Les invités débattent de l'actualité dans #PunchlineWE, présenté par Thierry Cabannes le vendredi et Olivier de Kéranflec’h le samedi et le dimanche.
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00:00:00Merci Aymeric Pourbet, merci Véronique Jacquier, merci à toutes les équipes sur place en direct depuis Ajaccio.
00:00:06Vous l'avez suivi en direct sur CNews, les Corses ont vibré d'une ferveur collective rare.
00:00:11Le pape François qui vient donc de présider la messe dans la cathédrale d'Ajaccio.
00:00:15Alors au cœur de cette visite, on l'a vu, la piété populaire, la tradition religieuse dans une Corse où l'église a toute sa place au milieu du village.
00:00:23Dans une Corse, on l'a vu, où l'empereur Napoléon a même sa place dans la crèche.
00:00:27Alors cette visite papale qui se poursuit avec l'entretien entre Emmanuel Macron et le Saint-Père, nous le vivrons bien évidemment en direct sur CNews.
00:00:35Cela aura lieu à l'aéroport d'Ajaccio tout juste une semaine après avoir snobé la réouverture de Notre-Dame de Paris malgré l'invitation du chef de l'État.
00:00:44On va en parler jusqu'à 19h avec nos invités pour vous accompagner ce soir.
00:00:49Marie de Greffes, Madeleine, bonsoir, journaliste de Valeurs Actuelles à vos côtés.
00:00:53Kevin Bossuet, bonjour mon cher Kevin.
00:00:54Bonsoir Olivier.
00:00:55Ex-professeur d'Histoire-Géographie en région parisienne.
00:00:58Benjamin Camboulive, porte-parole d'Alternatives-Police-CFDT est également avec nous, bonjour.
00:01:04On reviendra également sur cette actualité terrible à Nice.
00:01:06Deux de vos collègues qui ont été totalement lynchés sauvagement, ça aussi c'est l'actualité à retenir de la journée.
00:01:12Louis Dauphrène, rédacteur en chef Radio Notre-Dame est avec nous, bonjour Louis.
00:01:15Bonsoir.
00:01:16Arnaud Clarsfeld, comment allez-vous mon cher Arnaud, avocat, écrivain ?
00:01:20Merci d'être avec nous à vos côtés.
00:01:22Thomas Bonnet, journaliste politique CNews, bonjour mon cher Thomas.
00:01:25Bonjour Olivier.
00:01:26Alors je vous propose de revenir sur ces très beaux moments, cette très belle messe avec Régine Delfour qui est sur place,
00:01:31qui nous a permis de suivre cette 47e visite apostolique du peuple françois.
00:01:37Peut-être un mot de ces fidèles qui ont participé à cette messe que nous avons tous pu suivre en direct sur CNews ?
00:01:44On imagine le cœur rempli de joie des corses à cette heure ma chère Régine.
00:01:49Oui absolument Olivier, nous sommes avec Maria, Maria qui est une consoeur qui a donc une confrérie.
00:01:57Parlez-nous de votre confrérie.
00:01:58Alors c'est une confrérie qui se trouve à Kutoli Korti Tchad, c'est la confrérie Santa Croce Odissant-Martin.
00:02:04C'est loin d'Ajaccio ?
00:02:05À une demi-heure, c'est à une demi-heure de route, c'est dans un village.
00:02:08Il y a des confrères qui d'ailleurs ont chanté pendant la messe et des consoeurs de la confrérie, vous avez pu les entendre.
00:02:15Et voilà, on est tous très heureux de la confrérie, d'être présent déjà, d'avoir pu être présent pour la messe du pape, la venue du pape.
00:02:23Justement, qu'est-ce que vous avez ressenti quand vous avez vu le pape arriver ?
00:02:28On a entendu cette clameur, on les a entendus tous applaudir et on a senti vraiment cette émotion.
00:02:34Vous, vous l'avez vécu comment ?
00:02:36C'était un moment de joie, en fait on n'y croyait pas, on en entendait tellement parler depuis des semaines.
00:02:40Mais quand c'était le jour J qu'on a vu passer, on se demandait si c'était réel, mais c'était de la joie.
00:02:48Et puis on voyait tout le monde heureux, enfin on ne peut être qu'heureux et vivre l'événement de manière positive.
00:02:52C'est historique, c'était le bonheur.
00:02:56Qu'est-ce que c'est ces fleurs en fait ?
00:02:59Oui, c'est des fleurs qu'on a prises là-bas à la fin de la cérémonie.
00:03:02C'est certainement béni du coup, parce que ça a été exposé pendant la messe.
00:03:07Et c'est en souvenir du coup de ce moment historique pour tous.
00:03:12Alors il y a eu cette image aussi, on voit le pape François, il était extrêmement souriant.
00:03:17On avait vraiment l'impression qu'il était chez lui, il avait l'air très heureux.
00:03:21Comment vous l'avez ressenti vous ?
00:03:22Je ressentis exactement de la même manière et on voit que c'était autant partagé pour le peuple corse
00:03:28que pour les personnes qui sont venues, notamment le pape.
00:03:30Du coup, on voyait que c'était vraiment réciproque et que c'était une joie partagée.
00:03:35Merci infiniment Maria, vous repartez avec de très très beaux souvenirs.
00:03:39Merci.
00:03:42Eh bien, vous l'avez vécu en direct Olivier, un témoignage de Maria.
00:03:46Et c'est à peu près les mêmes témoignages que nous avons ici au casone.
00:03:50Beaucoup, beaucoup, beaucoup de fierté.
00:03:52Et beaucoup nous ont dit, le pape n'est pas venu à Notre-Dame de Paris,
00:03:55mais il est venu ici, il est venu en Corse.
00:03:57Merci ma chère Régine, Régine Delfour avec Charles Baget derrière la caméra.
00:04:02Merci à vous de nous avoir fait suivre.
00:04:04Depuis hier, vous êtes mobilisée en Corse.
00:04:07Alors c'est vrai, Louis Dauphrène, que la semaine dernière,
00:04:09certains fidèles en France étaient déçus, vexés de ne pas voir le Saint-Père
00:04:14venir à la célébration de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:04:17Et là, on voit des Corses, finalement, le courant est très bien passé
00:04:21entre ce pape François et le peuple corse.
00:04:24C'est déjà un premier incendie.
00:04:25Oui, le pape n'était pas là pour inaugurer des monuments restaurés,
00:04:29couper des rubans, ce n'était pas sa vocation.
00:04:32Il a envoyé un message pour rappeler la gratuité des monuments destinés au culte.
00:04:36Et ça, c'est une excellente chose.
00:04:39Pour moi, il y a deux messages qui sont dits aujourd'hui.
00:04:42C'est vraiment une visite en France, incontestablement,
00:04:44parce qu'il y a un message à l'égard de l'État sur la laïcité qui est extrêmement fort,
00:04:48qui rappelle les accents de Nicolas Sarkozy en décembre 2007 lorsqu'il était au Latran,
00:04:52qui est de dire la laïcité, il va falloir se décomplexer,
00:04:55se décoincer un petit peu du bulbe en France parce qu'on est vraiment crispé.
00:04:59On l'a vu avec la polémique sur les calendriers de l'Avent
00:05:01dans l'éducation nationale encore récemment.
00:05:02Ça, c'est un message très fort.
00:05:04Et en fait, la piété populaire est un angle d'attaque
00:05:06pour délivrer un message sur la laïcité à la française
00:05:10qui, en fait, exclut ce qu'il a dit en son discours ce matin,
00:05:13la croissance intégrale, la croissance humaine intégrale.
00:05:16Voilà ce que propose le pape.
00:05:17Et donc, la laïcité est vécue en France comme une forme d'amputation
00:05:20d'une partie de nos facultés humaines.
00:05:22Ça, c'est un premier message pour l'État qui est très fort, à mon avis.
00:05:24Et puis, un second message qui est pour l'Église,
00:05:26c'est que l'Église, depuis les années suivant le Concile,
00:05:30s'est beaucoup enfouie dans la société.
00:05:32Vous savez, c'est la théologie de l'enfouissement,
00:05:34la pastorale de l'enfouissement.
00:05:36Il faut faire...
00:05:38C'est le levain dans la pâte,
00:05:39mais il faut surtout ne pas être trop vu, pas trop visible.
00:05:42Et là, c'est un petit peu une révolution copernicienne, je dirais.
00:05:45Non, non, au contraire, il faut sortir, il faut se montrer.
00:05:48Il faut que la culture se voie.
00:05:51Il n'y a pas... Et là, il a une phrase où il dit
00:05:53si la foi n'est pas un fait privé
00:05:56qui se nécrose en quelque sorte dans le fait privé,
00:05:59il faut dans une sorte de solitude sociale.
00:06:04Là, il plaide pour que l'œuvre collective de la foi soit visible.
00:06:08Et ça, c'est un message pour tous ceux
00:06:10qui voudraient enfermer la foi dans le seul fait privé
00:06:14et dans une absence de visibilité publique.
00:06:16Arnaud Clarsfeld, c'est intéressant,
00:06:17parce que c'est vrai que depuis mai 68,
00:06:19j'ai envie de dire, c'est vrai que les chrétiens
00:06:21avaient plutôt tendance à se cacher,
00:06:22à cacher un petit peu même les traditions populaires,
00:06:24ces traditions qui étaient au cœur, vraiment,
00:06:27de ce voyage papa, le Arnaud Clarsfeld.
00:06:29Qu'est-ce que vous en retenez, juste avant, rapidement,
00:06:32puisqu'on va aller voir Olivier Benkemout, justement,
00:06:33qui attend Emmanuel Macron
00:06:35et qui va s'entretenir avec le pape François, Arnaud.
00:06:37Chacun retient les discours du pape
00:06:40selon les angoisses qu'il a au présent.
00:06:42Mon père est à l'hôpital et j'ai retenu qu'il avait dit
00:06:45ne vous angoissez pas et chérissez vos aïeux,
00:06:51chérissez votre père et votre mère,
00:06:54ce sont les commandements suprêmes.
00:06:56Et d'ailleurs, ça rejoint ce que disent les évangiles
00:06:58quand un scribe va voir Jésus dans Marc
00:07:02et lui demande quels sont les commandements principaux.
00:07:06Il a dit Dieu est un, aime ton prochain comme toi-même
00:07:10et honore ton père et ta mère.
00:07:13Et ces paroles des évangiles ont été reprises par le pape
00:07:18et m'ont fait, en ce moment, beaucoup de bien.
00:07:20Alors, on salue peut-être votre père, Serge Clarsfeld,
00:07:23qui nous regarde peut-être.
00:07:24On vous souhaite un bon rétablissement.
00:07:25Avec ma mère, j'ai quitté tout à l'heure.
00:07:28On vous salue, on vous souhaite surtout un bon rétablissement
00:07:31à votre père.
00:07:33On va prendre la direction, si vous le voulez bien,
00:07:36de l'aéroport d'Ajaccio, puisque c'est là-bas
00:07:39qu'Emmanuel Macron va rencontrer le pape François,
00:07:42dans un instant.
00:07:43Alors, le cardinal Bousti, au larchevêque d'Ajaccio,
00:07:46l'a affirmé, il ne vient pas ici pour faire de la politique,
00:07:48il vient pour être un pasteur au milieu de son peuple,
00:07:50en parlant du Saint-Père.
00:07:51Mon cher Olivier, vous êtes à Ajaccio.
00:07:54Alors, effectivement, ce n'était pas une réunion politique,
00:07:57mais un petit peu tout de même.
00:08:01Alors, écoutez, vous avez vu les images.
00:08:03Toute la journée, effectivement, le Saint-Père a eu un objectif,
00:08:09rencontrer les Corses, prendre des enfants dans ses bras,
00:08:13faire des prières, être en communion avec les Corses à 99%.
00:08:18Et puis, célébrer cette magnifique messe.
00:08:20Et il reste le petit 1%, et le petit 1%,
00:08:23c'est ce qui va se passer sur le tarmac
00:08:25et dans les salons de cet aéroport d'Ajaccio,
00:08:26c'est-à-dire un peu de politique.
00:08:28Une rencontre de quelques minutes,
00:08:32allez, disons 20-25 minutes, avec le président Macron,
00:08:36qui vient spécialement pour rencontrer le Saint-Père.
00:08:39Le falcon présidentiel est arrivé.
00:08:41Le Saint-Père est en route pour le tarmac.
00:08:44Tout va se passer ici.
00:08:45L'accueil républicain par Bruno Retailleau,
00:08:48puis ensuite, l'échange des cadeaux, etc.
00:08:51D'ailleurs, je vous parlerai des cadeaux dans un instant.
00:08:53Un entretien qui sera vraiment très court.
00:08:57Et puis ensuite, le Saint-Père partira à bord de cet avion,
00:09:00de Air Corsica, car vous savez que c'est la compagnie locale
00:09:06qui offre le voyage retour au Saint-Père.
00:09:08Il est arrivé avec une compagnie italienne.
00:09:10Pour les cadeaux, parce que pour l'instant,
00:09:12c'est la seule information précise que l'on a.
00:09:15Et peut-être qu'il faut juger de l'amitié entre le chef de l'État
00:09:19et le pape aux cadeaux qui sont reçus.
00:09:22Donc, il y a le livre officiel de la restauration
00:09:24« Rétablir Notre-Dame de Paris »,
00:09:26c'est un livre de photos.
00:09:28Une édition qui n'est pas du tout ancienne,
00:09:29puisqu'il vient d'être publié.
00:09:30En revanche, il y a une édition ancienne de Charles Péguy,
00:09:32« Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres »,
00:09:34qui sont donc des poèmes originaux.
00:09:37Donc, je vous laisse juger de la qualité de ces cadeaux.
00:09:41Peut-être qu'il y a une lecture politique vis-à-vis de ces cadeaux.
