• avant-hier
Dans notre société dite permissive, il ne devrait pas exister de délit d'opinion. Or on constate un durcissement de la répression contre la libre expression de propos contraires à l'idéologie qui sous-tend les sociétés occidentales, baptisés ces derniers temps "discours de haine". Cette évolution a commencé à la fin de la 2ème guerre mondiale et s'est développée dans le courant des années 1970 en accumulant les sanctions contre les contrevenants. Création de l'esprit occidental, il apparaît que ces développements ont eu et auront encore de lourdes conséquences sur les comportements des peuples européens et américains du nord. Dans son ouvrage "Le dogme de l'antiracisme", Pierre de Meuse, docteur en droit, fait un inventaire critique de cette norme qui exploite le flou de la sémantique et l'absence de définition claire. Un sujet au cœur des problèmes existentiels pour nos vieilles civilisations.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Depuis 12 ans, TVL fait figure d'exemple face à des médias du système
00:04toujours plus soumis aux élites financiarisées.
00:07À chaque occasion, TVL a montré son indépendance totale,
00:11mais aussi sa capacité à lire le monde et à se projeter.
00:15Le récent rapport du Congrès américain montre que,
00:18durant la crise sanitaire, nous avions raison depuis le début.
00:22Et c'est d'ailleurs pour cela que nous étions censurés.
00:24Avec la guerre en Ukraine, nous avons refusé les visions manichéennes.
00:28TVL a dévoilé les plans meurtriers des néo-conservateurs atlantistes,
00:32mais aussi de ses firmes américaines BlackRock, Vanguard,
00:35JP Morgan, McKinsey et bien d'autres,
00:37qui agissent en véritables prédateurs avec cette Ukraine
00:41rongée par la corruption au sommet de l'État.
00:44Ces chiens de guerre n'en ont jamais assez.
00:47Ces derniers jours, ils ont applaudi l'arrivée de terroristes islamistes
00:50au pouvoir en Syrie.
00:52À TVL, nous sommes constants et cohérents.
00:57Nous refusons la facilité et le prêt-à-penser
01:00pour vous offrir les clés de compréhension d'un monde complexe
01:04où les mécanismes de pouvoir cherchent toujours à vous abrutir
01:08pour vous asservir.
01:09TVL, c'est votre dose de vérité, votre cocktail vitaminé
01:13pour renforcer votre libre-arbitre.
01:15Mais cette libération ne peut vivre sans vous.
01:18Votre soutien est essentiel.
01:21Nous avons besoin de vos dons pour continuer notre mission.
01:24Dès à présent, aidez TVL à votre mesure.
01:27Chaque geste compte.
01:29En donnant à TV Liberté, vous façonnez un journalisme libre,
01:32votre consentement éclairé,
01:34et vous vous offrez la liberté de penser.
01:37Alors, je compte sur vous.
01:54Bonjour à tous, bienvenue dans notre Zoom aujourd'hui
02:09en compagnie de Pierre Demeuse.
02:11Bonjour monsieur.
02:12Bonjour.
02:13Pierre Demeuse est docteur en droit et ancien enseignant.
02:17Excusez-moi, vous publiez, Pierre Demeuse, cet ouvrage
02:21au titre détenant le dogme de l'antiracisme,
02:25origine, développement et conséquences,
02:28comme d'habitude à retrouver sur la boutique de TVL,
02:31boutique en ligne.
02:32Alors, Pierre Demeuse, depuis la loi Pleven de juillet 1972,
02:38le racisme n'est plus une opinion, c'est devenu un délit.
02:42Alors, pourquoi dites-vous que l'antiracisme devient
02:46de plus en plus une nouvelle religion d'État ?
02:50Parce que l'antiracisme a mis en place un processus.
02:55La loi Pleven en est le premier élément,
02:59mais ce processus s'est continué en donnant à ce principe,
03:06à ce délit, ce crime, même une extension considérable,
03:12en effaçant toutes les résistances
03:15et en mettant à son service une jurisprudence
03:20de plus en plus extensive.
03:23Ce qui fait qu'aujourd'hui, on punit pour racisme
03:27des choses qui n'étaient pas punies il y a 30 ans.
03:31L'antiracisme est vraiment une mécanique
03:36qui n'est pas achevée.
03:39Ce n'est pas simplement l'intervention d'un délit
03:43qui va réguler les choses. Non, pas du tout.
