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Chute du régime syrien et libre-échange UE-Mercosur

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00:00Bonjour à tous les informés de l'Europe sur France Info, notre émission de décryptage de l'actualité européenne.
00:13Chaque dimanche à 9h40, aujourd'hui, la France sans gouvernement, conserve-t-elle une influence sur la scène européenne ?
00:20Vendredi, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s'est rendue à Montevideo pour signer le traité de libre-échange UE-Mercosur,
00:29dont la France ne voulait pas, mais que l'Allemagne réclamait. On va parler de tout ça avec nos deux invités de l'Europe,
00:36Marie-Christine Vallée, journaliste spécialiste des affaires européennes, et Charles Aquet, qui est rédacteur en chef Monde au magazine L'Express.
00:46Mais tout de suite, évidemment, l'information de la nuit, c'est la chute en Syrie du régime de Bachar el-Assad.
00:53Alors Charles, est-ce que vous pensez que cette chute du régime de Bachar el-Assad pourrait avoir des conséquences pour l'Europe ?
01:02Oui, elle en aura forcément. Alors c'est vrai que là, c'est un peu une érection à chaud, mais on ne sait pas du tout dans les heures qui viennent,
01:09dans les jours qui viennent, ce qui va se passer entre les groupes rebelles, qui ne sont pas forcément alliés, qui convergent tous à libérer la Syrie,
01:16mais il n'y a pas beaucoup de rapports entre HTC, l'ancienne branche terroriste, et les forces démocratiques syriennes, par exemple.
01:25Donc est-ce qu'on va vers une sorte d'union nationale, ou au contraire vers une déflagration où chacun va un peu jouer son intérêt ?
01:31Ce qui est assez vertigineux, qui aura deux conséquences. La première d'un point de vue migratoire, c'est-à-dire qu'on ne sait pas du tout ce que les déplacés,
01:37les 3 millions de déplacés internes syriens qui sont dans le nord du pays vont devenir. Est-ce qu'ils vont fuir sous l'effet d'une guerre civile ?
01:44Et donc, ils pourraient fuir vers la Turquie et vers l'Europe ?
01:47Vers la Turquie et vers l'Europe, tout à fait. Donc provoquant une nouvelle crise migratoire, ou au contraire, comme on pourrait l'imaginer aussi, revenir dans le pays.
01:55Ça pose aussi un problème terroriste, parce que dans l'est du pays, déjà, on voit apparaître des émanations de Daesh, on se dit qu'il y aura sûrement aussi là,
02:03dans des coins désolés, des groupes terroristes qui vont prospérer, qui vont se développer. Donc le terrorisme pourrait très bien continuer à accroître,
02:11et là encore, provoquer un séisme en Europe.
02:14Alors la France qui est également au centre de l'actualité internationale, avec la chute du gouvernement Barnier, c'était vendredi.
02:23Évidemment, toute la presse internationale et la presse européenne s'est fait écho de cette chute. Je vous propose de jeter un oeil sur la une du magazine britannique
02:32The Economist, que vous allez voir, voilà, on voit avec le mot de Cameroun sur cette pancarte du métro parisien, et puis en dessous, la France fait un pas dans l'inconnu.
02:45Alors, Marie-Christine Vallée, la une de The Economist est très forte, mais en fait, c'est toute l'Europe qui, encore ce matin, regarde la situation politique française avec beaucoup d'incrédulité.
02:55Oui, et les mots à retenir, c'est l'incertitude, le chaos, l'instabilité politique, et même le saut dans le vide.
03:03C'est un moment historique, mais d'un point de vue négatif, selon la Tribune de Genève, par exemple, parce que la Ve République n'avait jamais connu ça,
03:12et puis parce que Michel Barnier n'est resté que trois mois à Matignon. Les journaux se demandent à qui la faute.
03:19À Madrid, El País dit que c'est le président Macron qui a confié les clés à Marine Le Pen.
03:24Voilà, on voit El País, on voit la une d'El País.
