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Transcription
00:00Jamais nous ne nous sommes interrogés sur la couleur de notre pays.
00:06Il a fallu que la France, d'une couleur, peigne notre carte géographique pour que nous y songeons.
00:14Moi, la zone rouge, je me dis qu'elle n'a pas sa zone d'être.
00:19Et celui qui l'a tracée, il n'est même pas venu en Afrique.
00:23Alors que la zone rouge, aujourd'hui, elle nous a asphyxiés. On est étouffés. Complètement étouffés.
00:29En France, de plus en plus, on voit plus de militaires que de civils.
00:32Est-ce que c'est véritablement à cause de la sécurité que la ligne rouge est là ? C'est ça la question.
00:36Pourquoi l'armée française et les autres armées des autres pays sont au Niger ? Je ne comprends pas.
00:44Nous nous considérons que c'est un embargo total.
00:47C'est une société française qui exploite l'uranium.
00:50Donc le fait de dire même que le Niger, il est classé zone rouge, donc déjà ils ont une main mise sur le pays.
00:55Il y a un minimum, comme vous le dites, qu'il y a à Arlite aujourd'hui, après 50 ans d'exploitation d'uranium,
01:01il n'y a pas un hôpital d'une décennie qui n'a pas de maternité dix décennies. C'est un problème.
01:06En fait, de travailler avec, on met sous tutelle. Et ça, c'est une source constante d'humiliation.
01:14Il y a aujourd'hui des gens, à tort ou à raison,
01:18qui sont convaincus qu'un régime qui n'a pas le soutien de la France, il tombe.
01:26Dans un monde social, si vous utilisez la force comme langage, vous créez la lutte des classes à l'échelle mondiale,
01:32c'est-à-dire vous créez des situations de séparation totale et absolue.
01:37On risque vraiment, vraiment de casser toutes ces qualités acquises jusque-là.