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L'ex-président de la République et actuel député socialiste de Corrèze, François Hollande, était l'invité de Benjamin Duhamel dans "C'est pas tous les jours dimanche".

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Transcription
00:00François Hollande, vous évoquiez il y a quelques instants la question de l'État de droit.
00:03En cela, j'aimerais qu'on parle du sort du ministre de l'Intérieur et des missionnaires, Bruno Retailleau,
00:08et de ce qui était son projet en début d'année prochaine, à savoir une nouvelle loi immigration.
00:13Là encore, pour essayer de comprendre les contours de cet éventuel accord de non-censure,
00:17est-ce que vous dites, pour qu'il y ait accord de non-censure,
00:20pour que nous ne fassions pas tomber le gouvernement Bayrou,
00:22il faut renoncer à une nouvelle loi immigration ?
00:25C'est, là encore, pardon de vous renvoyer au propos du Premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:29c'est ce que dit Olivier Faure dans les colonnes du Parisien, il dit qu'il faut oublier cette loi immigration.
00:34Non, et s'il s'agit de reprendre la loi qui a été censurée par le Conseil constitutionnel il y a quelques mois,
00:43vous imaginez bien que pour, pas simplement les socialistes,
00:47pour une très grande partie des députés à l'Assemblée nationale, c'est inacceptable,
00:52puisque ça voudrait dire aller contre une décision de principe sur des aspects fondamentaux de nos libertés,
01:02faire une loi qui serait exposée en plus à la censure du Conseil constitutionnel.
01:07Pardon François Hollande, ce n'est pas ce que dit Olivier Faure.
01:10Olivier Faure, il ne pose pas la question du...
01:12Il évoque bien évidemment ce qui avait été censuré par le Conseil constitutionnel,
01:15mais on est sur une position de principe.
01:16Et c'est vrai que là il y a quelque chose de singulier,
01:18quand on regarde les sondages, 71% des Français qui jugent qu'une loi immigration est nécessaire.
01:22Est-ce qu'il n'y a pas là une forme de déconnexion du côté des socialistes de dire,
01:25alors même que c'est un sujet de préoccupation des Français,
01:28de dire non, nous on ne veut pas de loi immigration ?
01:29Il y a eu une loi immigration il y a à peine un an.
01:32Deuxièmement, il y a eu un accord européen, c'est le point le plus important.
01:37Il y a un accord européen qui a été adopté par le Parlement européen
01:40comme par le Conseil européen pour prendre des dispositions de protection
01:47de nos frontières extérieures et de règlement des demandeurs d'asile.
01:52Ce texte-là doit être transposé en droit interne.
01:56Vous me demandez mon point de vue ?
01:57Il est tout à fait légitime qu'il y ait cette transposition.
02:00Donc que nous améliorions les conditions d'abord des étrangers,
02:08que nous puissions limiter l'immigration clandestine nécessairement,
02:11que nous puissions régulariser un certain nombre de situations tout à fait ouvertes,
02:16mais il y a nécessité d'adopter un texte qui a été voulu par les Européens
02:23et qui nous protégera tout en donnant des droits aux demandeurs d'asile.
02:27C'est ça qu'il faut faire.
02:29Donc ce n'est pas immigration, pas immigration.
02:31On sait très bien qu'il faut contrôler l'immigration.
02:33Et bien ça se fait à un niveau européen,
02:35si c'est pour prendre des dispositions qui sont anticonstitutionnelles et qui en plus…
02:39Il n'y a pas que ça François Hollande.
02:40Par exemple Bruno Retailleau évoquait la possibilité
02:42d'allonger les délais de rétention dans les centres de rétention administrative.
02:45Ça ne serait vraisemblablement pas centuré par le conseil constitutionnel.
02:48Non, ça fait partie du droit européen.
02:51Il y a des dispositions qui peuvent permettre dans le droit européen
02:54d'allonger les durées de rétention dans certaines limites.
02:59Oui, mais il n'y a rien de…
03:01Fermez, si c'est pour reprendre ce qui était annulé parce que contraire,
03:05et qui touchait d'ailleurs non pas des clandestins,
03:08mais touchait des étrangers en situation régulière, c'est non.
03:12De même que l'aide médicale d'État, on a eu des débats.
03:14Mais sans fin là-dessus, tous les rapports ont été donnés.
03:17On sait très bien qu'il faut maintenir l'aide médicale d'État.
03:20Si c'est pour revenir sur l'aide médicale d'État,
03:22en sachant que ça te fera peu d'économies,
03:24et ça fera peut-être des risques pour la santé publique, c'est non.

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