00:09:44On se retrouve tout à l'heure pour suivre cet arrivé.
00:09:46Avec grande joie, mon cher Olivier.
00:09:48Merci beaucoup.
00:09:49Vous êtes avec Sacha Robin derrière la caméra.
00:09:50C'est vrai, Marie de Greff, Madeleine,
00:09:52qu'Olivier Benkeboun disait qu'il y avait un message diplomatique
00:09:54si on se trouve en derrière les cadeaux.
00:09:56Il y a ce protocole, ça se fait à chaque fois,
00:09:58un échange de cadeaux,
00:09:59là avec ce livre de Notre-Dame de Paris.
00:10:01Alors, livre offert par Emmanuel Macron au pape François.
00:10:05On peut se voir un symbole.
00:10:07Il y a un symbole tout de même,
00:10:08puisque le pape François n'était pas à la réouverture de Notre-Dame.
00:10:11Oui, et c'est vrai que quand on voit les images depuis ce matin
00:10:14de cette liesse populaire en Corse,
00:10:17on peut d'autant plus regretter l'absence du pape
00:10:20la semaine dernière à l'inauguration de Notre-Dame.
00:10:23C'est vrai qu'en plus,
00:10:25il y avait la semaine dernière 170 évêques.
00:10:28Le frère du roi du Maroc était là également
00:10:31pour représenter le chef religieux du Maroc.
00:10:37Donc, c'est vrai que l'absence du pape a quand même été très regrettable.
00:10:41Et c'est vrai que le pape, depuis son élection,
00:10:44était considéré comme étant en clivant.
00:10:47On l'aime ou on ne l'aime pas, ce pape.
00:10:49Aujourd'hui, c'est un message de réconciliation
00:10:51entre la culture laïque et chrétienne qu'il a rappelé.
00:10:54C'est le message qu'il faut retenir
00:10:57et oublier cette parenthèse un peu malheureuse
00:10:59de son absence à Notre-Dame.
00:11:00Peut-être un mot, Kevin Bossuet,
00:11:02puisque, effectivement, Louis Dauphine nous rappelait
00:11:03l'un des messages principaux adressés à la France.
00:11:05Il concerne la laïcité.
00:11:07Le pape François qui a plaidé pour une laïcité
00:11:09qui ne soit pas statique et figée.
00:11:11Une scène laïcité qui soit évolutive et dynamique.
00:11:14Parfois, il faut décrypter les messages du pape François.
00:11:17Ce n'est pas toujours forcément évident.
00:11:18Je m'adresse au professeur d'histoire-géographie que vous êtes.
00:11:22Comment est-ce que vous recevez le message du pape François,
00:11:24vous aujourd'hui, à la fois en tant que citoyen français
00:11:26et en tant que professeur, puisqu'on parle beaucoup de laïcité
00:11:29en ce qui concerne l'éducation nationale ?
00:11:31Je pense qu'il a rappelé qu'il y avait une différence
00:11:33entre le temporel et le spirituel.
00:11:36Mais il y avait aussi une cohabitation
00:11:38et que le temporel devait irradier le spirituel
00:11:41et que le spirituel devait irradier le temporel.
00:11:44Je pense qu'à travers cela, il veut dire à la France
00:11:47que la France ne doit pas avoir honte de ses racines chrétiennes
00:11:50et que la France doit absolument préserver cet héritage chrétien.
00:11:54Je rappelle que la France, c'est la rencontre entre un roi,
00:11:57le roi de France et le dieu des chrétiens
00:12:00et que tout en France résonne au nom du catholicisme.
00:12:05Allez dans n'importe quel village, vous ne verrez pas un temple bouddhiste,
00:12:08vous ne verrez pas une mosquée, vous verrez évidemment une église.
00:12:11Et quand je vois que l'on veut finalement effacer le nom de Noël partout
00:12:15lorsqu'on organise des marchés, par exemple les marchés d'hiver
00:12:18au lieu des marchés de Noël, quand je vois que parfois
00:12:21on a honte de dire vacances de Noël dans l'éducation nationale
00:12:24alors que cela fait partie évidemment d'un héritage,
00:12:27donc je comprends évidemment cela.
00:12:30Alors après, attention aussi, parce que vous n'êtes pas sans en voir
00:12:33qu'aujourd'hui l'islamisme progresse dans notre société
00:12:36et que la laïcité est également un rempart
00:12:39contre tous ceux qui veulent imposer leurs règles et leurs normes
00:12:42finalement à la société française.
00:12:45Mais je pense aussi que la France est forte
00:12:48et la France sera forte si elle défend ses valeurs.
00:12:51J'aime beaucoup la phrase de Philippe de Villiers qui dit la chose suivante
00:12:54là où les laïcars ont fait le vide, les islamistes le remplissent.
00:12:57Et mener un combat culturel contre l'islamisme
00:13:00c'est aussi réaffirmer nos valeurs chrétiennes
00:13:03c'est réaffirmer également le catholicisme
00:13:06comme étant l'une des bases de notre société
00:13:09et je pense que les catholiques doivent évidemment
00:13:12être dans l'espace public pour rappeler leurs valeurs
00:13:15doivent participer au débat public et moi je regrette quand même
00:13:18que beaucoup de catholiques s'effacent
00:13:21ils s'estiment qu'ils n'ont pas leur place finalement dans le débat public
00:13:24je trouve ça extrêmement regrettable
00:13:27puisque moi qui suis agnostique je trouve important
00:13:30que les catholiques puissent s'exprimer.
00:13:33Une des raisons pour lesquelles sans doute le traité européen
00:13:36n'a pas été voté par les français
00:13:39c'est qu'on n'y a pas mis l'héritage chrétien
00:13:42les racines c'est peut-être trop fort
00:13:45mais l'héritage c'est quelque chose d'incontestable
00:13:48Je vais vous lire le message du pape François sur le livre d'or
00:13:51« Attachés à nos racines et ouverts sur le monde
00:13:54c'est le vœu que laisse aux Ajacciens en les remettant au fond du cœur
00:13:57pour leur accueil chaleureux »
00:14:00Voilà le message laissé aux Ajacciens
00:14:03« Attachés à nos racines, ouverts sur le monde »
00:14:06Oui mais tout le monde n'a pas les mêmes racines
00:14:09il y a 6 millions de musulmans qui n'ont pas les mêmes racines que nous
00:14:12mais l'héritage c'est quelque chose d'historique, d'incontestable
00:14:15Bien évidemment cette rencontre entre Emmanuel Macron et le pape François
00:14:18en direct sur CNews
00:14:21Benjamin Cambouvillis, porte-parole de l'alternative policier FDT
00:14:24on peut saluer aussi les forces de l'ordre
00:14:272200 policiers et gendarmes mobilisés pour assurer la sécurité du pape François
00:14:30ce n'est pas une mission
00:14:33une tâche évidente
00:14:36puisqu'on a vu le pape au contact de la population
00:14:39le pape au fond qui est assez peu protégé dans ses déplacements
00:14:42et on peut saluer aussi le travail de ces forces de l'ordre dans l'ombre
00:14:45pour que cet événement se déroule sans accroc
00:14:48Bien entendu, c'est un événement qui est extrêmement particulier
00:14:51avec un impact médiatique considérable
00:14:54il faut s'attarder sur le volume, sur la nature de l'événement
00:14:57donc vous avez une foule qui est présente
00:15:00du moment qu'il y a une foule, et quelle que soit la nature de l'événement
00:15:03vous avez un risque de débordement et un risque terroriste
00:15:06et l'aspect religieux qui vient rajouter une dimension tout à fait particulière
00:15:09notamment quand on prend en compte la situation de la religion chrétienne en France
00:15:12avec une multiplication des actes de dégradation d'église
00:15:15de fidèles qui sont parfois agressés
00:15:18c'est la majorité des faits anti-religieux en France
00:15:21qui sont des faits anti-chrétiens
00:15:24donc bien sûr que tout ça doit être pris en compte pour un événement de cette ampleur-là
00:15:27Je vous propose de vous laisser la parole
00:15:30Pourquoi ? Parce qu'en attendant que le Saint-Père rencontre Emmanuel Macron
00:15:33cette autre actualité a la une aujourd'hui
00:15:36Vous allez voir, c'est une affaire tout à fait révoltante
00:15:39C'est une affaire qui s'est passée à Nice
00:15:42où deux de vos confrères, deux policiers, ont littéralement été lynchés
00:15:45Ils se sont fait rouer de coups lors d'une soirée
00:15:48dans le lieu port
00:15:51On va peut-être voir l'image dans un instant
00:15:54du visage de l'un d'entre eux
00:15:57C'est lorsque l'un de ces deux policiers a fait état de sa qualité de policier
00:16:00que les coups ont plu
00:16:04Regardez, c'est le visage, les blessures de ce policier
00:16:07On va revenir sur les faits avec Célia Gruyère
00:16:10et puis on en parle ensuite
00:16:15C'est une scène d'une rare violence
00:16:18Sur ces images filmées à Nice, deux policiers sont à terre
00:16:21en train de se faire lyncher par plusieurs individus
00:16:25Tout commence lorsque l'un d'entre eux vient proposer de la résine de cannabis
00:16:28aux officiers alors qu'ils étaient hors service
00:16:31Un des policiers lui révèle alors son identité
00:16:34L'homme part quelques mètres plus loin
00:16:37avant de revenir aussitôt accompagné d'autres individus
00:16:40Ça s'est passé très rapidement
00:16:43On sortait de soirée, il nous tournait autour, ça commençait
00:16:46Mon collègue a annoncé sa qualité de police
00:16:49mais alors que dans un monde normal ça aurait dû calmer les ardeurs des autres
00:16:52au contraire, il voulait en découdre
00:16:55Donc on s'est vite retrouvés à deux fonctionnaires
00:16:58Il n'y a pas d'autre terme
00:17:01Donc oui, on a vraiment eu peur pour notre vie
00:17:04On s'est fait lyncher comme des chiens ce soir-là
00:17:07Les deux policiers ont immédiatement été transportés à l'hôpital
00:17:10Face à ce déferlement de violence, ils attendent une réponse ferme de la justice
00:17:13Si des sanctions exemplaires ne sont pas prononcées
00:17:16des sanctions à la hauteur des faits commis
00:17:19qui sont absolument abjectes
00:17:22Nos collègues, mes collègues m'ont dit qu'ils mettraient sac à terre
00:17:25Sac à terre, ça veut dire quoi ?
00:17:28Ça veut dire qu'ils vont se faire porter pâle
00:17:31Cinq suspects ont été interpellés et placés en garde à vue
00:17:34Ces individus sont connus des services de police
00:17:37notamment pour des violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique
00:17:40sont connus également pour des refus d'obtempérer
00:17:43Leur place, elle est au trou. Leur place, c'est en prison
00:17:46Déferrés au parc Adoni samedi après-midi
00:17:49ils devraient comparaître lundi devant le tribunal correctionnel
00:17:52Grâce au mot du cardinal Boustillot, il y a un instant
00:17:55la société française a besoin de retrouver une vie meilleure, plus juste
00:17:58plus habituelle
00:18:01On voit que là, c'est absolument indescriptible
00:18:04puisqu'on a des suspects mis en cause
00:18:07qui étaient connus des services de police déjà pour agression
00:18:10ils étaient connus pour refus d'obtempérer
00:18:13et puis ils sont dehors
00:18:16et là, mais sans aucune impunité
00:18:19Vous êtes tabassé de votre collègue
00:18:22Aujourd'hui, on est dans un monde où lorsque vous dites que vous êtes policier
00:18:25vous n'arrêtez pas une infraction, mais vous vous faites lyncher
00:18:28C'est absolument insupportable
00:18:31C'est une honte, ça tord le ventre de tous les flics qui regardent ces images
00:18:34mais de tout un chacun
00:18:37C'est un sentiment de révolte qui est partagé
00:18:40Vous faites allusion à un sentiment d'impunité
00:18:43Là, c'est pire que ça, c'est un sentiment de légitimité
00:18:47L'Etat est rejeté, l'Etat est illégitime
00:18:50donc sans prendre à la police, c'est légitime
00:18:53puisque l'Etat ne l'est pas et que ce sont les représentants de l'Etat
00:18:56Pourquoi est-ce qu'on en est là ?