03:26Et que la crise politique, d'ailleurs, était prévisible, et on y voit aussi la conséquence du coup de poker présidentiel, dit le magazine Stern,
03:36le coup de poker, c'est-à-dire la dissolution du mois de juin.
03:40Qui serait gagnant, demandent nos confrères, Marine Le Pen, selon certains journaux, car elle a su faire pression sur Michel Barnier,
03:48et même le Frankfurter, le grand journal allemand, estime qu'elle l'a menée par le bout du nez.
03:54Alors maintenant, que va-t-il se passer ? Autre question de nos confrères européens.
03:59Le Soir de Bruxelles pense que nous aurons un gouvernement d'union nationale,
04:03et ne voit pas l'application de l'article 16, qui donne tous les pouvoirs au président.
04:08Il ne voit pas non plus la démission d'Emmanuel Macron.
04:11Et puis, dans l'ensemble, on prévoit une paralysie durable. Pourquoi ? Parce que la France ne connaît pas les compromis.
04:18Elle est toujours, au point de vue politique, dans les oppositions et les conflits.
04:22Et un journal allemand, Taga Spiegel, dit même, en France, il est plus facile de reconstruire Notre-Dame que de faire un budget.
04:29— Bon. Alors ça, c'est pour, on va dire, la presse européenne, les réactions qu'on voit, qui sont très fortes.
04:35Et d'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est qu'ils voient quand même... Nos confrères européens voient les choses un peu comme nous, quand même, derrière tout ça.
04:41Mais dans les chancelleries, Charles Ackec, dans les chancelleries, comment ça se passe ?
04:45Comment, dans les autres capitales européennes, on voit ce qui se passe en France ?
04:48— Alors si on traverse le Rhin et qu'on part à Berlin, en Allemagne, c'est assez discret en général.
04:54Et de façon traditionnelle, les Allemands ne commandent pas trop l'actualité française, surtout les déboires de gouvernement,
05:01d'autant que Olaf Scholz n'est pas forcément en très bonne situation non plus, chancelier allemand, actuel.
05:07Alors en fait, ce qu'il faut se dire, c'est que... Et on le sait aussi de l'autre côté du Rhin, c'est que quand le couple franco-allemand,
05:15quand le tandem franco-allemand ne va pas bien, c'est toute l'Europe qui se grippe.
05:19Et dans les autres chancelleries occidentales, c'est exactement ce qu'on se dit. On s'inquiète et on déplore que la France soit dans cet état,
05:27parce qu'on reconnaît partout – et ce n'est rien de chauvin – mais on reconnaît partout à la France un rôle, et au gouvernement,
05:34un rôle d'agitateur d'idées, de force de proposition. — Un rôle moteur, quand même. Un rôle moteur, au niveau européen.
05:39— Un rôle moteur, un peu disruptif, même parfois, avec l'autonomie stratégique, la défense, enfin toutes ces notions qui ont été apportées,
05:45finalement, et développées, promues par Emmanuel Macron, notamment. Donc c'est vrai qu'on s'inquiète un petit peu de voir ce rôle
05:51qui ne va plus être joué, qui pourrait ne plus être joué par la France. On sait que les Français seront occupés par leur politique intérieure.
05:59Et ça, c'est une inquiétude réelle au sein des chancelleries. — Et à Bruxelles, Marie-Christine, comment est-ce qu'on voit
06:05cette instabilité politique française ? Je pense pas qu'il y ait eu de réaction officielle, parce que là aussi, c'est pas possible, tout simplement.
06:12Mais comment on voit ça depuis Bruxelles ? — Dans les institutions, il n'y a en effet pas de réaction officielle. La Commission se rend compte de dire
06:19« Nous suivons de près l'évolution ». Mais en fait, dans les échanges entre journalistes et diplomates ou eurodéputés, il y a une très nette inquiétude
06:29qui ressort, parce que dans la machine européenne, la France a un poids. Elle est la 2e puissance économique de l'UE. Elle est aussi la 2e puissance
06:41au point de vue population. Elle a fait partie des 6 pays fondateurs de la communauté européenne. Et elle n'a pas de gouvernement.
