[#Exclusif] Gildas Ndzengue Mbomba, Président de L’Association des Usagers de Banques
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00:00Si vous êtes un maire, par exemple, vous pouvez regarder, constater dans votre téléphone,
00:06sur une application, par exemple, une plateforme digitale de la mairie,
00:09vous pouvez regarder à l'instant T, ce que vos agents font rentrer,
00:14donc interdire les paiements en espèce des recettes non fiscales.
00:19Mesdames et messieurs, merci de nous recevoir sur Gabon Media Time
00:34dans le cadre de notre émission, l'interview exclusive sur GMT TV,
00:39la web TV de Gabon Media Time.
00:41Aujourd'hui, nous avons l'honneur de recevoir Gildas Ndengembomba,
00:45président de l'Association Gabonaise des Usagers de Banque,
00:49pour décrypter les enjeux cruciaux liés à la protection des consommateurs bancaires
00:55et au renforcement de l'inclusion financière au Gabon.
00:59Alors que de nouvelles taxes sur les transactions électroniques
01:02et les retraits en numéraire suscitent de vives réactions,
01:07notre invité partage ses analyses et ses revendications auprès des autorités
01:12pour alléger le fardeau des consommateurs.
01:15Quels impacts ces taxes ont-elles sur la problématique de la vie chère
01:19et l'économie du pays ?
01:21Restez avec nous pour un entretien enrichissant.
01:24Alors Gildas Ndengembomba, merci encore une fois de bien avoir voulu accepter notre invitation.
01:34Sinon, quels sont selon vous les principales taxes bancaires et financières
01:39qui pèsent aujourd'hui sur les Gabonais et quels en sont les impacts sur leur pouvoir d'achat ?
01:45Je vous remercie de m'avoir invité dans cette émission.
01:49C'est une très bonne question que vous posez là.
01:53Les taxes, il y en a plusieurs, mais on va retenir deux taxes,
01:58deux principales taxes dans le secteur bancaire.
02:02Nous avons la taxe de 2% sur les retraits cumulés de 5 millions dans le mois.
02:13C'est une taxe de 2% sur les retraits.
02:16Et nous avons ce projet de taxes-là dans la loi des finances 2025
02:24portant sur un montant de 0,5% sur les transactions financières électroniques.
02:31Donc ce sont ces deux taxes-là qui font l'objet actuellement de nos préoccupations dans l'association.
02:38Alors, vous évoquiez justement la future taxe à 0,5% sur les transactions financières électroniques.
02:45Mais pourquoi cette taxe est-elle selon vous inappropriée et contraire à la lutte contre la vie chère ?
02:51Alors cette taxe qui fait partie du projet des lois des finances 2025,
02:59nous sommes contre cette taxe dès qu'elle a été annoncée par les autorités.
03:05Nous sommes les premiers à lancer un appel aux consommateurs pour nous opposer à cette taxe-là.
03:10Pourquoi ? Parce que c'est une taxe qui, à notre avis,
03:12est aux antipodes des ambitions de l'État qui lui-même lutte contre la vie chère.
03:17Vous ne pouvez pas lutter contre la vie chère et vous-même encore mettre une taxe qui va contribuer à la vie chère.
03:25Donc nous nous sommes opposés à cette taxe parce que cette taxe,
03:29elle s'oppose également à la stratégie nationale d'inclusion financière mise en place par le gouvernement
03:40qui a pour objectif justement d'inclure les populations qui sont exclues du secteur bancaire classique
03:46et que l'État souhaiterait capter à travers les services digitaux.
03:53Alors justement, vous souhaiterez également interpeller l'Assemblée nationale sur le retrait de la taxe de 2% sur les retraits en espèces.
04:02Et je rappelle d'ailleurs, j'informe d'ailleurs nos téléspectateurs
04:06que vous avez été auditionné à l'Assemblée nationale pour défendre ces questions.
04:14Alors pourquoi considérez-vous que cette mesure de 2% de taxes viole le droit communautaire et pénalise les consommateurs ?
04:24Alors vous faites bien de le dire.
04:26Alors, pour rappel, nous avons saisi premièrement les plus hautes autorités,
04:35nous avons également saisi l'administratif, je veux dire, nous avons également saisi le président de l'Assemblée nationale.