03:46Le but, c'est de changer la société.
03:50C'est un acte d'ingénierie sociale.
03:55Et ça, il faut le comprendre.
03:57Voilà pourquoi cet antiracisme n'a pas cessé de progresser,
04:02n'a pas cessé de changer les mentalités des Français.
04:05Y a-t-il une définition à l'antiracisme ?
04:09Justement, il n'y a pas plus de définition à l'antiracisme
04:12qu'il y en a du racisme et qu'il y en a de la race, d'ailleurs.
04:16Le racisme serait de faire une hiérarchie entre les races.
04:20Ah, mais ça, c'est une des définitions.
04:22Mais vous savez, Mme Maigret, par exemple,
04:26a été condamnée et l'approvisionnement a été confirmé en appel
04:31que le fait de dire que les races existent,
04:35c'est déjà du racisme.
04:37Les races sont bien présentes dans la Constitution française.
04:41Oui, pour dire qu'on ne doit pas y attacher d'importance.
04:44Oui, évidemment.
04:46Et pour dire qu'elles ne doivent avoir aucun effet.
04:49Donc oui, c'est évident.
04:51Il n'y a pas de définition et ceci n'est pas un hasard.
04:56Alors, vous faites de la critique de l'antiracisme
05:00une condition de notre survie en tant qu'entité commune.
05:05Alors, pourquoi l'antiracisme serait-il susceptible de nous faire disparaître ?
05:10Précisément à cause des particularités
05:15de cette mécanique rhétorique qui a été très clairement pensée
05:23et qui a pour résultat de culpabiliser absolument toute adhésion commune.
05:33Le racisme, qu'est-ce que c'est ?
05:36Le racisme, vous parliez de celui qui estime qu'il y a une hiérarchie des races, d'accord.
05:41Mais celui qui dit qu'il y a des races est également raciste.
05:44Celui qui dit je suis fier de ma race étant raciste.
05:48Celui qui dit ma culture est le fruit de mes ancêtres.
05:56C'est du racisme puisqu'on se réfère à une génération, une transmission biologique.
06:04Vous comprenez ? Il n'y a pas de limite à la notion de racisme.
06:09Et à tel point que vous avez sur Jean-François Culture, un sociologue qui disait
06:15à partir du moment où vous défendez votre culture, vous êtes raciste.
06:20Vous voyez où on en arrive ?
06:22Donc si vous voulez, l'antiracisme a fini par désarmer absolument
06:27toutes les constructions doctrinales et idéologiques
06:32qui avaient pour but de maintenir l'ensemble France.
06:37Mais c'est surtout l'antiracisme, il est imposé surtout en Occident
06:44puisqu'il y a certaines populations qui sont libres de dire
06:48que leur civilisation est super et qu'elle est grandiose.
06:52Bien sûr, mais l'antiracisme n'est applicable statutairement qu'aux peuples européens.
06:59Les autres peuples ne le subissent pas.
07:03Aux Etats-Unis aussi.
07:04Comment ?
07:05Aux Etats-Unis également.
07:06Les Etats-Unis c'est également un fils de...
07:08Les Etats-Unis sont des enfants de l'Europe.
07:10Donc oui, tout ce qui est d'origine européenne est soumis à cette règle,
07:15à cette culpabilité, à cette punition.
07:19Mais évidemment, moi qui ai vécu 12 ans en Afrique,
07:22l'Afrique noire, je peux vous dire que les Noirs sont totalement indemnes.
07:26Ils la connaissent.
07:28Ils la connaissent pour l'utiliser.
07:30Quand vous arrivez à Dakar, la première chose que vous demandent
07:35les vendeurs ambulants qui vendent de la camelote, c'est de vous dire
07:39est-ce que tu n'es pas raciste toi ?
07:41Alors évidemment on répond non.
07:43Alors achète-moi mon produit.
07:45C'est comme ça qu'ils le savent très bien.
07:47Ils ont très bien compris.
07:48Mais eux-mêmes ne voient absolument aucun inconvénient
07:51à se montrer très critique pour d'autres ethnies,
07:56elles-mêmes africaines.
07:58Il n'y a pas de problème de ce côté-là.
08:00Et j'ajouterais même une chose.
08:01C'est que quand un blanc, un Français, un Européen,
08:07leur parle en tant que membre de leur ethnie,
08:12en leur disant j'ai vu à votre attitude que vous étiez membre
08:16de telle ethnie, ou de telle caste, parce qu'il y a aussi
08:19beaucoup de castes en Afrique.
