📰 Déguerpissement dans le grand Abidjan : Que faut-il retenir après près d’un an ?
Nos invités de la rédaction, Pulcherie Gbalet, présidente de la coalition des déguerpis, et Yapo N’cho Magloire, SG de la chefferie de Banco 1, font le point de la situation.
#Linfodrome #Déguerpissement #Abidjan #PulcherieGbalet #YapoNchoMagloire
Nos invités de la rédaction, Pulcherie Gbalet, présidente de la coalition des déguerpis, et Yapo N’cho Magloire, SG de la chefferie de Banco 1, font le point de la situation.
#Linfodrome #Déguerpissement #Abidjan #PulcherieGbalet #YapoNchoMagloire
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00:00Nous sommes dans le cadre de l'invité de la rédaction de l'infodrome.
00:03Aujourd'hui, nous avons deux invités.
00:05Il s'agit de Mme Pulcheric-Ballet,
00:07présidente de la coalition de déguerpis et expropriés,
00:10et M. Yapo Ucho Magloa,
00:12secrétaire général de la chefferie de Banco 1.
00:19Alors, madame, après 11 mois
00:22des opérations de déguerpissement à Pigeon,
00:24vous qui êtes la présidente de la coalition de déguerpis et expropriés,
00:28est-ce que vous pouvez nous faire un bref bilan ?
00:30Il est important de préciser
00:32qu'il y a une vingtaine de sites qui ont été détruits.
00:35Au nombre de ces sites, nous comptons deux villages,
00:38notamment le village de Banco 1
00:40et celui d'Adiame Village.
00:42Il y a un site qui est loti,
00:44c'est celui de Jesko, qui est loti depuis 2002
00:47et qui est un quartier restructuré.
00:49Et on a aussi une opération immobilière
00:51qui s'appelle Eden.
00:53Tout ça pour dire que quand on dit
00:55que c'est dans le cadre du désordre urbain
00:57que le district opère,
00:59tous les sites ne sont pas des sites précaires.
01:01Donc, en termes de bilan,
01:03on a 16 sites.
01:05On a environ 100 000 personnes
01:07réparties dans environ 20 000 ménages.
01:09Et au nombre des ménages,
01:11on a les propriétaires de maisons
01:13qui pourraient être autour de 6 000.
01:15Il n'y a pas eu de recensement
01:17avant de détruire ces maisons.
01:19Et donc, reconstituer les listes est difficile
01:21parce que dès que cela s'est passé,
01:23il y a des gens qui sont partis au village,
01:25qui sont évaporés dans la nature.
01:27Du coup, le recensement n'est pas facile.
01:29Mais on a quand même des chiffres
01:31par site.
01:33Lors de cette opération,
01:35on a pu entendre que les victimes
01:37étaient indemnisées. Qu'est-ce que vous en dites ?
01:39Aucune victime n'a été indemnisée.
01:41L'indemnisation suppose
01:43qu'on a parlé avec les victimes,
01:45qu'on s'est entendus
01:47sur la valeur du préjudice
01:49et qu'on a compensé le préjudice.
01:51Ce qui s'est passé,
01:53c'est que les gens ont été
01:55littéralement agressés.
01:57Il n'y a pas eu d'information préalable.
01:59On est venu casser leurs maisons,
02:01en pleine nuit, sans qu'ils ne s'y attendent.
02:03Le 13 mars 2024,
02:05le gouvernement, à un conseil des ministres,
02:07a défini cinq mesures.
02:09Au nombre de ces mesures, il y avait le relogement
02:11qui a été évalué
02:13à 250 000.
02:15Ce qui n'est pas suffisant.
02:17Cette indemnité de relogement n'est pas une indemnisation.
02:19Il y a une différence entre une indemnité
02:21et une indemnisation.
02:23Il y a une précision à faire
02:25par rapport au cas de Boribana.
02:27Parce que c'est en général ce cas-là
02:29qu'on utilise abusivement pour prétendre
02:31que les gens ont été indemnisés.
02:33À Boribana, on avait deux catégories de personnes.
02:35Boribana était
02:37sur 21 hectares.
