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Malgré la guerre entre l'Ukraine et la Russie qui se durcit, les habitants de Kiev tentent de profiter de leur vie quotidienne en profitant, par exemple, des librairies. Ils redécouvrent ainsi des auteurs ukrainiens qui étaient peu mis en avant, avant la guerre. Sur place, à Kiev, Clémence Dibout et Benjamin Danan, envoyés spéciaux de BFMTV.

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00:00Bonjour à tous et merci d'être avec nous sur BFM2 et le conflit en Ukraine qui se poursuit un nouvel hiver pour les Ukrainiens
00:10sous cette guerre face à la Russie qui va commencer, Noël d'ailleurs aussi qui approche, mais parfois la vie quotidienne reprend malgré tout pour les Ukrainiens.
00:22On va prendre la direction de Kiev, retrouver sur place Clémence Dibout, envoyée spéciale de BFMTV en Ukraine avec Benjamin Danan.
00:32Bonjour à tous les deux. Dans cette librairie où vous vous trouvez, Clémence, les Ukrainiens viennent chercher, acheter des livres et profiter un petit peu de cette vie quotidienne tout de même.
00:44Oui parce qu'en fait effectivement c'est aussi ça la guerre au long cours pour les Ukrainiens, on parle de guerre culturelle mais au sens premier du terme
00:52parce que c'est désormais interdit dans les librairies par exemple de vendre des livres en langue russe.
00:57Et ce qu'on s'est rendu compte avec les derniers sondages, les dernières enquêtes, c'est que les Ukrainiens ont énormément consommé de livres ces dernières années depuis le début de la guerre.
01:06D'ailleurs avec Benjamin Danan on est dans cette librairie du centre-ville d'Ukraine qui ne désemplit pas.
01:10Si vous voulez on va aller voir les nouveautés pour voir un peu ce que les Ukrainiens achètent comme livres.
01:14C'est ici d'ailleurs, vous voyez il y a plein de monde qui est devant, on va essayer de ne pas trop déranger les achats de Noël.
01:19Mais vous avez beaucoup de livres pour redécouvrir des auteurs, des poètes ukrainiens qui avaient été un peu mis de côté.
01:25Là vous avez un livre sur l'histoire du nationalisme ukrainien, vous avez aussi des livres sur des personnages historiques très importants,
01:32on a des livres aussi sur les traumatismes de guerre, voilà ce qui se vend en ce moment en Ukraine.
01:37Alors comment on explique cette hausse des ventes des livres ?
01:41Pour plusieurs raisons, pour des choses basiques avec par exemple les blackouts, les coupures d'électricité,
01:45les Ukrainiens se sont dit qu'il fallait commencer à relire des livres.
01:49Ils sont aussi, ces Ukrainiens, beaucoup plus focus qu'avant sur leur histoire nationale
01:53et puis aussi ils ont une envie très importante de développer les auteurs ukrainiens au détriment des auteurs russes après l'invasion russe en Ukraine.
02:02Et Clémence, est-ce que ça fonctionne aussi pour les livres enfants, pour les enfants ?
02:07Et c'est encore plus important, il est là le rayon enfant, il y a plein de livres de Noël.
02:13Il y a par exemple, c'est quelque chose qu'on n'avait pas forcément en tête avant la guerre,
02:17Harry Potter qui est traduit en ukrainien et qui n'est pas en russe.
02:20Il y a par exemple cet auteur-là ukrainien qui est remis au bout du jour parce qu'en fait la littérature jeunesse,
02:26il n'y a pas si longtemps que ça encore, c'était beaucoup des livres en langue russe que les petits Ukrainiens apprenaient
02:32et désormais les petits Ukrainiens on veut leur apprendre leur histoire de l'Ukraine.
02:35Par exemple, regardez si on se penche ici avec Benjamin Dalland, il y a deux puzzles de l'Ukraine,
02:39ça c'est un jeu phare qu'on offre beaucoup à Noël.
02:41Donc vous voyez, quand on vous dit cette guerre culturelle, ça passe par les rayons d'une librairie.
02:45À Kiev c'est tout bête mais c'est aussi ça, le quotidien de la guerre pour les Ukrainiens,
02:49c'est des cadeaux de Noël qui vont changer, des auteurs ukrainiens qu'on fait lire aux enfants
02:54et ça cartonne, il y en a énormément dans le monde, dans le centre-ville.
02:56D'ailleurs, le gérant de cette boutique, il en a ouvert deux, des librairies depuis la guerre.
03:02Merci Clémence, on vous retrouve dans quelques instants, on va vous laisser quitter la librairie,
03:09on se retrouve à l'extérieur de ce lieu, là où il fait bien plus froid évidemment,
03:13donc on vous laisse mettre votre manteau avec Benjamin et faire le point ensemble
03:18dans quelques instants évidemment sur le conflit qui se poursuit en Ukraine
03:23avec l'armée russe qui poursuit ses offensives, une nouvelle localité dans l'est de l'Ukraine
03:30qui a été prise par l'armée russe. Ce matin, c'est annoncé par le ministre russe de la Défense
03:39dans une localité située dans l'est du pays, notamment où se trouve un gisement de lithium,
03:49un minerai rare et très important et qui est notamment prisé évidemment par les Russes.
