• l’année dernière

Category

🗞
News
Transcription
00:00Depuis le temps que je l'attends, que je l'attends, mon prince charnant !
00:05Anne Sylvestre et Bobby Lapointe je crois reconnaître.
00:08Absolument.
00:10Monsieur Laurent Jacobelli est avec nous, vous êtes je le rappelle député du Rassemblement National.
00:17Et vous voyez monsieur Jacobelli la puissance et la force de l'église de Rome par rapport aux institutions laïques.
00:24Lorsque l'église romaine doit choisir son pape,
00:28elle entre en conclave, elle met tous les cardinaux dans la même pièce
00:33et tant que la fumée blanche ne sort pas de la chapelle Sixtine,
00:37personne ne sort et on attend le nom du futur pape.
00:41Voilà la puissance de l'église romaine sur les institutions laïques.
00:45Bonjour monsieur Jacobelli.
00:47Bonjour Pascal Praud.
00:49Je pense qu'il faut faire rentrer tout le monde en conclave, ça sera plus simple.
00:52Alors oui, en même temps le Vatican a beaucoup moins d'habitants que la France
00:56et je ne suis pas sûr qu'on puisse comparer Emmanuel Macron à un pape.
01:00En tout cas il ne faut pas l'espérer parce que sinon il nous amènerait, nous ces brebis, vers un destin peu glorieux.
01:06Non, je crois que pour être très sérieux, le président de la République il est en conclave seul,
01:11enfermé à l'Elysée et qu'il joue encore avec les nerfs des Français et les nerfs des impétrants.
01:16J'imagine l'état d'angoisse de monsieur Berrou au moment où on se parle.
01:20Tu es premier ministre, tu ne l'es plus, tu l'es, tu le seras peut-être, on se reparle tout à l'heure.
01:24Ce pouvoir de jouer avec les gens est probablement le dernier qui lui reste, jouer avec les journalistes aussi.
01:29Et il en use et il en abuse apparemment.
01:31Non mais j'entends, mais il y a peut-être, je comprends, vous êtes dans l'opposition et vous faites une lecture personnelle et psychologique,
01:40mais il y a simplement le jeu des alliances, il y a cette quatrième République qui est de retour sous la forme de la cinquième,
01:49c'est en plus une quatrième République, pourquoi ? Il n'y aurait plus de 49.3, il n'y aurait plus de dissolution,
01:55il n'y aurait plus de motion de censure possible, ce que sont les piliers de la cinquième République.
02:00Donc on voit bien la difficulté d'articuler une majorité, c'est sans doute pourquoi il consulte.
02:09C'est surtout parce qu'il a lui-même défini une équation quasiment impossible avec trop d'inconnus contradictoires.
02:16Mais qu'est-ce qu'il doit faire ? D'abord je vous rappelle que vous avez censuré.
02:20Si vous n'aviez pas censuré, on n'en serait pas là. Vous avez aussi une part de responsabilité, monsieur Jacob Belli.
02:25Non, je crois que la responsabilité, la première, c'est la dissolution d'un clé.
02:29Et la deuxième, c'est quand monsieur Attal a appelé à voter pour El-Effi, en faisant en sorte que nous n'ayons pas de majorité,
02:35car la seule majorité possible au sein de l'Assemblée, c'était une majorité Rassemblement National,
02:40et ça a fait peur à l'équipe d'Emmanuel Macron.
02:42Aujourd'hui, Emmanuel Macron veut rassembler des gens, en fait, qui n'appartiennent pas au premier parti de France,
02:48qui est le Rassemblement National. Il veut gouverner 111 millions de Français.
02:51Alors il fait appel, finalement, à la seule recette qu'il connaît, c'est-à-dire les opportunistes de gauche et les arrivistes de droite.
02:58Ça s'appelle la Macronie. C'est ce qu'il essaye depuis 7 ans. Il les absorbe dans l'espèce de trou noir qui représente Renaissance.
03:06Et puis une fois qu'ils sont là-dedans, ils ne peuvent plus rien faire parce qu'il y a trop de contradictions.
03:09On l'a vu avec le précédent Premier ministre.
03:11J'entends. Qui vous censurait, qui vous ne censurait pas, ça m'intéresse.
03:15François Bayrou, vous censurez ou vous ne censurez pas ?
03:18Alors je vais plutôt vous faire le profil type. Pas quelqu'un de gauche, déjà, pas de NFP.
03:23Là, c'est censure immédiate.
03:26Oui, clairement, parce que les Français se trouvent de la gauche dans les comités.
03:30Cazeneuve, vous censurez immédiatement ?