02:39Il y en a sur 7 hectares qui étaient concernés
02:41par le projet du quatrième pont.
02:43C'est ceux-là qui ont été indemnisés
02:45et recasés à Songon.
02:47Ils sont différents de ceux qui étaient
02:49sur les 14 hectares restants
02:51qui ont subi le même sort
02:53que toutes les autres victimes
02:55de déguerpissement.
02:57Banco 1, c'est un cas particulier.
02:59Est-ce qu'à Banco 1, on doit parler
03:01de déguerpis ou d'espionnage?
03:03En effet, Banco 1 est un village
03:05créé depuis 1895.
03:07Banco 1 fait partie des 59 villages
03:09actifs dans le district d'Abidjan.
03:11Le village a été matérialisé par
03:13le décret présidentiel de 2010.
03:15Le 25 août 2010.
03:17Les différents chefs
03:19qui se sont suicidés,
03:21les deux derniers ont eu leurs arrêtés
03:23d'énomination préfétérale.
03:25Le dernier en date, c'était le 8 janvier 2024.
03:27Malheureusement, le 25 février,
03:29malgré que Banco soit
03:31le village,
03:33le 25 février 2024,
03:35un matin, dans notre sommeil,
03:37le village avait été envoyé par des marchés.
03:39J'ai moi-même approché le directeur
03:41du cabinet, Abou Oscar.
03:43Je lui ai présenté tous les documents
03:45pour qu'il comprenne quoi que ce soit.
03:47Il a dit que ce village allait être rasé.
03:49On a regardé tout le monde.
03:51Les machines ont tout cassé.
03:53Les machines ont rasé mon village
03:55sans que rien ne finisse.
03:57Ce que vous êtes en train de dire,
03:59Banco 1, c'est un village
04:01qui a été totalement rasé.
04:03Est-ce que vous avez eu des discussions
04:05au préalable avec les autorités
04:07pour dire qu'on va vous trouver un site
04:09ou alors bien Banco 1, aujourd'hui,
04:11est rayé de la carte d'Abidjan?
04:13C'est rasé totalement de la carte
04:15de la Côte d'Ivoire. On n'a reçu aucun document.
04:17Aucune mise en demeure.
04:19Aucune sommation. Il y a un dimanche matin,
04:21dans notre sommeil, qui ne restera jamais gravé
04:23dans nos esprits. Les machines ont tout dévasté.
04:25Tout.
04:26Après cette opération, est-ce que vous avez
04:28entrepris des démarches pour aller vers les autorités
04:30puisque c'est un village?
04:32Dans les premières heures de la casse,
04:34le village s'est renouvelé par le canal.
04:36Le président des cannes, M. Eryé Michel,
04:38était chargé de faire un recensement
04:40de tout ce que nous avons perdu.
04:42Vous voyez un de ses émissaires,
04:44qui renseigne le 10e agent urbain,
04:46M. Yawbrush, qui a même donné auction
04:48à M. Eryé Michel, pour pouvoir faire
04:50un travail concernant
04:52le dégâpissement
04:54de Banco 1. Malheureusement,
04:56le travail qui a été fait par M. Eryé Michel
04:58a été jeté par le revêt de la paume.
05:00Jusqu'à ce jour, personnellement,
05:02toutes les démarches que nous avons effectuées pour pouvoir rencontrer
05:04les autorités municipales, rencontrer même les districts,
05:06le gouverneur, sont restées sans suite.
05:08Le village a été rasé.
05:10Où se trouve le chef du village
05:12et la population de Banco 1 ?
05:14Nous sommes devenus comme des oiseaux.
05:16La population du village Banco
05:18est dans la nature.
05:20Ce que tu avais est parti. Tu n'as plus rien.
05:22Tu n'as plus d'autres villages.
05:24Donc, le chef du village est dans la nature.
05:26Nos ententes pour la population
05:28est que,
05:30véritablement, le gouvernement de Côte d'Ivoire
05:32se pose véritablement sur la situation
05:34du cas de Banco 1, qui n'est pas un quartier.
05:36C'est un village.
05:38Je décris la thèse. Il faudrait que le gouvernement
05:40puisse trouver une solution.