08:21Loin d'être fâché, l'Africain est heureux.
08:26Et il répond avec joie, avec, je dirais presque avec ravissement
08:33de voir qu'on a décelé la culture qui est la sienne
08:36et dont il est fier.
08:38Ce qui est exactement le contraire de l'attitude des Européens
08:43dans l'antiracisme, puisque l'antiracisme par rapport
08:47à nos origines, par rapport à notre identité reçue,
08:53nous met dans une position naturellement critique.
08:57Car faire ça, c'est laisser quelqu'un à son assignation,
09:04c'est-à-dire à l'origine de sa famille, de son identité,
09:10qui n'a pas choisi.
09:12Donc c'est tout le contraire.
09:14Les autres peuples ne connaissent pas du tout cet antiracisme.
09:17Il est réservé aux Blancs, et c'est normal,
09:19puisque ce sont les Blancs qui l'ont créé.
09:22C'est nous qui avons créé ça.
09:24– Vous voyez aussi l'antiracisme comme un projet soutenu
09:28par une forme de machine de guerre.
09:30C'est quoi le projet au fond ?
09:32– Je commence par le projet,
09:34après je vous parlerai des machines de guerre.
09:36Le projet, c'est tout simplement l'indifférenciation.
09:39L'indifférenciation, il n'y a plus de différence entre les hommes.
09:42Les hommes sont tous pareils, ils obéissent aux mêmes motivations.
09:46On peut les mobiliser en appuyant sur les mêmes boutons.
09:51Si vous voulez, nous sommes là dans l'idéal,
09:54à la fois du libéralisme, un marché totalement lisse,
09:59dans lequel il n'y a plus aucun obstacle
10:02à la motivation qui est donnée par le producteur,
10:06et aussi la vision que le communisme léniniste
10:15voulait imposer au monde.
10:17C'est-à-dire un monde dans lequel toutes les nations ont disparu,
10:20dans lequel il n'y a plus qu'une humanité motivée
10:22par simplement son esprit de classe, la classe prolétarienne.
10:28Effectivement, ça, c'est le projet.
10:30Le projet, c'est l'indifférenciation, et il n'est pas caché.
10:33Il est manifesté sans cesse.
10:35On vous dit qu'il faut se métisser,
10:38il n'y a qu'un mélange qui soit bien.
10:40– Le métissage comme défi du XXIème siècle,
10:43a affirmé Nicolas Sarkozy.
10:45– Voilà, exactement, tout à fait.
10:47Non seulement ça, mais Sarkozy, dans son discours,
10:50dit qu'il faut l'imposer.
10:52– Oui, et ceux qui y résisteront auront à subir…
10:55– Voilà, les foudres de l'État, absolument.
10:58Alors, bien sûr, pourquoi cette vision des choses,
11:05ce métissage obligatoire s'est imposé ?
11:08Parce que, eh bien, il repose sur l'idée
11:12qu'avec le métissage généralisé,
11:15l'agressivité entre les communautés disparaîtra,
11:18ce qui est totalement faux.
11:20Car le métissage maintient tout à fait les différences.
11:25Moi, j'ai vécu dans des pays qui sont très métissés,
11:28et dans lesquels le degré de métissage
11:32est visible à l'œil nu à chaque instant
11:35par les gens du pays,
11:40et qui, à ce moment-là, les sanctionnent.
11:44Les Mexicains, par exemple, il y a un proverbe mexicain,
11:48quand quelqu'un fait une bêtise, on dit
11:51l'Indien s'est réveillé en lui.
11:54C'est extrêmement dur comme vision des choses.
11:58– On est des Gaulois infractaires, nous.
12:02– Voilà, nous, on est des Gaulois infractaires, c'est exactement ça.
12:05– Sur la machine de guerre, alors, également.
12:08– Alors, la machine de guerre, c'est une machine de guerre rhétorique.
12:11C'est-à-dire qu'ils ont fabriqué un raisonnement,
12:14et ils se sont servis pour cela de beaucoup d'éléments
12:18dont certains viennent de très loin,
12:22d'autres de plus près, avec la Cheka
12:26et le Comintern.
12:31Donc, l'idée qui est à la base, d'abord,
12:35c'est qu'on a déplacé les limites du bien et du mal.