04:41À un premier moment, nous avons demandé, ça c'était le 3 avril 2024,
04:46nous avons demandé au président de l'Assemblée nationale de retirer la loi portant sur la taxation de 2% sur les retraits en espèces
04:56cumulés à partir de 5 millions dans le mois pour les clients.
05:00Parce que nous trouvons que cette taxe-là ne favorise pas le taux de bancarisation, ne favorise pas l'inclusion financière.
05:08Deuxièmement, nous avons saisi le président de l'Assemblée nationale et le ministre en charge de la monnaie et du crédit,
05:17donc le ministre des Communautés et Participations, pour demander le retrait pur et simple de la taxe,
05:24de projet de taxe de 2% sur les retraits, sur les transactions financières et électroniques.
05:31Donc ce sont ces deux actions que nous avons menées auprès de ces autorités-là.
05:36Et nous avons été aussi à l'Assemblée nationale, parce que les députés de la transition nous ont conviés à une audition.
05:45Nous avons été à cette audition le dimanche et nous avons été audités par le groupe parlementaire en lien avec les questions financières.
05:57Et nous avons à ce moment-là pu donner nos arguments, les arguments des consommateurs, porter la voix des consommateurs
06:03pour expliquer pourquoi nous disons non à cette taxe et pourquoi nous demandons non seulement le retrait de la loi portant sur la taxe de 2%
06:11et aussi l'abandon du projet de loi portant sur une taxation de 0,5% sur les transactions financières et électroniques,
06:20pour dire 5% sur les transactions de mobile monnaie.
06:24Alors vous parliez tout à l'heure d'inclusion bancaire, notamment pour les personnes qui ont des pouvoirs d'achat moins importants.
06:34Mais justement, concrètement, en quoi ces mesures freinent justement l'inclusion bancaire de certaines couches de la société, concrètement ?
06:43Alors parce que ces mesures-là, vous savez qu'il y a un certain nombre de populations qui n'ont pas accès au secteur bancaire classique.
06:53Parce que le secteur bancaire classique, donc la banque qui est elle-même l'établissement de crédit, a des critères pour être bancarisé.
07:00Il faut avoir un certain nombre de revenus, il faut avoir des bulletins de salaire pour être bancarisé.
07:05Donc il y a une certaine catégorie de la population qui est exclue du secteur bancaire.
07:10Les microfinances ont été créées pour capter ces populations-là qui sont exclues du système bancaire.
07:17Alors le rôle des microfinances aussi s'est essoufflé, donc on a vu la venue du service financier numérique, donc le mobile monnaie.
07:27Le mobile monnaie aujourd'hui a pu capter ces populations-là qui sont, entre guillemets, des populations qui sont exclues de ces deux systèmes-là.
07:33Et ces populations, en général, sont des populations à faible revenu, c'est-à-dire que l'abonné est complètement faible.
07:38Ça leur permet de faire de l'épargne, ça leur permet de faire des paiements, tout ça.
07:42Donc si nous commençons à taxer ces personnes-là qui font partie de la population la plus vulnérable,
07:51la population la plus pauvre, notamment les étudiants, les personnes en recherche d'emploi,
07:58notamment les commerçants, les travailleurs dans le secteur informel, toutes ces personnes-là,
08:02ces personnes vont trouver d'autres moyens pour pouvoir faire leurs transactions financières.
08:08Et certainement, ça va créer le risque qu'il se crée des réseaux parallèles de transfert d'argent dans le domaine informel.
08:18Donc c'est pourquoi nous disons que non, ce n'est pas une bonne idée.
08:21En tout cas, ce n'est pas le bon moment, ce n'est pas la bonne période pour taxer ces services financiers numériques.
08:28Il faudrait d'abord que l'État mette un certain nombre de dispositions avant de pouvoir taxer ça.
08:33En tout cas, nous disons non à cette taxe, ce n'est pas le moment.
08:35Alors, est-ce que justement, il ne serait pas peut-être profitable à la fois pour le consommateur et pour l'État
08:44d'ajuster, de trouver un juste milieu, plutôt que de détaxer justement ces retrants d'espèces ?
08:52Est-ce qu'il ne serait pas judicieux peut-être de réduire cette taxe ?
08:56Bon, pas réduire cette taxe, complètement la supprimer. Pourquoi ?
08:59Parce que nous avons discuté avec les administrations qui ont compétence dans la création de ce type de loi-là.