00:18:59On en est là à la fois parce que la police est l'ennemi dans le cadre du trafic de stupéfiants
00:19:02là, initialement, on leur propose de la drogue
00:19:05et aussi parce qu'il y a un environnement délétère politique
00:19:08avec un police bashing, avec une banalisation
00:19:11du fait de contester l'autorité de l'Etat
00:19:14systématiquement, l'Etat est abaissé, l'Etat est malmené
00:19:17la police également, donc on vient à s'en prendre au force de l'ordre
00:19:20Il est important que nous revenions sur cette actualité
00:19:23totalement révoltante
00:19:26Nous revenons sur la visite du pape François Ajaccio
00:19:29Elle se poursuit, elle se termine
00:19:32Vous voyez le Saint-Père actuellement descendre et saluer Emmanuel Macron
00:19:35Vous le voyez, les deux hommes qui vont s'entretenir à l'aéroport d'Ajaccio
00:19:38après cette messe présidée par le Saint-Père
00:19:41que vous avez pu suivre en direct sur CNews
00:19:44Sixième rencontre entre les deux hommes
00:19:47Ils se connaissent plutôt bien
00:19:50puisque les interrogations, c'est de savoir quelle est la relation précise
00:19:53entre eux, on parlait de vexation
00:19:56puisque le Saint-Père, rappelons-le, n'était pas à Paris la semaine dernière
00:19:59Voilà, ils se connaissent, sixième fois qu'ils se rencontrent
00:20:02On vient de les voir d'ailleurs se serrer la main à l'instant
00:20:05Les choses avaient plutôt bien commencé entre eux
00:20:08C'est vrai qu'il avait été élevé dans des institutions jésuites
00:20:11qu'il y avait une connaissance chez lui
00:20:14dont le discours des Bernardins avait pu donner un reflet
00:20:17Donc c'est vrai qu'il y a une sorte de tutoiement d'Emmanuel Macron
00:20:20avec la chose spirituelle qui a pu intéresser
00:20:23même si c'est un discours qu'il faut aussi décrypter
00:20:26Tutoiement avec le pape d'ailleurs, si je puis me permettre
00:20:29Il faut regarder les choses d'un peu plus près
00:20:32Je crois qu'aujourd'hui les choses sont un peu complexes
00:20:35Le pape a dit je n'irai pas à Paris
00:20:38Il faut l'entendre de plusieurs manières aussi
00:20:41C'est qu'il y a des lois en France, la constitutionnalisation de l'IVG
00:20:44La loi sur la fin de vie qui se prépare en février
00:20:47Ce sont quand même des signes inamico envoyés à la face du Saint-Père
00:20:50qui n'a de cesse de rappeler ce que l'Église catholique a toujours dit
00:20:53sur le sujet, même avec des mots qui peuvent paraître extrêmement durs
00:20:56Quand il dit en Belgique que les médecins qui pratiquent l'avortement
00:20:59sont des tueurs à gages, il faut quand même assumer médiatiquement
00:21:02aujourd'hui cette prise de position, ce n'est pas rien de le dire
00:21:05Emmanuel Macron envoie vraiment des signaux totalement à l'opposé
00:21:08de ce que le pape dit
00:21:11Le pape François en ne la lui fait pas
00:21:14Il a peut-être considéré que se rendre à Notre-Dame de Paris
00:21:17c'était faire une gentillesse à un pouvoir
00:21:20qui risquait de le manipuler, de se médiatiser à travers lui
00:21:23Il y a peut-être cette dimension-là
00:21:26et on verra sur quoi portent leurs discussions
00:21:29Je ne veux pas dire qu'elles soient juste formelles
00:21:32dans la mesure où déjà elle sera courte
00:21:35Je me souviens du pape qui arrivait au palais du Pharaon à Marseille
00:21:38Emmanuel Macron lui avait donné le bras pour avancer
00:21:41Il y avait toute une démarche communiquante autour de ça
00:21:44qui donnait l'impression qu'il y avait de bonnes relations entre eux
00:21:47Maintenant, il faut voir sur quoi ça peut déboucher
00:21:50parce que l'exécutif n'envoie pas vraiment de signes très favorables
00:21:53à ce que l'Église a l'habitude de défendre
00:21:56Nous faisons un détour par l'aéroport d'Ajaccio
00:21:59où se trouve Olivier Benquemoun
00:22:02Nous avons vu en direct sur CNews l'arrivée
00:22:05de cette poignée de mains entre le Saint-Père et Emmanuel Macron
00:22:08avec un entretien de quelques minutes prévus à présent
00:22:14Vous voyez environ une demi-heure de rencontre
00:22:17en tête-à-tête entre le chef de l'État et François
00:22:20où il sera question d'y léliser
00:22:23de sujets internationaux qu'ils ont en partage
00:22:26Sous-entendu, on va éviter les polémiques
00:22:29on va éviter les sujets qui fâchent, il y en a
00:22:32Vous le savez, les positions du Pape ne sont pas celles de la France
00:22:35notamment sur l'IVG et la constitutionnalisation de l'IVG
00:22:38et sur l'euthanisie
00:22:41ou l'accompagnement des malades
00:22:44Ça fait partie des sujets
00:22:47Donc une demi-heure, d'ici quelques minutes
00:22:50On a quelques images également de cet entretien
00:22:53de la distribution, de l'échange plutôt de cadeaux
00:22:56En tout cas, c'est Emmanuel Macron qui est venu avec des cadeaux
00:22:59C'est la tradition également. Emmanuel Macron va remettre
00:23:02deux livres dont un sur la cathédrale restaurée
00:23:05C'est un symbole
00:23:08Évidemment, ce n'est pas n'importe quoi
00:23:11Évidemment, tout le monde a dit que sa sainteté avait manqué
00:23:14à Notre-Dame et on a vu les raisons
00:23:17On a vu qu'il ne voulait pas avoir un accueil d'homme politique
00:23:20puisqu'il a cette fonction également, François 1er
00:23:23mais d'être un pape, un prêtre
00:23:26parmi ceux qui l'attendent
00:23:29qui l'aiment
00:23:32et les Corses, vous avez vu cette ferveur
00:23:35Ça, c'était le plus important
00:23:38Ça ne va pas durer très longtemps encore une fois
00:23:41Emmanuel Macron devrait repartir tout de suite après
00:23:44Quant à François, il devrait quitter l'aéroport
00:23:47ensuite par cet appareil qui est juste derrière moi
00:23:50d'Air Corsica
00:23:53Merci beaucoup Olivier Benkemoune, avec Sacha Robin, nous reviendrons vers vous
00:23:56Nous allons voir dans un instant les deux hommes
00:23:59qui vont être photographiés, filmés côte à côte avant de s'entretenir en tête à tête
00:24:02on l'a compris sur des sujets internationaux
00:24:05Le pape François qui s'est rendu deux fois sur le territoire français
00:24:08depuis le début de son pontifical en 2013, c'était à Strasbourg en 2014
00:24:12On se souvient à Marseille en 2023, trois fois
00:24:15et là en Corse, mais jamais de visite d'Etat
00:24:18Marie de Greffes-Madelin, c'est-à-dire qu'elle n'est jamais venue à Paris
00:24:21de manière officielle avec le protocole d'un chef d'Etat
00:24:24Cela révèle quelque chose aussi selon vous
00:24:27du pape François et de sa relation avec la France
00:24:30Je pense que ça révèle surtout la relation
00:24:33avec Emmanuel Macron
00:24:36et que c'est la personnalité, peut-être l'arrogance d'Emmanuel Macron
00:24:39qui explique effectivement qu'il n'est pas venu de visite
00:24:42et encore une fois qu'il ne soit pas venu la semaine dernière à Notre-Dame
00:24:45Je crois que c'est vraiment la personnalité du chef de l'Etat
00:24:48Le en même temps, ce pape encore une fois qui est assez clivant
00:24:51Le en même temps d'Emmanuel Macron, je pense que ça a du mal à passer
00:24:54Kevin Bossuet
00:24:57Oui, je suis d'accord avec ce qui a été dit
00:25:00Le pape François aime l'humilité
00:25:03Il n'aime pas les convenances
00:25:06Il n'aime pas tout ce qui est obligatoire, tout ce qui est institutionnel
00:25:09Et j'entendais ici et là que le pape François n'aime pas la France
00:25:12Vous l'avez rappelé, il est quand même venu 3 fois
00:25:15Certes, en 2014, il est resté très peu longtemps
00:25:18Je crois qu'il est resté seulement 4 heures
00:25:21Mais par exemple, il n'est jamais venu en Allemagne
00:25:24Il n'est jamais venu en Espagne ou il n'est jamais revenu notamment en Argentine
00:25:27Donc il faut quand même signaler cela
00:25:30Après, je pense qu'il n'aime pas en effet l'arrogance française
00:25:33Il lui a demandé s'il allait venir à Paris
00:25:36Il a dit de manière un petit peu énervée
00:25:39Non, je ne viendrai pas à Paris
00:25:42Je pense que le but du pape François, c'est aussi d'incarner véritablement une église accessible à tous
00:25:45Il est très attaché notamment aux périphéries
00:25:48Je vous propose, Kevin, qu'on essaye d'écouter
00:25:51Cet échange entre le pape François et Emmanuel Macron
00:25:54On va essayer de percevoir
00:25:57Voilà
00:26:01Ça c'est spécial pour vous
00:26:11Voilà, le pape François qui vient d'échanger quelques mots
00:26:14On l'a vu, ce livre, ce cadeau
00:26:17Sur Notre-Dame de Paris
00:26:20Peut-être qu'il a été présenté Louis de Freyne
00:26:23Je ne sais pas si c'était un livre d'or plus précisément qu'on vient de voir
00:26:26Je n'ai pas distingué très précisément
00:26:30Plus tard, il y a entouré de différents cardinaux
00:26:33On a pu apercevoir tout à l'heure le président de la conférence des évêques de France
00:26:36Monseigneur Moulin-Beaufort
00:26:39Qui n'entoure pas
00:26:42Le pape François et Emmanuel Macron
00:26:45Donc là, pour une signature
00:26:48Nous ne distinguons pas tout à fait ce qui est en train de se passer
00:26:51Mais le protocole qui se poursuit
00:26:54On le disait, échange de cadeaux
00:26:58Peut-être signature d'un livre d'or avant un entretien
00:27:01Le tempo paraît formel quand même
00:27:04A l'aéroport, avant de partir, sur une distance assez courte
00:27:07Ca ressemble à un passage obligé
00:27:10Et pas du tout à l'axe central de sa visite
00:27:13Là, on voit qu'on est déjà dans l'après
00:27:16Ce qui est quand même assez paradoxal
00:27:19Parce que c'est un chef de l'Etat
00:27:22C'est une rencontre de chef d'Etat
00:27:25Le chef d'Etat était très sûr de lui
00:27:28En matière de réglages protocolaires
00:27:31Pour que les genres ne soient pas confondus
00:27:34Et que cette réception d'Emmanuel Macron à l'aéroport d'Ajaccio
00:27:37Soit prise uniquement pour ce qu'elle est
00:27:40Et qu'elle soit assez distincte du sens qu'il voulait donner à sa visite
00:27:43Parce qu'il y a des visites apostoliques
00:27:46Où, lorsqu'il descend de son avion
00:27:49Le pape va directement voir le chef d'Etat
00:27:52Le pape en bon jésuite peut-être nous fait-il passer un message ?
00:27:55A mon avis, complètement
00:27:58Parce que le protocole se règle plutôt sur l'ordre
00:28:01Que les institutions reçoivent le chef d'Etat
00:28:04On a la descente d'avion
00:28:07On a tout un protocole laïc, républicain, civil
00:28:10Qui l'emmène généralement jusqu'à une ambassade
00:28:13Ou alors jusqu'au palais présidentiel
00:28:16Où se tient un rendez-vous
00:28:19Il y a des voyages pontificaux qui se sont déroulés de la sorte
00:28:22Mais là, on voit bien que le calendrier était tout à fait inversé
00:28:25Et que le Saint-Siège, à travers l'ordre donné par le pape lui-même
00:28:28A voulu imposer ses priorités
00:28:31Et la priorité dans le temps est extrêmement importante
00:28:34Thomas Bonneve, peut-être avez-vous des informations
00:28:37Qui vous sont venues de l'Elysée
00:28:40Notamment sur l'organisation de ce voyage
00:28:43Ça a pu être difficile
00:28:46Il y a eu des tractations, peut-être
00:28:49Pour savoir à quel moment les deux hommes allaient se rencontrer
00:28:52Peut-être avez-vous des indiscrétions à nous partager
00:28:55Pas réellement, mais ce que l'on constate
00:28:58On a l'impression que c'est quand même un peu le strict minimum
00:29:01De ce que le protocole peut nous offrir
00:29:04En termes de rencontre entre un chef d'Etat et le pape
00:29:07Effectivement, Emmanuel Macron ne pouvait pas laisser venir le pape en France
00:29:10Sans le rencontrer
00:29:13Il ne dit pas qu'il est venu à Marseille ou à Corse
00:29:16Il dit qu'il vient à Marseille ou à Ajaccio
00:29:19Ce n'est pas une visite d'Etat officielle
00:29:22À Strasbourg c'est la même chose
00:29:25L'objectif qu'il veut atteindre avec ces déplacements
00:29:28Je ne crois pas qu'il faille trop personnifier les relations
00:29:31Entre Emmanuel Macron et le pape
00:29:34Je ne crois pas que ça tienne de ce registre
00:29:37En revanche, c'est vrai qu'il y a un message dans le périmètre de cette visite
00:29:40Dans les choix du souverain
00:29:43Il n'est pas aussi élevé dans l'humiliation que Canossa
00:29:46Mais c'est plus bas
00:29:49C'est entre deux avions
00:29:52Effectivement, je le disais tout à l'heure
00:29:55Il y a des fidèles aussi français
00:29:58Qui se sont interrogés de l'absence d'Emmanuel Macron
00:30:01Lors de la réouverture de Notre-Dame de Paris
00:30:04Lorsqu'il dit l'absence du pape
00:30:07Il était même central
00:30:10Merci de me le rappeler, je me suis trompé
00:30:13Alors qu'il va y avoir la photo officielle
00:30:16Voyons les deux hommes qui vont échanger sur des sujets internationaux
00:30:19Visiblement, des sujets qui ne fâchent pas trop
00:30:22On imagine peut-être le Proche-Orient
00:30:25Entre les deux hommes
00:30:28Quoique, il y a des positions qui diffèrent
00:30:31Sur l'Ukraine, le sort des chrétiens d'Orient
00:30:34Exactement, la situation en Syrie
00:30:37Ce sont peut-être des sujets qui vont être abordés
00:30:40Entre les deux hommes
00:30:43Alors que là, il y a bien évidemment la photo
00:30:46Encore protocolaire
00:30:49J'ai envie de dire, en tout cas, Arnaud Glarsfeld
00:30:52Sur la relation entre le pape François et la France
00:30:55Plus généralement, peut-être pas entre le pape François et Emmanuel Macron
00:30:58Mais entre le pape François et la France
00:31:01J'ai envie de dire encore
00:31:04J'adore ces moments
00:31:07La population était très forte
00:31:10C'est une fierté pour la ville d'Axiou
00:31:13Pour la Corse, pour la France
00:31:16Nous en savons la valeur
00:31:19Et je veux avoir une pensée pour
00:31:22Nos compatriotes à Mayotte
00:31:25Qui ont subi ces dernières heures
00:31:28Les plus terribles et qui pour certains ont tout perdu
00:31:31Perdu la vie, perdu tout
00:31:34Et voilà, d'une île l'autre
00:31:37D'un territoire de France et d'un continent l'autre
00:31:40J'ai cette pensée pour eux en étant avec vous aujourd'hui
00:31:43La joie en Corse que vous avez apporté
00:31:46Et la tristesse à Mayotte
00:31:49Pour laquelle nous allons agir
00:31:53Merci
00:31:56Merci à vous
00:32:22On a appris il y a quelques minutes
00:32:25Une situation très inquiétante
00:32:28Vous voyez les gendarmes départementaux
00:32:31Qui s'apprêtent à faire une haie d'honneur
00:32:34Pour le Saint-Père qui s'entretient
00:32:37A l'heure actuelle avec Emmanuel Macron
00:32:40On lisait fort probablement
00:32:43La situation internationale au menu
00:32:46Thomas Bonnet peut-être des précisions
00:32:49Ça va rester dans le huis clos de leurs échanges
00:32:52On a quand même noté Emmanuel Macron
00:32:55Qui a choisi délibérément
00:32:58De ce court moment qui était ouvert à la presse
00:33:01De parler de la situation à Mayotte
00:33:04Parce qu'il y en avait évidemment été fait référence
00:33:07Lors de cette visite du Pape
00:33:10Et c'est le sujet qui va monopoliser
00:33:13L'attention de l'exécutif pour les prochaines heures
00:33:17Des renforts qui ont été envoyés
00:33:20Nous restons sur cette visite du Pape
00:33:23Si vous nous rejoignez sur CNews
00:33:26Le Pape s'apprête à partir après un entretien
00:33:29Avec Emmanuel Macron
00:33:32Après avoir salué, c'est ce qu'on peut retenir
00:33:35De cette visite, la piété populaire
00:33:38Le Pape François qui s'est appuyé sur cette tradition
00:33:41Pour appeler les fidèles à s'ouvrir au monde
00:33:44C'est ce que nous pouvons retenir du Saint-Père
00:33:47S'ouvrir au monde, je ne sais pas ce que ça veut dire
00:33:50Le discours que j'ai entendu à vélo en venant ici
00:33:53C'était un beau discours de compassion
00:33:56De bienveillance envers son prochain
00:33:59Envers les aînés, comme je l'ai dit tout à l'heure
00:34:02Il a prêché une laïcité plus positive
00:34:05C'est-à-dire plus permissive
00:34:08C'est une vision des choses
00:34:11Et il n'a peut-être pas tort
00:34:14Parce que la France est un des rares pays
00:34:17Qui pratique la laïcité
00:34:20Donc ce n'est pas quelque chose d'élémentaire
00:34:23Moi qui ai grandi en partie aux Etats-Unis et en Israël
00:34:26Je m'adapte, mais ça ne me choque pas
00:34:29De voir des gens voilés, ou de voir des gens avec une kippa
00:34:32Ou de voir des religieuses dans la rue
00:34:35Vous voyez ce que je veux dire
00:34:38Est-ce qu'il a compris le pape François Louis-Dauphrène
00:34:41Cette laïcité si française
00:34:44C'est une spécificité bien évidemment de notre pays
00:34:47Il la comprend, il saisit ou pas le fonctionnement ?