03:56Ce conflit, on le disait, qui se poursuit à nouveau et avec des tentatives de médiation,
04:04on se souvient de cette rencontre tripartite entre Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky,
04:11le président ukrainien et Donald Trump, le président élu américain,
04:16qui hier soir a indiqué vouloir parler à nouveau avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky,
04:24mais aussi avec le président russe Vladimir Poutine.
04:28Rencontre atroie, en tout cas discussion atroie pour, dit-il, arrêter le carnage.
04:35Le carnage, c'est le terme employé par Donald Trump hier dans cette prise de parole du côté de la Maison Blanche.
04:47On va donc retrouver Clémence Dibout, qui s'est bien couverte pour affronter le froid ukrainien,
04:55pour revenir sur la suite de ce conflit et notamment la participation des soldats nord-coréens dans ce conflit.
05:05On sait qu'ils ont rejoint depuis quelques semaines maintenant les rangs de l'armée russe,
05:10des soldats nord-coréens, une trentaine qui auraient été blessés ou tués.
05:15C'est ce qu'a rappelé Clémence Dibout.
05:20Volodymyr Zelensky, qui depuis quelques jours publie quasiment chaque jour, quotidiennement,
05:26des messages sur les soldats, sur la réalité des soldats nord-coréens sur le terrain.
05:31Ce que l'on savait il y a quelques semaines, d'après les renseignements de la Corée du Sud,
05:36c'est qu'il serait environ 10 000, 30 000 peut-être même, selon les renseignements américains,
05:41notamment massés sur le front de Koursk, au nord-est du pays.
05:44C'est cette enclave russe que les Ukrainiens ont pris en août dernier.
05:50Depuis, l'armée russe met toutes ses forces dans la bataille pour récupérer cette petite enclave.
05:57Ce serait là que les nord-coréens seraient passés à l'assaut.
06:00C'est ce qu'explique Volodymyr Zelensky.
06:03Sauf que le problème, c'est qu'on a très peu de preuves concrètes de leur présence sur le terrain.
06:07Pourquoi ? Parce que Volodymyr Zelensky l'explique pour lui.
06:10Selon lui, les Russes veulent cacher cette réalité.
06:13Il va même ce matin jusqu'à expliquer sur les réseaux sociaux
06:17qu'il a la preuve que les visages des nord-coréens, une fois morts,
06:21seraient brûlés par les Russes pour ne pas qu'on puisse les reconnaître.
06:24Impossible d'aller vérifier sur place ce qu'il en est.
06:27Ce sont des accusations graves qui ne sont pour l'instant pas documentées.
06:30En tout cas, c'est ce qu'annonce ce matin Volodymyr Zelensky
06:33qui en profite pour expliquer que la Russie ne peut pas continuer comme ça,
06:37à prendre des soldats de pays plus pauvres.
06:40Par exemple, ça a été documenté, il y a eu des soldats népalais
06:43notamment qui ont été appelés en renfort côté russes.
06:46Volodymyr Zelensky qui a expliqué que les nord-coréens n'étaient pas les ennemis des Ukrainiens
06:51mais que dans cette bataille, puisqu'ils se retrouvaient aux côtés des Russes,
06:53ils étaient obligés de se faire avec et donc de les considérer comme des ennemis.
06:57Et le conflit qui prend une autre dimension aussi côté russe
07:02avec la mort de ce haut responsable de l'armée
07:05tué dans un attentat revendiqué par Kiev.
07:09C'était dans le sud-est de Moscou.
07:14Et c'est une préoccupation majeure des Ukrainiens ce matin.
07:21En charge notamment des armes chimiques, des armes nucléaires.
07:24C'est une personnalité très importante dans la hiérarchie russe
07:28qui a été tuée sur le sol russe et pas n'importe où à Moscou
07:32avec un attentat notamment d'une voiture électrique
07:35qui a aussi tué son bras droit.
07:37Ça veut dire qu'effectivement les services de renseignement ukrainiens
07:41peuvent mener des actions côté russes.
07:43C'est ce que l'on voit récemment.
07:45Il y a eu par exemple ce chemin de fer qui aurait été explosé
07:48par les services de renseignement ukrainiens près de la Crimée.
07:51Ça veut dire que le territoire russe n'est pas inviolable
07:55même pour un général haut gradé.
07:57Et ça forcément pour les Ukrainiens.
07:59C'est plutôt une preuve que peut-être que sur le front,
08:02notamment le front de Kursk, les Russes progressent en l'ascendant
08:06mais les Ukrainiens peuvent aussi mener des actions malveillantes
08:09sur le territoire russe.
08:11Merci beaucoup Clémence Dibou avec Benjamin Danan,
08:15les envoyés spéciaux de BFMTV en Ukraine.
08:18Vous étiez du côté de Kiev.
08:20Merci de nous avoir raconté la situation sur place
08:23et on continue évidemment à suivre vos reportages
08:27et vos témoignages dans la ville ukrainienne,
08:31notamment sur BFMTV et BFMTV.com.
08:34Merci de nous avoir suivis sur BFMTV
08:36et restez bien avec nous pour un nouveau direct
08:38à suivre dans quelques instants.

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