Une équation difficile à résoudre. Après la démission de Michel Barnier, Emmanuel Macron cherche à nommer rapidement un nouveau Premier ministre. Avec une condition principale à remplir: échapper à la censure des oppositions à l'Assemblée nationale. Pour trouver une solution, le chef de l'État a effectué une série de consultations avec des chefs de partis. La France insoumise a refuser d'y participer.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Les Français nous disent qu'il faut dépasser les clivages, et preuve en est encore ce sondage ELAB publié aujourd'hui.
00:0576% des Français exhortent les partis à trouver un compromis pour mettre fin à l'instabilité.
00:11Vous n'y croyez pas, vous, au compromis ?
00:13Mais non, je n'ai jamais dit que je ne croyais pas au compromis, je comprends.
00:15D'ailleurs, je suis même surpris qu'il n'y ait pas 100% des Français qui essayent de trouver une solution.
00:19Évidemment que tout le monde essaye de trouver une solution.
00:22Et d'ailleurs, quand M. Barnier a présenté son budget, qu'est-ce que nous avons fait, nous, les députés du Nouveau Front Populaire,
00:30nous avons déposé des amendements, nous avons cherché à faire voter ces amendements par une majorité de députés à l'Assemblée Nationale,
00:36et nous sommes bien partis de la copie de M. Barnier que nous avons proposée de modifier.
00:41Qu'est-ce que c'est, ça, si ce n'est pas la volonté de rechercher un compromis ?
00:44J'aurais pu dire, votre copie, elle ne nous va pas, on n'en discute pas.
00:48Donc évidemment que tout le monde a l'intention d'essayer de trouver des solutions.
00:52Moi, ce que je regrette et ce que je dénonce, en quelque sorte,
00:55c'est ce sentiment que, finalement, la politique, désormais, ce serait qu'on donne l'impression que tout le monde peut se mettre d'accord
01:02et qu'il n'y a plus d'orientation politique.
01:04Moi, je suis désolé, je porte la parole d'électrices et d'électeurs qui m'ont élu et qui m'ont élu sur des orientations programmatiques.
01:12Et je ne vois pas pourquoi je ferais semblant que je vais pouvoir participer à un gouvernement avec M. Retailleau, M. Bayrou ou M. Attal
01:18qui portent une politique différente de la mienne.
01:19Ce que dit Olivier Faure, et on a bien compris que l'idée de participer à un gouvernement d'intérêt général a été rayée de la carte
01:27et ce n'était pas dans ce sens-là, ce n'est pas dans le sens dans lequel va Olivier Faure.
01:30Mais en tout cas, ce qu'il dit, lui, il dit, voilà, s'il y a une opportunité, il faut la saisir, il faut pousser au maximum
01:35pour essayer, un, d'avoir un Premier ministre de gauche et, si ce n'est pas le cas, pousser pour faire avancer les idées de gauche.
01:41Vous vous dites, c'est complètement illusoire, ça ne sert à rien ?
01:43Mais pas du tout. Moi, j'ai dit depuis le début, je l'ai dit au lendemain des élections législatives,
01:48que le Nouveau Front Populaire, étant arrivé en tête des élections législatives, disposant du plus grand nombre de députés à l'Assemblée Nationale,
01:54nous étions prêts à gouverner tout de suite, malgré une situation difficile, malgré l'absence de majorité absolue à l'Assemblée Nationale,
02:00malgré une situation qui serait de facto une situation de cohabitation.
02:04Et donc, au risque de me répéter, on voudrait peut-être...
02:07Justement, pour vous répéter, parce que j'ai l'impression que la position des Insoumis n'a pas bougé depuis l'été dernier.
02:12C'est vrai, pour cette raison, elle n'a pas bougé.
02:13Je suis assez fier d'une certaine cohérence.