00:34:50Peu de gens la comprennent dans le monde
00:34:53Peu de gens la comprennent, même si on en rappelle souvent
00:34:56Les fondements chrétiens quand on dit les paroles du Christ
00:34:59Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César
00:35:02Ce qui veut dire que César n'est pas Dieu
00:35:05Le fait qu'il ne devait pas y avoir de confusion des registres
00:35:08Et que ça n'était pas un empiètement du religieux dans les politiques
00:35:11Mais la distinction des ordres
00:35:14Et que ces ordres devaient s'épauler mutuellement
00:35:17C'est un message à l'endroit de ceux qui utilisent le mot laïcité
00:35:20Dans les cocktails mondains pour ne pas dire athéisme
00:35:23Parce que l'athéisme c'est violent, c'est frontal
00:35:26Et qui utilise le faux nez de la laïcité
00:35:29Mais la laïcité bien comprise, celle qu'il défend
00:35:32La laïcité positive ou laïcité douce
00:35:35Ainsi qu'on caractérise la Corse
00:35:38C'est en fait une version apaisée des relations entre l'Etat et la société
00:35:42Et pour dire aussi tout le rôle
00:35:45En termes de cohésion sociale et de lien social
00:35:48Que les religions sont appelées à jouer
00:35:51Parce que l'Etat, on le sait, est en difficulté budgétaire
00:35:54Mais l'Etat ne se résume pas à son corps administratif
00:35:57L'Etat c'est nous, c'est notre responsabilité
00:36:00De nous occuper des autres, de prendre notre part
00:36:03Et donc il a bien souligné dans son discours
00:36:06L'engagement auquel les chrétiens étaient appelés dans la société
00:36:09Et le service qu'ils devaient rendre à tous
00:36:12C'est ça aussi la laïcité bien comprise
00:36:15C'est faire confiance à tous ceux, je pense aux caritatifs en particulier
00:36:18Toutes les personnes qui dorment dans la rue
00:36:21Les personnes qui sont violées et dont il faut s'occuper
00:36:24Les personnes qui sont en désespoir
00:36:27Moi j'ai été très sensible au fait qu'il fustige notre société de consommation
00:36:30En rappelant effectivement qu'aujourd'hui la priorité
00:36:33Ce n'est pas d'aller se précipiter pour aller faire les courses de Noël
00:36:36Et que cette société de consommation
00:36:39Elle a perdu, elle a creusé
00:36:42Nos absences de valeurs
00:36:45Et effectivement il est revenu sur cette importance
00:36:48De la bienveillance de son prochain
00:36:51Qui sont des valeurs de la République
00:36:55Et on peut voir dans les pays de l'Est
00:36:58De l'Est de l'Europe qui était sous le joug soviétique
00:37:01Quand la religion a été quasi interdite
00:37:04Une fois que la cocotte minute a explosé
00:37:07La religion est revenue en force
00:37:10C'est dur, les gens ont besoin de religieux je crois
00:37:13Les gens ont besoin d'exprimer
00:37:16Moi en France je vois actuellement
00:37:19C'est difficile d'avoir des sociétés sans religion
00:37:23Bon après il faut
00:37:26On a connu les guerres de religion en France
00:37:29Les gens s'en souviennent dans l'inconscient collectif
00:37:32Donc il ne faut pas provoquer des conflits entre les religions
00:37:35Il faut apaiser les tensions
00:37:38Mais faire comme si le fait religieux n'existait pas
00:37:41C'est s'aveugler je crois
00:37:44J'ai aussi entendu Kevin Bossuet
00:37:47C'est compliqué pour une société de vivre sans religion
00:37:50On a aussi entendu avec ce peuple corse
00:37:53Qui a une tradition très forte
00:37:56Qui est très fière de son île
00:37:59Très fière de l'empereur Napoléon aussi
00:38:02C'était assez surprenant de voir l'empereur Napoléon dans la crèche
00:38:05C'était l'une des images marquantes qu'on a pu voir
00:38:08Sur ces news
00:38:11En tout cas il y a ce lien entre religion et tradition
00:38:14Oui c'est pour ça que le pape a mis en avant la piété populaire
00:38:17Une chrétienté qui s'ancre dans l'identité des gens
00:38:20Un christianisme qui est accessible à tous
00:38:23Et qui se voit dans le quotidien
00:38:26Et c'est vrai que l'on voit ça en Corse
00:38:29Où les églises sont fleuries
00:38:32En haut des montagnes vous avez des croix chrétiennes
00:38:35Vous avez l'importance également des confréries
00:38:38Il y a plus de 3000 personnes qui appartiennent à ces confréries
00:38:41Et qui tous les jours se mobilisent autour des valeurs d'entraide
00:38:44Et autour des valeurs de charité
00:38:47Et c'est quelque chose qui est important
00:38:50Et ça rappelle en effet l'importance de notre tradition chrétienne
00:38:53Et de nos racines chrétiennes
00:38:56Alors après pour revenir sur la laïcité
00:38:59Attention il ne faut pas opposer comme le font ce que j'appelle les laïcats
00:39:02La laïcité à la française
00:39:05Avec justement nos racines chrétiennes
00:39:08Avec nos traditions chrétiennes
00:39:11A une séparation du spirituel et du temporel
00:39:14A une séparation de l'église et de l'état
00:39:17Tout en étant très fiers d'être une nation qui est à la base chrétienne
00:39:20Tout en étant très fiers de nos fêtes chrétiennes
00:39:23Tout en étant très fiers de nos petites crèches devant les mairies
00:39:26Et moi ce que je regrette en effet
00:39:29C'est qu'il y en a beaucoup qui utilisent la laïcité
00:39:32Pour effacer finalement toutes nos traditions
00:39:35Pour effacer notre identité
00:39:38Pour crier, s'offusquer
00:39:41Parce qu'il y a une crèche de Noël devant une mairie
00:39:44Mais je trouve ça profondément inconscient
00:39:47Et ça revient effectivement, c'est ce qu'on appelle un marronnier
00:39:50C'est scandaleux et je crois qu'il faut le redire
00:39:53Mais attention si ce message ne me gênerait pas
00:39:56Si on était un pays fier de ses valeurs chrétiennes
00:39:59Et si notre modèle assimilationniste
00:40:02C'était un modèle qui comptait en France le problème
00:40:05C'était sur notre sol une islamisation de la société française
00:40:08Le problème de l'islam politique
00:40:11Et aujourd'hui la laïcité c'est aussi un moyen
00:40:14En effet de se défendre face à des gens
00:40:17Qui veulent imposer des normes
00:40:20Des normes qui sont anti-chrétiennes
00:40:23Et des normes qui sont anti-françaises
00:40:26Donc la laïcité il faut voir ça aussi comme un bouclier
00:40:29Aujourd'hui concrètement et à l'école en tout cas
00:40:32Juste un mot, le pape François qui devrait à mon avis pas tarder
00:40:35En tout cas on a vu les journalistes qui l'accompagnaient
00:40:38Regagner l'avion, il y a eu du mouvement
00:40:41Le pape François qui s'entretient en ce moment même
00:40:44Avec Emmanuel Macron, on va peut-être parler un petit peu de politique
00:40:47Emmanuel Macron dans un instant mais avant Arnaud Percelli
00:40:50De devant une mairie c'est permis, c'est à l'intérieur
00:40:53Oui mais vous savez voilà
00:40:56Ça dépend où est le devant
00:40:59Le pouvoir de tel sujet c'est ça qui est navrant
00:41:02Vous avez vu dans l'éducation nationale ce qui s'est passé récemment
00:41:05Vous avez quand même l'inspection générale qui s'est offusquée
00:41:08Parce qu'il y avait un calendrier de l'Avent
00:41:11Et l'utilisation du mot Noël, c'est parfaitement ridicule
00:41:14Vous avez beaucoup de musulmans dans notre pays
00:41:17Qui souhaitent joyeux Noël aux chrétiens
00:41:20Et beaucoup de chrétiens qui souhaitent bon ramadan aux musulmans
00:41:23C'est la base de notre société
00:41:27Et puis à force de vouloir mettre en avant une laïcité agressive
00:41:30Les gens se détournent de la laïcité
00:41:33Ne comprennent plus ce que c'est que la laïcité
00:41:36La laïcité à la française n'est pas contre les religions
00:41:39C'est justement créer un espace commun
00:41:42Pour que tous les gens qui ont des religions différentes
00:41:45Puissent cohabiter, donc attention à cela
00:41:48Et on voit les sondages d'opinion qui montrent que beaucoup de musulmans
00:41:51Certains chrétiens et catholiques voient finalement
00:41:54La laïcité comme étant une agression à l'encontre de leurs valeurs
00:41:57Et à l'encontre d'une religion
00:42:00Je pense qu'en effet on explique très mal ce qu'est la laïcité
00:42:03Les laïcards comme j'aime les nommer font beaucoup de mal à la laïcité
00:42:06Alors qu'ils prétendent défendre cette valeur
00:42:09C'est vrai, exactement, vous avez tout à fait raison Kevin Bossuet
00:42:12Je vous propose du temps de cet entretien
00:42:15Qui ne devrait pas tarder entre le Saint-Père et Emmanuel Macron
00:42:18Peut-être pour faire une petite parenthèse politique
00:42:21En règle générale c'est vrai que lorsque le Saint-Père se déplace à l'étranger
00:42:24Il a pour habitude en premier d'aller à la rencontre du chef de l'Etat
00:42:27Cela n'a pas été le cas aujourd'hui
00:42:30Puisque la visite apostolique se termine à l'aéroport
00:42:33Avec la rencontre entre Emmanuel Macron et le pape François
00:42:36Emmanuel Macron qui a dit, tout à l'heure on l'a entendu
00:42:39Sa pensée pour les habitants de Mayotte
00:42:42Et il promet d'agir
00:42:45Mais on le voit, une séquence politique difficile pour le chef de l'Etat
00:42:48Est-ce qu'il n'est pas en train de perdre un petit peu de pouvoir politique ?
