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00:00Ici Matin, sur France Bleu Saint-Etienne Loire.
00:06Il est 7h45, cette fois-ci c'est pour ce matin.
00:09On attend dans les minutes, dès les heures qui viennent, le nom David Valvert du nouveau Premier Ministre.
00:14Avec qui pour succéder à Michel Barnier ? Tout est encore possible apparemment.
00:18Une certitude, ce ne sera pas un représentant de la France Insoumise, ni du Rassemblement National.
00:23Bonjour O'Garricoire, Grand G.
00:24Bonjour, merci de votre invitation.
00:25Délégué départemental adjoint du RN dans le département de la Loire.
00:28Gouvernement qui penche à droite ou à gauche, qu'est-ce qu'il y aurait à votre préférence ?
00:32Forcément un gouvernement qui penche à droite, j'allais vous dire naturellement.
00:36C'est vrai que, comme l'ont indiqué Jordane Bardella et Marine Le Pen,
00:39nous ne voulons pas d'un gouvernement de gauche ou d'extrême gauche,
00:42tout simplement parce que leur politique budgétaire n'était pas au niveau des attentes des Français.
00:48Donc on espère bien évidemment émerger un nouveau Premier Ministre du centre droit ou de la droite, ça c'est sûr.
00:53Donc il y aura de nouveau la censure du RN, en tout cas les tentatives de censure du RN, si ça penche à gauche, si je comprends bien.
00:59Effectivement, pourquoi ? Parce qu'on a déjà dit qu'on voulait un budget raisonnable.
01:05On a vu avec Michel Barnier une augmentation budgétaire de 40 milliards d'euros,
01:09dont 20 milliards qui reposaient sur les entreprises.
01:11C'est pour ça qu'on a censuré ce gouvernement.
01:14Et on espère bien que le prochain Premier Ministre aura cette conscience politique
01:19de se dire que le budget doit être maîtrisé impérativement, rapidement, efficacement.
01:23Et ce n'est pas du tout dans l'ADN de la gauche et de l'extrême gauche qui veulent plus d'impôts,
01:28toujours plus de normes, et les Français en ont marre de tout ça.
01:31Est-ce que le RN ne regrette pas ce matin d'avoir voté cette censure ?
01:35Parce que sous Michel Barnier, le RN avait du poids, on le disait même faiseur de roi,
01:40avec une alliance plus large, désormais ce ne sera plus le cas.
01:43Écoutez, ça va dépendre finalement de la figure qui va s'émerger dans les prochaines heures,
01:50si t'en es qu'on est un Premier Ministre aujourd'hui.
01:53Après, je demande juste une seule chose, et je pense que c'est ce que les députés RN ont demandé,
01:58et ça a été extrêmement clair, on demande juste quelqu'un qui dialogue.
02:01Parce que quand on passe un budget en 49-3, finalement le contre-coup ça peut être une motion de censure.
02:06Donc forcément, si on n'a pas quelqu'un qui dialogue,
02:09la motion de censure c'est une épée de Damoclès que tout le monde peut avoir.
02:12Même un Premier Ministre de droite ou de gauche.
02:15Donc c'est pour ça que le dialogue est important,
02:17et les Français ne comprennent pas comment nos parlementaires aujourd'hui
02:21peuvent ne pas s'entendre à ce point pour en arriver à...
02:24Malheureusement, parce que c'est triste d'arriver à une censure du gouvernement,
02:27et d'arriver finalement à cette finalité-là.
02:30Mais vous craignez pas, je le répète, d'être exclu finalement des discussions,
02:34plus que vous ne l'avez été, là vraiment vous étiez dans les discussions ces dernières semaines.
02:38Écoutez, on a eu 11 millions d'électeurs, on est le premier groupe à l'Assemblée Nationale.
02:42Je pense que c'est inconcevable d'avoir un dialogue politique sans le Rassemblement National aujourd'hui.
02:47En plus, de surcroît, si on n'avait pas eu ces magouilles politiciennes d'entre deux tours,
02:52on aurait aujourd'hui une stabilité politique qui serait claire,
02:55qui serait dégagée et qui serait dans l'attente finalement et la continuité
02:58de ce que les Français voulaient au premier tour.
03:00Et on ne serait pas dans ce bourbier, j'allais dire,
03:03et cette situation-là aujourd'hui, de crise institutionnelle.
