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00:00Je préparais mon diplôme du BTS, je ne savais pas dans quoi je m'engageais.
00:04C'est vrai que je pense qu'elle n'avait pas pris tout à fait au sérieux le casting.
00:07Pas du tout.
00:08Et comme c'est la première que j'ai validée, ça allait assez vite et elle a dit « ah oui,
00:12oula, attends, faut que j'y aille voir ».
00:14Parce qu'au début, je n'en ai même pas parlé à mes proches.
00:16J'ai dit « je vais faire un casting », mais je n'en avais pas beaucoup parlé autour de moi.
00:20Et là, je me suis dit « oh, je vais peut-être demander conseil, il faut que je l'ouvre moi ».
00:23Ce que je suis fou, c'est qu'au strip de Obélix, tu veux faire du front d'ange ?
00:27Si je me fais le front d'ange, je peux me faire 30 000 balles, mon gars.
00:29Tu ne vas jamais la gagner, la médaille t'automne.
00:37Mon adolescence, ça ressemblait un peu au film.
00:39Les balles, les commisses, les stock-carts, tout ça, c'était du vécu.
00:42On était vraiment un peu au milieu de nulle part, donc assez jeune, on commence à faire
00:46pas mal de trucs et à être un peu tout le temps sur les motos.
00:50C'est tellement petit.
00:51Nous, en primaire, on était trois dans ma classe, par exemple.
00:53C'est vraiment un petit monde où tout le monde se connaît et on se retrouve justement
00:59dans ces fêtes un peu l'été.
01:00Il me touche, ces jeunes que j'ai l'impression que je les connais bien.
01:04Je me sentais au bon endroit pour parler d'eux aussi.
01:06Et j'avais envie d'en faire un portrait lumineux parce que c'est justement une jeunesse
01:10qui a du mal parfois à s'en sortir et qui peut être un peu écrasée par le système,
01:14assez peu représentée.
01:15Et moi, j'avais envie de leur donner une porte de sortie.
01:20Pourquoi tu veux te lancer là-dedans, toi ?
01:22C'était le métier de mon père.
01:23Il a claqué, alors...
01:25Et puis, je savais pas quoi faire d'autre.
01:26Il y avait vraiment une ambiance chaleureuse, familiale.
01:29Il y avait un peu un cocon tous ensemble.
01:32Et c'était de rien un challenge de prendre des acteurs que non professionnels ?
01:35Oui, c'était un sacré challenge.
01:36Ils avaient déjà un vrai naturel.
01:38Ils arrivaient justement à ne pas trop sentir la caméra et ils ont compris assez vite qu'ils
01:43ont joué, mais qu'il fallait surtout justement pas essayer de surjouer, qu'il fallait se
01:47mettre dans les situations, mais sans essayer de jouer, en essayant d'effacer le jeu.
01:50Et ça, ils l'ont compris très vite.
01:52Et MyWayne, est-ce qu'on t'a demandé de garder l'accent ?
01:54Oui, on m'a même demandé de l'assister, d'assister un peu plus, des fois.
01:58Et Louise, des fois, elle me disait, fais le plus à la MyWayne, insiste là, comme ça.
02:03C'est une de celles qui a le plus d'accent à la base et j'avais pas du tout envie de
02:06gommer ça, je trouvais ça beau.
02:08Et puis, vous faites aussi du comté un peu à un personnage du film.
02:11Pourquoi il vous fascine autant ?
02:12C'est pas tellement qu'il me fascine, mais il fait tellement partie du paysage chez nous
02:16qu'il s'est devenu assez vite un personnage du film aussi.
02:19Le titre du film, c'est Vingt Dieux.
02:20Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:22C'est une expression qui est plutôt répandue, je pense que MyWayne peut en témoigner
02:26parce qu'elle l'utilise quand même assez régulièrement.
02:28C'est une vieille expression qui blasphème un peu de dire qu'il y a plusieurs dieux,
02:32alors qu'il y en a qu'un.
02:32C'était ça, l'origine jurons, quoi.
02:34Et ça continue à s'utiliser chez nous, alors qu'ailleurs, plus personne ne l'utilise.
02:39Mais chez nous, ça a traversé les générations et c'est très, très utilisé
02:43encore par les jeunes.
02:44Un peu un vieux patois.
02:46Ouais, presque, en tout cas.
02:47C'était Louise et MyWayne pour One Time.

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