09:09Et la raison qui a été évoquée, c'était pour diminuer l'utilisation du cash, diminuer l'utilisation de l'argent liquide.
09:21Mais nous pensons qu'avant que pour diminuer l'utilisation de l'argent liquide,
09:25il faudrait que l'État lui-même montre l'exemple.
09:29Il ne faudrait pas que l'État, qui veut que le consommateur diminue l'utilisation de l'argent liquide,
09:35ne mette pas les dispositions pour que les gens puissent payer de manière électronique, numérique.
09:40Mais quand vous voulez faire vos achats chez le boutiquier, vous n'avez pas d'autre choix que de faire des achats en espèces.
09:47Si vous prenez un crédit et que vous voulez payer un sac de ciment, vous n'avez pas le choix que de payer ce sac de ciment en espèces.
09:53Si vous voulez payer une baguette de pain, vous devez payer cette baguette de pain en espèces, etc.
09:59Donc les conditions sont de faire de telle sorte que le consommateur est obligé d'utiliser les espèces.
10:04S'il est obligé d'utiliser les espèces, l'État ne peut pas venir taxer ces espèces-là,
10:08alors que l'État n'a pas mis en place des dispositions qui permettent au consommateur de payer à travers les terminaux de paiement,
10:14comme les TPE, de payer à travers le numérique et de faciliter les paiements.
10:18Si l'État avait mis en place, dans les commerces de proximité, la possibilité pour le consommateur de payer en TPE chez le boutiquier,
10:25ou bien chez la quincaillerie, etc., ce serait plus facile.
10:28Donc le mieux aurait été que l'État travaille avec les PME, PMI, pour permettre à ce que ces PME-là, par exemple,
10:36si elles souhaitent avoir, par exemple, une fiscalité réduite, puissent autoriser, demander à ce que la clientèle puisse venir payer dans ces TPE-là.
10:46Donc le client serait obligé de payer dans les TPE parce que l'État aurait mis des dispositions.
10:50Mais l'État n'a pris aucune disposition. L'État, lui-même, paie, des fois, en cash.
10:53Quand l'État décide de payer les fonctionnaires, en exemple, chez le bout de caisse, c'est payé en cash.
10:58Et quand est-ce que l'État paie en cash ? Pourquoi l'État va sanctionner le consommateur qui veut payer en cash ?
11:02Donc je pense que…
11:03Il faut bien pouvoir commencer quelque part.
11:05Mais commencer quelque part…
11:06Parce que ce n'est pas un début vers quelque chose de meilleur.
11:09Non, ce n'est pas un début dès lors que vous-même, quand vous mettez la taxe, vous ne montrez pas l'exemple.
11:13C'est l'État qui montre l'exemple.
11:16L'État veut développer une stratégie d'inclusion financière.
11:20Cette stratégie d'inclusion financière doit d'abord être démontrée auprès de l'administration publique,
11:26de sorte que lorsque je vais payer mes impôts, lorsque je vais payer des concours,
11:30lorsque je vais payer pour ma santé dans un établissement public spécialisé, dans un hôpital public,
11:34je dois pouvoir payer déjà de manière numérique.
11:37Et là, l'État a montré un exemple que, lui, l'État, déjà, il a mis des dispositions pour payer en numérique.
11:42Mais lorsque l'État n'a rien mis en place et que le consommateur est obligé de payer en espèces,
11:47mais l'État dit au consommateur, si vous faites des retraits pour payer en espèces, je te taxe.
11:50Mais il faut mettre des dispositions pour me permettre de payer de manière numérique.
11:55Donc, nous pensons que c'est une sanction que l'État a mise sur les consommateurs,
12:02alors que l'État lui-même n'a pas été exemplaire.
12:04D'accord. Merci Gilles Dast, Ndiengen Bomba, pour vos éclaircissements.
12:09Nous marquons une courte pause publicitaire et revenons dans un instant.
12:14Restez avec nous sur GMT-TV.
12:29Lors d'une visite dans un quartier de la capitale,
12:32les populations nous font savoir qu'ils n'ont plus d'éclairage public depuis près de cinq ans.
12:35Rapprochant alors de l'armoire électrique,
12:37constatons qu'il y a un élément qui est défaillant, le contacteur.
12:40Après l'avoir changé, la lumière est revenue.