00:42:53Une séquence en plus qui n'a rien à voir avec la situation que nous traversons
00:42:58Mais j'ai en tête François Bayrou
00:43:01Qui finalement va recevoir le Rassemblement National demain
00:43:04Et qui a proposé à LFI alors que le chef de l'Etat lui avait dit non
00:43:07Hors de question, il va le faire
00:43:10Là le chef de l'Etat aujourd'hui qui se retrouve en bout de course
00:43:13Pour cette visite papale
00:43:16Je pense évidemment que ça ne va pas si fort que cela
00:43:19Je ne sais pas si on peut lier tout à fait les deux
00:43:22Ce n'est pas lié, mais il y a un message
00:43:25Il y a un contexte qui n'est pas très favorable
00:43:28François Bayrou, le fait qu'il veuille dialoguer demain
00:43:31A la fois avec le Rassemblement National
00:43:34Ce sera le premier parti qu'il va recevoir à Matignon
00:43:37A 9h demain matin, Marine Le Pen et Jordan Bardella seront à Matignon
00:43:40Pour échanger avec François Bayrou
00:43:43C'est le premier acte de désobéissance de François Bayrou
00:43:46Très clairement il désobéit
00:43:49Il faut rappeler qu'Emmanuel Macron a confié comme mandat au nouveau locataire de Matignon
00:43:52De poser les bases d'un accord politique avec tous les partis
00:43:55Hors LFI et RN
00:43:58Et finalement François Bayrou décide d'inclure ces deux forces politiques
00:44:01A ses discussions
00:44:04C'est donc le premier acte de désobéissance
00:44:07Qui est finalement la continuité aussi de la relation qui est en train de s'installer
00:44:10Entre François Bayrou et Emmanuel Macron
00:44:13Parce que je vous rappelle que s'il a été nommé à Matignon
00:44:16C'est aussi un peu au forceps qu'il a été finalement choisi
00:44:19Ce n'était pas le choix initial du chef de l'Etat
00:44:22Il a réussi à lui tordre le bras et à conduire à sa nomination
00:44:25Donc la relation entre les deux hommes va là aussi être très intéressante à observer
00:44:28D'un point de vue strictement politique
00:44:31En revanche je pense que François Bayrou est absolument dans le vrai
00:44:34Lorsqu'il décide d'inviter à Matignon
00:44:37Emmanuel Macron et la France Insoumise
00:44:40Parce que c'est ce qui avait provoqué la perte de Michel Barnier
00:44:43De toute façon il avait trop attendu avant de discuter avec Marine Le Pen
00:44:46Une erreur qu'elle ne veut pas commettre
00:44:49Peut-être a-t-il entendu le message des Français
00:44:52Qui ne comprennent pas pourquoi 11 millions d'électeurs seraient mis sur la touche
00:44:55Alors que la France traverse une période délicate, difficile
00:44:58Qui a besoin de toutes ses forces, de toutes ses idées
00:45:01On le sait bien que la France est à droite
00:45:04Peut-être que c'est cela que François Bayrou a compris
00:45:07Oui je pense que François Bayrou ne veut pas réitérer
00:45:10Les maladresses de Michel Barnier
00:45:13Qui a pu apparaître comme étant méprisant vis-à-vis de Marine Le Pen
00:45:16Et des électeurs du Rassemblement National
00:45:19Mais là il y a quand même une belle ironie
00:45:22On sent finalement le boomerang qui revient dans la figure d'Emmanuel Macron
00:45:25Le boomerang du pseudo front républicain du second tour
00:45:28Des élections présidentielles
00:45:31Finalement on se rend compte aujourd'hui
00:45:34Qu'on ne peut pas faire sans Marine Le Pen
00:45:37Le Rassemblement National est une force électorale extrêmement importante
00:45:40Et exclure 11 millions d'électeurs
00:45:43C'est véritablement mettre en avant une forme de verrouillage démocratique
00:45:46Et dernière chose que j'aimerais dire également
00:45:49On a souvent dit que Marine Le Pen
00:45:52Baisserait dans les enquêtes d'opinion
00:45:55A la suite de la motion de censure
00:45:58En disant que les électeurs modérés
00:46:01Ne suivraient pas Marine Le Pen
00:46:04Parce que la censure déboucherait sur le chaos
00:46:07Sauf qu'on s'est rendu compte qu'il n'y a pas de crise économique émergée
00:46:10On s'est rendu compte que rien ne s'est passé
00:46:13Et que l'apocalypse que l'on nous prédisait
00:46:16N'a pas eu lieu
00:46:19Et en outre par rapport à l'électorat traditionnel du RN
00:46:22Les catégories plus populaires se sont rendu compte
00:46:25Que l'élection modérée pour le RN pouvait être extrêmement utile
00:46:28Puisque Marine Le Pen a réussi à faire tomber le gouvernement
00:46:31Donc là je crois qu'en effet le RN sort renforcé
00:46:34De cet épisode politique
00:46:37Et Marine Le Pen également
00:46:40Et dans cette séquence le RN qui n'a plus qu'à se frotter les mains
00:46:43Et observer ce qui se passe
00:46:46C'est Gilbert Collard du RN
00:46:49Qui a dit il y a quelques jours
00:46:52Vous verrez la première personne avec laquelle
00:46:55François Bayrou va se fâcher ce sera le chef de l'état
00:46:58Emmanuel Macron. Bien visiblement est-ce que ce n'est pas un premier signal
00:47:01peut-être Marie de Greffes-Madelin
00:47:04Oui je pense qu'effectivement
00:47:07François Bayrou est un homme de consensus
00:47:10Donc il a parfaitement compris
00:47:13Qu'il devait recevoir le RN et LFI
00:47:16Et que cette stratégie sera d'autant plus gagnante
00:47:19En face d'Emmanuel Macron à qui effectivement
00:47:22Il a tordu le bras dès leur première entrevue
00:47:25Et donc maintenant il va essayer
00:47:28De démontrer jour après jour qu'effectivement
00:47:31Lui-même a les pleins pouvoirs et qu'Emmanuel Macron
00:47:34Est délaissé au deuxième rang
00:47:37Surtout que le RN a changé
00:47:40Marine Le Pen a fait sa mue
00:47:43Et elle a répudié d'une certaine façon son père
00:47:46Que le RN était antisémite
00:47:49Et qu'il considérait les chambres à gaz comme un point de détail
00:47:52Ou que Jean-Marie Le Pen doutait
00:47:55De l'existence des chambres à gaz
00:47:58Il était tout à fait légitime de reléguer
00:48:01Le RN hors de l'arc républicain
00:48:04Mais aujourd'hui alors que Marine Le Pen
00:48:07A changé, a condamné la rafle du Veldiv
00:48:10A condamné le maréchal Pétain
00:48:13Avec lequel le Front National défilait
00:48:16Avant lors du défilé du 1er mai
00:48:19Ce n'est pas juste
00:48:22Parce qu'elle a changé
00:48:25Elle doit aimer son père comme j'aime le mien
00:48:28Et pourtant elle l'a répudié
00:48:31Tout en l'aimant pour des motifs politiques
00:48:34Donc en le laissant rentrer dans l'arc républicain
00:48:37Je crois qu'on apaiserait beaucoup de tensions
00:48:40Pour la société française
00:48:43Et on ferait beaucoup pour la cohésion nationale
00:48:46Alors que nous voyons les gendarmes
00:48:49Allez-y, pardonnez-moi
00:48:52Je pense que sans revenir à un aspect historique
00:48:55Aujourd'hui Marine Le Pen a la faveur des Français
00:48:58Parce qu'elle a compris la souffrance dans le milieu rural
00:49:01Elle a compris la question du pouvoir d'achat
00:49:04Des retraites
00:49:07Elle a compris bien sûr le problème lié à l'immigration
00:49:10Mais c'est cette proximité qu'elle a avec les Français
00:49:13Alors qu'Emmanuel Macron a encore une fois
00:49:16Cette arrogance de la capitale
00:49:19Le fossé qu'il a creusé lui-même
00:49:22Entre Paris et les provinces
00:49:25Peut-être arrêtons-nous sur un homme
00:49:28Bruno Retailleau
00:49:31Qui justement était là en Corse
00:49:34François Bruno Retailleau qui va prendre la direction de Mayotte
00:49:37Vous le savez la situation est catastrophique
00:49:40Là-bas sur place des renforts sont attendus
00:49:43On parle à cette heure d'une centaine de morts
00:49:46En tout cas Bruno Retailleau l'homme fort du gouvernement Barnier
00:49:49Gérard Larcher il a demandé à François Bayrou sa reconduction
00:49:52Quand sait-on Thomas Bonnet
00:49:55Est-ce qu'il fait partie des hommes forts du gouvernement Barnier
00:49:58Qui pourraient rester dans le gouvernement Bayrou
00:50:01C'est crédible à l'heure où on se parle
00:50:04Parce que c'est dans l'intérêt à la fois de Bruno Retailleau et de François Bayrou
00:50:07De continuer, François Bayrou aura besoin du soutien des LR
00:50:10Le maintien à son poste de Bruno Retailleau peut l'en assurer
00:50:13Et puis Bruno Retailleau a vu qu'il avait un sillon à mener
00:50:16Dans ce job place Beauvau
00:50:19Il a aussi une sorte de révélation
00:50:22De rencontre avec les Français
00:50:25Les Français le connaissaient très peu Bruno Retailleau
00:50:28Il a vu avec son action au ministère de l'intérieur
00:50:31Qu'il était en adéquation quasi parfaite avec une grande majorité de nos concitoyens
00:50:34Et donc lui aussi a envie de continuer à mener les combats qui sont les siens
00:50:37Sous certaines conditions bien évidemment
00:50:40C'est là où je voulais en venir
00:50:43Si François Bayrou veut aussi aller un peu sur sa gauche
00:50:46On sait que ça pourra créer quelques blocages
00:50:49Vous avez encore des responsables socialistes qui dans la journée de ce dimanche
00:50:52Ont déclaré qu'ils ne souhaitaient pas s'associer avec François Bayrou
00:50:55Il y a donc quelques limites
00:50:58En tout cas il fait clairement partie de ceux qui pourraient rester au gouvernement
00:51:01Même avec ce changement de premier ministre
00:51:04C'est un mot peut-être sur Bruno Retailleau
00:51:07L'homme fort, on l'imagine, beaucoup de Français souhaitent qu'il reste à son poste
00:51:10La révélation du gouvernement Barnier
00:51:13On verra les tractations dans les jours qui viennent
00:51:16Les Français ne comprendraient pas que Bruno Retailleau
00:51:19Ne soit pas reconduit à la tête du ministère de l'intérieur
00:51:22Ça a été pour les Français une véritable révélation
00:51:25D'ailleurs les sondages l'ont démontré
00:51:28Bruno Retailleau était l'un des ministres les plus populaires du gouvernement Barnier
00:51:31Pourquoi ?
00:51:34Parce que c'est quelqu'un qui n'a pas de tabou
00:51:37C'est quelqu'un qui aime la France
00:51:40C'est quelqu'un qui connaît la France
00:51:43C'est quelqu'un qui n'hésite pas à dire ce que pensent véritablement les gens
00:51:46Quand il dit que l'immigration n'est pas une chance
00:51:49Il faut le mettre en avant
00:51:52Quand il dit qu'il faut une loi immigration
00:51:55Il répond ici à beaucoup d'envie de nos concitoyens
00:51:58De voir cette question-là mise sur la table
00:52:01Et je pense que Bruno Retailleau a réussi à toucher beaucoup de Français dans leur cœur
00:52:04Parce qu'ils se sont dit
00:52:07Enfin quelqu'un qui comprend ce que l'on vit
00:52:10Enfin quelqu'un qui agit
00:52:13Enfin quelqu'un qui s'adapte
00:52:16Enfin quelqu'un qui n'est pas dans la petite politique politicienne
00:52:19Enfin quelqu'un qui honore sa fonction
00:52:22Et évidemment qu'il doit rester dans le gouvernement de François Bayrou
00:52:25Sinon ce serait un très mauvais message
00:52:28Et ce serait bien que François Bayrou cesse de raisonner en termes d'appareil politicien
00:52:31Je dois faire plaisir au Parti Socialiste
00:52:34Non, qu'il fasse plaisir aux Français
00:52:37Et surtout qu'il permette à l'immigration d'agir
00:52:40En tant qu'immigrant
00:52:43Et surtout qu'il permette à Bruno Retailleau
00:52:46De conduire à nouveau sa politique
00:52:49Qui est rigoureuse, qui est courageuse
00:52:52Et qui répond à une envie populaire
00:52:55Bruno Retailleau d'ailleurs pour la petite histoire
00:52:58Très apprécié par ses équipes
00:53:01C'est aussi l'une de ses qualités humainement
00:53:04C'est un homme très apprécié
00:53:07Je parle sous votre contrôle mais je crois que même les forces de l'ordre ont plutôt une bonne image
00:53:10Emmanuel Macron lui déjà à l'époque avait réussi à se faire vraiment apprécier
00:53:13Par les forces de l'ordre
00:53:16Bruno Retailleau lui aussi je crois a su montrer qu'il était aux côtés
00:53:19Des forces de l'ordre, des policiers, des gendarmes
00:53:22Ce qui est le plus important c'est de sentir que vous avez quelqu'un
00:53:25Qui est censé vous diriger, qui a conscience de l'ampleur de la tâche
00:53:28Des problématiques qui nous frappent
00:53:31Maintenant la police c'est la politique par nature
00:53:34C'est autant un droit qu'un devoir de ne pas être politisé
00:53:37On est à la veille de la constitution d'un gouvernement
00:53:40Ce qui est primordial c'est que ce soit l'efficacité et la cohérence
00:53:43Entre les différents ministères qui prime
00:53:46C'est ça qu'on doit rechercher, c'est pas les égaux politiques à aménager
00:53:49Vous avez besoin d'un cap clair, d'une stabilité
00:53:52Et aussi d'une unité si je puis dire
00:53:55A la fois entre l'intérieur et la justice
00:53:58Je rajouterais l'éducation et la santé
00:54:01Il y a de nombreuses thématiques auxquelles on est confronté
00:54:04Si vous ne mettez pas l'éducation et la santé dans la balance
00:54:07Le régalien ne se suffira pas à lui-même
00:54:10Donc au moment de constituer un gouvernement
00:54:13Il faut prendre en compte qu'on a besoin d'une action globale
00:54:16Pour relever la situation sécuritaire et sanitaire du pays
00:54:19Et de la stabilité puisqu'on y reviendra certainement tout à l'heure
00:54:22Mais cette affaire à Nantes qui est absolument incroyable
00:54:25Vos collègues qui sont particulièrement en colère
00:54:28Puisqu'il y a eu une grosse opération qui a été menée
00:54:32Alors on n'est pas sur des voleurs de bonbons
00:54:35Vraiment du grand banditisme
00:54:38Et qu'est-ce qu'il s'est passé après cette opération ?