06:49Donc c'est donc l'incertitude. — Et puis il y a un côté inédit à cette situation. — Un côté inédit. Donc ça a été un peu la stupeur.
06:56Et les 26 partenaires ne savent pas ce qui va se passer, d'autant que la crise a commencé il y a déjà près de 6 mois, et que là, avec la motion de censure,
07:06ça s'est encore plus aggravé cette semaine. Alors les élus au Parlement européen également s'inquiètent, parce qu'ils disent
07:13« Vous n'avez pas de culture politique pour aller vers les coalitions, vers les compromis. Vous avez des divisions profondes. Ça peut durer ».
07:22Et c'est ce que disait d'ailleurs la presse européenne. « Ça peut être vraiment très durable ». Donc ils attendent, eux, une France stable.
07:29Et ils ne savent pas du tout quand et comment un nouveau gouvernement peut s'installer. — Alors puisqu'on parle du calendrier,
07:36hasard du calendrier ou pas, c'est ce qu'on va voir d'ailleurs. Quelques heures après que Michel Barnier a présenté sa démission,
07:43la présidente de la Commission a signé le traité de libre-échange Union européenne-Mercosur, dont la France ne voulait pas. Regardez.
07:52Un quart de siècle de tractation et un accord trouvé entre le Mercosur et l'UE. À Montevideo, capitale de l'Uruguay, Ursula von der Leyen s'en félicite.
08:03« Aujourd'hui marque un véritable tournant historique. Cet accord est une victoire pour l'Europe ».
08:11Mais une déception pour la France, qui juge l'accord inacceptable. Le texte prévoit la suppression quasi-totale des droits de douane
08:19sur des produits importés depuis l'Amérique du Sud, comme la viande ou le riz. En échange, les Européens pourraient exporter librement
08:27leur voiture, leur vin ou encore leur fromage. Une compensation insuffisante pour les principaux syndicats qui, en pleine crise agricole,
08:34s'estiment trahis. La France a désormais quelques mois pour tenter de bloquer l'accord, mais ne pourra pas le faire seule.
08:41« Elle va devoir trouver une coalition de partenaires pour pouvoir le faire. 35% de la population européenne et donc au moins 4 États membres.
08:47Certains États membres comme l'Italie, la Pologne ou l'Autriche ont exprimé des réserves. Maintenant, il est possible qu'ils obtiennent des concessions
08:54de la part de la Commission européenne. Et si c'est le cas, ils pourraient du coup revenir sur leur parole et laisser la France isolée. »
09:00Si le texte est validé par le Conseil et le Parlement européens, il pourrait entrer en vigueur courant 2025.
09:07« Alors c'est la première fois depuis plusieurs décennies maintenant qu'un texte aussi important, un texte au niveau européen, un accord comme ça,
09:14a été signé alors que la France n'est pas d'accord. Est-ce qu'on peut dire, Charles, que cet accord a été signé parce que, justement,
09:23la France était affaiblie avec la chute du gouvernement Barnier ou simplement, on va dire, c'est un mauvais enchaînement de calendrier ? »
09:32Non, je ne pense pas qu'on puisse résumer ça à un mauvais enchaînement de calendrier. On pourrait même poser la question d'une autre façon, c'est
09:38« Est-ce que Ursula von der Leyen, il y a deux ans, aurait fait ça ? À l'époque où elle avait besoin du soutien notamment du président français,
09:45est-ce qu'elle aurait osé faire ça à Emmanuel Macron ? » Je pense que la réponse est non. Et je pense qu'Ursula von der Leyen est un animal politique,
09:53qu'elle a parfaitement compris qu'il y avait une faille, qu'il y avait un moment de faiblesse français, qu'elle pouvait s'affranchir de cette hutelle française aussi
10:00et qu'elle en a profité. — C'est ça. C'est-à-dire qu'en fait, elle a profité de la faiblesse... Parce qu'en fait, c'est aussi... Il faut le rappeler,
10:08c'est quand même Emmanuel Macron qui a choisi, qui a proposé le nom d'Ursula von der Leyen il y a 5 ans. — Ça, elle a tué un peu un de ses pères.