12:45Aujourd'hui, nous allons vous présenter un élément essentiel
12:48pour la gestion de vos installations électriques, vous l'avez compris, c'est le contacteur.
12:52Un contacteur est un dispositif électro-électronique
12:55qui permet de committer des circuits électriques de puissance.
12:58Il est généralement utilisé pour contrôler des équipements comme des moteurs électriques,
13:03des systèmes de chauffage ou encore des systèmes d'éclairage public.
13:06Mais pourquoi choisir un contacteur pour votre installation ?
13:09Tout d'abord pour sa robustesse, pour sa résistance,
13:12qu'importe les environnements auxquels il est soumis.
13:14Vous pouvez trouver cet élément dans notre magasin assise à la zone industrielle de l'OMI.
13:18N'oubliez pas, Matélec, la qualité, notre priorité.
13:33ÉDIT MOTORCYCLE
13:34ÉDIT MOTORCYCLE
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13:40ÉDIT MOTORCYCLE
13:42ÉDIT MOTORCYCLE
13:58Il m'arrive de me lever avec des imperfections.
14:01J'utilise la gamme purement de Yves Rocher.
14:03J'applique le nettoyant et le désinculpant.
14:06J'applique sur le visage tout humide,
14:09après un petit massage,
14:11et ensuite, je passe à l'étape du rinçage.
14:13En étape 2, nous avons la lotion
14:15que j'applique à l'aide d'un poteau
14:17sans pourtant toucher le contour des yeux.
14:19À l'étape 3, nous avons le sérum
14:22que j'applique à l'aide d'une pipette
14:24sur les différents coins du visage,
14:26c'est-à-dire les joues et le front.
14:28Après un petit massage,
14:30et en étape 4, j'applique la crème
14:32pour traiter les imperfections en profondeur.
14:35Et là, je me sens clean,
14:37je me sens beau, je me sens frais.
14:39Là, je sens que l'appétit va encaisser pendant le délire.
14:42Tous ces produits sont sans parabènes
14:44et contiennent au moins 96 % d'ingrédients d'origine naturelle.
15:01Nous sommes de retour avec Gildas Ndengembomba,
15:04président de l'Association gabonaise des usagers de banque,
15:08qui nous parle des enjeux liés
15:10à la protection des consommateurs de banque.
15:13Nous évoquions avant la pause
15:16la question de l'exclusion
15:18ou encore de l'inclusion bancaire
15:20de certaines couches de la société.
15:22À présent, j'aimerais savoir,
15:24M. Ndengembomba,
15:26vous avez déclaré
15:28que vous n'allez pas laisser le gouvernement
15:30faire les poches aux consommateurs
15:32du Gabon sans rien dire.
15:34Pensez-vous que ces pratiques
15:36traduisent une absence de limites
15:38dans la politique fiscale actuelle ?
15:40Ce que nous constatons,
15:42c'est que l'État ne pense
15:45qu'aux consommateurs
15:47que lorsqu'il s'agit de mettre
15:49de la fiscalité sur le consommateur.
15:51J'ai posé la question
15:53lorsque j'étais à l'Assemblée nationale devant les députés.
15:55Je leur ai posé la question
15:57où est la loi portant protection des consommateurs au Gabon ?
16:00On se veut un pays moderne,
16:02mais où est la loi portant protection des consommateurs ?
16:04Pourquoi quand il s'agit des consommateurs,
16:06on ne pense qu'aux consommateurs
16:08lorsqu'il faut mettre les TVA, les CSS,
16:10les taxes, tout ça ?
16:12Non ! À un moment donné,
16:14il faut aussi protéger ce consommateur-là
16:16parce que si le consommateur est trop taxé,
16:18comme on le dit, trop d'impôts
16:20tuent l'impôt, trop de taxes tuent la taxe
16:22et la confiance entre le consommateur et les gouvernants,
16:24entre les populations et les gouvernants
16:26va prendre un coup.
16:28Donc protéger les consommateurs,
16:30c'est aussi protéger la réputation
16:32que l'homme politique
16:34ou l'homme administratif
16:36peut avoir envers ces populations
16:38parce que pour leur dire
16:40attention, ça c'est une limite,
16:42si vous traversez cette limite-là,
16:44vous allez constater que votre réputation
16:46en tant qu'autorité étatique va prendre un coup
16:48alors que vous êtes déjà dans le bon chemin.