12:42Ça, c'est une chose très importante, on les a déplacées.
12:46Autrefois, avant 1945, le bien et le mal,
12:51on savait très bien ce que c'était.
12:53On savait très bien qu'il y avait un mal,
12:56le mal, c'était une notion morale
12:59qui consistait à faire du mal à autrui.
13:03Là, aujourd'hui, on a pris, depuis la fin catastrophique,
13:09cataclysmique du national-socialisme, en 1945,
13:13on a voulu changer la morale.
13:16Et on a dit que l'hitlérisme avait incarné le mal,
13:22le mal absolu.
13:24Et qu'au contraire, pour être dans le bien,
13:28il fallait se mettre à l'opposé du mal.
13:30Vision antipodique, quasi théologique.
13:35Pour pouvoir être sûr d'être dans le bien,
13:38il faut être à fond contre le mal.
13:40Et le mal, c'est l'hitlérisme.
13:42Donc, chaque fois qu'on dit le contraire,
13:44qu'on fait le contraire de ce qui a été fait,
13:46eh bien, on va dans le bien.
13:47Ça, c'est une première notion qui est très importante.
13:50Et comme l'hitlérisme avait utilisé un bricolage
13:54plus ou moins racialiste, inspiré par les savants
13:58anglo-saxons et allemands, ou suédois,
14:02c'est facile d'avoir ce nom-là.
14:05Deuxième chose.
14:07Là, dans la discussion, on commence d'abord par accuser.
14:13On accuse l'adversaire d'être raciste.
14:19Dans cette accusation, il faut comprendre
14:23que l'accusation, il faut que l'adversaire réponde
14:30Non, je ne suis pas.
14:32Mais à ce moment-là, il faut qu'il le prouve.
14:34Donc, on va enclencher un processus
14:36qui met d'avance la personne qui veut se défendre
14:40dans une position d'accusé.
14:44D'accusé accepté, n'est-ce pas ?
14:46– C'est le renversement de la charge de la preuve.
14:48– Absolument.
14:49Nous sommes devant l'établissement d'une présomption.
14:52Les antiracistes bénéficient du droit
14:58de commencer par actionner le ministère public de la pensée
15:03contre les personnes qui leur sont opposées.
15:07Et ensuite, il faut bien voir que dans cette accusation,
15:13si la personne que l'on accuse répond
15:19en essayant de donner un exemple,
15:24à ce moment-là, l'accusateur va changer l'accusation.
15:30Il va la déplacer afin de mettre obligatoirement
15:34l'accusé dans la position du coupable.
15:38Et ça, c'est une chose qui est systématique.
15:42– C'est ce que vous expliquez quand vous dites
15:44que l'antiracisme est un concept juridique à géométrie variable ?
15:47– C'est cela, c'est ça que je veux dire.
15:49C'est que, vous savez, comme je le dis,
15:52c'est un crime que l'on ne définit pas,
15:56mais qui est puni de manière de plus en plus lourde,
16:00et sans que personne n'ose demander une définition.
16:05Vous comprenez pourquoi ?
16:07L'utilisation même du mot de racisme est un danger.
16:12C'est conforter la force de cette machine de guerre
16:17pour nous écraser.
16:19Et chaque fois qu'on nous accuse, il faut d'abord demander une définition.
16:26Vous me dites que je suis raciste.
16:28Qu'est-ce que vous entendez par là ?
16:30Elle répondra, mais non, mais tout le monde le sait.
16:32Non, tout le monde ne le sait pas.
16:34Parce que le racisme, il y a mille sortes de racisme.
16:38Vous avez même les gens les plus racistes,
16:42ils ne les acceptent pas toutes.
16:44Pour certaines d'entre elles, ils s'en tiennent à l'écart.
16:47Donc tout le monde est susceptible d'être raciste.
16:50Tout le monde est susceptible d'être raciste à partir du moment...
16:53Tout le monde l'est en fait.
16:54Comment ?
16:55Tout le monde l'est.
16:56D'accord, on l'est à condition qu'on se mette dans une définition qui soit acceptable.
17:00Vous comprenez, on ne parle pas du langage courant,
17:03on parle du langage du droit.
17:05Et dans le droit, il ne faut pas se tromper.
17:07Quand vous condamnez quelqu'un,
17:09si vous avez commis une escroquerie,
17:11ce n'est pas une agression à main armée.
17:13Si vous avez commis un attentat à la pudeur,
17:15ce n'est pas un viol.
