nombre.
07:47Ils ne s'en tiraient ni mieux, ni moins bien.
07:49Et je crois que ça lui a donné
07:51l'idée aussi de négocier
07:53à la fois son autonomie
07:55sur la question du périmètre qu'il a à Beauvau
07:57au ministère de l'Intérieur pour faire un peu ce qu'il a envie de faire,
07:59et aussi que ça lui a donné
08:01l'idée de parler du ministère de l'Éducation nationale
08:03parce que ces dernières semaines ont été marquées
08:05par des polémiques
08:07liées à l'éducation sexuelle à l'école,
08:09plus récemment encore à la haute autorité de santé,
08:11mais ça touche aussi à l'éducation. Bref, d'imposer
08:13quelqu'un qui soit moins progressiste qu'un jeuneté
08:15au ministère de l'Éducation nationale.
08:17Et la dernière chose, c'est évidemment la loi sur la fin de vie
08:19qui est très chère à Bruno Routailleau, qui lui aurait même pu
08:21dans un ancien gouvernement démissionner
08:23si elle avait été adoptée. Là aujourd'hui, il est en position
08:25en situation d'imposer qu'elle ne soit pas
08:27proposée. Bref, je n'ai
08:29aucune réponse à toutes les questions.
08:31C'est Thomas Bonnet qui a tout,
08:33qui pianote sur son téléphone.
08:35Mais ce que je peux juste dire, c'est que
08:37je pense que si j'avais été François Bayrou,
08:39et j'en suis très loin, mais j'aurais tenté d'abord
08:41de négocier tout ça avec Bruno Routailleau, parce que sans
08:43son accord, rien n'est possible.
08:45Je crois qu'il l'a vu.
08:47Dernier mot, Marc.
08:49Il montre bien qu'il ne pourra pas tenir
08:51comme ça encore six mois, un an ou deux.
08:53Mais qui ?
08:55Monsieur Macron.
08:57Si le gouvernement n'arrive pas à court,
08:59à un certain nombre d'années,
09:01et qu'il y a une nouvelle
09:03motion de censure,
09:05que lui, il préside, il ne gouverne pas,
09:07mais manifestement...
09:09S'il y a plusieurs motions de censure qui sont validées en permanence,
09:11il ne pourra pas tenir.
09:13En plus, il y aura la pression,
09:15n'oublions pas la pression également,
09:17j'ai envie de dire économique.
09:19Avec ces failles d'entreprises qui augmentent,
09:21le chômage qui augmente,
09:23cette instabilité fait que
09:25il n'y a plus de projet d'investissement.
09:27Le constat, on l'a fait.
09:29Mais ce n'est pas ça qui poussera Emmanuel Macron à la démission,
09:31il faut arrêter. C'est un fantasme.
09:33Encore une fois, si c'est un président sérieux,
09:35il pense avant tout pour la France.
09:37S'il voit que la France a besoin
09:39de nouvelles élections, il doit démissionner.
09:41Pierre Hubert Morenne.
09:43J'ai besoin de votre arbitrage.
09:45Non, non, c'est juste
09:47qu'il avait quitté un peu le gouvernement
09:49des choses sous l'ancien Premier ministre
09:51et là, peut-être qu'il s'est dit, le président,
09:53qu'avec François Bayrou, il allait pouvoir
09:55retrouver voie au gouvernement.
09:57Et là, peut-être qu'il faut ce petit moment
09:59pour qu'il saisisse que ce n'est plus lui
10:01qui gouverne.
10:03Avec l'ancien Premier ministre qui gouvernait justement.
10:05Je pense que Barnier était beaucoup plus
10:07docile que François Bayrou.
10:09C'est paradoxal
10:11parce que Bayrou, elle est française
10:13Dans l'ancienne majorité de classe,
10:15c'est plus lui qui devrait gouverner.
10:17On fait la pause
10:19et on revient dans un instant, on partira à l'Elysée
10:21pour essayer d'y voir clair.
10:23Des communiqués,
10:25des mentis, un matignon dément
10:27que François Bayrou ait donné
10:29une liste à Emmanuel Macron.
10:31Allez, on se retrouve dans un instant.
10:33Il y avait eu la même chose d'ailleurs.
10:35Barnier avait donné une liste.
10:4318h18,
10:45on se retrouve en direct dans Paul Schein
10:47sur CNews et sur Europe 1.
10:49Est-ce que nous avons ou non
10:51un gouvernement ?
10:53Nous ne le savons toujours pas,
10:55alors nous nous parlons.
10:57Thomas Bonnet, Pierre Wermaren.
10:59Est-ce qu'on est dans une crise de régime
11:01ou pas encore, Pierre Wermaren ? Non ?
11:03On y va.
11:05Tranquillement, mais sûrement.
11:07On ne peut pas ne pas avoir de gouvernement
11:09pendant des semaines.
11:11Depuis septembre, il n'y a pas eu de gouvernement.
11:13Ça fait un mois et demi au total.
11:15Je pense qu'il y a plus de périodes sans gouvernement qu'avec.