00:54:41Ces délinquants ont été relâchés
00:54:44Ils sont en liberté, donc ils peuvent tout à fait partir
00:54:47Ils peuvent commettre d'autres délits
00:54:50Puisque ce sont des individus réputés dangereux
00:54:53Et ça, vos collègues ne le comprennent absolument pas
00:54:56Et personne ne le comprend d'ailleurs
00:55:00C'est cette stabilité qu'il vous faut travailler main dans la main
00:55:03Avec la justice
00:55:06Ce qui est capital, c'est de retrouver la lisibilité de la justice
00:55:09Vous dites que la police ne peut pas comprendre ça
00:55:12Je pense sincèrement que la majorité des gens ne peuvent pas comprendre
00:55:15Ce type de configuration
00:55:18Ce qu'il nous manque, c'est de retrouver l'idée de justice
00:55:21C'est-à-dire une idée commune autour de laquelle
00:55:24Comme valeur fondamentale, le peuple se soude
00:55:27Il est déconnecté, objectivement, de la manière dont la justice est rendue
00:55:30De ce qu'en attendent les Français
00:55:33Evidemment les policiers, mais les Français au sens large
00:55:36Et on ne peut le retrouver qu'en assumant la prison
00:55:39La fermeté des sanctions
00:55:42Comme une solution qui n'est pas le recours honteux
00:55:45Le dernier outil qu'on peut sortir
00:55:48C'est la réponse adaptée d'une société à des actes qui sont inadmissibles
00:55:51En réalité, il ne devrait pas y avoir de débat
00:55:54C'est-à-dire que vous êtes interpellé, vous êtes un grand bandit
00:55:57Vous allez en prison, vous êtes interpellé
00:56:00Parce que vous vous en prenez aux forces de l'ordre
00:56:03Et aujourd'hui, le problème, c'est qu'on a un monde qui marche sur la tête
00:56:06Et avec un juge qui prend une décision tout seul
00:56:09Je pense au cas de Nantes
00:56:12C'est ça qu'on ne comprend plus
00:56:15Oui, un juge dont on ne connaît pas les noms
00:56:18Puisque vous savez qu'on les protège, on les anonymise
00:56:21C'est difficile de porter le nom d'une vertu
00:56:24Quand il y a des dysfonctionnements importants
00:56:27Ça crée beaucoup de frustrations, de malentendus
00:56:30Il s'agit du choix d'une personne qui a en l'espèce jugé
00:56:33Il y a quand même une personne en détention provisoire
00:56:36Il y a un procès qui doit avoir lieu
00:56:39Donc on peut espérer qu'elle se présente à son procès
00:56:42On ne chiffre pas
00:56:45On est en pleine controverse budgétaire
00:56:48Il y a eu des infractions extrêmement graves
00:56:51Des vols en pagaille
00:56:54Donc il y a eu un coût pour la société
00:56:57Il y a un coût du fait que ces personnes, il a fallu aller les rechercher
00:57:00Les appréhender, les arrêter
00:57:03Ça, ça représente un coût quand vous mobilisez l'abri, le raid
00:57:06Tout ça, c'est un coût pour la société
00:57:09Donc il y a le coût de leur méfait
00:57:12Il y a le coût de l'autorité de l'État pour aller les appréhender
00:57:15Il faudra le budgétiser ce coût
00:57:18Qu'est-ce que ça représente tout ça ?
00:57:21Quelle est la cohérence ? Quelle est la ligne ?
00:57:24Je pense qu'on a vraiment besoin d'une visibilité
00:57:27Bruno Retailleau doit assurer la continuité de l'action de l'État
00:57:30Je pense que c'est effectivement souhaité par les Français aujourd'hui
00:57:33Globalement, c'est ce que disent les enquêtes d'opinion sur ce terrain-là
00:57:36Et on a besoin de la lisibilité, des relations aussi entre l'intérieur et la justice
00:57:39Même si dans une démocratie, on peut admettre qu'il soit sain
00:57:43Puisqu'un alignement total ne serait pas forcément bienvenu
00:57:46Nous continuons d'en parler, nous irons à Nice justement
00:57:49Où l'autre actualité de la journée, c'est bien évidemment ces deux policiers
00:57:52Qui ont été lynchés, totalement lynchés à Nice par des individus
00:57:55Déjà connus des services de police, mais avant il est 18h30
00:57:58Bienvenue, si vous nous rejoignez sur CNews
00:58:01Personne connu des services de police, mais pourquoi ils ne se pensent pas des crapules ?
00:58:04Des voyous ?
00:58:0718h30, on fait un point
00:58:10Isabelle Piboulot est avec nous, chère Isabelle, bonsoir
00:58:13Un point sur les toutes dernières informations avec vous
00:58:16Bonsoir Olivier, bonsoir à tous
00:58:19A Mayotte, le cyclone Chido a fait certainement plusieurs centaines de morts
00:58:22Peut-être même quelques milliers, a déclaré le préfet du département
00:58:25Pour l'heure, l'archipel pleure 14 décès
00:58:28Les premiers secours acheminés par un pont aérien sont arrivés
00:58:31Aujourd'hui, Bruno Retailleau demande d'activer l'article 27
00:58:34De la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur
00:58:37Un dispositif qui permet au préfet de prendre la direction de la crise
00:58:40Gérard Larcher demande à François Bayrou une feuille de route
00:58:43Au lendemain de son entretien à Matignon
00:58:46Le premier ministre devra mettre chacun face à ses responsabilités
00:58:49A-t-il déclaré dans la tribune dimanche
00:58:52Le président du Sénat a par ailleurs plaidé pour que Bruno Retailleau
00:58:55Soit reconduit au ministère de l'Intérieur
00:58:58Enfin, une vente aux enchères exceptionnelles démarre demain à Paris
00:59:01Les descendants de Charles de Gaulle
00:59:04Se séparent d'objets ayant appartenu au général
00:59:07372 lots, des lettres, des dessins, une montre
00:59:10Pour l'occasion, le manuscrit original de l'appel du 18 juin
00:59:13Est exposé dans l'hôtel d'Arcurial, mais n'est pas mis en vente
00:59:16Une partie des recettes sera reversée à la fondation Anne de Gaulle
00:59:19Qui accompagne des personnes en situation de handicap
00:59:22Merci Isabelle, nous vous retrouvons à 19h
00:59:25Pour un nouveau point complet sur l'actualité
00:59:28Nous suivons bien évidemment les nouvelles
00:59:31Vous parliez de marché sur la tête
00:59:34J'ai vu hier ou ce matin
00:59:37Une dame qui a une propriété de 20 hectares
00:59:40Elle a trouvé un petit sanglier
00:59:43Et elle l'a laissé grandir
00:59:46Et l'Etat, même si c'est la loi
00:59:49Vaut la peine d'en faire un autre
00:59:52C'est-à-dire qu'il y a un projet de loi
00:59:55Et il y a un projet de loi
00:59:58L'Etat, même si c'est la loi
01:00:01Veut la mettre en garde à vue
01:00:04Lui infliger une amende, peut-être la mettre en prison
01:00:07Et euthanasier le sanglier
01:00:10Le président de la république a rencontré le pape
01:00:13Qui a parlé de bienveillance, d'équité
01:00:16De charité chrétienne
01:00:19Et dans l'Ancien Testament, on parle beaucoup de compassion
01:00:22Envers les animaux
01:00:25Je pense que lancer un appel, c'est au moins de gracier
01:00:28Le sanglier qui aime tant sa maîtresse
01:00:31Et la maîtresse aime tant le sanglier
01:00:34De le laisser vivre
01:00:37Et qu'il ne faut pas être comme dans la cantatrice chauve
01:00:40Vieux de Ionesco
01:00:43Adapter les règles de manière aussi sévère
01:00:46Et quasi barbare
01:00:49Dans le milieu de la chasse, on dit
01:00:53Vous savez qu'aux Etats-Unis, pendant la campagne présidentielle américaine
01:00:56Il y avait une histoire très similaire qui avait eu lieu avec un écureuil
01:00:59Un homme qui avait recueilli un écureuil chez lui
01:01:02Les services de la ville de New York s'étaient venus le tuer
01:01:05Ça avait pris une ampleur vraiment très importante dans la campagne
01:01:08Ce qu'on ne comprend pas, c'est que cette dame
01:01:11Qui a accueilli Rietz, ce fameux sanglier
01:01:14Se retrouve en garde à vue
01:01:17Va avoir des ennuis
01:01:20Surtout tuer le sanglier
01:01:23Le sanglier va être leur
01:01:26Nous parlions à Nantes de ces crapules ultra dangereuses
01:01:29Qui elles sont en liberté
01:01:32C'est cette justice finalement
01:01:35Qui marche sur la tête
01:01:38Il ne faut pas tirer sur les crapules non plus
01:01:41Je suis tout à fait d'accord avec Arnaud Klarsberg
01:01:44Et ce qu'il a dit révèle une chose
01:01:47C'est l'impression d'un Etat qui perd son crédit
01:01:50Face à ce genre de choses qui est incompréhensible pour les Français
01:01:53Pendant qu'on embête cette dame
01:01:56Aller à Stalingrad, aller à Porte de la Chapelle
01:01:59Vous avez des vendeurs à la sauvette, du trafic de drogue
01:02:02Des types qui volent des téléphones portables
01:02:05Dans une impunité la plus totale
01:02:08Et on va embêter cette dame qui est sans doute une citoyenne exemplaire
01:02:11Qui a toujours payé ses impôts, respecté la loi et le droit
01:02:14Comment voulez-vous que finalement le consentement à l'impôt
01:02:17Tienne toujours dans notre pays ?
01:02:20Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas une crise de conscience vis-à-vis de l'Etat ?
01:02:23Il y a un problème
01:02:26Vous parlez du consentement à l'impôt
01:02:29Et c'est vrai, il y a deux poids deux mesures dans la justice aujourd'hui
01:02:32Si vous ne payez pas vos impôts, déjà il n'y en a qu'un Français sur deux
01:02:35Qui paye l'impôt sur le revenu, si vous ne payez pas vos impôts
01:02:38Vous êtes immédiatement rattrapé par le fisc
01:02:41La justice va mettre des mois et des mois avant de les condamner
01:02:44Ceux de Nice, nous allons voir
01:02:47On va d'ailleurs, je vous propose
01:02:50Alors que nous apprenons que l'entretien entre Emmanuel Macron et le pape François
01:02:53Vient de se terminer, nous irons sur place dans un instant
01:02:56Mais on va peut-être entendre ce policier qui s'est fait littéralement lyncher
01:02:59Les individus, les auteurs, les suspects, les crapules
01:03:02Ces voyous sont pour le moment en garde à vue
01:03:05Je crois qu'ils ont été même remis en liberté sous contrôle judiciaire
01:03:08Ils sont en tout cas convoqués demain devant le juge d'instruction
01:03:11Demain, lundi, ils sont en garde à vue
01:03:14Les faits se sont passés lors d'une soirée dans le vieux Nice
01:03:17On va voir le visage de l'un d'entre eux
01:03:20C'est que lorsqu'il a fait état de sa qualité de policier
01:03:23Et bien les coups ont plu
01:03:26C'est-à-dire que ces individus-là leur ont proposé de la drogue
01:03:29Et bien cette personne que nous voyons
01:03:32C'est l'un d'entre eux
01:03:36Et bien cette personne que nous voyons blessée
01:03:39Lui a dit je suis policier et qu'est-ce qu'il s'est passé ?
01:03:42Ils ont été littéralement roués de coups
01:03:45On va écouter une partie du témoignage de cet homme
01:03:48J'ai été rejoint par un individu qui nous a proposé des produits stupéfiants
01:03:51Et qui a fait des outrages sexistes envers une collègue
01:03:54J'ai essayé de m'interposer, de lui faire quitter les lieux
01:03:57Voyant que ça ne fonctionnait pas
01:04:00J'ai dû annoncer ma qualité de policier
01:04:03Il nous a tous identifiés comme étant des fonctionnaires de police
01:04:06À ce moment-là il a prévenu un groupe d'individus
01:04:09Qui était à proximité
01:04:12En leur disant c'est des flics, c'est des flics
01:04:15Ils sont tous approchés de nous
01:04:18Tout est allé très vite
01:04:21On a été lynchés tous les deux au sol
01:04:24J'ai peur pour ma vie, j'ai protégé ma tête comme j'ai pu
01:04:27J'ai encore plus eu peur pour la vie de mon collègue
01:04:30Les suspects sont sous contrôle judiciaire
01:04:33Comparution mardi
01:04:36On va s'enseigner précisément sur les dernières informations
01:04:39En tout cas dans un monde normal
01:04:42Lorsqu'un individu décline sa fonction de policier
01:04:45Vous faites profil bas
01:04:48Malheureusement aujourd'hui c'est le quotidien de vos collègues
01:04:51Ce n'est plus le cas
01:04:54Pourquoi ?