17:17La sanction n'est pas la même.
17:19Et là, avec l'antiracisme,
17:22tout est confondu au gré de l'accusateur.
17:26Vous voyez pourquoi nous sommes toujours mal placés face à telle accusation.
17:32Alors ce dogme antiraciste a pris de l'ampleur en France
17:36à partir des années 80,
17:38quand M. Attali, alors qu'il était secrétaire général de l'Élysée,
17:42a créé SOS Racisme,
17:44en lien avec son ami Julien Dray.
17:47C'est quoi les conséquences politiques aujourd'hui de l'antiracisme ?
17:51Alors d'abord, ce que je voudrais vous dire,
17:53c'est que la naissance et le développement de l'antiraciste
17:56est bien antérieure aux années 80.
17:58Ça a commencé il y a très longtemps.
18:01Mais les conséquences ?
18:03Eh bien, je dirais, il y a des conséquences,
18:06je ne peux pas énumérer toutes les conséquences,
18:08parce qu'il y en a énormément,
18:10mais je dirais trois qui sont, à mon avis, très importantes.
18:13La première, c'est le phénomène de l'immigration.
18:17Vous savez, les hommes politiques de la Ve République
18:21n'étaient pas tous favorables à l'immigration,
18:24même s'ils n'ont rien fait pour l'éviter.
18:28Un homme comme J. Destin,
18:31ou un homme comme Edgar Ford, par exemple,
18:34avaient tenu des propos en privé,
18:37en privé bien sûr,
18:39mais c'était extrêmement dur sur le problème de l'immigration,
18:41ils avaient tout prévu.
18:42– Alors qu'il disait, Giscard Destin,
18:44sur le regroupement familial, la République y pourviendra.
18:47– Mais bien sûr !
18:49Bon, il ne faut pas oublier la façon, je ne vais pas entrer dans les détails,
18:52mais effectivement, Giscard voulait à la fois
18:56être bien vu par les antiracistes,
18:59tout en faisant partir la plus grande partie des immigrés.
19:02Mais c'était un calcul tout à fait erroné.
19:06Mais bon, tous ces hommes politiques
19:09étaient partisans de prendre des mesures
19:12très fermes contre l'immigration.
19:14Mais le problème, c'est que chaque fois
19:16qu'ils voulaient les mettre en pratique,
19:19eh bien, ils se heurtaient à une véritable fronde
19:24des magistrats de l'Église catholique,
19:27comme le dit très justement Laurent d'Andrieux,
19:30de l'enseignement, n'est-ce pas ?
19:35Tout le monde se soulevait
19:37contre les mesures qui avaient été prises,
19:41tout simplement parce que la loi Pleven
19:44avait introduit une notion,
19:48un principe général extrêmement large,
19:52et que ce principe général n'était pas compatible
19:56avec la traditionnelle distinction
20:00public-privé, secret du politique,
20:06distinction entre l'intérieur et l'extérieur.
20:10Parce que l'argument que donnaient
20:12tous ces hommes politiques, c'est de dire,
20:14oui, ceux qui sont restés en France,
20:16ceux-là, on va les intégrer.
20:18On mettra le paquet, on y arrivera.
20:20Alors, maintenant, ils ne rentrent plus.
20:22Or, ils n'ont pas cessé de rentrer.
20:24Tout simplement parce que cette distinction,
20:26elle ne vaut rien à partir du moment
20:28où la loi s'est elle-même placée
20:30sur le plan universel.
20:32Il n'y a plus rien à faire.
20:34Donc, c'était d'emblée un échec.
20:36Donc, la première conséquence,
20:38c'est que l'immigration,
20:40la politique anti-immigration,
20:42ne réussira pas, jamais,
20:44tant qu'on n'aura pas tordu le coup,
20:46ou au moins démonté,
20:48et diminué le pouvoir de nuisance
20:50de l'antiracisme.
20:52C'est la première conséquence.
20:54Deuxième chose,
20:56sur le plan international,
20:58vous avez l'effondrement
21:00de la présence européenne en Afrique.
21:02Moi, j'ai vécu dans une Afrique
21:04où il y avait des Français
21:06qui m'étaient là depuis toujours
21:08et qui disaient,
21:10moi, j'y resterai toujours.