10:17Et d'ailleurs, si on pouvait en douter, on peut aussi quand même se rendre compte qu'il y a quelques mois, il s'est passé déjà... Il y a eu un précédent
10:23avec l'histoire de Thierry Breton, le commissaire européen qui avait été reconduit à son poste. Et comme Thierry Breton l'a lui-même écrit dans sa lettre de démission,
10:33elle a voulu sa peau. Donc en fait, c'est la seconde fois, la deuxième peut-être, qu'il y a ce genre de procédé.
10:40— Alors du coup, qu'est-ce que ça veut dire, cette situation ? Marie-Christine, est-ce que ça veut dire que maintenant, entre Bruxelles et Paris,
10:48et en particulier, évidemment, entre Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron, est-ce que ça veut dire que maintenant, c'est la guerre ?
10:54— Écoutez, déjà, on peut rappeler ce qui s'est passé vendredi, parce que Mme von der Leyen devait venir à Paris à la cérémonie à Notre-Dame.
11:04Et la commission a fait savoir qu'elle n'irait pas à Paris, que sa visite n'était pas confirmée, qu'il y avait un problème de communication interne.
11:13Et donc c'était un très fort moment de tension, parce que pendant qu'elle était à Montevideo, à Paris, l'Élysée disait
11:21« cet accord, certes, est signé là-bas, mais en réalité, il n'a pas été ratifié, il n'a pas été véritablement signé par les 27 pays ».
11:29— Et ça n'engage que la Commission européenne. — Et ça n'engage que la Commission européenne. Il n'entre pas en vigueur.
11:34Donc vraiment, Paris a réagi fortement. Et on estime – enfin, en tout cas, le journal L'Opinion affirme – que c'est le président Macron
11:43qui est rentré dans une grande colère et qui a dit « elle ne sera pas invitée, elle ne viendra pas à Notre-Dame ».
11:49Alors on peut aussi rappeler dans le contexte que les députés français ont voté à une très forte majorité fin novembre leur hostilité au Mercosur.
11:59En tout cas, une possibilité, une demande de renégociation. Donc la France a une position très claire là-dessus, pas seulement à l'Élysée
12:07et à Matignon, mais aussi au Parlement. Alors évidemment, là, on arrive dans une question de tension, c'est vrai, entre Emmanuel Macron,
12:17la France et la présidente de la Commission européenne. On a connu l'histoire de Thierry Breton, l'affaire dont vous venez de parler.
12:26Et puis d'ailleurs, Thierry Breton, rappelez-vous, avait démissionné avec FRACA. Donc les relations ne sont pas très bonnes en ce moment, on peut le dire.
12:34– Et ça tombe très mal, Charles, parce que la France fait partie des 7 pays qui sont sous procédure de déficit excessif.
12:42Et on savait qu'il y avait de bonnes relations entre Michel Barnier et l'Union européenne. Et pour cause, puisqu'il était ancien commissaire européen.
12:52Bon là, les choses vont pouvoir changer, ça va peut-être changer sur ce côté déficit excessif.
12:56– Oui, alors la France est surveillée, c'est le mauvais élève budgétaire de l'Europe. Avant la fin de la décennie, on ne rentrera pas dans les clous
13:04des 3% autorisés par la Commission de déficit. Mais par contre, on peut se demander effectivement si le prochain interlocuteur de Ursula von der Leyen
13:17et de Bruxelles sera bien accueilli. Parce que Michel Barnier, ancien négociateur du Brexit, était vu comme quelqu'un d'opiniâtre, d'assez solide.
13:26Voilà, son successeur ou sa successeur auront du mal, parce qu'ils auront encore moins de marge de manœuvre.
13:32Donc ça sera très compliqué.
13:33– Alors, Michel Barnier opiniâtre, mais pro-européen, on va dire.
13:36– Et il était pro-européen. Est-ce que le prochain sera aussi pro-européen ? C'est une question.
13:40Après, il faut aussi se dire que, de toute manière, ce n'est pas que dans un sens. En face, la Commission aura aussi besoin de la France.