05:42Trouver des terres. Si le faux municipal
05:44peut nous redonner nos terres, c'est le souhait de la population.
05:46Aujourd'hui, nos enfants ne vont plus à l'école.
05:48Nos parents meurent. C'est affreux.
05:50C'est méchant.
05:52C'est méchant.
05:54Banco 1 est dans l'urgence.
05:56C'est le même cas pour toute la population
05:58de Digapit. Est-ce que vous avez
06:00des choses à ajouter ?
06:02C'est important de dire que
06:04chaque site a sa spécificité.
06:06Un village, c'est une histoire.
06:08C'est une culture.
06:10C'est des valeurs spirituelles aussi.
06:12L'idéal serait, pour un village,
06:14qu'on lui redonne
06:16son site. On suppose
06:18que le district ne s'est pas bien informé
06:20et qu'il s'en est pris à un village.
06:22Pour tous ceux qui ont des villages,
06:24ils savent très bien qu'un village,
06:26sauf au cas de force majeure,
06:28ne peut pas être entièrement
06:30déplacé, ne peut pas être entièrement rasé.
06:32Donc, étant donné que, par la suite,
06:34nous avons vu le district venir
06:36faire une pause de
06:38première plante pour construire,
06:40je crois, un parc
06:42sur le site de ce village,
06:44nous pensons que ce n'est pas plus important
06:46que de réinstaller
06:48le village sur le même site.
06:50L'idéal serait que le site
06:52Banco 1 lui soit restitué
06:54et que les moyens soient donnés
06:56aux populations de Banco 1
06:58pour reconstruire leur maison.
07:00À défaut, on pourrait les reloger
07:02ailleurs, mais ça doit être
07:04dans le cadre de discussions avec eux-mêmes.
07:06On ne devrait pas décider
07:08pour un village sans associer
07:10ce village-là aux discussions.
07:12Maintenant, pour les autres sites,
07:14c'est la même chose pour
07:16Adyame Village. Il était question
07:18qu'on prenne 30 mètres. On en a pris 100.
07:20Donc, logiquement, on devrait
07:22pouvoir réinstaller aussi
07:24ces populations-là sur leur site.
07:26Surtout, reconstruire
07:28la maison de Nenri Abrogoua,
07:30qui est une maison historique
07:32qui, malheureusement, a été détruite.
07:34Le problème qui est
07:36important à souligner, c'est qu'on n'a
07:38pas échangé avec les déguépis
07:40ou ceux qu'on a
07:42expropriés avant
07:44de détruire leur maison.
07:46Même après, on continue
07:48de ne pas parler avec eux. Ils écrivent,
07:50il n'y a pas de suite. Nous-mêmes, on écrit,
07:52il n'y a pas de suite. Nous pensons que
07:54dans une logique de développement,
07:56ce n'est pas juste parce que
07:58le développement, c'est veiller
08:00à améliorer les
08:02conditions de vie des populations.
08:04Donc, si on veut
08:06vraiment confirmer qu'on
08:08a fait tout ça dans une perspective
08:10de développement, l'idéal serait que
08:12des discussions soient engagées
08:14avec chaque groupe pour trouver
08:16des solutions appropriées pour chaque groupe.
08:18Le gouvernement ne peut pas rester
08:20dans les bureaux, créer des cellules
08:22qui ne fonctionnent pas. En tout cas, jusqu'à présent,
08:24on n'a pas vu ces cellules-là fonctionner.
08:26Pour prendre des décisions
08:28pour les déguerpis sans eux,
08:30ça, ce n'est vraiment pas juste.
08:32Donc, si on veut par exemple s'en tenir
08:34à ce qu'ils ont dit récemment, le dernier
08:36Conseil des ministres du 20 novembre,
08:38ils ont dit qu'ils allaient arrêter. Nous, on dit
08:40que ce n'est pas trop tôt. C'est une décision qui aurait dû
08:42se prendre plus tôt, quand on a vu déjà
08:44les premiers dégâts qui ont été faits. Mais ça a
08:46continué. Maintenant, ils disent qu'ils vont arrêter
08:48et qu'ils le feront en cas d'urgence.