01:04:57Les valeurs qui devraient être normalement répandues par l'État
01:05:00N'ont plus cours partout
01:05:03Et sont remplacées par d'autres valeurs
01:05:06Qui sont celles du narcotrafic
01:05:09Donc le rapport à la violence est différent
01:05:12On n'a pas honte d'avoir été violent
01:05:15On s'enorgueille d'être le plus violent possible
01:05:18On brandit ça comme un totem
01:05:21Notamment sur les réseaux sociaux
01:05:24Les bagarres ultra violentes
01:05:27Avec des hachettes
01:05:30Sont diffusées parce que c'est une manière de monter
01:05:33De montrer qu'on a une forme de crédibilité
01:05:36Pour eux c'est normal de fonctionner comme ça
01:05:39Parce qu'on a laissé la place dont ils l'occupent
01:05:42Il faut un électrochoc
01:05:45C'est ce que martelait le garde des Sceaux
01:05:48Il y a quelques jours
01:05:51On peut s'interroger aujourd'hui
01:05:54La main qui ne tremble pas
01:05:57C'est celle des voyous
01:06:00C'est au-delà du caractère
01:06:03Certains diront que ce sont des faits divers
01:06:06Non ce ne sont pas des faits divers
01:06:09Les forces de l'ordre c'est nous
01:06:12C'est nous qui sommes à terre
01:06:15En train d'être frappés par des voyous
01:06:18Je suis pour la fermeté la plus extrême
01:06:21A l'égard de ce genre d'attitude
01:06:24Je ne comprends même pas que la classe politique
01:06:27Ne soit pas d'un seul corps
01:06:30C'est ça le problème
01:06:33Quand vous entendez la polystue
01:06:36Du côté de la France insoumise
01:06:39Les français le sont
01:06:42Unanime sur cette question
01:06:46On s'attend à ce que toute la classe politique
01:06:49Se lève d'un seul homme
01:06:52Le fait que les policiers
01:06:55Et les gendarmes soient des cibles
01:06:58Alors que leur uniforme
01:07:01Fait que ce sont des cibles potentielles
01:07:04Alors que normalement ça devrait dissuader
01:07:07Dans la logique même
01:07:10Du respect que l'on doit à l'ordre
01:07:13J'allais dire aux aînés
01:07:16Parce qu'ils sont plus jeunes
01:07:19Les membres des forces de l'ordre
01:07:22Ils ont dû être agressés par des gens plus jeunes
01:07:25Il y a plein de choses qui sont dites
01:07:28À travers ce qui s'est passé
01:07:31Et la réponse pénale doit être au rendez-vous
01:07:34De la gravité de ce genre d'événement
01:07:37En 2023 il y a eu 15 000 policiers
01:07:40Par rapport à 2022
01:07:43Ce qui fait 40 policiers blessés par jour
01:07:46Et en 2023 il y a 9 policiers qui sont morts
01:07:49Pendant leur service
01:07:52Et depuis 2010 il y a eu 124 policiers morts
01:07:55Pendant leur service
01:07:5851% de ces policiers c'est au cours d'un accident
01:08:0125% c'est lors du trajet à domicile travail
01:08:04Et 24% c'est dû à un homicide volontaire ou involontaire
01:08:07Et tout à l'heure vous parliez de la dimension politique
01:08:10Il faut quand même en parler
01:08:13Vous avez aujourd'hui sur la scène politique
01:08:16Un parti qui s'appelle la France Insoumise
01:08:19Qui a décidé de mettre des cibles dans le dos de nos policiers
01:08:22Qui nous racontent que la police tue
01:08:25Je me souviens également que monsieur Delogu
01:08:28Député de la France Insoumise
01:08:31Avait traité de pourriture
01:08:34Je crois des représentants du syndicat de police Alliance
01:08:37C'est extrêmement grave
01:08:40C'est à dire que vous avez dans le champ politique
01:08:43Des gens qui discréditent nos policiers
01:08:46Qui mettent en avant finalement une présomption de culpabilité
01:08:49Qui dresse une partie de la jeunesse contre la police
01:08:52Qui est censée quand même assurer notre sécurité collective
01:08:55Et ça, ça a des conséquences dévastatrices
01:08:58Notamment en banlieue où quand vous avez des jeunes
01:09:01Les policiers tout de suite ils voient des gens racistes
01:09:04Des gens qui sont là pour leur faire du mal
01:09:07Alors qu'ils sont juste là pour assurer notre sécurité
01:09:10Les conséquences de ce discours politique sont effroyables
01:09:13Quand allons-nous sévir et quand allons-nous recadrer
01:09:16Tous ces hommes politiques qui utilisent nos policiers
01:09:19Comme ils peuvent par ailleurs utiliser les juifs
01:09:22Pour faire du petit grain électoraliste
01:09:25Franchement c'est lamentable
01:09:29Il revenait sur l'agression de vos deux collègues à Nice
01:09:36Dans un monde normal, dans une société normale
01:09:39Le fait d'avoir exposé et décliné sa qualité de policier
01:09:42Ça aurait dû freiner cet individu
01:09:45Ou en tous les cas réfreiner ces individus
01:09:48Et bien manifestement nous ne sommes plus dans un monde normal
01:09:51Puisque ces individus, sans son prix à nos collègues
01:09:54Avec une force inouïe, coup de pied, coup de main
01:09:57Des collègues qui sont à terre, pardonnez-moi
01:10:00Mais même des animaux ne font pas ça
01:10:03Ça suffit, on ne peut pas continuer comme ça
01:10:06Il est vrai qu'il y a quelques années, je me souviens lorsque j'étais jeune
01:10:09Si vous voyiez un gendarme ou un policier à un rond-point
01:10:12Tout de suite vous aviez les mains moites
01:10:15Vous mettiez très vite votre ceinture si ce n'était pas fait
01:10:18Vous teniez droit, c'est fini tout ça
01:10:21La peur du gendarme, la France l'a perdu au fond aujourd'hui
01:10:24La France a perdu le respect de l'autorité
01:10:27Vous le trouvez aussi dans l'éducation nationale
01:10:30Vous pouvez le trouver dans quantité de domaines
01:10:33La problématique c'est qu'il faut une volonté politique urgente
01:10:36Pour resacraliser l'uniforme de policier
01:10:39Pour par là même diaboliser toute forme d'atteinte
01:10:42Et effectivement on parlait de tout ce qui peut être reproché
01:10:45À la police au niveau politique
01:10:48Encore une fois ce discours-là entraîne une banalisation
01:10:51Des agressions qui sont faites à d'autres endroits
01:10:54Tout simplement parce qu'elle est légitime en expliquant
01:10:57Que nous sommes en tort, que nous sommes responsables des climats de violence
01:11:00Donc il est légitime de s'en prendre à nous
01:11:03Il faut impérativement briser net ce type de raisonnement
01:11:06Et imposer des réponses pénales immédiates qui sanctionnent vraiment fortement
01:11:09Et même dans le discours politique il faut qu'un député
01:11:12Ou qu'un Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il affirme
01:11:15Un flic mort c'est un électeur du RN en moins
01:11:18Il dit quand même qu'il faut qu'il soit puni
01:11:21En fait c'était une pancarte pour laquelle il avait ri
01:11:24Il avait trouvé ça drôle
01:11:27Il lui avait dit la police tue
01:11:30Il s'était défendu en disant qu'il faisait de l'humour
01:11:33Est-ce que l'on peut évoquer les conséquences de tout cela
01:11:36Sur les familles des policiers
01:11:39Sur les enfants des policiers
01:11:42Ou dans le cadre scolaire vous avez certains enfants
01:11:45Que leur papa est policier
01:11:48Est-ce que l'on peut mettre en avant le fait
01:11:51Qu'il y a eu quand même des choses qui se sont passées dans certaines banlieues
01:11:54On a affiché le visage des femmes de policiers
01:11:57Où finalement la vocation des policiers est remise en question
01:12:00Parce que ces policiers ont peur pour leur famille
01:12:03Quand vous croisez des policiers ils vous disent quoi
01:12:06Déjà on est fatigué, on est extrêmement mal payé
01:12:09Le matériel que l'on a est profondément obsolète
01:12:12On a l'impression de faire un travail qui ne sert à rien
01:12:15Puisqu'on attrape les délinquants
01:12:18Tout de suite ces délinquants sont relâchés par la justice
01:12:21Voilà l'état d'esprit aujourd'hui de nos policiers
01:12:24Et s'il y a une crise de vocation
01:12:27C'est la sécurité de demain qui est remise en question
01:12:30Parce que quand vous n'arrivez plus à recruter
01:12:33Vous recrutez des gens qui ne tiennent pas toujours la route
01:12:36Et à la fin c'est le service public de la police
01:12:39Qui en prend un coup
01:12:42Donc quand aurons-nous une conscience nationale autour de cette question
01:12:45Parce que nos services publics, que ce soit la police ou l'éducation nationale
01:12:48Sont en train véritablement de se déliter
01:12:51Par l'acheter, par l'axis
01:12:54Et par le fait que l'on refuse de voir les choses
01:12:57Et entre parenthèses la France Insoumise est aussi en partie responsable
01:13:00Notamment de cette crise de vocation
01:13:03Et résultat Anis, vous avez deux fonctionnaires de police
01:13:06Qui se font détendre et qui se font casser, lyncher littéralement
01:13:09Eux-mêmes en repos
01:13:12Et là aussi c'est absolument...
01:13:15Et ce qui est fou c'est qu'on est à Nice dans une des villes les plus sécurisées de France
01:13:18Je voulais poser une question à monsieur
01:13:21Comment concrètement vous croyez qu'on peut rétablir la peur du gendarme ?
01:13:24C'est-à-dire quelles seraient les 2, 3 ou 4 mesures
01:13:27Que vous préconisez au Nigerie
01:13:30Pour que les choses changent radicalement
01:13:33De manière sensible en tous les cas
01:13:36Il y a plusieurs axes
01:13:39Il y a une première réponse qui est la réponse pénale
01:13:42Comme vous le disiez, le travail de police, ce qui lui donne son sens
01:13:45C'est sa traduction judiciaire
01:13:48Donc il faut une sanction qui ancre dans la réalité, la gravité des actes commis
01:13:51C'est important pour l'auteur comme pour la victime
01:13:54Et la victime il faut la remettre au centre des préoccupations dans le procès pénal
01:13:57Il faut protéger la société avec cette sanction
01:14:00On prend effectivement les individus qui sont dangereux
01:14:03Ils sont condamnés pour ça, on les isole, on les met en prison
01:14:06Et ils y restent jusqu'au bout de leur peine
01:14:09Redonner de la lisibilité à tout cet enchaînement judiciaire
01:14:12En donnant aussi des droits plus étendus, des droits nouveaux aux victimes
01:14:15Je vous coupe car nous voyons le pape François sortir de l'aéroport d'Ajaccio
01:14:25Fin de l'entretien avec Emmanuel Macron
01:14:28L'entretien aura duré une trentaine de minutes
01:14:31Le Saint-Père qui va regagner son avion
01:14:34Pour clore ce voyage en Corse à Ajaccio
01:14:38Avec une messe que vous avez vécue en direct sur CNews
01:14:42Olivier Benkemoud est sur le tarmac, pas très loin du pape François et d'Emmanuel Macron
01:14:48Je le disais, une trentaine de minutes cet entretien
01:14:51Même un peu plus, un petit quart d'heure de plus, 45 minutes disons
01:14:57Pour cet entretien, vous avez entendu quelques mots
01:15:01Parce que l'entretien est resté privé
01:15:04Quelques mots d'Emmanuel Macron devant la caméra
01:15:07Ça concernait Mayotte, ses pensées pour Mayotte
01:15:10Et vous savez que le pape, lors de la messe tout à l'heure
01:15:13A eu lui aussi des pensées pour Mayotte
01:15:16Il était question de sujets internationaux, c'est ce que nous avait dit l'Elysée
01:15:19Pour cet entretien, sujets internationaux
01:15:22Mais sujets sur lesquels le Vatican et l'Elysée étaient tombés d'accord
01:15:26Il n'était pas question d'une quelconque polémique
01:15:29Pour cette ultime séquence de la journée du pape en Corse
01:15:33Qui a donc duré une dizaine d'heures, un peu moins de 10 heures
01:15:39Et vous allez à présent, maintenant, découvrir ces images du pape
01:15:45Et d'Emmanuel Macron qui raccompagne en réalité le pape vers son avion
01:15:51Je rappelle qu'il y a eu en plus un échange tout à l'heure, une poignée de main
01:15:55Et un échange de cadeaux, deux livres ont été offerts au pape
01:15:59Dont des poèmes de Charles Péguy qui concernent Notre-Dame de Chartres
01:16:05Et puis le livre photo de Notre-Dame
01:16:08Donc, ultime séquence, départ du pape
01:16:12C'est vrai qu'il y a eu cette dernière séquence, c'était plus politique
01:16:16Et on a senti que François souhaitait un ton différent
01:16:22Pour cette rencontre avec Emmanuel Maton
01:16:24Très très différent de ce qui a été vécu toute cette journée en Corse
01:16:29Qui a été une grande liesse populaire
01:16:31Il a été d'une très grande proximité avec les Corses
01:16:34On l'a vu un très grand nombre de reprises
01:16:36Prendre des enfants dans ses bras, les bénir
01:16:40Demander d'ailleurs à ce que ces enfants viennent le voir
01:16:43Il a été vraiment d'une très grande proximité
01:16:45Il y a eu les séquences de la messe
01:16:48Il y a eu ce matin cette clôture du colloque
01:16:53Qui concernait la religiosité populaire et la méditerranée
01:16:58Donc vraiment une journée très très bien remplie qui s'achève
01:17:01Et un très grand souvenir pour les Corses