16:50Donc c'est aussi
16:52pour dire que protéger le consommateur
16:54c'est plus ou moins aussi
16:56protéger les réputations
16:58de certaines autorités
17:00peut-être qu'elles ne voient pas
17:02forcément
17:04le mal
17:06ou bien non pas forcément
17:08l'atmosphère qui prévaut
17:10dans le peuple des consommateurs
17:12mais comme nous sommes avec les consommateurs,
17:14nous savons que telle ou telle taxe
17:16à ce moment-là, à cette période-là, n'est pas la bienvenue.
17:18Alors vous avez évoqué
17:20comme entre autres risque,
17:22l'effet pervers de ce que vous considérez
17:24comme une taxation excessive
17:26le fait que les Gabonais,
17:28certains Gabonais
17:30vont se tourner vers l'informel.
17:32Concrètement, comment cela peut-il se matérialiser ?
17:34Bon, concrètement, c'est quoi ?
17:36Si le montant de la taxe
17:38est trop important,
17:40si je dois vous envoyer 100.000 francs
17:42et que sur les 100.000 francs, je dois payer
17:443%,
17:46au lieu de 300 francs, je dois vous envoyer
17:48au lieu de 3.000 ou bien, bon, si je vous envoie
17:5010.000 et 10.000, c'est 3%.
17:52Vous envoyez 10.300.
17:54Vous recueillez 10.000.
17:56Mais si je dois vous envoyer 10.000
17:58et que je dois payer 10.500, autant prendre mon taxi.
18:00Je prends le taxi,
18:02je veux remettre 10.000.
18:04Donc là, ces transactions
18:06dans le mobile monnaie, le volume va diminuer
18:08parce que le montant que je dois payer
18:10comme charge pour le transfert devient trop important.
18:12Si le montant diminue,
18:14le volume de transaction diminue,
18:16ça va donner un coût
18:18pour le comptabilissement de paiements
18:20qu'on appelle les émetteurs de monnaie électronique
18:22ou encore qu'on appelle les mobiles monnaies.
18:24S'ils prennent un coût en termes de chiffre d'affaires,
18:26l'État aussi va avoir ses recettes
18:28diminuées à travers ces opérateurs-là.
18:30Donc l'IS, l'impôt sur les sociétés
18:32que ces opérateurs paient auprès de l'État va diminuer.
18:34L'État va avoir ses recettes diminuées.
18:36Ça va avoir un impact aussi
18:38quand vous parlez du secteur informel.
18:40Le secteur informel, les gens vont penser
18:42créer un secteur informel
18:44de côté parce que vous savez que les gens
18:46n'aiment pas les populations, n'aiment pas perdre leur argent.
18:48Donc certainement les gens
18:50repartiront au marché.
18:52Ce sont les commentaires que nous avons eus
18:54sur notre page.
18:56On a eu plus de 2500 commentaires
18:58et ce sont les propos des consommateurs.
19:00Ces propos ne viennent pas de moi.
19:02A mon avis, je porte seulement la voix des consommateurs
19:04pour dire ce qu'eux disent.
19:06Alors, vous avez déploré
19:08le fait qu'il n'y ait pas eu de concertation
19:10pendant l'élaboration
19:12justement de ces textes.
19:14Qu'attendez-vous concrètement des autorités ?
19:16Non, ce que nous attendons des autorités
19:18c'est qu'aujourd'hui
19:22les autorités
19:24nous invitent
19:26dans les concertations lorsqu'il s'agit
19:28de prendre des décisions
19:30de haut niveau
19:32de cette
19:34envergure fiscale.
19:36Parce qu'avant,
19:38il n'y avait pas l'association de protection
19:40des consommateurs.
19:42Les autorités étatiques,
19:44les autorités de régulation,
19:46les autorités financières et bancaires
19:48pouvaient prendre des décisions entre elles.
19:50Mais maintenant, il y a une association
19:52qui oeuvre dans la protection des intérêts
19:54des consommateurs.
19:56S'il n'y a pas de concertation avant,
19:58pour que nous puissions comprendre les objectifs
20:00même de la taxe, les objectifs des impôts,
20:02ce qui est sûr, c'est qu'on va s'opposer automatiquement.