03:32Apparemment, ce n'est pas nous, c'est la gauche qui le censurerait, donc je crois qu'il est déjà hors-jeu,
03:36puisqu'il n'a même pas réussi à rassembler 130.000.
03:38M. Moscovici, par exemple, vous censureriez ?
03:41Oh oui, je pense, parce qu'il est très à gauche, ce monsieur.
03:43Et puis, parfois, il est sorti de son rôle.
03:46Je pense qu'il nous faut, en fait.
03:48M. Lescure, également.
03:50Celui que vous ne censurez pas, c'est François Bayrou et Sébastien Lecornu.
03:55Et là, vous dites, comme au poker, vous payez pour voir.
03:59Nous, on ne donnera pas ni de blanc-seing, ni de censure a priori.
04:04Nous, ce qu'on veut, c'est que les Français soient entendus.
04:06Les Français veulent rétablir leur pouvoir d'achat,
04:09moins de fiscalité, moins d'immigration et plus de sécurité.
04:13Si on va dans ce sens-là, ok, pas de problème.
04:16Si on se retrouve avec un budget Barnier-Biss,
04:18qui est une espèce d'assommoir fiscal pour les Français
04:20et d'étouffoir pour les entreprises,
04:22alors, évidemment, les mêmes causes auront les mêmes effets.
04:25Est-ce que vous avez le sentiment, sur le terrain,
04:27que la censure a été bien perçue par vos électeurs ?
04:32Alors, le socle, visiblement, est derrière vous,
04:36puisque Mme Le Pen a pris quelques points.
04:38Et la difficulté, lorsqu'on fait des projections électorales,
04:42c'est ce fameux deuxième tour,
04:44où vous avez besoin de gagner, sans doute, au centre ou un peu à droite.
04:48Et la censure, peut-être, n'a pas été bien perçue
04:51pour cet électorat plus, j'allais dire, plus bourgeois.
04:55Je ne sais pas si c'est le terme qui convient,
04:57mais vous comprenez ce que je veux dire.
04:59Je comprends très bien ce que vous voulez dire,
05:01mais il y a deux éléments qui viennent tempérer cette analyse.
05:03La première, c'est qu'un budget avec 40 milliards
05:05d'impôts et de taxes supplémentaires,
05:07ce n'est pas un budget de droite.
05:09Un budget qui rabote le pouvoir d'achat des retraités,
05:11ce n'est pas un budget de droite.
05:13Et ça, certains, à droite et au centre-droite,
05:15commencent à le comprendre.
05:17Et puis, tous les mensonges qui ont été énumérés
05:19les uns après les autres, on voit bien
05:21que tout cela n'est pas la réalité.
05:23Oui, les tickets restaurants continueront
05:25d'être dépensés dans les supermarchés.
05:27Oui, il y aura un budget.
05:29Non, il n'y aura pas de cessation de paiement,
05:31notamment de la caisse sociale.
05:33Donc tout ça s'affadit
05:35au fil des jours, et ils se rendent compte
05:37qu'on a épargné à la France un mauvais budget
05:39et qu'il n'y a pour l'instant pas de conséquences
05:41graves, même sur les marchés financiers,
05:43même à la Bourse de Paris.
05:45Finalement, tout semble nous donner raison.
05:47Je pense que les faits tordent le coup
05:49aux légendes que la majorité a voulu
05:51faire croire, notamment aux électeurs
05:53qui pourraient être tentés de voter Rassemblement National.
05:55Est-ce que dit M. Jacobelli
05:57est factuellement vrai Mme Le Grip ?
05:59J'ai passé dans nos émissions la semaine dernière
06:01un message d'alerte de Mme Jeunetek
06:03qui est ministre de l'Éducation nationale
06:05qui expliquait en gros
06:07que la rivière de la Seine allait
06:09se transformer en sang si la censure
06:11était votée. J'exagère bien sûr
06:13en disant cela.
06:15Elle appelait ça d'ailleurs un message d'alerte.
06:17Et c'est vrai que pour le moment,
06:19huit jours plus tard, même si les chefs d'entreprise
06:21visiblement ne sont pas contents ce matin.
06:23Depuis plusieurs jours.
06:25C'est entendu, mais ils sont inquiets
06:27parce qu'ils ont besoin de stabilité.
06:29De visibilité, de prévisibilité, de stabilité.
06:31Mais c'est vrai
06:33qu'il y a parfois dans la Macronie
06:35convenaisant, une volonté
06:37de faire peur, on l'avait vu durant le Covid,
06:39d'agiter des chiffons rouges,
06:41on l'a vu également avec le Front républicain,
06:43qui peut-être
06:45agace les Français
06:47parce que j'ai le sentiment
06:49qu'on doit être aujourd'hui un homme politique, mais c'est vrai aussi pour un journaliste,
06:51dans une forme de sincérité
06:53et d'authenticité et de dire
06:55les choses telles qu'elles sont et pas forcément telles qu'on voudrait
06:57qu'elles soient.
