Pierre Sage, l'entraîneur de l'OL, battu à Paris (3-1), a reconnu ce dimanche soir que son équipe était tombée face à une formation du PSG plus forte.
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00:00La question est très précise, mais j'aurais envie de répondre à autre chose.
00:02Malgré tout, je vais répondre à la question.
00:05Je pense que la manière dont on menait nos actions
00:13ne nous a pas permis, du coup, d'aller au bout.
00:15On s'est créé au final très peu de situations
00:20très franches.
00:21On a eu surtout une situation pour revenir à deux partout
00:23lorsqu'il y a une remise de la tête qui est interceptée.
00:26Mais voilà, on a eu du mal à développer notre jeu
00:29en deuxième mi-temps, à attaquer la profondeur.
00:32Mais bon, je suis aussi assez conscient du match qu'ont fait nos adversaires
00:36pour nous empêcher à revenir dans notre match.
00:39Je pense qu'on a été moins bons dans l'application des principes collectifs
00:42qui auraient dû nous animer sur le premier quart d'heure,
00:45puisqu'on avait pris des options sur la manière de défendre
00:47qu'on n'a pas appliquées.
00:50Et ça, c'est du coup orienté vers des décisions individuelles.
00:54Forcément, les partenaires avaient du mal à se coordonner
00:58avec ce genre de choses.
01:00Et c'est dommage, puisqu'on est plutôt une équipe
01:02qui a l'habitude de faire les choses ensemble,
01:04que ce soit offensivement et défensivement.
01:05Et le fait d'ouvrir les couloirs intérieurs en faisant dézoner nos latéraux
01:10a permis de mettre Paris sur une chose qu'ils font très bien.
01:12Et du coup, les deux premiers buts viennent un peu de cette manière-là,
01:17alors qu'on n'avait pas prévu de faire ça.
01:18Et quand on a pressé leur défense à trois,
01:22lorsqu'ils passaient à trois en phase offensive avec nos relayeurs,
01:26bizarrement, c'est comme ça qu'on a marqué le but pour revenir à 2-1
01:29suite à un pressing de Corentin Tolisso.
01:31De toute manière, je pense que l'équipe n'a pas vu beaucoup le ballon,
01:33parce qu'il me semble qu'on a 30% de possession,
01:35mais ça va dans le sens de ce que je viens d'évoquer.
01:39On avait choisi cette option pour vraiment presser notre adversaire
01:43et on ne l'a pas appliqué.
01:45Et dans tous les cas, c'est une équipe de toute manière
01:48qui est très, très bonne dans le contre-pressing.
01:50Ils ont à la fois une grosse capacité à garder la balle
01:52et à contre-presser dès qu'ils la pertent.
01:55Et face à ce genre de choses, il faut faire un match parfait.
01:59Nous avons fait un match imparfait
02:01et c'est pour ça qu'on n'a pas pu rivaliser ce soir face à cette belle équipe.
02:05Non, je pense simplement, c'est...
02:07Vous savez, dans le football,
02:08s'il n'y a pas une idée commune qui anime l'équipe,
02:10c'est compliqué de jouer ensemble.
02:12Et je pense qu'on a été dans l'application de principes
02:16plutôt individuels, de décisions individuelles,
02:18dans la manière de défendre,
02:19qui créent des espaces à notre adversaire.
02:22Et face à une équipe de cette qualité-là,
02:24on peut faire des erreurs,
02:27mais on les paye.
02:28Peut-être que face à d'autres adversaires,
02:29ça n'aurait pas été le cas et le débat n'aurait pas eu lieu,
02:33sauf dans le vestiaire avec les joueurs, bien sûr.
02:35Mais voilà, je pense qu'aujourd'hui,
02:37l'idée collective qui devait nous animer sur le premier quart d'heure
02:40sur le plan défensif n'a pas été appliquée.
02:43Et selon moi, c'est une erreur.
02:45Je n'ai pas l'impression que ce soit un manque d'ambition
02:47puisqu'on change les trois joueurs offensifs
02:49à une demi-heure de la fin pour justement pousser
02:52et redonner de la profondeur.
02:54On passe en 3-4-3 de manière à pouvoir défendre plus haut,
02:57mais à ouvrir aussi des espaces.
02:59Ils auraient pu mettre le troisième but juste avant de le marquer.
03:02Et même sur le troisième but, on fait encore une erreur.
03:06Mais non, je ne pense pas que ce soit un manque d'ambition.
03:08C'est simplement un problème de rapport de force,
03:12c'est-à-dire qu'on était face à un adversaire de grande qualité ce soir
03:16et il aurait fallu faire un meilleur match pour rivaliser.
03:18On n'a pas été à la hauteur de l'exigence de ce match-là.
03:22Et notamment, ça se crée sur le scénario de la première mi-temps,
03:26parce qu'on a vu en fin de mi-temps, lorsqu'on a poussé,
03:28qu'on était capables de faire des choses quand même.
03:30Pierre, une question sur Ryan Cherki.
03:32Pourquoi avoir donné la consigne de coller si souvent à la ligne sur l'aile gauche ?
03:37Et tu parlais de très bonne fin de première période.
03:40Il en est en grande partie responsable.
03:42Pourquoi il est sorti après l'heure de jeu,
03:44alors qu'on sentait qu'à 2-1, c'est lui qui pouvait aussi faire la différence ?
03:48La consigne était effectivement qu'il élargisse le jeu,
03:53mais il n'avait pas non plus d'interdiction de venir à l'intérieur.
03:57D'ailleurs, c'est lui qui fait la passe décisive,
03:59me semble-t-il, à Georges, en étant complètement à l'intérieur du terrain.
04:06En fait, vous savez, les principes et l'organisation,
04:08ce ne sont pas des interdits, ce sont simplement des indications.
04:11Et ensuite, les joueurs ont une liberté de s'exprimer complètement sur le terrain.
04:17Moi, je ne sortirai jamais un joueur parce qu'il est zone.
04:20Et à l'inverse, pourquoi il sort à la fin ?
04:22Donc effectivement, il nous rapportait beaucoup offensivement,
04:25mais il commençait à faire les efforts que dans un sens et ça devenait dangereux pour l'équipe.
04:30Et donc, le fait de vouloir revenir au score, c'est une chose,
04:34mais il fallait aussi assurer l'équilibre lorsqu'on n'avait pas la balle.
04:37Et vu que dans cette mi-temps, on a eu très peu de possessions,
04:40ça aurait pu être problématique pour nous si on laissait l'espace sur le côté droit du PSG ouvert,
04:46parce que c'est un côté qui est très performant en plus.