21:12Et quand j'étais au Gabon,
21:14je me rappelle,
21:16j'étais professeur
21:18à l'université de Libreville,
21:20et les étudiants venaient me voir
21:22en me disant,
21:24vous aimeriez bien avoir
21:26votre diplôme parce que comme ça,
21:28après, on pourra partir en Afrique du Sud.
21:30Moi, je disais, l'Afrique du Sud,
21:32c'est l'Apartheid.
21:34Non, mais on vivra beaucoup mieux
21:36qu'ici, etc.
21:38Donc, l'effondrement de l'Apartheid,
21:40c'est-à-dire le statut particulier
21:42de pérennité
21:44donné aux Blancs
21:46en Afrique du Sud,
21:48comme membre du pays, puisqu'il avait fondé,
21:50comme les Noirs,
21:52ça a disparu et l'Afrique du Sud s'est effondrée.
21:54C'est un événement très important
21:56parce que plus jamais en Afrique,
21:58des Blancs, des Européens,
22:00ne pourront s'y considérer
22:02comme des citoyens parentaires.
22:04Ils sont étrangers pour toujours.
22:06Tout se passe comme si, on disait,
22:10l'Afrique est le pays des Noirs,
22:12mais l'Europe est à tout le monde.
22:16Et c'est la conséquence de l'antiracisme.
22:18Bon. Troisième conséquence.
22:20Troisième conséquence, c'est
22:24la concurrence,
22:26l'émulation
22:28des minorités.
22:30C'est qu'à partir du moment où on a
22:32une protection tout à fait particulière
22:34qui est donnée
22:36à une minorité étrangère
22:38à la communauté nationale,
22:40vous allez avoir un grand nombre
22:42d'autres communautés,
22:44pas des communautés de naissance,
22:46mais des communautés
22:48de choix qui vont se créer
22:50et qui s'assimeront,
22:52brimées, discriminées,
22:54et qui exigeront les mêmes privilèges.
22:56Et c'est comme ça que vous avez
22:58aujourd'hui,
23:00non seulement les minorités visibles,
23:02mais vous avez également
23:04les homosexuels, les LGBT,
23:06tout ce que vous voudrez.
23:08Tous ces groupes
23:10espèrent bien avoir
23:12des miettes
23:14de ces privilèges qui ont été donnés
23:16par les lois antiracistes.
23:18Et puis vous avez
23:20la discrimination positive
23:22qui rajoute
23:24encore à tous
23:26les avantages qui sont donnés
23:28aux minorités
23:30pour
23:32les soutenir face
23:34à leur soi-disant oppression,
23:36mais qui va encore donner
23:38des avantages statutaires.
23:40Et c'est les diplômes
23:42qui sont donnés avec des
23:44barèmes différents selon si on appartient
23:46à tel peuple ou à tel autre, etc.
23:48C'est-à-dire un non-sens sur le plan
23:50des principes républicains
23:52jacobins. Mais enfin, ils le font.
23:54Et Sarkozy a demandé
23:56également qu'on le réalise.
23:58– Alors vous nous disiez tout à l'heure,
24:00Pierre de Meusquil, qu'il nous fallait tordre
24:02le cou à l'antiracisme. Alors comment y parvenir ?
24:04C'est quoi les outils disponibles ?
24:06– Pour tordre le cou
24:08à l'antiracisme, il faut
24:10d'abord bien connaître
24:12ses mécanismes.
24:14Il faut ne jamais
24:16lui faire de concessions.
24:18La première concession,
24:20c'est d'accepter
24:22d'employer le mot raciste
24:24pour quelqu'un,
24:26pour soi, pour les autres.
24:28On demande d'abord une définition.
24:30Parce que ça, c'est l'arme absolue.
24:32Si l'antiraciste
24:34s'entend demander
24:36une définition, il va être bien en peine
24:38de la donner, parce que s'il la donne,
24:40à ce moment-là, comme elle sera
24:42nécessairement limitative, comme toute définition,
24:44il se trouvera que
24:46un interlocuteur aura des chances
24:48de ne pas se trouver dans le champ
24:50du racisme. Et à partir de là,
24:52le raisonnement s'effondre.
24:54La première chose, c'est ça.
24:56Et puis il faut du courage aussi.
24:58Ça, c'est difficile, le courage.
25:00C'est une denrée, il faut le dire, qui nous manque.
25:02– Mais comment démonter l'antiracisme
25:04à partir du moment où ce n'est pas
25:06un raisonnement ?