06:59Je partage votre envie d'authenticité et de sincérité
07:01et pour ce qui me concerne, je veux bien
07:03l'entendre tout ce que l'on veut, mais je ne vais pas endosser
07:05tous les messages d'alerte,
07:07SMS ou autres tweets
07:09et déclarations des uns
07:11et des autres. Moi j'essaye. Encore une fois, je ne suis pas
07:13porte-parole de ma famille politique,
07:15celle à laquelle j'appartiens aujourd'hui,
07:17même si je veux bien effectivement
07:19entendre ce que vous dites et
07:21apparenter au groupe
07:23Ensemble pour la République, ce qui me donne
07:25effectivement une certaine liberté,
07:27mais je suis solidaire de cette famille politique.
07:29Bien sûr, j'entends très bien
07:31l'agacement dont vous faites
07:33l'écho sur des déclarations à l'emporte-pièce
07:35qui ont pu paraître exagérées
07:37ou comment dire
07:39faussement
07:41alarmistes. En même temps, si vous me permettez
07:43des expressions, on est quand même depuis
07:45la censure assez abracadabantesque
07:47qui a vu les voix
07:49RN s'ajouter aux voix
07:51LFI, communistes et autres
07:53NFP, dans une
07:55situation d'instabilité politique
07:57et institutionnelle assez
07:59caractérisée. Cela n'est bon
08:01ni pour le moral des troupes,
08:03ni pour l'ensemble de la classe politique, vous l'avez
08:05vous-même souligné à deux reprises,
08:07ni pour le moral
08:09des chefs d'entreprise, des artisans,
08:11des commerçants, qui avaient
08:13déjà, je dirais,
08:15eu à encaisser
08:17le choc de la dissolution, avec ce que ça a
08:19pu créer comme moment
08:21d'anxiété et
08:23moment d'incertitude. Je le conçois
08:25aisément, je n'ai pas rencontré
08:27un seul parlementaire qui est
08:29adhéré à cette démarche de dissolution,
08:31dont je rappelle quand même qu'elle était ardemment demandée
08:33matin, midi et soir, avant qu'elle ne
08:35ne se produise, par le parti de
08:37Madame Le Pen et de Monsieur Bardella,
08:39qui quand même en permanence disait dissolution, dissolution.
08:41Mais tout cela, effectivement,
08:43les institutions de la France sont
08:45solides, la Ve République
08:47est solide, nous essayons
08:49vaille que vaille de trouver des
08:51situations, hier en Commission des Finances,
08:53la loi spéciale qui va proroger
08:55rien faire d'autre que proroger
08:57les masses budgétaires de
08:592024 a été votée.
09:01C'était pas vraiment ma question,
09:03mais c'était pas ma question.
09:05Ma question c'était de dire que
09:07les discours alarmistes
09:09n'avaient pas été suivis
09:11dans les faits
09:13depuis huit jours, c'est tout.
09:15Il se trouve quand même que la dégradation
09:17des comptes publics, par exemple, et la dégradation
09:19du climat économique sont des poisons
09:21lents.
09:23Oui, mais on nous annonçait
09:25que ça serait catastrophique,
09:27sans doute. Je vous remercie en tout cas
09:29d'être resté une heure avec nous, je vais remercier
09:31également Monsieur Jacobelli, vous êtes dans votre
09:33circonscription, peut-être, si vous êtes au téléphone.
09:35Je suis au Conseil Régional
09:37du Grand Est en ce moment. C'est-à-dire, il est où
09:39le Conseil Régional ? Il est à Metz ?
09:41Oui, à côté de ma circonscription.
09:43La très belle ville de Metz,
09:45que l'on salue, ville étudiante,
09:47ville agréable, je le dis souvent,
09:49mais c'est vrai que c'est une très jolie ville, Metz.
09:51Merci beaucoup Monsieur Jacobelli, 11h57,
09:53merci Madame Legrippe. Il est midi,
09:55vous connaissez ce sketch de
09:57Robert Lamoureux, c'est un vieux sketch,
09:59ce qui fait que le troisième jour, le canard était
10:01toujours vivant. Bon, on a vraiment l'impression
10:03que le Premier Ministre n'est pas nommé,
10:05c'est exactement ce sketch-là.
10:0711h57, Jacques Serret. Il n'a jamais été aussi présent,
10:09Jacques Serret. Du coup, il s'est levé
10:11de son lit, il n'a pas eu le temps
10:13de se coiffer ce matin.

Recommandations