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L’avis de Douce Dibondo, journaliste, chercheuse indépendante et poétesse. Dans son premier essai « La charge raciale - Vertige d’un silence écrasant », Douce Dibondo analyse en profondeur la charge raciale et le silence qui l’entoure.

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Transcription
00:00Le concept de charge raciale met en avant trois dimensions du quotidien des personnes racisées.
00:05Une part historique, un fardeau qu'on porte, un contrat racial que nous n'avons pas signé,
00:09qu'on porte malgré nous.
00:10Une part interpersonnelle, c'est-à-dire par rapport à ce qu'on vit dans la société
00:14quand on est confronté aux institutions républicaines comme la police, le milieu médical, le couple, la famille.
00:20Donc c'est un fardeau, c'est un poids que de devoir être en hyper-vigilance,
00:23de faire attention à comment nous sommes perçus et comment on peut échapper ou non
00:27aux stéréotypes des préjugés, à la menace du stéréotype.
00:30Et enfin, une part intra-personnelle, comment on essaie de sortir du regard blanc,
00:35c'est-à-dire ce regard qui nous réifie, le regard qui voit en nous des personnes monolithiques,
00:41barbares, sauvages, inintelligentes, etc.
00:43Cette part de charge raciale, elle traverse ces trois dimensions-là.
00:46Et il faut comprendre que ce n'est pas une charge individuelle qu'on porte
00:49et qu'on pourrait se délaisser de cette charge raciale-là par la bonne volonté de son action propre et individuelle.
00:54Non, au contraire, c'est quelque chose de collectif
00:56qu'il faut combattre de manière collective.

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