03:06Je pense que le Premier ministre devra en avoir conscience et avoir ce dialogue avec nous.
03:11Le RN fait d'une certaine manière le yo-yo, j'allais dire, avec le pouvoir,
03:15tantôt très proche comme après les européennes, tantôt un petit peu plus loin comme aujourd'hui.
03:19Seulement six mois après, est-ce que ce n'est pas démoralisant au final ?
03:23Alors je n'ai pas du tout le même point de vue que vous.
03:25Effectivement, on a eu la chance d'arriver en tête aux élections européennes,
03:29mais pour moi ce n'était pas du tout une défaite, c'est législatif bien au contraire.
03:32On a augmenté notre groupe parlementaire, on a augmenté notre socle de voix.
03:35Même multiplié, si je parle de ce que je connais, par trois dans ma circonscription.
03:40Donc ce n'était pas du tout et loin de là d'être un échec.
03:43Et encore une fois, comme je vous l'ai dit, s'il n'y avait pas eu ces alliances contre nature
03:47qui allaient de la France insoumise au Républicain de Laurent Wauquiez,
03:50aujourd'hui on n'aurait pas une crise institutionnelle.
03:53On aurait un groupe politique majoritaire à l'Assemblée nationale,
03:56on aurait un Premier ministre qui aurait la même étiquette politique,
03:59et on aurait certainement un budget déjà et des avancées économiques sans doute beaucoup plus nombreuses
04:05et qui répondent beaucoup plus à l'aspiration des Français que ce que nous avons aujourd'hui.
04:08Le RN va être passé sous silence dans les semaines, dans les mois qui viennent.
04:13Marine Le Pen avait exprimé ses priorités. Est-ce qu'elles vont être enterrées aujourd'hui, les priorités du RN ?
04:18Ah non, les priorités du RN restent les priorités du RN.
04:21D'ailleurs, on a été très surpris de voir que dans les négociations pour nommer un Premier ministre,
04:27nous ne soyons pas conviés finalement. Est-ce que nos 11 millions d'électeurs n'ont pas voix au chapitre ?
04:32Est-ce que ce sont des...
04:33Le RN serait allé, selon vous ?
04:35Bien évidemment, bien évidemment. Jordan Bardella l'a dit, Marine Le Pen l'a dit.
04:38Nous, tout ce qu'on demande c'est un dialogue.
04:41Tout ce qu'on demande c'est que nos revendications soient entendues.
04:44Pas toutes nos revendications, une partie de nos revendications.
04:47Et finalement ces revendications-là, c'est ce que les Français, nos 11 millions d'électeurs, voulaient et souhaitaient.
04:52Donc je ne comprends pas comment aujourd'hui on peut s'asseoir sur 11 millions de Français, 11 millions d'électeurs.
04:56Est-ce que finalement ce sont des sous-électeurs ? Est-ce que leur voix compte moins que les autres ?
04:59C'est la question qu'on se pose.
05:00La situation en tous les cas, pour terminer, montre toute la difficulté de gouverner.
05:04Si Marine Le Pen devait arriver au pouvoir, comment faire pour éviter une situation aussi chaotique que celle qu'on vit aujourd'hui ?
05:10Comme vous l'avez vu, s'il n'y avait pas eu d'alliance, Marine Le Pen, si elle avait été au pouvoir,
05:14elle aurait eu un Premier ministre qui s'appelait Jordan Bardella, avec une majorité parlementaire,
05:17et on aurait pu avancer beaucoup plus vite.
05:19Donc je ne suis pas inquiet demain, si en 2027 on nomme un ou une président de la République issue du Rassemblement National,
05:27je ne suis pas du tout inquiet pour avoir la majorité derrière,
05:30d'autant plus qu'on sait d'ores et déjà qu'on a des alliés maintenant au Parlement, comme le groupe d'Eric Ciotti,
05:35et je pense qu'une partie des Républicains, comme vous le voyez très bien aujourd'hui,
05:39dès qu'il y a un poste qui se libère, finalement ils accourent.
05:42Je n'aurais pas de doute de voir certains Républicains, si Marine Le Pen était élue, accourir et se précipiter dans son gouvernement.
05:48Grégoire Grand, j'ai invité d'ici matin un délégué départemental adjoint du Rassemblement National dans la Loire.
05:53Merci et bonne journée dans l'attente d'un Premier ministre.
05:55Merci à vous.
05:56Merci beaucoup.

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