Journaliste, Jules Torres s'est exprimé sur la motion de censure : «Tout est historique dans cette séquence politique».
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00:00Je vais vous dire, la mission aujourd'hui du président de la République,
00:03ce n'est pas le budget, ce n'est pas ce qui va se passer dans les prochaines semaines,
00:06c'est de faire baisser ce chiffre-là.
00:08Parce que si dans les prochaines semaines, il augmente, là aujourd'hui 59%,
00:12c'est déjà énorme.
00:13S'il monte, s'il monte, eh bien la pression sera maximale.
00:16Là où je trouve qu'il a raison, et où je rejoins plutôt Martin Garagnon,
00:19c'est que si aujourd'hui on avait une démission du président de la République,
00:22qu'on avait une Marine Le Pen ou un Jean-Luc Mélenchon qui était élu,
00:26il ferait quoi de plus qu'Emmanuel Macron ?
00:28Il n'aurait aucune majorité.
00:29Il ne pourrait pas, et là je maintiens ce que j'ai dit hier,
00:32il ne pourrait pas dissoudre avant le mois de juillet prochain.
00:35Donc on aurait six mois avec un président de la République sans majorité,
00:39avec un pays qui est complètement renversé.
00:42Je ne sais pas si les Français sont prêts en janvier
00:44à partir dans une nouvelle élection présidentielle.
00:47Je ne suis pas tout à fait sûr, parce que quand on regarde également...
00:49Nous on est fatigués aussi, il y a un moment, on peut nous laisser tranquillement.
00:52C'est ça, on sort de l'année électorale.
00:56Dites-vous bien quand même qu'on va avoir quatre chefs de gouvernement en une seule année.
01:02Oui, c'est une première dans l'histoire de la cinquième.
01:04Ce n'est pas arrivé depuis 1946.
01:07On a eu Charles de Gaulle, Félix Gouin, Georges Bidot et ensuite Léon Blum.
01:12Et ça c'était le gouvernement provisoire de la République française au lendemain de la libération.
01:17Donc on voit très bien, on le dit depuis hier, tout ça est historique,
01:20cette motion de censure, cette loi spéciale,
01:22tout est historique dans cette séquence politique.