13:48Parce qu'il y a quand même des sujets qui s'annoncent qui sont relativement compliqués.
13:52La France est un soutien important de l'Ukraine, donc c'est vrai que dans la partition qui s'engage des négociations,
13:58la voix de la France va peser et je pense qu'on aura besoin de la France pour ce dossier.
14:04On a vu hier soir Emmanuel Macron avec Donald Trump, donc c'est un interlocuteur aussi de Donald Trump.
14:10Et on peut se dire aussi que la France pourra être un numéro de téléphone avec le président américain.
14:16– Alors, on arrive bientôt déjà au terme de cette émission, mais Marie-Christine, est-ce que finalement,
14:22parce que là, en fait, elle donne, Ursula von der Leyen, elle donne raison à l'Allemagne,
14:27qui voulait absolument la signature de ce traité de libre-échange, contre la France qui n'en voulait pas.
14:32Est-ce que ça ne va pas casser complètement le moteur franco-allemand qui était déjà en panne, en fait ?
14:39– Oui, alors là, sur le Mercosur, il faut encore attendre les étapes suivantes,
14:43mais il y a clairement une divergence d'intérêt puisque l'Allemagne soutient à fond ce traité,
14:50ou ce futur traité, notamment pour vendre davantage et exporter ses voitures,
14:55alors que la France veut protéger davantage ses agriculteurs
14:59et qu'elle a là-dessus un vrai problème politique.
15:02– Mais ce que je voulais dire, est-ce que ce n'est pas finalement, comment dire,
15:06en fait, elle est allemande, Ursula von der Leyen, elle donne raison à son pays d'origine,
15:10est-ce que finalement, on n'est pas en train d'assister au début d'une Europe allemande ?
15:15Enfin, ce n'est pas le début d'ailleurs.
15:17– Alors, ça c'est effectivement une question qu'on peut se poser,
15:19puisqu'en principe, la Commission européenne, les commissaires et donc le président ou la présidente
15:24ne doit pas défendre les intérêts de son propre pays,
15:27mais en effet, c'est une question qui l'on entend se poser
15:31et une critique que l'on peut aussi lui faire.
15:33Mais il y a d'autres sujets sur lesquels la France et l'Allemagne ne sont pas d'accord en ce moment,
15:38et par exemple, le recours à l'emprunt européen, l'emprunt en commun,
15:42pour financer, par exemple, des industries de défense,
15:46ou même financer l'aide à l'Ukraine.
15:49La France a toujours demandé cette aide, cet emprunt commun,
15:53et les Allemands n'en veulent pas.
15:56Mais en même temps, est-ce qu'ils peuvent avoir des projets communs en ce moment,
16:00alors qu'à Paris comme à Berlin, on a des gouvernements qui expédient les affaires courantes
16:05et on est en crise politique ?
16:07– Alors justement, en 30 secondes, peut-être Charles,
16:09est-ce qu'on peut dire un mot sur la situation politique en Allemagne ?
16:13Elle n'est guère meilleure qu'en France, et forcément,
16:15ça ne va pas aider pour le moteur franco-allemand.
16:17– Non, parce qu'il y aurait donc des élections anticipées le 23 février prochain,
16:21Olaf Scholz n'est pas bien parti pour les remporter,
16:25c'est plutôt son rival conservateur, Friedrich Schmerz,
16:28qui est en tête des sondages.
16:30Lui, il est rénant, il est plutôt pro, assez francophile,
16:35donc ça pourrait quand même un peu arranger les rapports,
16:37mais très vite, la question de la dette française va se poser
16:40et risque de tendre les relations entre les deux pays.
16:42– Eh bien, on va voir ce qu'il va se passer des deux côtés du Rhin
16:45dans les semaines et les mois qui viennent.
16:47C'est la fin des informés de l'Europe.
16:50Merci Marie-Christine Vallée, merci Charles Acker.
16:54On se retrouve la semaine prochaine, ici même, pour les informés de l'Europe.
16:57Et puis moi, je vous retrouve demain matin pour le Focus international
17:01dans la matinale de France Info.
17:03À demain !

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