20:04Donc, il est important, avant
20:06de mettre en place une taxe
20:08qui va impacter sur le consommateur,
20:10sur le domaine financier,
20:12nous recommandons aux autorités
20:14que nous soyons partie
20:16prenante des discussions, des concertations
20:18pour que nous comprenions même l'esprit
20:20du texte, l'esprit
20:22de la taxe.
20:24Est-ce que le fait que vous ayez été reçu,
20:26auditionné à l'Assemblée nationale,
20:28c'est un pas
20:30vers, justement,
20:32cette aspiration
20:34à des politiques publiques en la matière
20:36plus
20:38inclusives ? Oui, nous avons été
20:40vraiment
20:42satisfaits
20:44que nous ayons été reçus
20:46à appeler à l'Assemblée nationale
20:48pour que nous puissions porter la voix
20:50des consommateurs des services
20:52bancaires et financiers du carbone.
20:54À ce moment, nous avons argumenté pour donner
20:56tous les arguments possibles
20:58pour que les représentants
21:00du peuple à l'Assemblée nationale
21:02puissent comprendre les griefs,
21:04les plaintes et les complaintes des consommateurs
21:06à ce projet de taxe-là.
21:08Nous nous sommes aujourd'hui satisfaits
21:10du fait que notre voix
21:12a été prise en compte dans les débats
21:14qui ont tourné autour
21:16de ce projet
21:18de loi. Vous savez que
21:20l'un des enjeux qui se posent également
21:22aux autorités,
21:24c'est justement de
21:26renflouer les caisses pour pouvoir
21:28répondre aux besoins des populations
21:30au plan social, les écoles,
21:32les routes, etc.
21:34Vous, alors, dans ce cas,
21:36quelles sont vos solutions
21:38pour que l'État puisse à la fois
21:40lier pouvoir d'achat du consommateur
21:42et besoin en infrastructures ?
21:44C'est une très très bonne
21:46question et je vous remercie pour cette question-là.
21:48Ce que nous avons proposé
21:50lors des débats
21:52dans lesquels nous avons été invités dans plusieurs
21:54émissions, et nous allons le répéter,
21:56c'est que l'État,
21:58vous savez, l'État
22:00n'a pas que des recettes fiscales.
22:02Il y a aussi des recettes non-fiscales.
22:04Et nous proposons
22:06une réforme pour que l'État puisse
22:08mobiliser encore plus
22:10les recettes non-fiscales.
22:12Ces recettes non-fiscales-là, le gouvernement
22:14peut décider que maintenant
22:16les recettes non-fiscales, c'est-à-dire
22:18les refaites collectées par
22:20des ministères, des collectivités
22:22ou des départements,
22:24ne puissent plus
22:26être collectées de manière
22:28en espèce, en cache,
22:30mais que ça puisse être maintenant payé
22:32de manière numérique. Si c'est payé
22:34de manière numérique, ça va permettre
22:36de renflouer des caisses de l'État
22:38et la mobilisation des recettes
22:40dans le compte unique du Trésor
22:42qui pourra se voir de manière dynamique.
22:44Si vous êtes
22:46un maire, par exemple,
22:48vous pouvez regarder, constater dans votre téléphone
22:50sur une application, par exemple,
22:52une plateforme digitale de la mairie,
22:54vous pouvez regarder à l'instant
22:56T ce que vos agents
22:58font rentrer, donc interdire
23:00les paiements en espèce
23:02des recettes non-fiscales.
23:04Alors, est-ce que
23:06là aussi, ce n'est pas un peu une proposition
23:08précoce, étant donné le retard
23:10accusé par le Gabon
23:12dans la digitalisation de son administration ?
23:14Est-ce que ce retard est dû au consommateur ?
23:16Vous avez du retard,
23:18et pour attraper ce retard, vous devez taxer
23:20le consommateur ? Non.
23:22Vous devez corriger ce retard-là.
23:24L'État doit travailler
23:26pour attraper le temps perdu.
23:28Donc, nous proposons
23:30à ce que l'État puisse
23:32sécuriser
23:34les recettes non-fiscales,
23:36démartialiser
23:38les recettes non-fiscales,
23:40permettre en sorte que ces recettes non-fiscales-là
23:42puissent être mobilisées à travers
23:44des plateformes digitales,
23:46certainement avec l'appui de
23:48la Banque d'État de l'Afrique centrale,
23:50mais que le Trésor,
23:52les impôts, puissent capter
23:54ces recettes non-fiscales-là.
