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Emmanuel Macron a nommé François Bayrou au poste de Premier ministre ce vendredi. Le fondateur du Modem a assuré lors de la cérémonie de passation à Matignon qu’il “n’ignorait rien de l’Himalaya” de “difficultés” auxquelles lui et son gouvernement seront confrontés. Il a aussi indiqué vouloir abattre le “mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et les pouvoirs"

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Transcription
00:00Écoutez, François Deroux a débuté l'aventure du macronisme et il va clore probablement l'aventure du macronisme.
00:07Qu'en attendre ? C'est un homme qui était déjà ministre alors que j'avais seulement 4 ans,
00:11qui a été de toutes les nouvelles et diverses prépositions de gouvernements successifs.
00:18C'est un homme, je le rappelle, qui a appelé à voter pour Ségolène Royal, pour François Hollande.
00:23Moi, je n'en attends pas grand-chose. La seule chose, c'est que je ne peux que formuler un vœu.
00:26C'est que pendant cette période provisoire-transitoire, il nous épargne les grands discours audacieux
00:33d'un scrutin qui va tout révolutionner. Je crois qu'il devrait se concentrer sur l'énergie, sur deux choses.
00:38Faire le moins de mal possible, faire en sorte d'avoir le budget le plus responsable possible
00:43en s'engageant à ne pas augmenter les impôts. Et enfin, tenir ce qui a été l'un des grands engagements de sa vie,
00:48à savoir la refonte des modes de scrutin pour permettre de réparer, finalement,
00:53la perte de conscience démocratique à l'œuvre, en faisant en sorte que nous ayons demain
00:57des modes de scrutin plus représentatifs, à un tour, qui aident les petites manœuvres politiciennes
01:03que nous avons toujours à la chaleur de l'âme.
01:05Vous dites Marion Maréchal en substance qu'il est là depuis l'illustre François Bayrou, ce qui n'est pas faux.
01:09Nous le connaissons tous depuis des décennies, effectivement, dans la vie politique française.
01:13Il a 73 ans, exactement comme Michel Barnier, mais en appuyant sur l'âge,
01:18est-ce que vous excluez, de fait, le poids de l'expérience ? Ce n'est pas rien, quand même ?
01:20Non, non, je ne lui reproche en aucun cas, ni sa longévité, ni son expérience, je ne lui reproche ses faussités.
01:27Voilà, François Bayrou, c'est un scientiste et c'est un homme qui, partout où il est assis,
01:31en l'occurrence, par exemple, son ministère de l'Éducation nationale,
01:35n'a pas laissé un souvenir de rupture ou de révolution politique.
01:40Il est, d'une certaine manière, parfois responsable de la lente dégradation de notre école,
01:46comme voulaient être les autres.
01:48Donc, c'est en cela que je vous dis que je n'en attends pas grand-chose
01:52et que j'espère qu'il puisse, sans génération d'énergie, aller sur les sujets qu'il rassemble,
01:56parmi lesquels, en effet, j'insiste, la réparation, aujourd'hui, de ce déficit de confiance dans notre démocratie.
02:08Il a maintenant beaucoup de travail, il va devoir constituer son gouvernement d'intérêt général.
02:13Ce soir, d'ailleurs, il reçoit Bruno Retailleau, le ministre démissionnaire de l'Intérieur.
02:17Est-ce que vous le voyez comme un signal envoyé à l'extrême droite ?
02:22Je vais le lui dire. Je préférerais que ce soit Bruno Retailleau qu'un homme de gauche ou d'extrême gauche,
02:29bien évidemment, pour l'intérêt de la France et des Français.
02:31Maintenant, de la même manière qu'ils n'avaient pas beaucoup d'espoir lorsque Bruno Retailleau était dans le gouvernement de M. Barnier,
02:37il n'y a pas tellement plus d'espoir dans ce gouvernement parce que les marges de manoeuvre seront limitées.
02:40Vous savez, aujourd'hui, je suis à Rome, en Italie, à un événement qui s'appelle la Trilip et qui a été sondé par Jean-Jean Mélenchon.
02:45Ici, les Italiens ont créé un autre choix. Ils ont fait le choix d'un autre chef de commande, d'une autre coalition
02:51qui n'est pas celle de l'éternelle alliance entre les d'un côté le centre-gauche et le centre-droite, le fameux bloc qui est en crise,
02:57mais celle d'une alliance qui va précisément du centre-droite jusqu'au centre national, jusqu'à la droite nationale.
03:04C'est comme si aujourd'hui, il y avait en France une alliance qui allait, pourquoi pas, d'Édouard Philippe en passant par les Républicains,
03:11jusqu'au Rassemblement national, voire même pourquoi pas une partie de Macronisme qui serait plutôt du centre-droit,
03:18pour pouvoir s'accorder, finalement, c'est ce qu'ils font en Italie, sur des positions simples et qui font consensus même en France.
03:24La lutte contre l'immigration, la lutte contre la surtaxation et la lutte contre l'insécurité.
03:29Et avec cela, ils arrivent à faire aujourd'hui de l'Italie un des pays moteurs de l'Europe.
03:34Moi, je vous le dis, je continuerai de plaider pour ces enfants de regret que nous n'ayons pas fait ce choix de centre commun
03:39pour recommencer encore une fois cet énième bloc centriste qui ne mène à rien, qui fait animalisme à l'échec.

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