Ancien député, Julien Dray s'est exprimé sur l'avenir du président de la République après la démission de Michel Barnier : «Jean-Luc Mélenchon va pousser Emmanuel Macron à la démission».
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00:00Je pense que la situation est effectivement très glissante, mais si vous me permettez, je voudrais juste faire une projection.
00:07Il n'y a pas de Pierre Philosophal, il n'y a pas de femmes et d'hommes providentiels, quels que soient ceux qui font offre de services,
00:14d'ailleurs des fois un peu de manière curieuse.
00:16Je sens vous parler de Ségolène Royal.
00:18Oui, parce que j'ai beaucoup d'estime, mais m'expliquer qu'elle n'a rien à dire à Jean-Luc Mélenchon,
00:22parce qu'elle respecte les électeurs, avec ce qui s'est passé depuis le 7 octobre, c'est un sacré trou de mémoire.
00:28Et je n'en dirai pas plus.
00:30Elle était ce matin chez Pascal Proulx, on l'écoutera tout à l'heure.
00:33Oui, mais elle a une expression qui est extraordinaire, qui m'a choqué, je lui dis, je suis sûr qu'elle va me regarder,
00:37donc elle va me faire un tweet, et je lui dirai, tu ne peux pas dire, tu peux respecter les électeurs,
00:41mais tu ne peux pas rien dire sur ce qui se passe depuis le 7 octobre et les prises de Jean-Luc Mélenchon,
00:46d'autant que Ségolène Royal, j'ai fait son voyage avec elle à l'époque en 2006 en Israël,
00:51elle était très claire justement sur la sécurité, la défense, l'existence de l'État d'Israël.
00:56Là, malgré toutes les offres de services, il n'y a pas de pierre philosophale.
01:00Cette Assemblée nationale est bloquée.
01:02Donc ?
01:03Donc, vous allez nommer un Premier ministre, qui fera peut-être deux mois, 15 jours de plus,
01:08mais ça sera à répétition.
01:10Et qu'est-ce qui va s'installer ? Ce qui est en train de se mettre en place.
01:15Et c'est en ce sens-là que je pense que c'est Jean-Luc Mélenchon qui tire.
01:18Il faut qu'il s'en aille.
01:20Vous parlez de Macron, Emmanuel Macron, Macron.
01:22Vous êtes en train d'entendre toute une série de commentateurs, d'hommes politiques, de droite, etc.,
01:26qui disent mais c'est lui le problème.
01:28Alors aujourd'hui, il dit qu'il vient de me chercher.
01:30Mais vous savez, quand ils seront aux portes du palais, il ne lui restera pas grand-chose.
01:34Or, le scénario qui est en train, c'est pour ça qu'il a cet ergourment, M. Mélenchon,
01:39parce qu'il a très bien compris ce qui est en train de se passer.
01:41Ils sont tous en train de tomber dans son piège.
01:43Et donc, il va précipiter une présidentielle.
01:45Parce qu'il va pousser Emmanuel Macron à la démission.
01:48Et à ce moment-là, il sait que la présidentielle, ça sera lui contre Marine Le Pen.
01:52C'est son scénario que j'ai évoqué.
01:54Et ce scénario dans lequel il pense que la gauche, encore une fois,
01:57sera obligée de le soutenir pour faire barrage, etc.,
02:00qu'il pense en plus qu'elle a des faiblesses.
02:01Elle vient de les montrer.
02:02Donc, c'est son scénario.
02:03Voilà.
02:04Donc, là, si on continue comme ça, essayer de faire, je dirais, une pierre philosophale, on n'y arrivera pas.
02:09Après, il y a deux solutions, si vous me permettez.
02:11Et je finis.
02:12La première, ce serait du panache.
02:14Je ne suis pas sûr qu'il en soit là.
02:16C'est-à-dire, je vais m'en aller.
02:17Mais avant, je vais faire un référendum constitutionnel.
02:19Et je fais naître une sixième république.
02:21Parce qu'on voit bien que les institutions sont paralysées.
02:24Donc, je vais réunir...
02:25Donc, à l'impulsion d'Emmanuel Macron.
02:26Sous l'impulsion.
02:27Sous l'impulsion d'Emmanuel Macron.
02:28Sous l'impulsion d'une constituante qui pourrait d'ailleurs prévoir
02:30qu'un président de la République peut se présenter plus de deux fois.
02:33Ça serait, si tu n'as déjà pas lu, ça serait une sortie par le haut pour Emmanuel Macron.
02:36Pas par la petite porte.
02:37Dis, voilà.
02:38Ça serait du panache.
02:39Ça serait du panache, comme dit mon ami à côté de moi.
02:41Ça, c'est la première solution.
02:42Je ne suis pas sûr qu'il soit convaincu aujourd'hui.
02:45Mais je n'exclue pas que dans les heures à venir,
02:47entre sortir avec la fourche et sortir par le haut,
02:49peut-être qu'il vaut mieux sortir par le haut parfois.
02:51Ça, c'est le premier.
02:52La deuxième solution,
02:53et ça, je suis d'accord avec mon camarade Nolot,
02:55qui me permet de l'appeler camarade,
02:57c'est effectivement qu'il y a un bloc central qui se constitue.
03:02Mais alors là, on est dans la caricature, si vous me permettez.
03:04Là, ils ont inventé des trucs que je n'avais jamais entendus.
03:06Alors, nous allons faire un gouvernement,
03:08mais qui aura l'engagement qu'il n'y aura pas de motion de censure contre lui.
03:12Ça, c'est la politique pour les cons, excusez-moi.
03:14Pour les nuls.
03:15Oui, moi, je dis les cons.
03:16Moi, je dis pour les nuls.
03:17Ça ne marche pas.
03:20Soit on fait une coalition et on l'accepte.
03:22C'est-à-dire qu'on dit, dans le moment dans lequel on est,
03:24pour sauver la République.
03:26Parce que c'est ça la question qui est posée.
03:27Mais carrément.
03:28Oui, c'est ça la question.
03:29Mais vous croyez quoi ?
03:30Qu'une présidentielle Mélenchon-Le Pen,
03:32ça ne va pas être le chaos dans ce pays ?
03:34Avec tout ce qui s'est passé depuis le 7 octobre ?
03:36Mais il peut faire pression comment ?
03:37Dans la rue, Jean-Luc Mélenchon ?
03:38Il peut baptiser les colères ?
03:40Mais écoutez-le, il vous le dit.
03:43Il dit qu'il ne faut s'occuper que des quartiers maintenant.
03:46Parce qu'il a embrigadé, pas les musulmans,
03:48une partie de la jeunesse qui s'en sert comme...
03:51Je vais vous donner une anecdote,
03:52si vous me permettez, je vais faire de la publicité.
03:54Plein de libraires me disent,
03:55on reçoit sans arrêt maintenant,
03:572-3 jeunes qui viennent nous dire,
03:58il ne faut pas vendre le livre de Julie André,
04:00ça vous attirerait des incidents ?
04:02Ah oui ?
04:03Oui, je ne mens pas.
04:04Intimidation directement dans les libraires.
04:05Voilà, intimidation.
04:06Et qui me disent, je ne ferai pas de séance de dédicaces,
04:07parce que j'ai peur.
04:08Voilà, c'est ça la réalité.
04:09Ça ne veut pas dire qu'il est majoritaire,
04:10ça veut dire qu'il exerce une pression,
04:12et que face à ça,
04:13il tape sur l'idée que la lâcheté l'emportera.
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