Après avoir reçu hier les représentants du PS, des Républicains (LR) et deux du bloc central composé des partis qui le soutiennent, Emmanuel Macron a invité lundi les Écologistes, qui réservent leur réponse jusqu'à samedi, les communistes, qui se rendront bien au rendez-vous, et LFI qui a annoncé refuser la rencontre. François de Rugy, ancien ministre de l'Écologie et ancien président de l'Assemblée nationale, réagit à cette actualité.
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00:00Le Bloc central c'est 200, même un peu moins en réalité.
00:04Les socialistes 66, déjà 200 plus 66 ça ne fait pas 289.
00:08Il faut quand même le rappeler.
00:09Sachant que si vous mettez les socialistes avec le Bloc central,
00:11vous perdez LR qui fait 47 sièges, je crois, ou 45.
00:14Donc vous gagnez 65, vous en perdez 45.
00:16Donc voyez que c'est un jeu presque à somme nulle.
00:18Quant aux écologistes, je les connais bien en effet,
00:20je sais qu'ils sont totalement incapables d'envisager un gouvernement avec LR.
00:25Vous imaginez Marine Tondelier siégée dans le même gouvernement que Bruno Retailleau.
00:29Or si on voulait faire une coalition majoritaire, c'est ce qu'il faudrait faire.
00:33Mais ils ont fait un communiqué cette semaine, les écologistes,
00:37disant qu'il fallait ouvrir.
00:38Oui mais la vérité c'est que chacun dit il faut ouvrir mais avec moi,
00:42avec mon programme, avec mes personnes.
00:45On veut bien un gouvernement, les socialistes par exemple,
00:48qui ont donné l'impression de bouger,
00:49mais il faut que ce soit un gouvernement de gauche.
00:50Puis après le gouvernement de gauche ira peut-être chercher d'autres soutiens.
00:53La coalition comme elle existe chez nos voisins allemands,
00:56en Allemagne, les deux grands partis de gauche et de droite
00:58siégeaient dans le même gouvernement.
01:00Et deux fois quatre ans quand même avec Angela Merkel.
01:02En France ça n'est pas envisageable.
01:03C'est pour ça que moi je crois qu'il faut arrêter avec cette histoire de la coalition.
01:07Il n'y a pas de coalition majoritaire à l'Assemblée nationale.
01:10Je pense qu'il faut un gouvernement non-partisan,
01:14certains disent technique mais non-partisan,
01:16avec des hommes et des femmes d'expérience,
01:18pas des gens qui débarquent de nulle part d'un service de l'État ou d'une entreprise.
01:21Non, des gens qui ont de l'expérience mais qui n'ont pas d'enjeu politique, personnel.
01:25Il ne faut pas des présidentiables, il ne faut pas des gens qui se tiennent
01:27je vais gérer la prochaine campagne présidentielle ou législative.
01:30S'il disait, si François Bayrou disait
01:32moi j'abandonne toute prétention présidentielle et je veux travailler,
01:36parce qu'il a l'air d'avoir un peu cette analyse,
01:38avec des gens divers et variés,
01:39ensuite avec tous les groupes parlementaires à l'Assemblée nationale.
01:42Vous savez c'est les groupes parlementaires qui font l'ordre du jour,
01:45qui vont faire si les choses sont votées ou pas.
01:47Et là chercher texte par texte, y compris sur le budget,
01:50des majorités ou en tout cas des non-censures,
01:53là on avancerait.
01:54Et si on veut s'inger soit une coalition,
01:57soit ce qui a été fait pendant trois mois,
02:00c'était quatre groupes parlementaires, 200 sièges,
02:03et qui disaient nous sommes la majorité.
02:04Ben non, 200 ça ne fait pas la majorité.
02:06Mais le NFP qui voudrait faire la même chose,
02:09ils ont 190 sièges ou 180, ça ne marcherait pas non plus.
02:12Donc il faut que ce soit autre chose et il faut que les gens acceptent.
02:16Comme je pense que les partis en effet n'accepteront pas de le faire,
02:19il faut qu'il y ait un gouvernement qui aille discuter avec les groupes au cas par cas.