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A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, François Touraine, grand virtuose du piano, n’a d’autre choix que de part | dG1fc0hrOGFPU3RQSFU
Transcript
00:00Quelqu'un m'a reconnu, elle s'appelle Annette, elle voulait tout savoir sur moi.
00:06C'est votre professeur ? Elle s'appelle Rachel.
00:09François est né pour la musique, il lui suffit d'entendre un air une fois pour le répéter à la note près.
00:15Vous voulez quand même pas faire de mon fils un pianiste ? Ce n'est pas avec Mozart et Chopin
00:19qu'on apprend la comptabilité et le commerce. Mais j'aime le piano.
00:21Toi tu te tais ! Je serai comme ta deuxième mère,
00:24celle qui te fera travailler jour et nuit pour que tu intègres le conservatoire.
00:29Marguerite Long t'a recommandé à Paul Paré.
00:31Le grand chef des Concerts Cologne.
00:32Si tu me dis que le concert s'est mal passé et que Paul Paré ne te garde pas,
00:35je me jette dans la scène.
00:45Rachel, je veux pas que tu l'oublies.
00:48Tu ne peux pas me comprendre, elle m'a tout pris.
00:54On arrête, je n'arrive à rien, il est froid ce piano.
00:57Rachel !
00:57Tu ne peux pas vivre avec cette femme qui a été comme ta mère.
01:00On ne couche pas avec sa mère.
01:01Je dois quitter Paris.
01:02Quitter Paris ?
01:06Je crois que la Philharmonie de Berlin cherche un pianiste.
01:09Moi je remplace un juif ?
01:10Oui.
01:12Il se passe des choses graves en Allemagne pour les juifs.
01:15Ils arrêtent tous les juifs de Paris.
01:16Mais vous, vous avez joué pour Hitler.
01:19Nous allons sortir votre Rachel de Trancy.
01:21Mais rien n'est gratuit dans ce monde.
01:23Quand il y a des conflits, même les artistes ne sont pas épargnés.
01:26Mais qu'est-ce qui peut n'être de nous, à part la musique ?