01:17:03Ils ont été donc très nombreux
01:17:05Départ donc du souverain pontife en ce moment
01:17:08Qui va pour la petite histoire prendre cet avion de Air Corsica
01:17:12C'est donc la compagnie locale qui affrète cet avion
01:17:16C'est la tradition
01:17:18La compagnie locale affrète l'avion du retour
01:17:20Il est arrivé ce matin avec un avion italien
01:17:24Voilà le Pape qui s'apprête à monter dans son avion d'ici quelques minutes
01:17:28Merci beaucoup Olivier et Sacha
01:17:30On va vous rester avec nous
01:17:32On va vous reprendre dans quelques minutes
01:17:34Une fois que l'avion aura décollé
01:17:36Le Pape François vous le voyez au côté du chef de l'Etat
01:17:4045 minutes d'entretien
01:17:42Louis Dauphine c'est en général ce qui se fait entre deux chefs d'Etat
01:17:46Il me semble qu'Emmanuel Macron s'était entretenu très longuement
01:17:49Avec le Saint-Père lors d'une visite au Vatican
01:17:52On le rappelle que là c'est la sixième fois que les deux hommes se voient
01:17:54Oui alors bon on ne sait pas ce qu'ils se sont dit véritablement
01:17:57A part le mot sur Mayotte qui était de circonstance
01:18:01Qu'aurait-il dit si le cyclone n'était pas survenu à Mayotte
01:18:05On ne sait pas
01:18:07Mais comme je le disais tout à l'heure
01:18:09C'est un petit peu je pense un aspect formel, protocolaire de la visite
01:18:14Qui n'est évidemment pas le point central de la démarche du Pape
01:18:16Qui est venu néanmoins en Corse pour adresser un message à la France et à l'Europe
01:18:21Sur le fait aussi peut-être peut-on souligner cet aspect
01:18:25La liesse populaire dont parlait Olivier Benkamoun à l'instant
01:18:28La piété populaire c'est aussi une manière peut-être aussi de faire surgir les forces d'en bas
01:18:33De voir la société telle qu'elle est
01:18:36Et de cesser de raisonner par les directives
01:18:39On pense aux directives européennes qui sont transcrites de manière autoritaire dans les lois des pays
01:18:43On est beaucoup dans la verticalité du sommet
01:18:46La présidence très verticale d'Emmanuel Macron
01:18:49Qui aujourd'hui se trouve bien en peine pour trouver une issue à son mandat
01:18:53Et donc ce que vient dire le Pape François c'est aussi de faire confiance à des forces vives
01:18:57Des forces vives qui sont inscrites dans la culture
01:19:00Et de les regarder avec un œil bienveillant
01:19:04Et de cesser de peut-être fracturer la société
01:19:07D'avoir une laïcité qui fracture, une laïcité qui divise, une laïcité inflexible
01:19:11Et de regarder ces forces vives qui s'expriment en Corse
01:19:14Et donc il y aurait peut-être un modèle Corse à suivre
01:19:17La Corse on la voit souvent sous l'angle du terrorisme, de la mafia, de stéréotypes finalement
01:19:22Peut-être que le Pape François a déconstruit un stéréotype aujourd'hui
01:19:25Et qu'il inaugure une manière paisible de voir la Corse
01:19:28C'est vrai qu'on avait une Corse très pieuse, très attachée à ses traditions
01:19:31C'est tout à fait marquant, peut-être même qu'en secret nous allousions ses traditions
01:19:37De voir ce peuple chanter ses chants traditionnels, c'est absolument magnifique
01:19:42C'est tout ce patrimoine aussi qu'on a pu découvrir
01:19:45C'est un autre aspect de ce voyage papal
01:19:47Bien sûr c'est magnifique, c'est beau, c'est grand
01:19:51C'est tout simplement nos traditions chrétiennes, c'est nos racines chrétiennes
01:19:55Et moi qui suis agnostique je suis fier d'appartenir à ce peuple français
01:20:00Qui est d'abord avant tout un peuple chrétien
01:20:03A ce pays qui est d'abord avant tout la fille aînée de l'église
01:20:07Et pour rebondir sur ce qui a été dit
01:20:09Je pense qu'il faut aussi inciter les chrétiens à participer au débat public
01:20:14A aller finalement dans les partis politiques
01:20:17A prendre position dans notre société
01:20:20Parce que malheureusement je trouve qu'ils ne sont pas assez présents
01:20:23Sans doute écrasés par le poids des laïcars qui voudraient les censurer
01:20:29Mais non, les chrétiens ont quelque chose à dire
01:20:32Les chrétiens ont quelque chose à partager
01:20:34Les chrétiens ont quelque chose à apporter au débat public
01:20:38Et moi j'aimerais qu'ils véritablement cessent de se cacher
01:20:43Pour qu'ils nous disent ce qu'ils pensent
01:20:45Et qu'ils nous donnent leur analyse de ce qui se passe dans la société
01:20:49Et de comment évolue justement cette société
01:20:52Voilà, le christianisme c'est un pilier de notre pays
01:20:55C'est l'un des fondements
01:20:57Vive le christianisme
01:20:59Et vraiment j'ai été très ému de voir ce déplacement du pape François
01:21:04Et vraiment j'ai tous mes cours d'histoire médiévale qui ont ressurgi
01:21:08Tous mes cours d'histoire moderne
01:21:10Et je me dis en effet quel beau pays que nous sommes
01:21:13Quel beau continent que nous sommes
01:21:15Et quelle belle religion qu'est le christianisme
01:21:17C'est vrai que la Corse, on en parle souvent pour ses histoires d'attentats
01:21:23Les difficultés, la violence
01:21:25Là c'est une toute autre Corse que nous avons vue
01:21:28Sur toutes les télés françaises finalement
01:21:31Et en particulier sur CNews, les Corses qu'on salue
01:21:34Puisqu'ils nous regardent régulièrement, on le sait
01:21:36Et c'est peut-être aussi ce message
01:21:38Regardez ce qui se joue en Corse
01:21:40Regardez comme ils sont attachés à ces traditions
01:21:42Regardez comme ils sont fiers de leurs traditions
01:21:45C'est mon fierté
01:21:46Moi je suis paragnostique, je suis catholique pratiquante
01:21:49Et c'est vrai que cette journée en fait on en ressort
01:21:52Avec une fierté de ses racines chrétiennes
01:21:54Et comme vous dites, cette envie de clamer haut et fort
01:21:58Que vive nos racines chrétiennes
01:22:00Vive ces traditions qui permettent effectivement
01:22:04De vivre en fraternité entre nous
01:22:08Et finalement de pouvoir faire le lien
01:22:12Entre la laïcité et effectivement le religieux
01:22:15Et qu'est-ce qui a fait justement Arnaud Clarsfeld
01:22:17Fin observateur de la société française notamment
01:22:19Qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné
01:22:21J'évoquais tout à l'heure mai 68
01:22:23Mais ce n'est pas forcément le seul élément déclencheur
01:22:26Mais à un moment donné où ces chrétiens de France
01:22:28Où on les a vus finalement se cacher un peu plus
01:22:33Où on a peut-être moins vu d'hommes d'église en tenue
01:22:36Mais davantage avec ce pull et une petite croix assez discrète
01:22:39Il y a eu tout un moment en France où on a vu cette discrétion
01:22:42Je ne crois pas que les chrétiens se cachent
01:22:44Je crois que les français sont moins religieux
01:22:46Moi je trouve ça regrettable
01:22:49Parce qu'un pays a besoin d'une certaine cohésion
01:22:56Et aux Etats-Unis le pays tient avec des communautés diverses
01:23:01Mais la devise c'est « in God we trust »
01:23:05Et alors que le monde entier ou une grande partie du monde
01:23:08Est très religieux, voire que la France l'est beaucoup moins
01:23:13Ça n'augure rien de bon je crois
01:23:18Vous observez un renouveau dans la jeunesse louis-dauphrène
01:23:22Aujourd'hui on voit peut-être une jeunesse un peu plus engagée
01:23:27Qui n'a plus honte de sa foi
01:23:30On a ce sentiment-là aujourd'hui quelque part
01:23:33Une espèce de renouveau
01:23:35Il y a indiscutablement un côté affirmatif
01:23:37Qui certes ne se voit pas forcément
01:23:39Parce qu'il demeure dans un cadre qui est assez minoritaire
01:23:43Par rapport au mouvement de sécularisation
01:23:45Mais ce qu'on observe aussi c'est qu'il y a un frémissement
01:23:48C'est le terme utilisé d'ailleurs par monseigneur Éric de Moulin-Beaufort
01:23:51Qui préside la conférence d'évêques
01:23:53Un frémissement autour d'un retour à la foi
01:23:58À travers les baptêmes en particulier, les baptêmes d'adultes
01:24:02Et là les chiffres sont plutôt très positifs
01:24:04Qui sont en augmentation depuis quelques années d'ailleurs
01:24:06Alors peut-être y a-t-il un rattrapage lié au Covid
01:24:09Qui se voit maintenant
01:24:12Mais semble-t-il...
01:24:14Vous savez ce qui fait la force de l'Eglise catholique
01:24:16C'est sa grande souplesse
01:24:18Par rapport peut-être à d'autres religions
01:24:21Je vais même lancer dans une comparaison
01:24:23Elle cesse d'adapter à toutes les époques
01:24:25Son regard sur la tradition est quelque chose d'assez flexible
01:24:28Elle n'est pas figée ni dans l'identitaire
01:24:31Ni dans quelque chose qui serait absolument intangible
01:24:34Vous voyez quand le pape dit laïcité
01:24:36La laïcité ne doit pas être figée, elle doit être évolutive
01:24:38La tradition par nature est évolutive
01:24:40Pour être toujours en phase avec la société
01:24:42Et donc c'est comment rester soi-même dans un monde
01:24:44Qui peut-être bouge beaucoup
01:24:46N'a-t-il pas toujours bougé
01:24:48Mais en tout cas pour être toujours présent dans le monde
01:24:52Ca c'est capital et aujourd'hui on observe quand même
01:24:54Un frémissement qui est plutôt positif
01:24:56Et je vous remercie tous les six
01:24:58Puisqu'on voit ce tapis rouge, le pape François
01:25:00Qui va décoller dans quelques instants
01:25:02Le pape François, j'ai cru l'apercevoir dans ce studio
01:25:04Mais non, c'était Julien Drey
01:25:06Qui arrive dans un instant pour le rendez-vous
01:25:08Du dimanche soir
01:25:10Le face-à-face
01:25:12Gilles-William, Golnadel, Julien Drey
01:25:14C'est tout de suite sur ces news
01:25:16Ils sont là, ils vous attendent, ils sont prêts
01:25:18On va faire un dernier détour
01:25:20Avec Olivier Benquemoun
01:25:22Qui est sur place
01:25:24Et dans un instant le face-à-face
01:25:26Voilà, donc Olivier Benquemoun
01:25:28Qui va être sur place
01:25:30Le temps que
01:25:32Les deux papes du PAF
01:25:34Gilles-William Golnadel et Julien Drey
01:25:36Se préparent pour le face-à-face
01:25:38C'est à vous Olivier Benquemoun
01:25:40Peut-être pour clore cette journée absolument magnifique
01:25:42Que vous avez pu vivre en direct sur ces news
01:25:44Notamment grâce à toutes les équipes mobilisées
01:25:46Dont vous Olivier, je vous remercie
01:25:48Peut-être un mot pour clore
01:25:50Ce voyage papal
01:25:56Je ne vais pas vous résumer toute cette journée
01:25:58Qui a été extraordinaire, qui a duré à peu près
01:26:00Dix heures, dix heures de voyage
01:26:02Le pape en ce moment est dans l'avion
01:26:04Juste derrière moi
01:26:06De Air Corsica
01:26:08La dernière séquence, peut-être on va se concentrer
01:26:10Sur cette dernière séquence que l'on vient de vivre
01:26:12Emmanuel Macron et le pape François
01:26:14Qui a duré un peu plus que prévu
01:26:16Trois quarts d'heure, tout a été un peu bousculé
01:26:18Dans l'agenda, trois quarts d'heure
01:26:20Où il a été question
01:26:22De sujets internationaux
01:26:24De sujets que l'Elysée et le Vatican
01:26:26Qu'Emmanuel Macron et François
01:26:28Ont en partage
01:26:30Donc il s'agissait d'écarter les sujets polémiques
01:26:32Et il y en a, et il en existe
01:26:34Le dernier en date, c'est sa présence
01:26:36La présence du pape à Notre-Dame
01:26:38Ou plutôt son absence la semaine dernière
01:26:40Des cadeaux ont été
01:26:42Offerts par Emmanuel Macron
01:26:44Ca aussi, c'est la tradition
01:26:46Deux livres, un livre sur Notre-Dame
01:26:48Les plus belles photos, et puis un livre de poésie
01:26:50De Charles Péguy
01:26:52Et puis je voulais souligner quand même qu'il y a eu quelques mots
01:26:54Normalement
01:26:56Emmanuel Macron n'a pas fait
01:26:58De conférences de presse
01:27:00Donc ces quelques mots, devant la caméra
01:27:02Du pool, la caméra officielle
01:27:04Et ces quelques mots ont été évidemment
01:27:06Ses pensées pour Mayotte
01:27:08Il a dit au pape à quel point Ajaccio
01:27:10Il avait ensoleillé et donné du bonheur
01:27:12A Ajaccio, mais ses pensées
01:27:14Ce soir étaient pour Mayotte
01:27:16Et vous le savez également, le pape François
01:27:18Lui aussi a parlé de Mayotte
01:27:20A prié pour Mayotte
01:27:22Aujourd'hui dans cette journée qui a été extraordinaire
01:27:24Encore une fois, le ton
01:27:26Ce soir, de cette rencontre entre Emmanuel Macron
01:27:28Et François était
01:27:30Plus politique, plus solennelle
01:27:32C'était le moment officiel en quelque sorte
01:27:34Mais François, toute cette journée
01:27:36A donné le change
01:27:38A un peuple corse qui était heureux
01:27:40Il a été très proche des Corses
01:27:42Qui l'ont beaucoup remercié, qui étaient très nombreux