25:08C'est-à-dire qu'on peut démonter l'antiracisme
25:10à partir d'un raisonnement, mais l'antiracisme
25:12n'est pas un raisonnement, parce qu'il n'a pas de définition.
25:14– Il emploie des mots quand même.
25:16Il emploie des mots
25:18qui contiennent une polysémie,
25:20c'est-à-dire qui ont plusieurs sens.
25:22Et c'est exprès. Donc chaque fois
25:24que les antiracistes utilisent ces mots,
25:26il faut exiger
25:28une définition.
25:30Et il ne faut jamais l'utiliser
25:32de notre côté
25:34à l'égard d'autres personnes
25:36sans donner une définition.
25:38– Mais de toute façon, Pierre Demeuse,
25:40moi si je vous dis que vous êtes raciste
25:42parce que vous croyez,
25:44c'est une hypothèse,
25:46à l'inégalité des races,
25:48à la hiérarchie des races,
25:50moi je vais dire devant tous les téléspectateurs
25:52vous êtes un raciste.
25:54– Oui mais le problème c'est que…
25:56– Vous n'aurez aucun moyen de vous défendre en fait.
25:58Puisque c'est moi le chef ici
26:00qui assène.
26:02– Alors je vous répondrai,
26:04d'abord je ne crois pas
26:06à l'inégalité des races.
26:08Et j'ai écrit d'ailleurs
26:10plusieurs articles
26:12dans des revues
26:14qui ont été publiées d'ailleurs,
26:16discutant courtoisement
26:18avec des gens qui eux
26:20étaient partisans de l'inégalité des races.
26:22Je ne crois pas à l'inégalité des races
26:24pour une raison fort simple.
26:26C'est que chaque race
26:28a ses propres critères d'adaptation
26:30qui ont déterminé
26:32au cours de l'histoire
26:34ses propres moyens
26:36de défense,
26:38sa propre intelligence,
26:40sa propre esthétique.
26:42Donc si on veut en juger,
26:44on ne trouvera pas
26:46de raison commune.
26:48C'est ce que disait
26:50cet auteur allemand
26:52Herder qui disait
26:54que chaque peuple avait
26:56l'entièreté de son échelle
26:58de valeur.
27:00À partir de ce moment-là,
27:02il y a une étanchéité entre les peuples
27:04qui interdit de trouver une raison commune.
27:06On peut calculer
27:08le nombre de gens qui ont inventé
27:10des machines
27:12par exemple
27:14pour faire d'explosifs
27:16et on va pouvoir dire
27:18qu'il y a davantage d'Italiens ou d'Allemands
27:20que d'Espagnols par exemple.
27:22Mais ça, ce n'est pas un argument
27:24pour l'inégalité des races.
27:26Ça n'a rien à voir.
27:28L'inégalité des races,
27:30c'est une chose
27:32pour laquelle nous n'avons pas
27:34des moyens de preuves pour l'évaluer.
27:36C'est tout.
27:38On a des critères, mais ces critères sont
27:40nécessairement incomplets et d'autant pas
27:42ces critères sont partiaux.
27:44On accusera toujours
27:46quelqu'un de dire
27:48vous avez pris des exemples
27:50qui vous sont favorables.
27:52D'ailleurs, ce n'est pas un hasard.
27:54Si aujourd'hui,
27:56les savants
27:58qui calculent l'inégalité
28:00des races humaines
28:02placent en tête
28:04des qualités intellectuelles
28:06proprement dites,
28:08les Asiatiques et non plus les Blancs,
28:10non plus les Européens.
28:12Donc si vous voulez, nous sommes
28:14devant des qualités qui sont mouvantes
28:16et on ne peut pas
28:18s'appuyer dessus et on ne peut rien
28:20fonder sur l'inégalité. Et d'ailleurs, je vais vous dire une chose.
28:22Si
28:24on nous disait à nous
28:26vous êtes un peuple inférieur
28:28à nous, donc vous devez vous soumettre,
28:30l'accepterions-nous ?
28:32Certainement pas. Nous n'accepterions pas.
28:34Donc on ne peut pas demander aux autres d'en faire autant.
28:36Voilà. J'ai répondu
28:38à cette question, vous voyez ?
28:40Le dogme de l'antiracisme
28:42origine, développement et conséquence.
28:44C'est l'ouvrage de Pierre Demeuse.
28:46Merci à vous, monsieur.

Recommandations