08:50Mais sans préciser ce qui
08:52entre dans l'urgence. Qu'est-ce qu'ils appellent
08:54l'urgence ? Il faut qu'on le sache. Ensuite,
08:56ils ont décidé de donner 3 000 lots
08:58pour GESCO et
09:00Boribana. Nous, on se demande pourquoi
09:02GESCO et Boribana, alors qu'il y a eu
09:04une vingtaine de sites ? Ça, c'est la première
09:06question. La seconde question, c'est comment on va
09:08identifier les bénéficiaires ? Parce que déjà,
09:10pour les 250 000, il y a eu des listes
09:12frauduleuses. Et maintenant, où des lots ?
09:14Et puis, à quand l'ouverture du
09:16dialogue avec les victimes ?
09:18Ça, c'est vraiment important.
09:20À vous entendre, le gouvernement ne
09:22répare pas la victime. C'est ça, madame ?
09:24Oui, le gouvernement les méprise.
09:26Le premier mépris s'est manifesté
09:28dans la façon dont elles ont été
09:30agressées. Parce qu'il n'y a pas eu
09:32d'information préalable avant qu'on ne
09:34vienne détruire leur maison. Et maintenant
09:36que le gouvernement dit vouloir
09:38réparer la situation,
09:40elle le fait toujours sans
09:42ouvrir le dialogue avec les victimes.
09:44Et si le gouvernement est dans une logique
09:46constructive, il devrait
09:48se ressaisir, rencontrer
09:50ses comités de déguerpis
09:52et de scoliers, et
09:54trouver avec eux des compromis.
09:56Mais vraiment, le plus tôt possible.
09:58Parce qu'il y a eu urgence.
10:00C'est depuis janvier qu'il y a eu
10:02des cas successifs. Les populations
10:04sont dans des conditions vraiment très
10:06difficiles pour lesquelles des mesures
10:08urgentes sont nécessaires.
10:10Et on ne les prend pas. On nous
10:12présente un site. En attendant que ce site
10:14soit octroyé, en attendant que ce site
10:16soit, on va dire, opérationnel,
10:18comment ces déguerpis vivent.
10:20Comment ces personnes scoliées de leurs
10:22droits vivent. Ça, ça devait être
10:24une préoccupation. Puisque l'une des
10:26priorités du gouvernement, c'est
10:28la lutte contre la pauvreté. On ne peut pas
10:30prétendre lutter contre la pauvreté
10:32et mettre des milliers
10:34de familles dans une situation
10:36de misère. Ça ne se
10:38justifie pas. Et donc il y a un problème
10:40dans la conception que le gouvernement
10:42a du développement. Le premier
10:44ministre disait récemment que le site
10:46sera opérationnel en mars 2025.
10:48Qu'est-ce que vous en dites?
10:50Bon, si c'est une promesse qui sera
10:52tenue, c'est bien. Mais ce n'est pas ça
10:54qui est l'essentiel pour les déguerpis.
10:56Ils sont victimes
10:58depuis janvier pour certains,
11:00depuis février pour d'autres. Certains
11:02même, c'est en septembre, à la rentrée,
11:04qu'on a cassé leur maison. Ils sont dans
11:06l'urgence par rapport
11:08à leurs conditions de vie.
11:10En attendant mars 2025,
11:12qu'est-ce qu'on fait pour les aider
11:14à retrouver une vie normale?
11:16Parce que même le site ne suffit pas pour
11:18tout le monde. On vous dit qu'il n'y a plus
11:20de 20 000 ménages, dont
11:22au moins 10 000 propriétaires
11:24de maisons. On nous parle d'un
11:26site pour 3 000 lots,
11:28donc a priori pour 3 000 familles.
11:30Donc ça ne suffit même pas
11:32à régler le problème de tout le monde.
11:34Mais maintenant, même ces 3 000 lots-là,
11:36ça sera quelle superficie? Est-ce qu'ils vont
11:38parler avec les déguerpis
11:40avant de faire les attributions? Parce que
11:42ceux qui avaient leurs papiers,
11:44ceux qui étaient dans leurs droits, ils ont
11:46des superficies bien déterminées.