23:56Par exemple, quand vous partez
23:58à l'hôpital général,
24:00vous payez en espèces.
24:02Vous payez à travers un support digital.
24:04Quand vous payez des concours
24:06ou des examens publics pour faire
24:08concours de l'ENA, concours de l'IF, concours d'un examen,
24:10vous payez en espèces.
24:12Non, vous ne devez plus payer en espèces, vous devez
24:14payer dans un support digital.
24:16Lorsque vous êtes arrêté par la police, que la police
24:18vous met un procès verbal, vous ne devez plus
24:20payer en espèces. Vous devez payer
24:22directement sur un support digital.
24:24Ça permet à l'argent comptable de regarder
24:26directement et de voir directement
24:28l'argent qui rentre de manière instantanée.
24:30Ça permet au Trésor public de savoir
24:32l'argent qui est rentré
24:34de manière instantanée au jour le jour,
24:36au lieu de tout le temps aller vers
24:38une démarche de taxer
24:40les consommateurs à chaque fois qu'on a besoin
24:42de renfouer les caisses. Nous comprenons
24:44que l'État a besoin de collecter de l'argent,
24:46c'est normal, pour financer les investissements.
24:48Nous ne sommes pas contre ça.
24:50C'est tout à fait normal.
24:52Mais si l'État
24:54taxe trop
24:56le consommateur,
24:58il y aura une fracture
25:00entre le consommateur
25:02et les gouvernants.
25:04Nos recommandations,
25:06c'est aussi de trouver cet équilibre
25:08pour que les gouvernants,
25:10qui ont aujourd'hui
25:12pour la plupart
25:14une bonne vision,
25:16une bonne projection,
25:18ne puissent pas détruire cette image
25:20positive qu'ils ont déjà auprès des populations
25:22en faisant des erreurs.
25:24Nous aussi, c'est une façon de l'interpeller,
25:26les dirigeants, pour dire
25:28vous êtes sur le bon couloir,
25:30faites attention
25:32à ne pas
25:34gaspiller votre réputation
25:36qu'est le charbon, parce qu'on dit qu'il vaut mieux
25:38une bonne réputation
25:40que d'une bonne loi.
25:42Il y a un proverbe qui dit aussi
25:44qu'il vaut mieux une bonne réputation
25:46que d'un bon parfum.
25:48Il vaut mieux une bonne réputation qu'une bonne loi.
25:50Merci à vous.
25:52Sinon, une toute dernière question.
25:54Vous avez récemment
25:56renseigné un questionnaire auprès des usagers
25:58de banques
26:00pour la satisfaction client.
26:02Quel bilan dressez-vous
26:04à l'issue de cette opération ?
26:06Tout à fait.
26:08Nous avons
26:10initié
26:12courant
26:14en juin
26:162023,
26:18pendant trois mois,
26:20la première enquête nationale de satisfaction
26:22auprès des usagers des banques.
26:24Nous avons, pour cela,
26:26fait sept provinces
26:28du Gabon, où nous avons sans mal à la rencontre
26:30des consommateurs des services bancaires,
26:32donc des clients des banques,
26:34pour collecter
26:36la voix des clients. Nous avons été
26:38dans la province du Haut-Aubé, du Wallentin,
26:40etc., et nous avons fini dans la province
26:42du Haut-Aubé-Maritine, où nous avons
26:44collecté la voix des clients des banques pour avoir
26:46leur point de vue et pour détecter
26:48les typologies des plaintes qui reviennent
26:50le plus souvent. Donc, nous travaillons actuellement
26:52pour pouvoir apporter
26:54des résultats et les présenter
26:56au public.
26:58Merci Gildas Ndengenbomba
27:00pour vos analyses et votre engagement
27:02en faveur des consommateurs
27:04gabonais. Votre plaidoyer
27:06met en lumière des enjeux
27:08essentiels pour une économie plus
27:10inclusive et une meilleure protection
27:12des citoyens.
27:14A nos téléspectateurs, merci de
27:16nous avoir suivis. Restez connectés
27:18sur GMT TV pour d'autres
27:20débats qui façonnent l'actualité
27:22et le quotidien des Gabonais.
27:24A très bientôt dans une nouvelle
27:26édition d'interviews exclusives.