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00:00Parlons en tout cas d'un ancien président du MR, Didier Renders, au cœur de la tourmente aujourd'hui.
00:08Alors évidemment, il y a l'instruction judiciaire, il y a l'enquête, il y a la présomption d'innocence, on est bien d'accord.
00:13Il n'empêche que c'est une personnalité politique majeure de ces 30 dernières années qui a présidé au destin des libéraux.
00:20Quel est votre regard là-dessus finalement, sur cette affaire ?
00:23Il y a plusieurs choses. En tant que président du MR, je l'ai déjà dit, ça ne me concerne pas
00:27puisque Didier Renders n'a plus aucun mandat au nom du mouvement réformateur, même pas conseiller communal, nulle part.
00:33Et donc à partir de là, certains attendaient que j'agisse, mais que voulez-vous faire ?
00:38Je veux dire, à partir du moment où il n'a plus de mandat, c'est une question qui concerne la justice, ça c'est le premier aspect.
00:43Le deuxième élément, c'est sur la question, bien sûr personnelle je dirais, bien sûr que ça m'interpelle, ça me peine aussi.
00:53Vous y croyez, de ce qu'on révèle dans la presse ?
00:56La seule chose à laquelle je crois, c'est qu'il a joué. Parce que ça, manifestement, ce n'est pas démenti.
01:02La loterie a publié un communiqué. Je trouve que toute la manière dont les choses se profilent, c'est quand même triste.
01:12Je n'ai pas d'autres mots. Je pense que pour quelqu'un qui a occupé autant de fonctions
01:16et qui effectivement nous a apporté aussi de grandes victoires au niveau du mouvement réformateur,
01:22je pense que c'est quelque chose dont on se serait bien passé.
01:25C'est une évidence, plus à titre personnel, je vous dis encore, qu'à titre politique.
01:30Pour le reste, il faut laisser la justice faire et je n'ai pas d'autres commentaires à faire au-delà de ça.
01:36Je pense que beaucoup de gens sont quand même interpellés, mais on verra.
01:40La justice, encore une fois, est la même pour tout le monde.
01:42Donc elle doit pouvoir se faire et on doit pouvoir accepter le travail qui est réalisé.
01:49Mais encore une fois, oui, c'est quelque chose dont je n'étais pas au courant, pour que ce soit bien clair.
01:55Et c'est quelque chose qui ne peut que peiner, comme je l'ai dit, les proches qui ont travaillé avec lui,
02:05ceux qui ont mené le combat avec lui.
02:08Quoi qu'il en soit, ça reste en tout cas un moment, je ne sais pas si je peux qualifier ça de fin,
02:17mais en tout cas un moment qui est assez pénible et désagréable, oui.
02:21Autre sujet polémique, enfin qui a fait polémique sur les bancs de la chambre, c'est votre séjour au Qatar, M. Boucher.
02:27Alors, ce séjour au Qatar, polémique ou pas polémique ?
02:31Monsieur, il n'y a pas de polémique, je veux dire, c'est n'importe quoi.
02:34D'ailleurs, David Claraval a très très bien répondu en évoquant tous les voyages de tous les autres parlementaires sans que ça pose problème.
02:41Surtout que je n'ai pas voyagé en tant que parlementaire, j'ai voyagé en tant que président des Francs-Borins.
02:45Donc, à ce titre-là, j'ai quand même le droit d'avoir une activité qui, de toute façon, n'est pas secrète.
02:50Alors, on essaye, mais j'ai bien compris le petit jeu, on essaye d'insinuer le soupçon.
02:55On se dit, le Qatar, le football, il doit bien y avoir quelque chose.
02:59Mais non, il n'y a rien, il y a juste la volonté de continuer à faire progresser les Francs-Borins.
03:03Pour ça, j'ai besoin d'investisseurs.
03:05Et pour trouver ces investisseurs, il faut aller là où ça se passe.
03:09C'est un sommet international du sport, il y avait énormément d'investisseurs sportifs.
03:13Il y avait des banques d'affaires américaines, il y avait des Anglais.
03:17Donc, il y avait toute une série de personnes.
03:19Et donc, on continue à faire connaître le club.
03:21Comme de son côté, Marouane Felaïni le fait d'ailleurs avec des connaissances, avec son réseau.
03:26Parce que notre but, c'est de continuer à le faire grandir.
03:28Mais on n'arrivera pas à faire grandir les Francs-Borins si on n'a pas un nouvel investisseur
03:32qui lui permet de donner une dimension complémentaire.
03:35Et moi, je suis plutôt fier d'avoir une activité en dehors de la politique.
03:38Parce qu'au moins, ça vous permet d'être dans la vraie vie.
03:40Les Francs-Borins, c'est une entreprise.
03:42C'est une cinquantaine de personnes qui travaillent.
03:44Et donc, moi, je suis confronté.
03:46Je le dis souvent à mes collègues.
03:48La grande différence entre eux et moi, c'est que quand eux décident d'une taxe,
03:51elle est hyper théorique pour eux.
03:53C'est juste un texte de loi.
03:54Moi, quand ils décident d'une taxe, je retourne dans mon club et je dois la payer.
03:57Et donc, je vois un peu la différence que ça engendre.
04:01En plus, c'est un club qui aujourd'hui...
04:03C'est les Francs-Borins qui ont payé le voyage, pour être clair, ou pas ?
04:06C'est de l'argent privé.
04:08Ce n'est pas de l'argent public qui a servi à payer ce voyage au Qatar ?
04:12Alors, certains disent...
04:14Produit l'extrait de compte qui montre que...
04:16Mais on m'a fait le même coup quand j'ai été, avec de l'argent privé,
04:19au Grand Prix d'Abu Dhabi, par exemple.
04:21Si à chaque fois que je vais dans les Émirats, dans le Golfe,
04:24ou dans un pays de la région,
04:26on essaie de savoir comment je l'ai payé,
04:28c'est quand même dingue.
04:29Parce qu'alors, demain, qui a payé ?
04:30Non, mais on peut demander si c'est de l'argent public.
04:32Oui, ça, bien évidemment.
04:33Mais ça, j'ai répondu tout de suite.
04:34Ce n'est pas de l'argent public.
04:36Il n'y a plus un centime d'argent public dans ce voyage.
04:38Que les choses soient bien claires,
04:40à partir du moment où c'est de l'argent privé,
04:42ça, très franchement, que ce soit un partenaire,
04:44que ce soit moi, que ce soit le club,
04:47ça, ça ne regarde personne en la matière.