11:17C'est pas mal.
11:19Si vous voulez, les Français sont là.
11:21On l'a vu dans tous les sondages.
11:23Ils commencent à remettre en cause le régime.
11:25Les institutions.
11:27Ils commencent à dire
11:29qu'on est à 80 %.
11:31Il ne faut pas toiletter les institutions.
11:33Il y a tout continu.
11:35Les agriculteurs, on n'en parle plus.
11:37Rien n'est réglé dans aucun point.
11:39Si ça continue, il faudrait peut-être arrêter la pièce
11:41et reprendre les affaires.
11:43C'est très étonnant.
11:45Dans ma fac, il n'y a pas de cours depuis deux mois.
11:47On n'en parle pas parce qu'il y a tellement de nouvelles.
11:49Je parle des premières années et des deuxièmes années.
11:51Tout est à l'arrêt.
11:53Il n'y a pas de cours dans votre fac ?
11:55Non, parce que c'est bloqué par des grèves.
11:57Depuis là, tout ça.
11:59Il y a tellement d'autres choses plus importantes.
12:01C'est vrai, d'ailleurs. Mais c'est grave.
12:03C'est le service public, en fait.
12:05Parlons de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon
12:07qui, franchement, n'attendent plus.
12:09Là, ils sont carrément en marche avant.
12:11Marine Le Pen qui dit ce matin dans Le Parisien
12:13« Je me prépare à une présidentielle anticipée par précaution
12:15compte tenu de la fragilité d'Emmanuel Macron,
12:17du peu de levier institutionnel
12:19qui lui reste.
12:21Sa situation est très fragile. »
12:23Elle a compris ça.
12:25Jean-Luc Mélenchon, lui, réunit ses parrainages.
12:27Les deux mettent marche avant
12:29pendant qu'on patine dans le vide
12:31à l'Elysée, Marc.
12:33Surtout, on voit l'évolution.
12:35Au même fil des mois, jusqu'à présent,
12:37il n'y aura pas d'élections présidentielles.
12:39Ce n'est pas possible. Pas avant 2027.
12:41Il y a ce ras-le-bol des Français,
12:43encore une fois.
12:45Les entreprises, les plans de licenciement
12:47atteintent des sommets historiques.
12:49Les faillites d'entreprises, le chômage est en train d'augmenter.
12:51J'évoquais le chômage des jeunes.
12:5321 % de taux de chômage des moins de 25 ans.
12:55Il y a un ras-le-bol.
12:57Quand ils sont à la fac, il n'y a pas cours.
12:59Quand ils sortent de la fac, il n'y a pas de boulot non plus.
13:01C'est assez compliqué.
13:03J'y crois.
13:05Je pense que M. Macron ne tiendra pas jusqu'en 2027.
13:07Ne recommencez pas avec ça.
13:09C'est vrai.
13:11C'est pour ça qu'il y a aujourd'hui
13:13le bras de bataille de Mme Le Pen, M. Mélenchon
13:15et peut-être aussi Bruno Retailleau.
13:17Il a peut-être une carte à jouer.
13:19C'est sûr qu'il a une carte à jouer.
13:21S'ils refusent d'entrer dans le gouvernement
13:23Beyrou et qu'ils refusent que les LR entrent,
13:25c'est-à-dire qu'il n'y a pas de gouvernement Beyrou,
13:27alors un gouvernement avec beaucoup de gauche,
13:29et le gouvernement, motion de censure,
13:31il a peut-être une carte à jouer.
13:33Thomas Bonnet, vous avez reçu une lettre du Premier ministre ?
13:35Pas moi personnellement, mais on a effectivement
13:37une lettre qui a été adressée par le Premier ministre
13:39aux différents partis politiques.
13:41On n'aura pas d'annonce ce soir du gouvernement.
13:43Voilà ce qu'on apprend notamment dans cette lettre,
13:45parce que François Beyrou nous dit
13:47« Avant de proposer au Président une composition de gouvernement,
13:49je veux vous rencontrer pour vous éclairer
13:51et vous entendre sur les orientations que nous devons suivre.
13:53Vous, ce sont les présidents
13:55de l'Assemblée nationale et du Sénat
13:57et les présidents des partis politiques
13:59qui veulent bien participer.
14:01Les consultations reprennent, Laurence.
14:03Les consultations reprennent demain à 14h.
14:05C'est pour ça.
14:07Là, on est dans du fait d'eau.
14:09Adrien Spiteri se trouve toujours à l'Elysée.
14:11Mon cher Adrien,
14:13vous êtes avec Jean-Laurent Constantini.
14:15Donc, on est dans un flou artistique,
14:17démenti, contre-information, démenti.
14:21Est-ce que le Président, d'abord, est tout simplement
14:23encore à l'Elysée, à l'heure où on se parle ?
14:25Non, Emmanuel Macron est parti.
14:29Il va prendre la direction de Mayotte.
14:31Effectivement, on a eu des informations contradictoires.
