Tantôt ami et tantôt sur ses gardes avec les conducteurs des engins à deux roues mis en exploitation de façon commerciale dans tous les coins et recoins des villes et zones rurales du pays, il semble apparaître d’évidence que, par les actes publics posés au cours des derniers mois, le Gouvernement cherche fébrilement recette à un phénomène devenu totalement hors de contrôle. Résultat d’un laisser-faire sans nom dans le continuel affaiblissement de la force et de l’intelligence d’intervention de l’Etat.
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A Douala et à Yaoundé en particulier, la situation est telle, à l’orée de l’extrême dégradation de la qualité de la vie urbaine, de la liquidation des dispositifs de mobilité individuelle et collective et de la paupérisation générale, que tout le monde se demande : comment endiguer, à défaut de mettre un terme, à l’expansion phénoménale des moto-taxis, devenus source considérable d’ennuis, sur tous les plans, et constitués, sans doute malgré eux, comme un groupe social et donc, une force politique avec laquelle il ne viendrait plus à personne d’afficher la moindre forme de désinvolture, à commencer par Paul BIYA lui-même.
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A Douala et à Yaoundé en particulier, la situation est telle, à l’orée de l’extrême dégradation de la qualité de la vie urbaine, de la liquidation des dispositifs de mobilité individuelle et collective et de la paupérisation générale, que tout le monde se demande : comment endiguer, à défaut de mettre un terme, à l’expansion phénoménale des moto-taxis, devenus source considérable d’ennuis, sur tous les plans, et constitués, sans doute malgré eux, comme un groupe social et donc, une force politique avec laquelle il ne viendrait plus à personne d’afficher la moindre forme de désinvolture, à commencer par Paul BIYA lui-même.
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00:00Tantôt amis et tantôt sur ses gardes avec les conducteurs des engins à deux roues mises
00:23en exploitation de façon commerciale dans tous les coins et recoins des villes et zones
00:27rurales du pays, il semble apparaître d'évidence que par les actes publics posés au cours
00:32des derniers mois, le gouvernement cherche fébrilement recettes à un phénomène devenu
00:37totalement hors de contrôle, résultat d'un laissifère sans nom dans le continuel affaiblissement
00:43de la force et de l'intelligence d'intervention de l'Etat.
00:57A Douala et à Yaoundé en particulier, la situation est telle, à l'orée de l'extrême
01:04dégradation de la qualité de la vie urbaine, de la liquidation des dispositifs de mobilité
01:09individuelle et collective et de la paupérisation générale, que tout le monde se demande comment
01:14on dit guet à défaut de mettre un terme à l'expansion phénoménale des mototaxis devenus
01:19source considérable d'ennuis sur tous les plans et constitué sans doute malgré eux
01:24Comme un groupe social et donc une force politique avec laquelle il ne viendrait plus
01:27à personne d'afficher la moindre forme de désinvolture, à commencer par Paul Biya lui-même.
01:35Le cas des conducteurs de mototaxis, je sais que cette profession n'a pas toujours bonne
01:42réputation en raison de quelques brebis galeuses qui s'y sont introduites, mais la majorité
01:53de ces jeunes cherchent tout simplement à gagner leur vie. N'étant pas heureux de la
02:00possibilité offerte d'atteindre rapidement et à moins de coût des destinations difficiles d'accès.
02:08Un président obligé de cajoler une clientèle électorale devenue autant encombrante que
02:12nécessaire. Lors de la campagne présidentielle d'octobre 2018, pas un seul meeting de campagne
02:18ici et là sans la mobilisation de ce bétail électoral.
02:49Ainsi en est-il avec Paula Tangadji, amie le matin, ennemi le soir, homme de toutes les
02:56flatteries un jour, ministre de toutes les menaces le lendemain. Dans le déploiement
02:59de sa figure ministérielle à la tête de l'administration territoriale, passées les
03:04mobilisations opportunistes de la campagne présidentielle, tout se résume depuis lors
03:08à des formules empoulées qui masquent cependant mal la terrible impuissance à agir.
03:13Ceux qui exercent ce métier, l'identification commence au niveau de l'achat. Vous devez,
03:22donc vous aurez des carnets que les autorités administratives vont déroulement contrôler.
03:27Ça veut dire qu'on vient chaque semaine, ce que vous avez vendu, on voit déjà à ce niveau-là,
03:32à qui vous avez vendu et leur identité. De quels moyens au juste dispose aujourd'hui
03:38la puissance publique et en particulier le ministère de l'administration territoriale
03:42pour agir sur le terrain de la légalisation, du contrôle, voire de la sanction contre des
03:47hordes de personnes réputées prêtes à tout pour défendre leur corporation et leurs gains ? Dans
03:53la stratégie choisie par le gouvernement, l'approche est de s'appuyer sur un impensé de
03:57nature libérale portant à manier la carotte en présentant de façon aussi affinante que
04:02possible les bénéfices du consentement individuel à tout alignement sur la loi.
04:06Il reste que cette question portant à l'identification et donc de la mise en
04:10norme de cette population, aujourd'hui évaluée à près de deux millions de
04:14personnes sur l'ensemble du pays, est loin d'être acquise.
04:17Vous avez aujourd'hui à Douala presque un million quatre cent mille
04:21Benzkineurs, motos, dans la rue. Vous n'avez pas cinq cent mille Camerounais dedans.
04:29Les autres, c'est les Tchadiens, les Maliens, les Burkinabés, les Centrafricains,
04:35toute l'Afrique du Nord, ce qui arrive sans papier, sans carte d'identité, sans rien.
04:40Que faut-il donc faire? Par où commencer? Comment procéder?
04:44Chacun y va de ses recettes et de ses incantations,
04:47sans certitude sur le résultat qui en sortira à quelques étapes du parcours qui attend.
04:52Maintenant, comme lui dit, pour que la moto sorte de la maison, il faut que ça sorte déjà
04:58étant identifié. Pour nous, ça serait un peu très difficile. Difficile pour nous,
05:02parce que là, ça va ralentir nos ventes.
05:06Quand vous allez au ministère des Transports, ils vous diront qu'ils n'ont pas de matériaux
05:11pour produire la carte d'identité, c'est-à-dire les catégories. Ils n'ont pas de matériaux.
05:18Cela arrive quelques fois ou peut-être quatre fois par an. Et quand il arrive, il pénalise.
05:27Si jamais cette instruction qui vient du tréau n'est pas respectée,
05:32alors ces valeurs importantes seront comptables des forfaits imputés aux conducteurs de taxis malhonnêtes.
05:42Pour le moment, davantage de mots que d'actions. Sur un terrain extrêmement inflammable,
05:49au devant duquel les usages se retrouvent corsetés, pris dans la tourmente entre
05:53l'impérieuse nécessité de se déplacer, mais aussi d'innombrables défis sécuritaires
05:58ou pullulent autant d'accidents graves que d'agressions physiques, signe d'un
06:02ensauvagement de la vie collective où tout se joue désormais hors des normes de la moindre civilité.
06:08Ceux qui viennent des centres africains, c'est des gars qui sortent des maquilles,
06:11qui sont des guerriers. Ils arrivent, ils ont le maniement du couteau,
06:16engorger quelqu'un pour eux, c'est rien. Parce qu'il n'y a aucun Camerounais
06:20qui vous engorge comme ça.
06:24Il faut donc agir, mais agir dans quel sens ?
06:28Aucune certitude claire de la part de Paula Tanganyi. Seule certitude, aucun moyen de
06:33passer en force au risque de créer un embrasement à propos duquel personne ne serait en mesure
06:38de déterminer la forme du début et encore moins celle de la fin.