11:48Si moi je suis à GESCO, j'ai mon ACD
11:50de 600 m2, vous dites que vous allez
11:52donner 36 hectares à
11:543 000 familles. 36 hectares,
11:56ça fait 3 000,
11:58360 000 m2. Et si on
12:00enlève les 35 %
12:02qu'il faut pour les VRD
12:04et les réserves administratives,
12:06il va rester 234 000
12:08m2. Quand vous divisez ces
12:10234 000 m2 par 3 000,
12:12vous avez 78 m2. Donc ces
12:1478 m2-là, on va donner à
12:16quelqu'un qui a perdu 600 m2.
12:18C'est pour construire quoi dessus? Et même avec quels
12:20moyens? Est-ce que l'État va construire les logements
12:22ou bien ils vont donner les moyens aux déguerpis?
12:24Il y a beaucoup de questions qui sont
12:26sans réponse. Il faut que cette annonce
12:28du Premier ministre, pour nous, n'ait pas
12:30de valeur. Il faut qu'il s'asseye
12:32avec les groupes de déguerpis pour bien
12:34leur expliquer le plan dans lequel ils sont.
12:36Et il faut aussi qu'il y ait des mesures
12:38d'urgence dès maintenant, avant la fin de l'année
12:40pour que les gens ne meurent pas avant mars.
12:42Nous sommes au terme de notre
12:44entretien avec nos deux invités, mais
12:46je pense bien qu'ils ont un dernier mot
12:48à l'endroit de nos autorités, un dernier message.
12:50Et je vais passer la parole
12:52au secrétaire général du village de Banco 1.
12:54Monsieur Yapo, je vous jure ma gloire.
12:56Vous avez la parole. Il faut vraiment attirer l'attention
12:58pour mon mot de fin,
13:00attirer l'attention
13:02de la Chambre des chefs et rois du Côte d'Ivoire.
13:04Aujourd'hui, les villages n'existent plus
13:06et je n'ai jamais vu
13:08un chef
13:10manifester
13:12sa solidarité à l'encontre
13:14du village de Banco 1.
13:16Je demande aux chefs, à tous les chefs
13:18du Côte d'Ivoire, à travers notre Chambre,
13:20de plaider auprès du président de la République
13:22pour que le village de Banco 1 puisse être
13:24restitué à sa population.
13:26Madame la présidente de la coalition des déguerpis,
13:28vous avez beaucoup à dire.
13:30On a vraiment beaucoup à dire,
13:32mais l'essentiel, c'est
13:34de rappeler à nos autorités
13:36que leur rôle, c'est de
13:38protéger les populations,
13:40c'est aussi de respecter les textes.
13:42Parce que dans l'article 11 de notre Constitution,
13:44il est écrit
13:46qu'on ne devrait pas
13:48exproprier des populations
13:50sans indemnisation
13:52juste et préalable.
13:54Et donc, c'est vrai que
13:56toutes les personnes victimes n'ont pas forcément
13:58des papiers, mais ça n'a pas une
14:00raison pour détruire
14:02bien, sans avoir eu de discussion
14:04avec ces populations.
14:06Donc, on veut vraiment insister
14:08sur la nécessité pour le gouvernement
14:10d'ouvrir le dialogue avec tous
14:12les groupes de déguerpis, et aussi lancer
14:14un appel à tous les Ivoiriens
14:16de bonne volonté à venir
14:18en aide à ces victimes, parce que
14:20parmi elles, il y a des veuves
14:22et comme on l'a dit, pendant
14:24les casses, il y a des personnes qui n'ont pas
14:26supporté, qui sont aussi décédées.
14:28Vraiment, les gens sont dans une situation
14:30tellement désastreuse qu'on souhaiterait
14:32aussi une solidarité
14:34des Ivoiriens en faveur de ces victimes.
14:36Nous avons fini avec
14:38nos deux invités.
14:40Il s'agit de Mme Pulcheric-Ballet,
14:42la présidente de la coalition
14:44des déguerpis et expropriés,
14:46et le secrétaire général
14:48du village de Banco 1,
14:50M. Jacob.