14:33Une dépêche est tombée
14:35nous disant que François Bayrou avait
14:37transmis une liste de noms à Emmanuel Macron.
14:39Tout à l'heure, les deux hommes se sont
14:41entretenus à l'Elysée pendant environ
14:43une heure. Il s'agissait du troisième
14:45rendez-vous en deux jours entre les
14:47deux hommes. On se disait donc peut-être que les choses
14:49allaient s'accélérer. D'ailleurs, Marc Fesneau,
14:51l'ancien ministre de
14:53l'Agriculture, avait dit que les deux hommes
14:55voulaient aller vite. Finalement,
14:57cette information a été démentie.
14:59Les rumeurs disaient que, par exemple,
15:01certains noms comme Bruno Rotailleau,
15:03le ministre démissionnaire
15:05de l'Intérieur, faisaient partie de cette
15:07liste. Ou comme Gérald Darmanin,
15:09l'ancien ministre de l'Intérieur. On sait
15:11aussi que Bruno Rotailleau a rencontré
15:13ce matin à Matignon François
15:15Bayrou. Pourquoi ? Parce que le locataire
15:17de la Place Beauvau estimait qu'en l'État,
15:19il ne pouvait pas entrer
15:21au gouvernement, que les LR
15:23ne pouvaient pas avoir leur
15:25place, que tout n'était pas réuni
15:27pour que les Républicains fassent partie
15:29de ce gouvernement. Donc, finalement,
15:31peut-être un nouveau couac pour François
15:33Bayrou. François Bayrou qui est d'ailleurs
15:35critiqué maintenant depuis de nombreuses
15:37heures par la gauche, qui lui reproche
15:39notamment de s'être rendu
15:41à peau pour présider un conseil municipal
15:43alors que la situation est absolument
15:45dramatique à Mayotte.
15:47Merci beaucoup, Adrien Spiter et Jean-Laurent
15:49Santini pour ces informations.
15:51Je pense qu'on a un peu plus
15:53la pièce qui s'éclaire
15:55ou pas ? Thomas ? On a cette lettre
15:57qui nous dit en
15:59longueur ce qui peut être dit en une phrase
16:01de ça bloque, ça coince pour les
16:03nominations dans le gouvernement. On attendait
16:05une liste, au moins une quinzaine de noms
16:07ce soir et puis le reste plus tard.
16:09On n'aura rien ce soir. Il va encore falloir discuter.
16:11La question maintenant qui va se poser, c'est
16:13qui va accepter de discuter demain avec
16:15le Premier ministre à Matignon ? Quels seront les partis
16:17qui vont s'engager ? Est-ce que les
16:19Républicains seront autour de la table à Matignon demain ?
16:21C'est la question qu'on peut se poser ce soir.
16:23Demain, on est jeudi, c'est-à-dire qu'il va refaire la même chose que
16:25le lundi. Donc on va avoir à nouveau
16:27Marine Le Pen.
16:29Cette fois, tous ensemble. En fait, c'est un peu le même modèle.
16:31L'idée, je crois, c'est de réunir tout le monde
16:33au même moment, à 14h. En tout cas, c'est ce que laisse
16:35la lettre. Est-ce que c'est faisable ?
16:37C'est un peu le même modèle qu'Emmanuel Macron, qui avait reçu
16:39d'abord les différents partis politiques.
16:41Après les rencontres de Saint-Denis.
16:43Et même la semaine dernière, il avait reçu
16:45aussi à l'Elysée. On consulte, en gros,
16:47à tout va, pour essayer de trouver une issue.
16:49Un dernier mot, Pierre-Mère ?
16:50S'il s'agit de les informer, c'est logique de les réunir
16:52ensemble. Si c'est pour avoir un consensus, on connaît
16:54la réponse d'avance.
16:56Mieux vaut en rire, parce que là, ça devient
16:58quand même...
17:00Incroyable ! Personnellement, je trouve ça très inquiétant.
17:02On est vraiment la risée du monde.
17:04Notamment, effectivement, au niveau européen, on doit prendre
17:06des mesures. Finalement, il n'y aura pas
17:08de mesures, il n'y a même pas de gouvernement.
17:10Ce qui est inquiétant, c'est qu'il y a eu
17:12une liste qui a été donnée à M.
17:14Macron, qui a été refusée.
17:16Qu'est-ce que ça veut dire, a priori ?
17:17En tout cas, il y a un démenti de cette information-là.
17:19Mais c'est ça, évidemment.
17:21C'est ce qui s'est passé.
17:23Ça veut dire que,
17:25M. Macron veut peut-être un virage d'un certain
17:27côté. Pour justifier ce délai,
17:29on parle des crises qui frappent la France.
17:31Il parle notamment, longuement, de maillotte dans cette
17:33liste, pour justifier le fait
17:35qu'il faille prendre du temps.
17:37Non, mais c'est la tragédie. La vraie tragédie
17:39est là-bas, quand même.
17:41Tout ça, sur le fond, devrait être réuni.
17:43Donc, il y a la comédie
17:45et la tragédie.